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Critiques de Sonia J. Fadda (50)
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Ahogur

Je me lance dans une nouvelle série et surtout dans un nouvel univers avec ce premier tome qui nous emmène dans une histoire passionnante et étonnante. L’auteur nous embarque dans une aventure mêlant action, romance, découverte de soi, dans un monde où une guerre qui s’annonce sanglante approche à grands pas. Sa plume nous envoûte dès le premier chapitre et nous ne voyons pas les pages défiler tellement l’histoire est prenante et captivante.



Nous faisons la connaissance d’une famille pas comme les autres, une famille composée d’un père et d’enfants sans lien de parentés. C’est une famille qu’il a recomposée et qui est finalement presque plus forte qu’une autre. Nous découvrons ainsi les différents protagonistes qui vivent une vie sans histoire dans l’amour et la simplicité, jusqu’au jour où le malheur vient frapper à leur porte. A partir de là, les événements vont s’enchaîner et nous emporter dans un tourbillon de rebondissements et de révélations. Notre famille ne sera alors plus jamais la même.



Je me suis attachée très vite à tous ces personnages. Nous les suivons avec plaisir et nous sommes très touchés par ce qui leur arrive. Solène est celle que j’ai le plus adorée, car nous suivons de nombreux événements à travers ces yeux. Ces derniers feront évoluer sa vision du monde, mais surtout ils la feront évoluer dans sa connaissance de soi. Elle est le genre d'héroïne forte, mais prête à se remettre en question, comme je les aime et le chemin qu'elle va parcourir dans ce premier tome est passionnant. Je me suis sentie très proche d'elle au point de ressentir ses émotions et de verser quelques larmes de nombreuses fois.



Outre les personnages qui sont attachants et une des pièces maîtresses de ce récit, l'histoire en elle-même est aussi extrêmement bien ficelée. L'univers pensé par l'auteur est complexe et nous n'avons pas fini d'en faire le tour, de quoi nous donner envie de lire rapidement le tome suivant. Je suis sûre qu'elle nous réserve encore de nombreuses surprises pour notre plus grand plaisir!



En bref, je ne suis pas passée loin du coup de coeur et je ne peux que vous encourager chaudement à vous lancer dans cette lecture! J'ai hâte de pouvoir retrouver Solène dans la suite de ses aventures.
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Ahogur

Lorsque je me suis lancé dans ce livre, je dois avouer que l’incipit était percutant, presque trop rentre dedans, mais rapidement le quatrième mur se referme et on est immergé dans une famille atypique s’il en est dans les récits médiévaux, où un homme, que dis-je, une montagne, s’est entouré au fil des ans d’enfants trouvés. Alors déjà les orphelins, on en a eu pléthore dans les récits, la fantasy façon Seigneur des Anneaux, on ne les compte plus, alors pourquoi celui-ci?



Déjà la cohérence plastique des couvertures. Prenez un moment pour les regarder, l’emballage est soigné, c’est indéniable. Comme Hunger Games s’identifie à son geai moqueur, Ahogur se distingue par ses corbeaux, enfin surtout une aile de corbeau, Solène, qui nous entraîne dans le récit de sa vie, sur un ton sérieux mais non sans humour. L’histoire se cale sur le rythme de la campagne, et on suit les saisons et leurs rituels en toile de fond. Mais la petite vie de cette famille est d’emblée perturbée par une macabre découverte sous un pont, qui nous renseigne rapidement sur les aptitudes du patriarche à suivre une piste et une connaissance plus proche de celle d’un soldat que d’un paisible bûcheron.



Ensuite, je trouve la construction de l’histoire remarquablement bien structurée. les titres des chapitres sont choisis avec soin, et font mouche à chaque fois, parfois pour un mot, un détail. Le découpage est rythmé, on passe d’un personnage à l’autre sans rupture, tout est fluide et la personnalité de chacun ressort rapidement. Le cadre est bien travaillé, les tenues, les détails, les rituels, tout dénote un profond travail en amont pour offrir un univers cohérent, somptueux, et particulièrement riche. On oublie très vite les classiques du genre, on est dans un environnement original et on est incapable de savoir quand les choses vont déraper, même si la menace sourd plus ou moins à la surface.



On découvre le contexte sans temps morts, sans longue digression sur la politique, les ethnies. Tout entre dans le cadre petit à petit, au fil des dialogues et des besoins du lecteur. L’action est bien menée, les affrontements décrits avec soin, on voit les choses se dérouler et on est tenu en haleine. Enfin, lorsque la tension retombe un temps, l’autrice nous gratifie d’une brillante digression dans ce qu’on pourrait qualifier de romance, mais avec ce soin de ne pas brûler les étapes, de laisser venir les choses naturellement. Sonia nous tient la main et nous entraîne dans le sillage de Solène. On la voit progresser, grandir même, une épreuve après l’autre. Et en arrière plan, une interrogation sur les possibilités des femmes de s’épanouir librement dans un monde d’hommes, une question très actuelle.



En conclusion une écriture qui prend son temps, mais dans le bon sens, une narration intelligente, une saga pleine de promesses, vers laquelle vous pouvez vous diriger sans hésitation.
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Ahogur, tome 2 : Etraïs

Après un premier tome qui fut une magnifique découverte, j’ai poursuivi les aventures de Solène avec une grande impatience et beaucoup de plaisir. Cette suite tient toutes ses promesses et nous emporte une fois de plus dans son récit et dans des aventures mouvementées et passionnantes à découvrir. L’auteur nous offre à nouveau une histoire dense et complexe, de quoi nous donner envie d’en apprendre toujours plus sur cet univers et sur le destin de Solène.



Nous retrouvons notre équipe où nous l’avions laissée à la fin du premier tome. En route vers un nouvel univers, celui d'Ereeven, Solène n’imagine pas vraiment ce qui l’attend, car les surprises vont être nombreuses tout comme les révélations. J’avais imaginé certaines d’entre elles, mais clairement pas toutes et j’ai été impressionnée par tous les liens auxquels l’auteur a pensé. C’est un univers extrêmement bien ficelé qui nous est proposé, de quoi nous plonger dans une vraie saga qui nous donne l’impression de vivre chaque événement tellement nous sommes immiscés dans le quotidien de nos héros.



J’ai adoré découvrir de nouveaux personnages, des personnages qui permettent à Solène d’évoluer et de suivre son chemin qui est pavé de découvertes et de révélations pas toutes faciles à accepter. Solène reste mon personnage préféré et elle est devenue une amie proche que j’adore suivre et qui me manque déjà. Je me réjouis d’avance de la retrouver dans le tome 3 !



Donc, vous l’aurez compris, tout est admirablement bien ficelé dans ce roman : l’intrigue est complexe, l’univers est dense, les personnages sont attachants et leur psychologie est mise au premier plan. Tout est fait pour que le lecteur ne voie pas les pages défiler et qu’il plonge tête baissée dans cette histoire. Le seul tout petit bémol à mon goût, c’est que ce tome 2 s’intéresse surtout aux découvertes d’une nouvelle culture et de nouveaux lieux,et l’action est donc un peu moins présente, mais cela ne m’a pas empêchée de me régaler. En plus, la fin est juste exactement ce que je voulais et j’ai sauté de joie en la découvrant.



En bref, je suis fan de cette série, de son univers et de ses personnages et je suis déjà en manque. Vivement la lecture du tome 3!
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Ahogur, tome 4 : Sorxeras

Ce ne fut pas un tome de tout repos. En tant qu’Ereehator, Solène n’est pas infaillible, Angus n’est pas en reste non plus. Le retour à Pierre Fendue se fait avec pertes, fracas, sacrifices… La seule chose qui semble solide est l’amour que se portent Solène et Angus 😉, la solidarité entre tous les membres du groupe aussi. Il n’empêche que plus on avance, plus les mystères s’épaississent.
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Ahogur

Ce premier tome s'est lu assez vite pour moi.

Bon, de base, j'aime la fantasy qui met du temps à démarrer, ce qui est le cas ici. Ce n'est donc pas quelque chose qui m'a dérangée, au contraire, parce que j'aime prendre mon temps, moi aussi.

J'ai beaucoup apprécié l'ensemble des personnages, que j'ai trouvé bien développés (peut-être un peu moins pour Ulysse, mais c'est justifié par son histoire et le fait qu'on en apprendra plus sur lui dans les autres tomes).

On sent l'étau qui se referme autour de cette famille de cœur, qui tente de préserver jusqu'au bout la paix et la tranquillité chez eux. Quant à l'héroïne... Oh, j'ai eu mal au cœur pour elle :(. Mais qu'est-ce que sa romance avec Angus est belle ! En plus, elle s'est retrouvée prise à son propre piège (et j'avoue adorer ce genre de situation...).

Je lirai les autres tomes avec grand plaisir !
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Ahogur

Une entrée en matière accrocheuse avec le personnage de Solène qui nous relate son quotidien avec son père ainsi que ses frères et sœurs adoptés tout comme elle.

Cinq enfants recueillis par un homme massif et mystérieux, évoluant dans un univers médiéval dans lequel le fantastique prend de plus en plus de place.

Des événements inquiétants vont inciter Solène à se questionner sur sa famille et sa propre vie, une destinée qui l'appelle loin de sa contrée.



J'ai apprécié l'ensemble des personnages : tous différents, aspirés à une vie tracée, mais chacun ayant un rôle à jouer dans la guerre qui se prépare.

Sonia J. Fadda a une plume agréable, et une certaine facilité à nous plonger dans une ambiance à la fois violente et apaisante.

Le récit est porté du point de vue de Solène tout en ayant une approche des autres protagonistes, ce qu'ils font, ce qu'ils ressentent, rendant la lecture plus vivante.

Le personnage de Solène évolue au fil des pages. Aidée de Sylvaine, elle prend conscience de l'univers qui l'entoure et de certains sentiments naissants..



Un 1er tome addictif, qui pose les bases de cette épopée, nous proposant de poursuivre le chemin aux côtés de Solène, chemin qui réserve, sans doute, encore de belles aventures (ou de mauvaises rencontres), mais qui lui permettra de se redécouvrir.

(Moi, perso, j'aimerais bien quelques retrouvailles...ceux qui liront comprendront....qu'une chose à faire donc....se jeter sur le tome 2)
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Ahogur, tome 2 : Etraïs

On est parti pour la suite ! Alors, pour ma part j'ai mis un an avant de me lancer dans l'aventure pour des raisons stupides d'organisation, on va dire (en gros, je pioche au hasard mes lectures et le hasard m'a fait attendre 1an) et ce délai va peut-être se ressentir un peu dans mon avis, je préfère prévenir !



Déjà, je ne recommande pas l'expérience "attendre un an", parce que lorsque l'on arrive à la fin du tome 1, OK à juste envie de dévorer la suite (d'ailleurs, j'avais acheté tous les tomes d'un coup dès la dernière page tournée. C'est dire la confiance que j'ai dans cette saga !). Et je pense que c'est en effet une saga à lire d'une traite car entre le tome 1 et le tome 2, il y adeux ambiances très différentes, des thèmes également différents, donc tu es très loin de faire une overdose Ahogur en les enchaînant !



Là où je ne sais pas si je suis influencée dans mon avis par mon rythme de lecture, c'est que j'ai eu l'impression de lire deux livres vraiment différents. Alors oui, on retrouve notre héroïne badass et elle l'est toujours autant, mais la dynamique, les lieux, les enjeux et les autres personnages ayant totalement changés, j'ai eu l'impression de lire une saga dont chaque tome était assez détaché. L'ambiance et les sentiments mis en avant sont différents. A mes yeux, c'est une grosse qualité, parce qu'on a pas l'impression de lire un copier coller du tome 1, même si, ça m'a un peu surprise au début. Après, est-ce que j'ai eu cette sensation parce que mes souvenirs ont un peu modifié le tome 1 dans ma tête après un an ? C'est possible !



En tout cas, cette lecture ne m'a pas du tout fait regretter d'avoir pris tous les tomes dans la foulée, et cette fois-ci, je compte bien ne plus attendre avant de les dévorer !
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Ahogur

Je ne suis pas du tout fantasy et forcément j'ai longtemps hésité à lire Ahogur. Aujourd'hui, je peux dire que j'aurais dû foncer dès le début !



Alors déjà, pour que tout le monde comprenne bien, je n'aime pas la fantasy trop... fantasy ! Celle où il faut avoir fait bac +20 imaginaire pour comprendre la géographie, l'histoire et la dynamique générale du roman. Je déteste la fantasy ultra complexe où tu ne comprends rien si tu n'es pas un fan absolu. Bref, rien que le mot fantasy me fait peur.



Et c'est pour ça que j'ai adoré ce tome 1 ! Rien à voir avec ça ! Déjà, c'est de la fantasy médiévale, et c'est peut-être stupide mais ça a quelque chose de rassurant pour moi de découvrir un univers qui ressemble à quelque chose que je connais.



Et puis, Ahogur ce n'est pas que ça ! Ce sont des sujets qu'on aborde pas forcément ailleurs : la féminité sous toutes ses formes, la contraception, l'adoption, la monoparentalité (du père !) etc...



Et surtout Ahogur c'est une façon de voir le monde qui appartient vraiment à l'auteure et c'est ce que j'ai aimé ! Je dois avouer qu'en ce moment, je perds patience face au "male gaze", mais les récits un peu trop "wokistes" ou "féministes engagés" ça commence aussi à me gonfler. Là, c'était parfait ! Parce que Sonia ne suit pas un mouvement ou des codes. Sonia a sa vision d'un monde fantasy médiévale, sa vision de ses personnages et elle nous balance tout ça. Je crois que ce que j'aime particulièrement dans Ahogur, c'est que ça reflète super bien une réalité SANS tomber dans un moule.



Et puis il y a cette famille aussi ! On a vite l'impression de faire partie de la bande et on s'attache rapidement à eux parce qu'ils sont humains. Ils ont des défauts et des qualités, ils ressemblent à des personnes qu'on connaît, et ils forment une famille qu'on aimerait tellement voir heureuse (mais on sait d'office qu'ils vont prendre cher !)
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Ahogur, tome 5 : Ereeus

Un bon gros tome dense ici ! Franchement, je plains Solène et Angus, parce que la seule chose sur laquelle ils peuvent compter, c’est sur eux-mêmes, ensemble. Non pas que tout leur entourage leur a menti, mais simplement que leurs ennemis s’en prennent à cet entourage, qui n’a pas forcément les armes pour se défendre.

Certains y laissent même leur vie. Il y a une mort qui m’a beaucoup secouée, là-dedans.

Plus j’avance, plus je m’interroge encore sur cette histoire d’être « Premier », surtout avec cette machine qui pourrait les faire revenir » (je ne spoile pas, c’est pour ça que je reste vague). On ne peut s’empêcher de penser à l’éthique. Qu’est-ce qui est réparable ? Qu’est-ce qui est considéré comme « défaillant » ? Puis avec Ofélius et ses pensées un peu nazies, disons-le clairement… Oui, il y a des questions à se poser ^^.

En avant pour la suite !

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Ahogur, tome 7 : Lyrkaner

J'étais pas prête !



Pas prête à en prendre autant dans la tronche ! A subir douleur, haine, peur, chagrin, deuil, mais aussi unité, amitié, force, union, espoir...



De deux choses l'une. Soit l'auteure a vécu tout ça dans une vie ailleurs pour pouvoir en retranscrire tous ces détails avec force de descriptions et d'émotions, soit elle est simplement une auteure en or avec l'amour de son métier qui se palpe au travers de ses mots, de ses chapitres, de ses personnages tous plus profonds les uns que les autres et de son histoire si complexe et pourtant si entière.



Ce dernier tome, celui qui va sceller toute l'histoire de Solène, est peut-être le plus beau finalement. Le plus complet, le plus détaillé et le plus dur aussi. Le manque cruel qui la pousse à se surpasser, à unifier sans le vouloir les opprimés, à entamer une guerre alors que son propre corps est en pleine guerre, plus physiologique et naturelle, elle.



Les rencontres fortuites (vraiment ?), les plans, les batailles, les créatures, les morts, les blessés, les vivants... les légendes, les savoirs, et surtout, la fin... le fin mot de son Histoire à elle.

Un tome profond et noir, qui ne pourrait que rivaliser avec les plus grandes épopées littéraires, à n'en point douter, et qui mériterait tellement une adaptation cinématographique boudiou.



Ce fut une saga immense, belle, qui invite au voyage, à la remise en question, qui trouve écho avec certaines réalités aussi, qui fait rire, pleurer, trembler... une saga qui ne peut que toucher au cœur avec une Solène si vaillante, si pure et son Angus...



Merci à l'auteure pour ses heures entières de rêves et de voyages, aussi mouvementées, aussi sanglantes parfois, furent-elles.
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Ahogur, tome 2 : Etraïs

Aaaaah. Que dire, que dire…

On en apprend plus sur Solène (en même temps qu’elle), Sylvaine se révèle elle aussi, avec ses petits tours et ses potions. Tout au long de ce tome 2, Solène navigue entre désir d’en connaître plus sur elle-même, son passé, et avec le sentiment de n’avoir sa place nulle part, de naviguer en eaux troubles et, en plus, de ne plus jamais connaître l’amour. Pourquoi lui apprendre à devenir guerrière même si c’est sa volonté ? A quoi Sylvaine la destine-t-elle en Ereeven ? Et cette fin… Non, je ne spoile pas, mais… *yeux qui brillent*

Ian, Herald, Mylenis sont des personnages qui ont retenu mon attention. Georges aussi, bien sûr.

Diverses thématiques sont abordées, dont certaines LGBT, et j’ai vraiment apprécié cet aspect.

A bientôt pour le T3 !

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Ahogur, tome 5 : Ereeus

Contrairement aux autres tomes, celui-ci était beaucoup plus long, et c'est pas pour déplaire bien au contraire. On pourrait rester des heures entières, des jours, dans les contrées humaines et ereevines que Sonia J.Fadda a créées. Des contrées envahies d'Orthons qu'il faut éliminer ou de complots, ourdis par des proches du Roi de l'autre côté. A vous d'voir quelle partie du globe est la meilleure ! Même Solène, pourtant de plus en plus forte, a du mal à savoir où elle doit poser ses miches.



Avec son p'tit père et les autres ? Avec Sylvaine et la cour ? L'appel du cœur et de la raison, ainsi que la date de sa présentation au Roi approchant, elle fait son choix. Y a aussi une part familiale : protéger et veiller sur le peu de siens qui lui restent.



Le souci c'est que, même entourée des siens, protégée par des murs et des pouvoirs de plus en plus puissants, protégée par son Angus qu'on ne vous présente plus, et bien... ça ne suffit pas, hélas.



Un tome beaucoup plus mûr, même si par moment notre Solène continue d'faire des âneries et colères, fidèle à elle-même. Angus n'est pas en reste, voulant protéger son aimée, il en oublie parfois qu'il n'est pas son père, mais bien son mari et amant. Une chose m'a un peu agacée chez elle (pas dans le livre, mais bien chez Solène) : la p'tite filouterie qui lui fait dire que c'est à ELLE de décider du bon moment pour enfanter. Ouais, c'est son utérus, mais c'est une décision à DEUX bord d'aile de corbeau ! J'comprends qu'Angus sur le coup l'ai pas digéré, même s'il capitule plus vite que son ombre... on l'comprend, elle est irrésistible la donzelle.



On fait la rencontre d'un personnage super intéressant, Ofelius, que j'adore déjà, même si tout le monde s'en méfie. Il apporte avec lui l'Histoire d'Ereevin, de la Lyrkania et c'est passionnant ! Apprentissages Ereehators aussi, une grosse poussée en avant pour nos deux héros combattants. (d'ailleurs on fait aussi la rencontre de créatures assez peu ragoutantes... brrr)



En dehors de ces aspects de caractère, on ressent fortement une évolution dans leur monde. Il se noircit. Il devient pesant. La guerre a beau en être presque à la fin, les proches du Roi, ce qui se passe une fois en Ereevin... ça prend une ampleur dramatique.



A plusieurs reprises, la colère ou les larmes prennent part à la lecture. Les drames s'enchainent, et c'est cruel. Une cruauté tellement bien écrite par ailleurs. J'ai passé la soirée d'hier à braire, en lisant les derniers chapitres... satané bouquin.



En bref : une maturité qui monte, une famille peut-être en devenir, des actions horribles, des morts cruelles, des amours transcendantes, des projets qui promettent, des rencontres passionnantes, des quêtes de soi qui pataugent dont on attend le dénouement avec impatience, des complots de fou...



J'AI HATE DE LIRE LA SUITE !!!



PS : J'pose mes larmes ici pour le destin tragique de... vous saurez qui en lisant.
Lien : https://www.horror-stories.fr
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Ahogur, tome 4 : Sorxeras

C’est la fin d’un cycle, la mise en place de l’univers, les personnages, les enjeux des différents peuples et le passage à l’âge adulte de Solène qui raconte toujours l’histoire sont largement traités. On entre en guerre et une fois de plus les différents combats sont épiques. Le retour en terres humaines annonce des temps difficiles.

Solène qui raconte l’histoire plus âgée marque des pauses importantes sur des détails qui trouveront leur importance plus tard et il sourd une nostalgie de certains moments heureux qui nous torture déjà 😂.

Enfin l’autrice sème des éléments clefs pour la suite, avec fluidité. Une mystérieuse carte, un artéfact minéral, de potentiels métissages avec les Tangkas, un enfant roi, des personnages emblématiques, comme les Séculaires.

Le contrôle de la colère est au coeur de tout l’épisode mais le passage de l’affrontement avec le troll des montagnes reste un de mes préférés.

Je vais me pencher sur la suite car malgré un ralentissement dans ma progression, je sens que tous les ingrédients sont en place pour donner un épisode 5 haut en couleur.
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Ahogur, tome 4 : Sorxeras

what the fuck. C'est quoi ça ? Un roman fantasy avec des morts ? SERIOUSLY ? avec des morts dont on NE VEUT PAS ? Ben 'savez quoi ? J'ai trouvé ça DOULOUREUX mais GENIAL à la fois.

J'sais pas vous, mais dans les histoires, quand les gentils ne meurent jamais parce que bon, vous savez, sentiments, le bien l'emporte tout ça tout ça, j'en ai ma claque mais quelque chose de bien. Ici l'auteure a fait preuve de réalisme, c'est quelque chose qu'on se doit de saluer. C'est pas la première fois, mais je suppose donc que c'est pas la dernière, et comme tout le monde, comme en regardant une série, j'appréhende. De savoir qui va y passer, de m'attacher aux personnages pour éviter une peine... Et ça rend la lecture tellement plus délicieuse. Ce p'tit suspens là...

Alors c'est pas le thème prédominant du tome, mais ça m'a bien marqué, fallait que j'en parle avant la suite qui est quand même vachement plus douce. (d'ailleurs je reviens dans le thème plus tard)



Plus doux maintenant : l'amour. Haaa, ce sentiment qui rend tout puissant dans la vraie vie (mais en vrai on reste des patates molles, je sais... j'vais me marier, j'me sens aussi flasque qu'avant, ça change que dalle, p'tin j'suis jalouse...) Ici notre Solène internationale et son bg d'Angus là, ils sont toujours fous l'un de l'autre et ça se concrétise de plus en plus. (mention "HAWWW" pour la fin)

Donc l'amour, bien que toujours fort et présent, il murit, les deux tourtereaux (enfin, corbeaux) évoluent, vivent des choses qui les rend légèrement différents par rapport aux autres tomes, mais tout se solidifie et ça, c'est bien. Moins de mamours cul nul mais toujours aussi tendre et érotique entre eux, j'adore.



Toujours autant d'aventures, dans les montagnes cette fois, et un peu en terre humaine aussi, quel délice d'ailleurs que ce retour (si on enlève THE drame...) Des rencontres assez folles avec d'autres peuples, des géants, des femmes cheloues, des Séculaires, et aussi, rencontre avec les nouveaux pouvoir d'Angus et Solène, qui font des merveilles quand ils ne tuent pas ! Et aussi des espions bien entreprenants... Et le retour des Orthons, ces enflures...

Bon, j'ai eu un p'tit bémol sur une scène en particulier, de combat, qui m'a semblé un peu longue bien qu'importante, celle avec le Géant, bien qu'elle soit belle sur le final.

Peut-être était-ce ma fatigue quand j'ai lu j'sais pas. Les autres scènes ne m'ont pas parues aussi longues, je pense que l'action y est pour beaucoup, et le fait qu'il y ait, dans les autres combats, plusieurs adversaires a dû jouer. Bref, j'ai aimé ce géant mais pas la scène autour. (je réalise que je suis brutale ce matin, j'vais m'faire une tisane de camomille et kidnapper le p'tit Zirc pour dormir un coup...)



ZIRC ! alors ce personnage là est bien un de mes préférés. Il s'attache à ses amis et inversement, c'est archi mignon dans l'ambiance où ils se trouvent tous, une relation si pure... et il ne manque pas de courage notre petit Erm'gol et j'ai bien eu peur pour lui parfois. Il a qu'une envie, même si douloureuse : retrouver les siens, et ce retour en terres humaines est sensé l'y aider. Un personnage plus du tout secondaire au final. Que j'espère voir encore par la suite sinon bon vent à lui (hu hu, ce jeu de mots, vous l'avez ?)



Les personnages évoluent donc, les relations sont parfois tendues après des retrouvailles assez sèches ma foi, en même temps, vu les circonstances, le contraire eut été étonnant. Solène est face à ses choix, son destin, et sa personnalité. Elle fait peur, elle est assimilée à la Mort en personne et ce côté noir qui est normalement badass chez elle nous fait poser des questions. En effet, est-elle destinée à tuer toute sa vie, le plaisir qu'elle a l'air de ressentir en ôtant la vie, est-il sain ? Beaucoup de remises en questions sur elle-même, de par son entourage et en même temps, elle. Une quête de soi toujours en cours, et c'est pas facile apparemment.



Je ne peux pas spoiler ici, mais j'ai lu un passage extrêmement douloureux pour toute personne l'ayant déjà vécu, avec une part de réalisme assez saisissante. Une chose si naturelle et si triste que j'ai apprécié de lire encore une fois pour la densité de "normalité" et de vrai. Tout ceci apporte une touche humaine aux personnages, c'est vraiment beau. Et triste. Préparez vos mouchoirs et vos spasfons.



En fait, encore une fois, il y a de tout dans ce tome, vous l'aurez compris. Une quête qui parvient à sa fin, du moins, pour un temps, parce que la route n'est pas finie, loin de là. Des personnages qui murissent, grandissent. Des morts, et la vie, et inversement.

Des chemins semés d'embûches qui ne lassent jamais, des tribus nouvelles, des sous-quêtes palpitantes, des évènements de vie tellement chouettes et d'autres tellement tristes... Et surtout, des émotions toujours aussi réalistes (encore ouais, j'aime le dire, c'est si rare...)



Un tome qui ne peut que faire lire le suivant... Le V est déjà dans ma PAL.


Lien : https://www.horror-stories.fr
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Ahogur, tome 3 : Armansys

Que dire de cette nouvelle aventure hormis qu'elle est encore plus puissante que ses petites sœurs ?

Généralement, les sagas, si elles sont bâclées, vont en faisandant, ont un arrière goût de déjà vu, une sensation de vitesse, une mauvaise maitrise du suspens, ici il n'en est rien, bien au contraire !



Solène se découvre encore plus, parfois violemment, son entourage aussi. Ses amours se portent de mieux en mieux, ce qui me fait craindre pour la suite... (pas possible que ça se passe bien pour eux, à moins que ? Je l'espère en tout cas, parce que sacré couple ! Chaud bouillant...)

Son passé se révèle de plus en plus, et on découvre que la destinée de la p'tite aile de corbeau est vouée à devenir sombre, avant peut-être un regain de lumière ? La p'tite sauvageonne, elle a un sacré taf devant elle, j'vous l'dis moi !



Angus n'est pas en reste, un énorme bouleversement dans ce tome, pour le plus grand plaisir de son entourage et notre fameux petit Zirc va lui aussi subir des choses enfin positives pour lui, ce que j'ai trouvé adorable.



Des nouveaux personnages font leur apparition, l'un d'eux est carrément insupportable, et je tire mon chapeau à Angus de pas l'avoir étripé tout de suite ! Néanmoins, sans lui, on en saurait finalement pas plus sur Solène, ni sur ses nouvelles capacités en tant qu'Ereehator. Un truc super bien pensé tout ce petit monde dans le monde, vraiment bien cohérent avec tous les évènements...



Toujours cette menace de guerre, moins présente dans ce tome, contrairement à cette pourriture de ministre du roi qui hésite pas à rentrer dans le lard, littéralement même, de la troupe de Solène et Sylvaine.

La fin promet de grandes retrouvailles que j'ai hâte de voir !



Toujours autant d'action, parfois même de l'horreur, du romantisme et du sexe muy caliente, un excellent mélange, bien dosé encore une fois.



L'auteure a une réelle maitrise de son monde, et surtout une grande passion qui se ressent dans les tomes et plus ça va, mieux ça se ressent.



Bref, j'ai adoré ce tome et j'ai hâte de lire le tome 4 !



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Ahogur, tome 2 : Etraïs

Powww powww powwww !

Déjà que le premier m'avait plu, mais alors là, celui-là !



Cette fois, Solène nous emmène avec elle à Torwnin, accompagnée de sa "grand-mère", la fameuse Sylvaine. Une entrée discrète dans la maison de l'alchimiste, un peu de repos, de questions et c'est parti mon grokiki ! Une entrée dans le "monde" un peu mouvementée, des épées, des garçons et des filles, des problèmes, des révélations... Un puissant filtre d'aventure à avaler d'une traite ! Parole d' El Doctore Killer.



Qui a dit que les corbeaux ne savaient pas se tenir en société ? En tout cas, Solène ne le sait pas, et elle va devoir s'y faire la cocotte ! Sylvaine, le maître d'armes, le copain Ian, les livres, ils vont tous s'y mettre pour rendre notre demoiselle "civilisée" un minimum et lui faire découvrir la "vie" autrement qu'en coupant du bois (Charles Ingalls n'approuve pas cette phrase).



J'ai découvert une Solène beaucoup plus relâchée dans ce tome, malgré son attachement à Pierre Fendue et les blessures qu'elle a emmenées avec elle. La voir découvrir un monde qu'elle ne connaissait que de paroles était assez amusant, et au final on découvre tout en même temps qu'elle, c'est vraiment agréable.



La vie de la ville, la cour, la vie des jeunes nobliaux... Les cours de "jeune fille", de combat... Un univers riche, complet à lui tout seul. Torwin cache beaucoup de choses !

J'ai apprécié de voir Solène s'éclater un peu aussi, ça change tellement de la "jeune fille" qui fut prude assez longtemps dans le premier tome ! (j'adore Mylenis... Un très très joli perso !) Alcool, blagues douteuses, confidences, amitiés fortes... Une belle jeunesse. Un savoureux mélange de cultures pétillant. Et p'tit mention pour le p'tit Zirc... adorable !

Des relations vont se tisser avec certains personnages, et celles-ci apporteront un réconfort et une force à Solène qui sombre.



Solène et Sylvaine entrent dans une nouvelle ère, ensemble, dans une cohabitation un peu remuée. On ressent bien quelques tensions entre les deux femmes. Un peu de rancoeur aussi ? J'sais pas, c'est plutôt ambigu par moment, mais une chose est sûre : ces deux là forment un p'tit duo assez comique avec leurs dialogues assez bruts.

Des secrets, des ordres, des allusions bien placées, pas une journée entre les deux ne passe sans que quelque chose ne vienne titiller notre héroïne.



Un monde noir qui plane. J'en dirais pas plus ici. Mais le passé reste présent, des questionnements, des réponses, des blessures qui ne demandent qu'à cicatriser. L'amour perdu, latent ou bien ? Bref, Solène n'a pas l'esprit tranquille, en paix, une seule seconde, miskine... Même dans ses rêves... Pauv'tiote.



Le monde de Torwin et au delà, celui du passé et à venir... Une richesse dingue. Un univers complexe, riche, complet, incroyable ! L'auteure a vraiment bossé, et ça se ressent vraiment, on découvre comme Solène tout ce qui lui a été "caché" jusque là, et franchement, rien que pour le monde en soi, c'est un livre qu'il faut lire. C'est extrêmement rare d'avoir des sagas avec autant de cohérences et de richesse, avec autant de complexité. A aucun moment, Sonia n'est tombée dans la facilité, bien au contraire, et pourtant, tout est super compréhensible, que ce soit par rapport aux "castes" des Ereevins, leur Histoire, ou le reste.

Par exemple, on connait l'avancée de la guerre des Orthons chez les humains, et pourtant, nous restons à Torwin tout du long. Avec le souci du détail, le récit nous apprend plein de choses, sans tomber dans la lourdeur ou le bourrage de crâne.



Toujours des références à des créatures de l'autre monde, des filtres guérisseurs, des techniques de combat et autres apprentissages, j'ai adoré ces nouveaux éléments.

A découvrir : une super baston à oilpé quelque part ! (no fake)



Des révélations choc, folles et pertinentes. Et du coup, des craintes pour l'avenir de Solène évidemment ! Notre héroïne a intérêt à garder la tête froide, les jours qui s'annoncent ne sont pas sous les meilleurs auspices ! Une grave menace plane et elle doit se préparer à sa guerre.



On a dans ce tome une hymne à la tolérance que je ne peux que plussoyer. Une image formidable sur l'amour, mais surtout : l'homosexualité. Tout doux, si naturel, et franchement, si les Ereevins s'éclatent, pourquoi pas les hommes hein ?

Et un message lié au féminisme qu'on trouvait déjà dans le premier tome, en moins présent mais pas moins pertinent : la femme objet ; un des combats personnels de Solène.



Et de l'émotion. A certains passages j'vais pas mentir, j'ai eu ma p'tite larme dans l'coin de l'oeil et c'est pas commun chez moi, il en faut beaucoup pour ça ! Une excellente maitrise du rythme et des mots de circonstance. J'aurais aimé "entendre" cette Berceuse des Maudits tiens... Parce que rien que l'imaginer...



Un final que j'ai ADORE DE CHEZ ADORE bordel ! je m'y attendais pas du tout, et franchement... bravoooo ! *mon p'tit coeur fooooond*



Enfin, vous l'aurez compris, j'ai adoré. Une superbe aventure avec une superbe héroïne, dans un monde où tout concorde parfaitement.

Je recommande à fond !



Trouvez le premier tome ici : Ahogur tome 1 sur amazon



et ensuite lisez les autres ! (moi, j'viens de prendre le troisième et j'ai hâte de m'y mettre.)



Death and love !



D.K

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Ahogur

A nous deux, Solène !



Solène, c'est la "jeune" femme de 20 ans qui va découvrir que derrière son bourru de père se cache tout un monde. Entre ses soeurs, une à marier, une studieuse, et ses trois autres frères, la vie de famille, soudainement, n'est plus aussi paisible que ce à quoi ils étaient tous habitués, pourtant familiers avec les armes, dont le père leur fait subir des entraînements réguliers, pour les filles, comme pour les garçons. Tout part en steak le jour où une floppée de cadavres est découverte sous un pont.

Des bandits de grands chemins (ou quelque chose de plus personnel) sont dans le coin, et Ulysse, le père, va devoir affronter tout ce bordel, non sans compter ses ses enfants, adoptifs, les marmots, et l'aide de Sylvaine, l'alchimiste, la femme la plus proche de la famille, la mère de substitution par procuration, tout ce que vous voulez.

Les meurtres arrivent, les mystères aussi, et envoyé par le roi, le sheriff Torkenbold, avec sa tronche et ses manières rudes, vient y mettre son grain de sel, non sans troubler les plans d'attaque de la famille de Solène.



Solène, c'est le genre d'héroïne que j'aime, et qui pourrait vous plaire je pense : pas fleur bleue, pas forcément contre toute chose, pas trop féminine et pourtant... Un subtil mélange, comme le roman en entier.

J'explique : on a clairement une ode au féminisme MAIS pas que ! Pas le genre de féminisme où le male est exclu, ou il est diabolisé, non, bien au contraire ! Déjà par l'éducation d'Ulysse : il ne fait pas de différence entre ses enfants, fille, garçon, ils sont tous logés à la même enseigne, bien que faisant attention aux centres d'intérêts de chacun. C'est pas une armée non plus hein !

Ensuite, par les histoires d'amour, bien qu'elles soient présentes, elles sont vraiment bien construites (ouais, j'ai déjà dit que j'étais pas friande de romance ? non ? ben maintenant, vous l'savez.) et ont su captiver mon attention par leur authenticité : la femme a sa place, l'homme aussi, les deux points de vue se rencontrent, et pourtant, on sent bien un respect profond pour la gente féminine, sans pour autant forcer sur "Elle a droit de tout faire", nenni les amis. Les femmes morflent autant que les hommes, pas plus, pas moins, et l'inverse est vrai aussi.



Le sexe est présent, pudique, mais bien là, et c'est un plaisir délectable de lire les passages "érotiques", de par la découverte des personnages, le travail de l'auteur pour rendre le tout le plus réel possible, avec force de détails : contraception (de l'époque, de ce monde) et autre artifice pour faire vivre le tout, original, pas dégueulasse du tout, au contraire. Des scènes bien décrites, qui pourtant, pourraient être lues par les plus pudibonds d'entre nous.

Encore une fois, j'ai aimé que ça soit une femme qui raconte ces choses, bien que nous ayons droit au point de vue masculin aussi au travers des discussions, houleuses parfois.

La place de la contraception obtient une mention honorable : on n'y pense jamais dans les histoires en temps normal ! Bravo Sonia ! Et en plus, avec un message fort : le sexe, c'est pas dégueu, c'est normal, et fini la vieille époque bon sang. Tu veux sexer ? Vas-y gros, fais juste attention à toi.



L'intéressant dans cette histoire est que c'est une famille, l'héroïne au final, ouais, une famille unie, avec ses accrochages, ses instants d'amour fraternel, ses plans de guerre pour rester unis jusuq'au bout...

Les frères et soeurs ont leurs affinités, leurs âges bien différents, ce qui permet d'avoir plusieurs "points de vue" au travers l'histoire, ce qui la rend vraiment intéressante de bout en bout, sans monotonie.

J'ai un peu regretté que cette famille s'entendait aussi bien, limite je me suis dit que ça manquait de baffes, mais ça, c'est moi, et mon unique point de vue. (les rares accrochages passaient bien trop vite à mon goût, cherchez pas, chui une psychopathe...)



L'attaque imminente qu'ils attendent de subir les met tous dans un plan de guerre incroyable ! Entre le seigneur Claude qu'en a limite rien à carrer de ses gueux de sujets, et le sheriff "j'mets mes sales doigts partout", l'auteure a su, avec brio, monter tout un plan d'action en y intégrant tout le monde, bien comme il faut, sans héroïsme exagéré. Chacun sa place, chacun son rôle, et si un maillon tombe... Vraiment bien joué, ce sont des scènes que j'ai kiffées sa race !



Beaucoup de surprises aussi au travers des personnages, certains ne sont pas ce qu'on croit, et l'inverse est un peu vrai aussi. Ils sont tous travaillés de sorte qu'on ne puisse pas toujours savoir qui on a en face de nous, du moins, pas tout de suite, les dialogues ne nous aident pas, une véritable maîtrise encore une fois. (et sachez que ça m'embête, j'aime trouver des points faibles.) Un certain humour, dosé discrètement, dans la vie des personnages, autant dans leurs dialogues que leurs actes. Parfois j'leur aurais bien donné des claques, à tous ces p'tiots là.

Solène, avec ses questionnements, est en quête d'elle-même, de la vie, et ça, on le ressent bien tout au long du livre. C'est pertinent, pas abusif.



Et un autre truc qui m'a fait bader, et marrer : les livres. Ils ont une place très rare dans l'histoire, du moins, dans leur histoire, tellement rare que c'est limite dangereux d'en avoir, ou d'en vouloir, et à l'inverse, ils sauvent la vie aussi. Très contradictoire, et quelque part, très réel aussi dans notre propre société : certains pensent que lire rend dangereux, d'autres que le savoir rend vivant, sage.

J'ai été assez agacée de l'entêtement de Jehanette à leur propos, vraiment une tête de mule celle-là ! Sérieux, elle me soulait la gamine. Enfin... ouais, nan laisse tomber.



Et enfin, les intrigues politiques, les guerres, en route ou à venir, les mondes découverts pas Solène, l'incroyable et si forte Solène, bien qu'avec un p'tit coeur, la donzelle. J'ai adoré la suivre, écouter son histoire. Un sale caractère, et en même temps, une femme avec des blessures. Donc je disais : les intrigues, amenées tranquillement, entre deux moments de vie de la famille d'Ulysse. De quoi titiller le lecteur et faire tourner les pages sans s'en rendre compte. Que de mystères, que de découvertes ! Et tous ces détails sur leur vie, leur maison, leur nourriture, leurs vêtements, les coutumes, religions (si je puis dire)... Un monde riche, et pas inutile, tout est le bienvenu. Même les mariages (et pourtant heuuuurk.)



Hormis tous ces grands points forts qui m'ont plus, et qui correspondaient vraiment à mes attentes, la plume de l'auteure est aisée, on sent qu'elle sait ce qu'elle fait, où elle va. En dehors de quelques passages que j'ai trouvé assez longs (purement personnel et seulement deux ou trois où j'avais cette impression de répétition), parfois justement, j'ai trouvé le scénario parfait dans sa lenteur, vraiment différent d'une fantasy où tout part en vrille, dans tous les sens, ne nous laissant même pas le temps de retenir les noms farfelus des persos. D'ailleurs ! Les noms ! Parfaits ! Oui oui ! Des noms simples, beaux, et si faciles à retenir. Bravo encore Sonia !

Ensuite, les noms des potions, des langues et des créatures de l'autre monde que Solène va découvrir. Perfect combo.



Les sentiments, entre le chagrin, le deuil, l'amour, la colère, sont eux aussi maîtrisés, vraiment avec les bons mots, le bon rythme et une certaine réalité encore une fois. Les histoires d'amour sont amenées en douceur, sur tout le long, c'est vraiment appréciable, car on n'a pas l'impression que ce sont des éléments prédominants sur l'aventure, bien qu'ils soient importants.



Voilà, dans les grandes lignes, ce que j'ai pensé de Solène et de sa super famille.

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Ahogur

Je n’ai presque qu’un seul mot à dire, qu’un terme pour qualifier ce livre : génial. Je n’ai cessé, durant toute ma lecture, de penser et de dire, ce livre est juste génial. Le premier tome d’Ahogur s’est avéré être une lecture envoûtante et plus que captivante. J’ai juste adoré et dévoré ce livre en moins de temps qu’il ne m’a fallu pour le dire, faire une pause était synonyme de torture tant l’univers et l’histoire m’ont littéralement happée.





Dans ce premier tome, Sonia J .Fadda plante le décor d’une saga qui s’annonce palpitante. Nous pénétrons dans un univers médiéval terriblement mystérieux qui semble renfermer de très nombreux secrets. L’ambiance est lourde, angoissante, presque oppressante. On sent de suite que quelque chose se prépare, que de terribles événements vont avoir lieu et seront sans doute le point de départ de la saga, on attend cela avec autant d’impatience qu’on le redoute. Tout est mis en place afin que l’immersion soit rapide et totale, en quelques secondes je me suis retrouvée projeté dans un monde fantastique et dangereux, au cœur d’un petit village paisible.





C’est au cœur d’une chaumière très particulière mais non moins chaleureuse que nous effectuons la connaissance de Solène, le personnage principal, et de sa famille. D’entrée de jeu, je me suis prise de sympathie pour cette famille hors de commun. En effet, six individus cohabitent sous le même toit : cinq enfants et un adulte qui n’est autre que leur père et chacun possède son propre caractère. Tous les personnages sont fouillés, sincères et terriblement attachants. On ne peut qu’avoir envie de les suivre, d’apprendre à les connaître sous un nouveau jour, de les voir grandir et s’épanouir. J’ai vécu à leurs côtés tout le temps que la lecture a duré, et plus encore…



Le récit est écrit à la première personne, c’est Solène qui s’exprime, une jeune femme intrépide aux cheveux aussi noir que les plumes des corbeaux. Ce choix de narration donne un côté très intime à l’histoire mais surtout, cela nous permet de se sentir plus proche de Solène et de vivre l’intrigue à travers ses yeux. Solène est un personnage que j’admire, qui ne cesse d’évoluer et de prendre conscience du monde qui l’entoure, prête à en découvre avec la terre entière. Elle a un tempérament de feu, c’est une battante, une fille (bientôt femme?) déterminée, prête à aller de l’avant et à trouver sa place dans le monde. Elle sent qu’elle est différente, nous le pressentons aussi sans toutefois parvenir à mettre le doigt dessus. Plus le récit avance et plus son personnage s’épaissit. Je compte sur les tomes suivants pour nous en apprendre un peu plus…





Alors que Solène et sa famille coulent des jours heureux, de terribles événements vont venir changer le cours des choses et ce de manière plutôt drastique. La violence et la peur vont progressivement se frayer un chemin dans le quotidien des personnages, disséminant le doute dans le cœur de certains, la haine dans celui de certains autres. Des questions vont pointer le bout de leur nez, beaucoup de questions… Une aura mystérieuse plane alors, enveloppant le passé de quelques personnages d’un voile très opaque. On a envie d’en apprendre plus, c’est une nécessité plus qu’un besoin, je dirais même que c’est viscéral. Les secrets et non-dits sont nombreux, renforçant les tensions au sein de la famille, permettant à Solène d’affirmer son caractère, d’asseoir son désir d’exister et de montrer au monde qu’elle existe.





Qui dit secrets dit souvent discussions houleuses afin de tirer les vers du nez des malheureux détenteurs du savoir. Les dialogues sont, par voie de conséquence, généralement très croustillants et bien construits, véritables joutes verbales dans lesquelles chacun tente de faire face et de garder son sang-froid. Solène excelle dans l’art de lancer des piques, j’adore son caractère très mordant et le sarcasme dont elle peut faire preuve. Il vaut mieux ne pas énerver la jeune femme au risque de s’attirer ses foudres.





Ahogur ce n’est pas qu’un univers dans lequel la violence occupe, petit à petit, une place plus importante. Non, c’est aussi un livre dans lequel l’amour, la confiance, le respect et l’entraide vont révéler leur véritable visage. L’amour peut prendre bien des formes et revêtir bien des aspects, il faut parfois voir au-delà des apparences, aimer avec le coeur et non avec les yeux. L’amour d’un père, celui d’une jeune fille ou encore d’un voyageur égaré, il suffit d’ouvrir les yeux afin de se rendre compte qu’il est partout, qu’il n’attend que nous… Il en est de même pour l’entraide et la confiance, tout est question d’ouverture et de solidarité, de daigner regarder ailleurs, de tendre la main...





Je peux vous assurer qu’à de très nombreuses reprises, j’ai eu les larmes aux yeux au cours de ma lecture. L’auteure possède une plume incroyable, fluide, addictive mais surtout, d’une sensibilité et d’une maîtrise rares. Elle peut aussi bien vous décrire un combat des plus épiques que vous narrez une scène d’une tristesse sans non, sans jamais tomber dans la facilité ni l’excès. Je reconnais même avoir versé quelques larmes tant certains passages m’ont émue, bouleversée même. Tout est authentique dans ce livre, absolument tout, aussi bien les relations entre les personnages que les prises de décisions des uns et des autres. Au fil de la lecture, j’ai non seulement englouti les chapitres, mais j’ai surtout laissé les émotions me submerger et croyez-en mon expérience de lectrice : c’était intense.





Je n’ai qu’une hâte : retrouver les personnages, suivre Solène, en apprendre plus sur tous les secrets de famille… Pour certains le chemin semble peut-être tout tracé, mais pour d’autre il est nécessaire de forcer le destin et de voler de ses propres ailes. Je veux savoir ce qu’il est advenu de la famille, de ce quotidien qui a volé en éclats et laissé des marques indélébiles dans le coeur de chacun. J’ai refermé ce livre dans un soupir, j’aurais voulu prolonger encore et encore la lecture, continuer à vivre avec Solène et les autres...





En définitive, ce livre n’est pas passé loin du coup de coeur, tous les éléments sont réunis : des personnages atypiques et fouillés, une immersion totale au coeur d’un univers médiéval fascinant, des dialogues comme je les aime, une intrigue pleine de mystère, beaucoup de violence mais aussi de l’amour… La plume de l’auteur est superbe, authentique et très agréable. Je me suis laissée bercer par l’histoire, complètement happée dans un univers que j’ai hâte de retrouver. Je ne pensais pas qu’au coeur d’une intrigue si dure en apparence, je pouvais à ce point être attendri par la douceur de certains passages, par la sensibilité exacerbée de Sonia J.Fadda. Ahogur c’est une belle claque dans la figure, un premier tome qui laisse présager une suite intense et prometteuse.
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Ahogur

Service presse via SimPlement.pro.



Sonia J. Fadda écrit, écrivait, écrira. Née en 1973 en banlieue parisienne, elle grandit en Picardie pour finir par s’installer dans le sud de la France. L’écriture fait partie de sa vie depuis toujours et elle est publiée dans divers recueils de poésies jusqu’à sortir le sien : « Sous ma peau… Peut-être » aux éditions Chloé des lys. Elle vous livre aujourd’hui un roman en plusieurs tomes, « Ahogur ». (source : Amazon)



Au départ de ce roman, le style participatif est entraînant puis il devient fluide, agréable avec une telle facilité. Une famille, constituée d’un père ayant adopté cinq enfants à des moments tragiques de leur vie, nous présente leur quotidien à l’écart de la ville et ayant chacun une maîtrise de certaines armes, pour la chasse d’abord. Puis les premiers ennemis font leur apparition, des étrangers violents et sans vergogne qui s’attaquent à l’une de leurs amis. Ulysse, le père, est persuadé que ces hommes sont venus pour lui et c’est ainsi qu’on en apprend plus sur sa vie antérieure.



Dans un rythme soutenu, l’histoire est prenante et nous entraîne dans un univers médiéval fantasy très bien construit où se mêlent les prémices d’une guerre, l’amour familial et entre deux êtres que tout oppose, la violence, la survie et la mort. Les personnages sont très attachants et chacun a sa propre personnalité, complémentaire des autres et l’ensemble forme une famille aimante et protectrice. Solène est une jeune femme forte, décidée et impétueuse, Jehannette est une adolescente amoureuse des livres, Edwina est une femme forte qui préfère se montrer plus douce pour attirer son prétendant, Ulysse est un bûcheron au grand coeur qui n’élève pas ses enfants comme la société l’attendrait… Tous ces protagonistes ont leur rôle à tenir, une forte personnalité et beaucoup à nous donner, à nous lecteurs.L’intrigue est menée avec brio, des interactions surprenantes viennent animer le récit et le tout dans une atmosphère d’attente. On ne sait jamais quand l’ennemi va attaquer, à quelle fin, et d’où il va venir, alors la petite famille se prépare à les recevoir.



C’est un premier tome riche et captivant que je n’ai pas pu lâcher avant de connaître la fin. L’histoire entre Solène et le shérif m’a bouleversée et il me tarde d’en connaître plus sur les intentions de l’auteure à leur sujet. L’histoire de cette famille est très touchante et le courage de tous m’a animé durant toute la lecture. J’ai vraiment adoré ce roman et je pense encore au récit après avoir lu cinq autres œuvres…
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Ahogur

Les émotions, les événements, nous sont racontées d’une manière telle que tous ce que va vivre Solène, rend ce récit et ces personnages tellement plus proches de nous. Les scènes de vie, du quotidien, qui font partie du récit, nous plongent inévitablement dans un moment de vie simple. Mais ils sont toujours décrit sur un fond de nostalgie. L’action, dans cette histoire, vient au moment propice, mais on n’en manque pas. Ce premier tome, c’est une initiation pour nous et pour Solène, une découverte de la vie. Alors on n’a pas besoin de combat et de remue-ménage constant. Les personnages nous touchent tous avec leurs sincérités, leurs défauts, leurs réflexions, les étapes qu’ils traversent dans leur vie. Les bases d’un univers et d’une véritable saga sont posées. En terminant ce livre, j’avais un nœud dans le ventre, je réfléchissais beaucoup… Quand ça me fait cela, il n’y a qu’une réponse… J’ai adoré !!
Lien : http://souslaplumedelline.wi..
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