Citations de Sophie Audouin-Mamikonian (415)
J'avais souvent eu peur dans ma vie. Mais ce que je ressentis dans cette salle allait bien au-delà de la peur. C'était une contrée sombre où les ombres susurraient à votre oreille en parlant de sang et de douleur jusqu'à vous rendre fous.
Il me fixa de ses yeux verts, dont les pupilles étaient fendues comme celles d'un chat. Je m'attendais à une phrase ironique, et peut-être qu'elle le fut, mais je n'en saurais jamais rien.
Parce que lorsque le géant se redressa et ma parla, ce fut dans une langue totalement inconnue... Où le seul mot que je crus distinguer fut "ventrecouillu".
- Mais, remarqua Nanny, finaude, tu n'as pas annulé l'assaut.
Grand-père lui jeta un regard embarrassé.
- Je connais mon petit-fils, grogna-t-il. Si je vous avais interdit d'attaquer Brandkel, il l'aurait fait sans vous, avec l'aide de ces irresponsables vampires et de ce dingue de semi. Il fallait qu'il y ait au moins quelques personnes raisonnables dans cette aventure, et Dave et vous deux semblaient dans ce cas.
Je décidai de ne pas lui dire que Dave avait emporté un bazooka. Et l'avait utilisé avec l'enthousiasme d'un gamin qui vient de recevoir un vélo flambant neuf...
- Je suis un Grand Seigneur à présent, répondit-elle. Nous n'avons pas de chef à proprement dit, la situation présente est inhabituelle, pour ne pas dire inouïe. Mes Seigneurs sont en hibernation afin de se soigner. Je reste pour diriger un Fléau* affaibli où beaucoup vont contester mon pouvoir.
*Une Ruine est un groupe de trois vampires, un Désastre est un groupe de dix vampires, une Calamité est un groupe de plus de dix vampires et un Fléau est le regroupement de tous les vampires.
P-S : On ignore d'où viennent ces dénominations pour le moins étranges, si les vampires ont nommé leurs groupes ou si ce sont les humains...
PP-S : A mon avis, ce sont plutôt les humains...
D'accord, je souffre donc je suis.Ou plus précisément je ne le suis pas, morte
L'Univers est une arme, cette arme est braquée sur moi
L'Univers est une arme, cette arme est braquée sur moi
Mais je n'étais pas un loup-garou.
Et ce que j'étais venait soudain de découvrir qu'il n'avait pas forcément besoin de crocs et de fourrure pour se venger.
Le cercle se referma sur nous. Tyler ne voulait courir aucun risque. Il savait à quel point je pouvais devenir dangereux avec mes armes. Alors, il me les avait confisquées. Toutes. même si je pouvais disparaître et réapparaître dans son dos, sans rien d'autre que mes pauvres dents et mes ongles, tout cela n'allait pas servir à grand chose.
C'était un de nos loups qui gardait le portail. Il n'y eut donc pas l'ombre d'un problème : grand-mère était l'un des membres fondateurs du Centre et son principal mécène.
Et au passage sa louve alpha. Le plus compliqué fut de l'empêcher de s'agenouiller devant elle.
J'étais assez content d'être assis dans la voiture, parce que là, on aurait pu me renverser d'une pichenette. Mon cœur se mit à battre plus vite. J'avais appris à me méfier des compliments, ils étaient souvent suivis de "et donc, est-ce que tu peux accomplir une mission impossible les deux mains attachés dans le dos, maintenant ?" ou "parce que tu es super intelligent, tu vas obligatoirement te ranger à mon avis, même si tu détestes ça".
J'avais hélas raison. Grand-père ne me rata pas. Il prit direct la seconde option.
Je gardais un œil sur Katerina et l'autre sur lord Brandon, ce qui me provoquait un strabisme divergent et un sérieux début de mal de crâne. Mais j'avais vu un peu trop de films où le méchant se libère à la dernière minute et parvient à s'échapper... encore.