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Critiques de Sophie Bienvenu (96)
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Chercher Sam

La plume de Sophie Bienvenu est dangereusement branchée sur mon coeur. Quelques mots et je suis déjà « on the edge » entre douleur et douceur.



Si je n’aime pas les romans non chronologiques, les romans de Sophie Bienvenu en sont l’exception. Chaque chapitre dure 2 quelques pages maximum mais je ressens tout intensément, je suis complètement impliquée.



Pour m’achever encore plus. Présentez-moi une histoire de vie difficile, d’une vie de marde, de situations de marde et d’une vie dans la rue. En plus d’un chien qui représente le peu qu’il nous reste. Tous les éléments sont là pour que je n’en sorte pas indemne.



Je pensais que la finale me tuerait de désespoir. Mais l’espoir m’a brisé malgré tout.
Lien : https://youtu.be/9bfxC7p6SMo
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Chercher Sam

Une œuvre qui nous force à avoir un regard humain sur le personnage de Mathieu et sur sa condition d’itinérant. La disparition de son chien Sam, puis la recherche de celui-ci dans les ruelles de Montréal, -d’où le titre- va amener notre héros à revivre son passé tortueux que le lecteur discerne au gré de nombreux flash-backs. Face au drame ayant poussé Mathieu à la rue, nous sommes ainsi invités à mettre tous nos jugements de côté.
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Et au pire, on se mariera

Un petit livre énigmatique au langage cru et à la passion dévorante...

Le discours d'Aïcha est parsemé des maladresses, évitements, sautes d'humeur, troubles, naïveté, fabulation et franchise crue caractéristiques de l'adolescence qui définissent un juste portrait de cette fille de 13 ans, mal dans sa peau, socialement inadaptée et qui se cherche.

C'est pourquoi elle s'accroche à Baz, celui qui lui prête un peu d'attention, comme à une bouée de sauvetage, jusqu'au naufrage...

Une histoire dérangeante peut être mais de nombreux lecteurs devraient y retrouver quelques sensations et sentiments d'une période où rien n'est ou ne fut simple, leur propre adolescence.
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Chercher Sam

Lu en 2020. C'était les yeux "pleins d'eau" (comme on dit au Québec) que j'étais ressortie de ma lecture. Un roman qu'on n'a vraiment pas envie de lâcher.

C'est une histoire poignante, celle de l'inexorable chute d'un homme, mais également celle d'un incroyable instinct de survie. Un récit qui parle d'amour incommensurable, de paternité, de perte, d'impuissance, de solitude, de chagrin et de consolation... La plume de l'auteure est d'une désarmante authenticité, sans jamais tomber dans le pathos ; le langage fluide et pétulant (NB : se munir d'un lexique franco-québécois !).

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Chercher Sam

Au Canada on appelle les sans domiciles fixes, des itinérants, dont se détournent les passants craignant une possible contagion de la misère : chaque jour diffère de la veille, chaque lendemain incertain, chaque choix revêt une importance capitale.



Cette rupture totale d’avec le monde d’avant c’est le quotidien de Mathieu qui dort dans la rue, sous la lumière blafarde et glaciale de Novembre en plein Montréal. Pour lui tenir chaud à l’intérieur, est collée à lui, Sam une femelle rotweiller qui ne le quitte pas d’un pouce. Une sorte de prolongation de lui- même, l’ombre de son ombre.



‘Chercher Sam’ est le livre des survivants, bipèdes comme quadrupèdes. Et avant tout un témoignage bouleversant sur le lien indéfectible entre un chien et son gardien. Mais qui veille réellement sur qui ? Sélectionné pour le prix 30 Million d’Amis, le roman vous happe d’emblée convoquant une lecture rapide, comme un one shot : l’écriture de Sophie Bienvenu est âpre, rugueuse, crue et tendre au plus près du froid qui colle, de la solitude qui éreinte, de la peur permanente. Et de l’amour inconditionnel de cette masse chaude, à la truffe mouillée.



Mathieu erre et l’on comprend que l’avant n’était guère plus rose : un père faible et malade aux abonnés absent, une mère accaparante étirant son sourire de méchanceté, un seul amour marginal et inconstant, une enfant qui naît et qui par sa seule présence comble tous les interstices d’un bonheur sans égal. Et puis il y a Sam, qui est juste là et sans qui, Mathieu serait mort 100 fois. Car depuis 2 ans sa vie n’est qu’une ombre, et c’est bien elle qui lui donne ce sursaut de survie bancale. Cette femelle rotweiller grise arborant un collier rose de jeune fille, peut-elle ressentir de la tristesse face à un passé révolu, peut-elle avoir des regrets ou avoir une conscience, dans quel monde vit elle ? Autant de questions à l’étude sur le monde intérieur des animaux, que l’on nomme l’umwelt.



Quand tout le monde dort, le laid et le pire s’unissent insidieusement pour réveiller les vieux fantômes. Montréal fait raisonner les pleurs sur les façades des immeubles et tout le monde s’en fiche, sauf Sam. En première partie de cette errance silencieuse , Mathieu semble expier une faute si terrible qu’il en perd le souffle, l’air ne passe plus. Ne surtout pas s’habituer au moindre confort. Car cela vous rappelle ce que vous avez perdu. Sophie Bienvenu détricote en finesse un passé qui tend inexorablement vers ce présent incertain, hostile et imprévisible. Les vieux démons sont devenus le pain quotidien du jeune homme.



Un matin, Sam attachée à un banc le temps d’une course, disparaît. Débute une chute abyssale vers l’immonde et le désespoir qui rendent l’air épais. Et pourtant de cette disparition naîtra la fin de l’errance du jeune homme. En commençant ses recherches, la ville lui semble soudainement infinie, aux ramifications inquiétantes, aux impasses sordides. Lire ‘CHERCHER SAM’ c’est s’inviter dans le quotidien de ces marginaux oubliés, frôler de très près Mathieu et ses peurs, subtilement évoqués grâce à une plume épurée, une sorte de chant à soi-même, d’injonction vitale à avancer sans relâche. Le seul rempart contre l’oubli reste leur animal de compagnie.



En frappant à des portes froides derrière lesquelles résonnent des aboiements déchirants, il se heurte à une réalité sordide et innommable ; celle des vols de chien réservés aux combats. La lutte est inégale : comment l’humain peut -il être capable de tant de sévices sur l’animal ? Cette urgence de ratisser la ville lui fait t affronter ses peurs, combattre ses démons, apprendre qu’une confiance donnée à un chien ne doit jamais être déçue, que l’amour pour un enfant ne doit jamais être détourné par qui que ce soit. Il faut qu’il retrouve Sam pour vivre encore et mourir lentement. Certaines choses ne se réparent plus.



Aidé dans sa recherche par Gabrielle elle aussi à la lisière de la vie, il se soumet bon gré mal gré à l’avalanche de questions et pourtant parler,il n’en a plus l’habitude, car avec Sam, ce n’est pas nécessaire puisqu’elle sait toujours ce qu’il pense, un temps d’avance sur ses propres émotions à lui. Elle est comme son pare feu, son troisième tiers qui le maintient hors de l’eau, son barrage pour empêcher les souvenirs d’affluer. Dans cette bouleversante course contre la montre, cet homme itinérant semble prendre un chemin qu’il n’osait imaginer : serait- ce celui de son propre pardon ? Ce roman témoigne de la survie dans la rue ; quand les portes claquent et que les gens rentrent au chaud chez eux, que reste t‘il de ces hommes, de ces femmes et de leurs animaux ? Les codes de vie sur le trottoir sont bien établis, et diffèrent d’un endroit à l’autre. Plus on connait de monde et plus on est en sécurité. Mathieu ne veut pas mourir de ce qui lui arrive ; ce serait encore trop doux.



Un chien qui disparaît dans une ville la nuit et c’est la fin d’un monde, celui de Mathieu. En déséquilibre sur le bitume avec ce vide du côté droit qui hurle une absence insoutenable. En passant les portes de la SPA, la retrouvera t’il ? Ultime soupçon d’un espoir fou. Sam tout comme nos animaux de compagnie qui ont un jour planté leur regard dans le nôtre, nous ouvre un monde mystérieux, fait d’ondes, de présence silencieuse et admirable. ‘Chercher Sam’ nous plonge la tête la première dans une quête rapide, ramassée dans le temps. La bande son donne le rythme, pour aller toujours plus vite et plus loin. Se retourner sur son passé n’est plus une option.



Ce précieux roman nous parle aussi de l’incroyable rôle des animaux en général et ici plus particulièrement du chien comme médiateur, pacificateur, thérapeute né sans le savoir. Il n’est pas nécessaire d’utiliser des mots pour communiquer, le langage passe aussi par le corps, grâce à une intelligence de situation que les animaux ne cessent de nous démontrer et qui fascinent de plus en plus d’éthologues. Sam semble pardonner à son gardien ce que lui-même refuse de faire ; en disparaissant elle lui intime l’ordre sourd de trouver le bon chemin, le bon itinéraire. Les animaux nous donnent leur confiance aveuglément, la lourde tâche qui nous revient nous humains est de ne jamais les décevoir, c’est bien là, la moindre des choses.

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Et au pire, on se mariera

Aïcha du haut de ses treize ans n'a pas un quotidien commun dans les rues de Montréal. Elle ne supporte plus sa mère et a des copines prostituées pour discuter de ses blessures. Dans un long monologue sans filtre, elle se confie à une personne inconnue dès le début du roman. Elle se raconte à la première personne, elle raconte ses sentiments pour un homme qui a le double de son âge. Mais elle raconte aussi son rapport complexe aux hommes qu'elle croise dans sa vie notamment son beau-père. On distingue des sentiments ambivalents qu'elle tente de maitriser, mais qui ont tendance à la submerger. Avec une lucidité désarmante, ce jeune personnage décode les comportements des adultes et dans un exercice loin d'être évident et qui pourrait facilement tomber dans le cliché, Sophie Bienvenu donne une voix réaliste à une adolescente qui se cherche. Ce court roman a une force rare, il fait réfléchir sur les premiers émois adolescents, sur la construction identitaire ou sur la gestion de ses émotions. On est complètement pris par la parole d'Aïcha qui rebondit d'une anecdote à une autre, qui envoie des punchlines. Je découvre l'écriture de Sophie Bienvenu avec ce livre qui sort de l'ordinaire et qui peut faire penser à des livres où la parole d'un ado ou d'un enfant est travaillée. Un peu comme dans "La colère et l'envie" par exemple d'Alice Renard. "Et au pire, on se mariera" donne un texte marquant.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Chercher Sam

Ce livre est bouleversant d’humanité, de sensibilité, d’amour, mais aussi bouleversant d’horreur face à ce que vit Mathieu.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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Chercher Sam

Un coup de cœur, c'est l'expression qui me vient à l'esprit après avoir lu ce court roman mais si prenant.

Le thème m'a interpellé quand j'ai vu ce livre en librairie. De nos jours, on voit tellement de SDF qui font la manche ou désemparé dans la rue. Et nous, on se comporte souvent avec une seule attitude : L'indifférence.



Pourtant, ces gens qui n'ont plus rien, qui se comportent parfois mal en rue, qui sont désœuvrés, ont aussi eu une enfance, une famille, une vie... C'est le cas de Mathieu.



Mathieu est SDF et il va nous raconter, pour commencer, sa survie avec Sam, son chien. Mais Sam, va le laisser tomber... Elle va disparaitre. Commence alors une course folle contre la mort, celle de Mathieu, car sans Sam il n'est plus rien. Il ne dort plus, n'a plus personne à qui se confier et puis surtout, on va l'apprendre, il a perdu le seul lien avec celle qui lui manque tant...

Mathieu était un enfant surprotégé, sa mère me fait un peu penser à la mienne. Elle pense pour lui, dirige son enfance en le surprotégeant, en choisissant pour lui. Son père, il l'aime mais ne lui dit pas, et c'est réciproque. Les attitudes de son père disent toutes : Je t'aime. Mais il ne le comprendra que tard... On est parfois maladroit quand on est parent.



L'amour il va le connaître, et de cet amour, une autre vie pour Mathieu. Mais nous, c'est dans la rue que nous allons l'accompagner, à la recherche de Sam. Je ne peux en dire plus, sinon je divulgache tout et, bien que court, ce roman vaut le coup.



Mon bémol n'en est pas vraiment un car je suis un peu dubitatif. Quand j'ai lu quelques répétitions, quelques maladresses dans le texte, je ne savais pas si je devais les mettre sur le compte du style ou d'un manque de travail éditorial. Car il y a de petits soucis de mise en page comme lorsqu'un chapitre commence au dos d'un autre chapitre et donc sur la page de gauche. L'auteure utilise un langage un peu châtié, le langage de la rue donc, celui-ci peut expliquer les répétitions etc.

Mais ce récit est tellement prenant, que ces "lacunes" ont vite été effacées. Je vous laisse quelques passages car, il y a plein de philosophie et donc, de leçons de vie, dans ce roman.



" …les itinérants, tu peux leur donner de l’argent, tu peux leur faire un sourire, ou même leur demander comment ça va, mais tu peux jamais, jamais, jamais les toucher. Parce que t’as beaucoup trop peur que notre misère s’attrape."



" Je sors une épaule de mon sleep juste pour être content de la remettre au chaud à l’intérieur. La joie dure une seconde. Ces matins-là, on est presque bien, et j’ai presque envie d’en profiter un peu."



" Sam est pas nulle part. Tout autour, l’air devient épais, presque solide. Je suis sous l’eau. C’est sourd et ça bouge moins vite."



" Tu nettoies pas, t'essayes d'effacer les traces de vie."



"Par moments, Montréal, c’est vraiment petit. Comme quand tu croises des gens que t’as pas envie de croiser. Des gens d’une autre vie, qui te rappellent comme t’as déjà été heureux et à quel point t’as tout perdu. Quand tu marches et que tu prends un détour pas prévu, que tu te retrouves à un endroit où t’as vécu des choses et que ça te retourne le cœur. Quand t’entends un rire qui ressemble au sien et que t’as beau faire n’importe quoi, t’as beau aller n’importe où, t’es incapable de te le sortir de la tête, il est tatoué dans ton crâne comme dans ta peau. La ville est petite quand les souvenirs t’agressent, mais aujourd’hui, Montréal, je la trouve infinie."




Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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J'etais un héros

Récit d’un père, maintenant malade, qui regrette les choix qu’il a pris dans la vie, particulièrement les répercussions sur sa fille. Maintenant en colocation avec Miche, son amante (en quelques sortes), Yvan décide de partir pour retrouver son chat. De là deux avenues s’ouvrent à lui: il peut essayer de réparer les pots cassés et aller voir sa fille qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années ou retourner chez lui et potentiellement mourir de son alcoolisme. L’histoire se sépare alors en deux consécutivement; deux univers où Yvan a pris un choix différent. L’histoire est vraiment bonne et le style est très intéressant. Les dialogues sont fluides et les personnages sont pleins de réalisme. Bref, ce roman n’a pas de défauts.
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Chercher Sam

Dès 2014, le roman Chercher Sam de l’écrivaine franco-québécoise Sophie Bienvenu a électrisé les lecteurs et la critique québécoise au point d’intégrer la liste des 100 incontournables de la littérature d’ Ici Radio-Canada. Un succès initialement publié au Cheval d’août que les éditions Anne Carrière proposent désormais de découvrir outre-Atlantique.



Le jour où Mathieu perd sa chienne Sam après l’avoir laissée quelques minutes seule, tout est sur le point de s’effondrer à l’intérieur de lui. Cette compagne de rue est celle qui lui apporte l’amour que nul humain ne lui offre, lui tient chaud dans la rudesse des nuits canadiennes mais également celle qui le rattache d’une façon ou d’une autre à sa vie d’avant. Tandis qu’il part à sa recherche à travers Montréal dont il commence à connaître de nombreux recoins, s’enclenche une quête intérieure à laquelle il n’est pas préparé : celle des choses que l’on tente d’oublier ou que l’on regrette, en somme celle des survivants.



Chercher Sam orchestre son intrigue parfaitement ficelée à plusieurs niveaux. La relation attendrissante entre le narrateur et sa chienne pitbull, ce « gros chien gris » au « collier rose », lance le fil rouge de l’histoire qu’il est assez difficile de lâcher une fois commencée. Au rythme de cette course folle au cœur de la principale métropole de la Belle Province, Sophie Bienvenu décrypte la force des liens qui unit l’homme et l’animal, les suppositions infernales et l’anthropomorphisme délirant pour ne pas perdre espoir quand tout nous échappe mais aussi l’intuition, celle qui sauve. L’écrivaine et poétesse ne le fait pas sans touches d’humour face à la perte de l’animal qui « aurait aimé laisser un mot, mais les chiens ne font pas ça ». Çà et là, la famille et l’amitié prennent un tout autre sens, défient les lois de ce qui se veut conventionnel, explorent de nouvelles formes d’amour filial.



Puis il y a cette double lecture, davantage sociologique et portée sur la question des « itinérants », des « survivants », des laissés-pour-compte de la société à qui l’on ne donne pas la liberté d’être vivant sans se heurter au « dégoût » et au « mépris » des autres. Le narrateur arpente les rues en posant un regard acerbe sur les comportements rencontrés face aux sans-abris et l’hypocrisie assumée qui s’esquisse à chaque geste parce que « les itinérants, tu peux leur donner de l’argent, tu peux leur faire un sourire, ou même leur demander comment ça va, mais tu peux jamais, jamais, jamais les toucher ». Il y a dans la sémantique même de la dénomination « itinérant » l’apport physique et mental de sa définition, l’itinérant vagabonde par la route mais aussi par la pensée : « Je sais que devoir survivre au-dehors, c’est ce qui me fait survivre à l’intérieur. ». Il est une entité toute particulière et invisibilisée.



Chercher Sam est saisissant par son propos mettant intelligemment le doigt sur de grandes négligences au détour d’un récit extrêmement touchant sur une amitié hors du commun. Une adaptation cinématographique du roman est par ailleurs en cours. A lire de toute urgence !
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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Chercher Sam

Un livre très très touchant ! Très beau !



Mathieu vit dans la rue à Montréal. Il y survit grâce à Sam, son chien.

Parfois, l'hiver il loge quelques jours chez des personnes qui veulent bien les accueillir Sam et lui.



Quelque chose tue Mathieu, qui n'est ni le froid ni l'indifférence des autres. Depuis l'enfance il a l'impression d'étouffer, de manquer d'air à l'intérieur de sa tête.

Quand Sam disparaît, Mathieu part à sa recherche et, sans le vouloir ouvre la porte à ses démons.



La narration alterne sa vie d'avant et sa vie dans la rue au moment où il perd son chien. On découvre pas à pas pourquoi Mathieu a toujours manqué d'air, ce qui l'a rendu triste, ce qui l'a rendu heureux.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'etais un héros

Touchant récit portant sur la relation dysfonctionnelle entre un père et sa fille. Yvan, alcoolique notoire, cherche à renouer avec sa fille Gabrielle qu'il n'a pas vue depuis 20 ans, après avoir appris qu'il est atteint d'une maladie incurable. Le thème principal porte sur la question existentielle : est-ce possible de tout pardonner?



Ce que j'ai le plus aimé : la belle écriture de l'autrice qui porte à réflexion ainsi que son audace pour traiter d'un thème aussi difficile et complexe que le pardon. J'ai aussi été touchée par l'affection profonde et inconditionnelle que Gabrielle porte à son père, faisant de lui un héros dans son coeur, malgré tout.



Ce que j'ai moins aimé : c'était parfois difficile de bien suivre le fil de l'histoire, car l'autrice entremêle constamment le passé, le présent et l'avenir dans un même chapitre, ayant pour seul repère les changements de paragraphes. Ouf, vraiment pas évident de s'y retrouver. Ainsi, j'avais souvent de la difficulté à démêler le réel et les fantasmes des différents personnages.



Sans être un coup de coeur, ce fut tout de même une belle expérience de lecture!
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Traverser l'autoroute

Sophie Bienvenu et Julie Rocheleau se complètent très bien dans cette BD le texte et le dessin sont bien dosés, ils nous plongent dans le quotidien de cette famille ou le dialogue s'avèrent compliqué.

Peut être que certains se reconnaitront dans le rôle du père ou de l’adolescent voir des deux, car il n'est pas toujours aisé de communiquer avec des proches. Les personnages sont très attachants dans cette histoire plutôt rapide à lire, mais j'ai passé un bon moment "tabernacle"...
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La princesse qui voulait devenir générale

Voici un roman jeunesse qui abolit tous les codes de la pseudo bienséance ! Ce qui est loin de me déplaire !



🎂 À partir de 9 ans



⚔️ Emma est la fille de Philippe le Cent-dix-huitième. Elle est jeune, intrépide, pétrie de courage et envoie valser les manières soi-disant convenables pour une fille de son rang ! Qu'elle soit une fille lui importe peu ; ce qu'elle désire, c'est devenir générale ! Elle aime la guerre et veut gagner des batailles !



⚔️ Son frère Gigi, quant à lui, voudrait devenir reine, s'habiller en robe toute l'année et connaitre de jolies noces.



⚔️ Leur père ne voit pas leurs désirs d'un très bon œil, cela le met dans une rage folle.



⚔️ Qu'à cela ne tienne, Emma décide de quitter le Royaume des humains pour rencontrer d'autres peuples (Nains, Elfes, Nomades) et leur demander d'entrer en guerre afin qu'elle puisse devenir générale ! Mais on entre pas en guerre quand on n'a rien à revendiquer...



❤️ Drôle et dynamique, ce texte est génial ! Il défend des valeurs authentiques et modernes ! Et ça, j'achète 😅 Les illustrations accompagnent parfaitement le texte. Un texte simple et fluide qui renferme des messages importants à décoder.



❤️ J'adore++++ !



❤️ Je ne peux que conseiller cette lecture vivante et attractive ! Que ce soit à la maison ou dans les classes ! Vous pouvez foncer les yeux fermés. Ouverture à la discussion garantie !


Lien : https://Instagram.com/mllech..
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Et au pire, on se mariera

Aïcha, c’est une petite peste dérangée qu’on ne comprends pas avant la fin du roman. L’auteur la fait monologuer pendant tout le roman, répondant de temps en temps à une question invisible, pour plus de continuité, j’imagine. Elle ment, arrange les choses à son avantage, parfois à son désavantage. On ne sait jamais sur quel pied danser avec ce narrateur. J’ai aimé l’histoire d’Aïcha, mais encore plus sa manière de la raconter. C’est un personnage qu’on s’amuse a aimé, à ne pas comprendre, à juger peut-être, mais on finit toujours par comprendre ce qui se passe. C’est un très bon roman.
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La princesse qui voulait devenir générale

Ne partageant pas l'engouement de Justmome pour ce livre qui ce veut un conte moderne. Pourtant, j'ai en lu des très bons tels que Roald Dahl Mathilda ou Melvin Burgess avec Billy Elliot. Pourtant, j'adore lire les contes du monde entiers il n'a pas d'âge pour aimer ce genre de livre. Cette fois-ci, j'ai trouvé l'histoire en général pas très palpitante. OK ! Elle veut devenir générale et donc part chez les ennemies du rois qui en fin de compte ne font pas grand chose d'intéressant. On dirait plutôt qu'ils ce chamaillent pour un pouce de terrain mais pas le bon. Les personnages ont une sauces non genré qu'on pourrait dire, comme le frère qui veut s'habiller en fille et se marier tandis que sa soeur la princesse veut se battre avec une armée. Il y a peine quatre jours, j'avais lu l'excellent livre d'Elena Favilli Histoire du soir pour filles rebelles que j'ai trouvé plus pertinent et actuel que celui-ci.
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Autour d'elle

Ce livre est merveilleux. Je l'ai fini dans 2 jours. Je suis en train de le relire. Tellement il est bien écrit. Chaque mot te touche et tu te dis donne plus.
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Autour d'elle

Un livre plein d'émotions. J'ai ri et j'ai eu le moton à plusieurs reprises. Beaucoup de points de vue et d'histoires différentes, toutes plus vraies que nature, reliées entre elles par l'apparition souvent surprenante du personnage principal. La construction, contrairement à d'autres, m'a réjouie. J'ai été agréablement charmée à chaque chapitre. Chapeau pour l'imagination de l'auteure et pour sa sensibilité.
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Et au pire, on se mariera

Lu dans le cadre du festival du 1er roman de Chambéry 2014/2015, ce livre m'avait plus étonné que véritablement plu et pourtant en lisant l’accroche-cœur de Salinger je n'ai pas arrête d'y penser. J'ai été propulsée dans le même espace, dans la même émotion et au risque de choquer les puristes j'ai préféré "et au pire, on se mariera" !
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(k): regroupé

Résumé : Anita sort avec Jonathan, mais s’ennuie un peu dans cette relation trop lisse. Sa meilleure amie, Emilie, sort avec plein de garçons. Son meilleur ami, Mehdi est spécial et amoureux d’Emilie. Et son frère, Thomas, vit avec son professeur de français. Anita croise Kevin dans l’épicerie où elle travaille, et va en tomber amoureuse, même s’ils sont très différents. Mais Kevin semble ne la considérer que comme une amie, alors qu’elle a quitté Jonathan. Du coup, Anita va inventer le personnage de Tania qui va discuter en ligne à sa place avec Kevin…



Mon avis : J’ai un avis plutôt mitigé sur ce roman.



C’est une histoire d’amour universelle avec son lot de sentiments compliqués qu’on peut ressentir à l’adolescence : Anita ne sait pas trop ce qu’est vraiment l’amour, trouve son petit copain Jonathan trop insistant pour passer à l’acte, tombe amoureuse de Kevin qui l’ignore mais auprès duquel elle va tout faire pour se faire remarquer, quitte à se faire passer pour Tania sur les réseaux sociaux.



Anita est comme toutes les adolescentes, prise au coeur du tumulte des sentiments, un peu égoïste, avec une touche d’originalité qui la fait souvent se déconnecter de la réalité pour s’inventer ses propres histoires, imaginant même qu’un chat lui parle, remplaçant sa conscience à certains moments. Parfois touchante, parfois énervante, Anita ne laisse pas indifférente. Son amour pour Kevin va la faire finalement mûrir.



Gros bémol pour les lecteurs français, il n’y a pas de lexique des idiomes canadiens, ce qui peut gêner le lecteur adolescent dès le début de l’histoire. Par ailleurs, les épisodes fantasmés par Anita peuvent perdre le jeune lecteur, qui ne sait plus trop où il en est. Une lecture qui ne renouvellera pas le genre, mais qui peut faire passer un bon moment.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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