Citations de Sophie Audouin-Mamikonian (415)
Il eu un sourir si triste qu'a l'intérieur de la Reine,Tara en frémit.Puis il prononca une phrase qui frappa Tara au plus profond d'elle meme:
-C'est pour toi ,Tara,uniquement pour toi.Je t'aime.
Et avant que la reine noire n'ait pu l'en empecher,il s'empala sur la longue lame.Droit au coeur...
Une voix très calme, celle de Cal, s'éleva :
- Tara ?
- Oh, là, là !
- Ca t'ennuierait de rallumer le soleil ?
Il y eut un silence pesant.
- Ra... rallumer le soleil ?
- Oui, tu sais, le gros truc brillant qui donne chaleur et lumière, au-dessus de nous. Enfin, qui en donnait jusqu'au moment où tu l'as éteint.
"- Mon Dieu, mon Dieu, comme j'ai eu peur.
- Appelle-moi plutôt Jeremy, plaisanta le jeune homme. Dieu, ça fait un peu trop guindé.
- Idiot !
- Faudrait savoir! Dieu ou idiot?"
Elle rumina ainsi pendant dix bonnes minutes, puis soupira. Il était vain de s'angoisser. Elle verrait bien demain. D'ailleurs, inutile de rester enfermée dans sa chambre. Autant aller bouquiner un peu dans la bibliothèque, histoire de se changer les idées.
Comme une ombre elle se glissa jusqu'à la pièce ou dormaient des milliers de livres. Elle ouvrit la porte et poussa un soupir d'aise.
Bien qu'il y ait un endroit de la bibliothèque ou les livres étaient cadenassés ( ce qui la faisait bien rigoler, sa grand-mère avait peur que les livres s'enfuient ou quoi? ), Tara avait accès à la plus grande partie des ouvrages.
C'était pitoyable. Elle se retrouvait prisonnière de son propre corps et trouvait encore le moyen de penser aux garçons.
Enfin. A un garçon. Pas à Robin, qui continuait pourtant à exercer son attrait sur elle, mais à Cal. Tara ne comprenait plus rien. Pendant qu'elle tapait sur le mur et essayait de s'échapper, elle n'avait pas grand chose de plus à faire que de réfléchir. A des plans, certes, mais aussi à ce qui s'était passé lorsque Cal l'avait embrassée.
Pourquoi avait-elle menti ? Cela n'avait pas été un baiser amical. Pas du tout. Cela avait été brûlant, violent et incroyablement fort. Mais elle s'était arrangée pour le cacher. Et Cal aussi.
Robin cria "Terre, Tagon, château de Besois-Giron" et disparut dans une explosion de lumière. L'instant d'après, il réapparaissait devant Cal.
- Ca va, fit le petit Voleur en le détaillant, il ne lui manque aucun bout. Enfin, aucun bout visible.
Robin le foudroya du regard.
Faire évader quelqu'un des prisons d'Omois est totalement impossible.
Bah! répondis Tara en haussant les épaules, trouver la forteresse grise et s'en évader était aussi impossible, n'est-ce pas ? Vaincre Magister et détruire le trône de Silur aussi était impossible. Et d'ailleurs si je vais plus loin, la magie est impossible et ce monde est impossible. J'ai appris à ne plus m'arrêter à ce mot. D'ailleurs je songe très sérieusement à l'éliminer de mon vocabulaire.
-(...) Alors dites-le bien à vos copains.
-Dire quoi?
-Que la Terre n'est pas votre terrain de jeu. (...) Les vaches aussi ont des gardiens.
_Mainenant...maintenant, il faut...que je vous dise.Magiter.Je sais qui est Magister !
Tara écarquilla les yeux.
-Comment ?
- J'avais perdu mon odorat en tombant dans un champ d'astophèles, murmura-t-il. Mais je l'ai enfin retrouvé. Et j'ai reconnu son odeur. C'est...
Le souffle lui manqua.
Malgré la douleur, je roulai longtemps, porté par la rage sous les rayons de la pleine lune montante. Et ne réalisai que trop tard ce que j'avais fait.
J'avais franchi les limites de notre territoire. Celui-ci était immense ; si j'étais parti dans l'autre direction, rien de cela ne serait arrivé. Mais dans ce sens, il ne fallait qu'une vingtaine de kilomètres pour arriver chez nos voisins.
Il était inutile de mettre des poteaux ou des clôtures. L'odeur des loups marquait les arbres. Sauf que mon odorat n'était pas assez puissant pour percevoir la différence.
C'est la raison pour laquelle je ne m'attendais pas une seconde à ce qu'un machin poilu et furieux me tombe dessus, m'arrache à mon quad et me propulse à trois mètres de là, me coupant le souffle.
Le temps que je réapprenne à respirer, sa gueule monstrueuse était à dix centimètres de la gorge.
Sans vouloir être désagréable avec Axel, il puait. Il venait sans doute de manger de la chair fraîche et cela se sentait. On avait aussi l'impression qu'il s'était roulé dans du crottin. Je respirai et le regrettai. Non, pas du crottin. De la bouse de vache.
Sachant ce qu'il était, un semi, je ne fermai pas les yeux. J'étais suffisamment courageux, ou stupide, au choix, pour affronter la mort en face.
Soudain, il souffla. Je retins ma respiration. Beurk.
- Tu sens l'odeur des loups, dit-il, articulant avec difficulté tant il se retenait pour ne pas mordre.
D'accord, j'étais doublement mort. Les semis haïssent les loups et vice versa.
J'avais trop mal et j'étais trop fatigué pour résister.
- Vas-y, lui dis-je, finissons-en.
Ses yeux étrangement noirs s´écarquillèrent.
- Tu veux que je te mange ?
- Pas spécialement, non. Mais je serais bien incapable de t'en empêcher.
Le poids qui pesait sur ma poitrine disparut. Je levai les yeux. Il se dressait devant moi, immense. Et son pelage était sombre sous la lune argentée.
- Tu veux dire que tu as assommé Chuck juste avec tes poings ?
- Non.
- Ahhh, je me disais aussi...
- Avec un seul.
Une madone à l’Enfant, dont le sein d’une blancheur irréelle tranche sur la robe d’un bleu profond. Elle est accompagnée par des angelots bleus et rouges qui ont l’air d’être en plastique! Au XVe siècle! Je suis complètement fascinée.
Soudain, comme un éclair me frappe l’évidence.
Les deux couleurs de l’âme des anges sont le rouge et le bleu. Le rouge pour les sentiments négatifs, violents, comme la peur ou la haine, le bleu pour les sentiments positifs, comme la joie et l’amour. ...
Je me suis alors demandé: que font les anges de ces sentiments? La réponse était évidente. Ils s’en nourrissent, bien sûr.
- Et tu as une idée de la raison pour laquelle Magister t'a envoyé une démone pour te tuer avec des trompettes et un feu d'artifice ?
- Et le tonnerre, Angelica, n'oublie pas le tonnerre, ajouta gravement Sylver.
Il y eut un instant de silence.
Ils se regardèrent. Angelica tenta de résister, mais ce fut plus fort qu'elle. Ils éclatèrent de rire.
Être le maître de l'univers ne servait à quelque chose que si l'univers était habité, sinon, se glorifier tout seul n'avait pas un grand intérêt.
Je la méprisais hier. J'avais envie de l'embrasser aujourd'hui.
Foutue puberté.
le fantôme ou lorsqu'on en voit un, assurément, ce n'est pas normal
Tara eut un mauvais sourire. Ah non?
Elle activa sa magie.Magister se raidit.
-Robin?
-Mon amour?
-Cal?
-Mon amour?
Robin lui jeta un regard surpris et le Voleur ricana.
-Pardon, je n'ai pu résister.Oui?
Les sous-entendus et les regards en coin de ses amis lui revinrent en memoire. Lui qui etait si malin venait de se faire pieger, et en beaute.
Il etait tombe amoureux.
De Tara Duncan
Vous n'etes que la partie la plus noir de mon ame, [...]. Celle qui existe dans tout etre humain. Celle que l'on doit combattre tous les jours pour rester digne et honnete. Je n'ai pas peur de vous parce que je vous connais! Vous voulez la puissance sans le travail, vous voulez la gloire sans la sueur, vous voulez que les gens plient devant vous sans la reconnaissance. Vous voulez detruire sans batire. Vous voulez l'adoration aveugle. Vous etes vide. Vous n'etes rien.
Fabrice surgit d'un couloir latéral, également sous sa forme bestiale.
— Chérie ? Tara ? Tout va bien ?
— C'est gentil de m'appeler chéri, répondit Cal, mais on avait dit qu'on resterait discrets !
— Ah, ah, très drôle, grogna Fabrice. Tu sais très bien que je parlais à Moineau.
Bien qu'en train de courir, Cal posa théâtralement les mains sur sa poitrine.
— Je suis foudroyé par la déception, moi qui croyait être le seul dans ton cœur !