Ahogur, tome 7 : Lyrkaner

J'étais pas prête !

Pas prête à en prendre autant dans la tronche ! A subir douleur, haine, peur, chagrin, deuil, mais aussi unité, amitié, force, union, espoir...

De deux choses l'une. Soit l'auteure a vécu tout ça dans une vie ailleurs pour pouvoir en retranscrire tous ces détails avec force de descriptions et d'émotions, soit elle est simplement une auteure en or avec l'amour de son métier qui se palpe au travers de ses mots, de ses chapitres, de ses personnages tous plus profonds les uns que les autres et de son histoire si complexe et pourtant si entière.

Ce dernier tome, celui qui va sceller toute l'histoire de Solène, est peut-être le plus beau finalement. le plus complet, le plus détaillé et le plus dur aussi. le manque cruel qui la pousse à se surpasser, à unifier sans le vouloir les opprimés, à entamer une guerre alors que son propre corps est en pleine guerre, plus physiologique et naturelle, elle.

Les rencontres fortuites (vraiment ?), les plans, les batailles, les créatures, les morts, les blessés, les vivants... les légendes, les savoirs, et surtout, la fin... le fin mot de son Histoire à elle.
Un tome profond et noir, qui ne pourrait que rivaliser avec les plus grandes épopées littéraires, à n'en point douter, et qui mériterait tellement une adaptation cinématographique boudiou.

Ce fut une saga immense, belle, qui invite au voyage, à la remise en question, qui trouve écho avec certaines réalités aussi, qui fait rire, pleurer, trembler... une saga qui ne peut que toucher au coeur avec une Solène si vaillante, si pure et son Angus...

Merci à l'auteure pour ses heures entières de rêves et de voyages, aussi mouvementées, aussi sanglantes parfois, furent-elles.

C'était le plus gros pavé de toute la série. Un pavé à la hauteur de la leçon la plus importante que Solène a dû apprendre. Ou comment ce qui s'était avéré prophétique, ou sous le coup du hasard, s'est avéré être le résultat d'une longue machination préparée depuis des millénaires, et pas forcément par celui que l'on croit.
La conclusion était magnifique, émouvante. Une fin ouverte hautement satisfaisante. Bien entendu, il y a encore eu des morts, des sacrifices, dont un qui m'a beaucoup fait de la peine (et je n'aurais pas cru). Sans trop spoiler, l'autrice a réussi à me faire apprécier… les araignées ! Alors que j'en ai une peur terrible !
Solène a beau être dotée de pouvoirs qui la rendent quasiment invincible, les quelques failles qui existent ne sont pas négligeables, et j'ai apprécié qu'elle ne soit pas devenue une Mary-Sue. Autre chose : comme l'ont dit deux personnages (je ne dirai pas qui), on a beau avoir tout le pouvoir du monde, si on l'utilise tel un enfant… et c'est un peu ce qui arrive à Solène à certains moments 😊.
Quant à Ofélius : eh bien… C'est un bon personnage gris. Qui va jusqu'au bout de ses convictions. Il m'a surprise, lui aussi.
J'ai mieux compris la question que l'autrice m'a posée en MP aussi, et si je me suis mépris à tort sur une chose, il n'empêche que, haha… le « choix » qu'elle m'a demandé de faire n'est pas irréversible, du moins dans une suite potentielle dans l'univers d'Ahogur…
Juste un truc qui m'a un peu laissé perplexe : le fait que Solène puisse consommer de l'alcool en étant enceinte. D'accord, c'est une Ereehator, mais… Bon, je suis peut-être trop tatillonne, je ne sais pas.
J'ai repéré quelques coquilles et des soucis de mise en page sur la version numérique comme sur les autres opus (sauf T1 et T2). Cependant, je préfère en parler plus en détails à l'autrice en privé.