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4.22/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cannes , 1977
Biographie :

Depuis mes 17 ans je me bats contre la schizophrénie. Elle m'a privé de mes jeunes années et donc eloigné de l'emploi, de l'amour, de la famille, de l'amitié et insidueusement de la vie. En juillet 2018 j'ai reussi à force d'effort et de travail solitaire à faire publier mon roman "l'étrange univers du schizophrène" . Je l'ai conçu comme un outil dans le but de briser le tabou handicapant qui pèse sur la maladie psychique. Le roman a été très bien accueilli par vous lecteurs concernés ou non directement par cette souffrance. Hier j'apprends par courrier officiel que ma maison d'edition est en cessation d'activité. Ce qui veut dire que mes 5 années de travail sont reduite à néant, mes maigres droits d'auteurs vont être distribués aux impots URSSAF et autres charges que mon editeur laisse impayées !

J'ai besoin de votre aide !

Devenez editeur et mecène en contribuant par vos dons à m'encourager dans mon travail ! Liberons nous des multiples intermediaires qui font qu'un livre vendu 17 euros ne rapporte qu'un euro à son auteur. Arretons d'engraisser les intermediaires voraces de la chaine du livre ! Inventons la litterature en circuit court de l'auteur directement vers ses lecteurs ! Je vous propose donc de racheter les droits d'auteur de "l'etrange univers du schizophrène" afin qu'il soit accessible au plus grand nombre et appartienne à tous !

L'argent que vous donnez correspond à mes droits d'auteur et la propriété de mon texte. Les droits d'auteur sont normalement versés pendant 99 ans et chaque adaptation ou utilisation est redevable aussi. Une fois la somme de 15000 euros ou plus reunie, le manuscrit sera rendu public. Je vous l'enverrai sur les mails laissés pour vos dons mais aussi et surtout je m'engage à envoyer le texte au 500 groupes d'entraide francais, à tous les CMP, les hopitaux de jours et en general à tous les acteurs de la santé mentale. Mais aussi aux intervenants de la psychiatrie qui m'ont deja contacté au TOGO, en Algerie, au Maroc, en Nouvelle caledonie, au DOM TOM où le prix d'un livre édité est exorhibitant et disproportionné. Libre de droit ce texte pourra être utilisé comme un support d'information sur la maladie psychique. Les acteurs pourront en faire gratuitement des lectures publiques, des scenes de théatres, des débats, des ateliers de reflexion etc sans limite. Je contacterai les bureau d'etudiant en psychologie, psychiatrie, infirmier etc et leur transmettrai mon temoignage afin qu'ils puissent ajuster leur pra
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Source : https://lescheminsduhasard.com
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Après l’étrange univers du schizophrène voici Les petites graines de Sophie Chrizen à lire absolument, en vente partout sur internet et en librairie sur commande


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Sophie Chrizen
"Pour donner le meilleur de soi-même, il faut d'abord le trouver." Sophie Chrizen
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Dans un asile psychiatrique,
la différence entre un interne et un interné
n'a que l'épaisseur d'un accent aigu.
p 93
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On me demandait de prendre les pilules presque sans y penser. Avaler des drogues était difficile, ne pas y réfléchir, j’en étais incapable. Croire qu’un problème mental se résoudrait sur la simple prise d’un traitement alors même qu’on ne savait quasi rien de la chimie de cette étrangeté ni de celle du remède, semblait invraisemblable.
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Sophie Chrizen
Quand on dit a un inconnu qu'on souffre de schizophrénie sa réaction est un révélateur puissant du mystère qu'elle inspire :
- Je suis schizophrène
- J'y crois pas !
Quand la croyance vient remplacer un simple :
- Oh ma pauvre ou
- C'est pas vrai ?
On atteint alors le coeur du problème : la société toute entière est dans le DENI comme si le simple fait de ne pas y croire réduisait de fait son existence à néant ! Et les psychiatres qui s'étonnent encore du déni des malades ....
Personnellement je n'ai jamais vu quelqu'un annoncer son cancer et recevoir ce genre de réponses surréalistes ?
Voila pourquoi il faut acheter partager liker discuter vendre critiquer le roman " l'étrange univers du schizophrène" de sophie chrizen, sur commande en librairie et partout sur internet
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Avaler une pilule était systématiquement un moment douloureux. Chaque gramme de drogue que j’ingurgitais remettait en question le fondement de ma pathologie et du traitement même. J’avais du mal à digérer qu’on soignât une anomalie que l’on ne nommait pas, par des poisons dont on ne connaissait pas grand-chose. Je souhaitais secrètement qu’elle eût été assez futée pour me prescrire des placebos.

Le mystère dont [la psychiatre] faisait preuve dans les entretiens rendait cette hypothèse réaliste. Parfois j’arrivais même à me persuader que c’en était, ce qui rendait ma prise acceptable. « C’est juste du sucre, Sophie, ce n’est pas dangereux, et tu n’as rien ! » La thèse du placebo était renforcée par l’inefficacité de ces pilules en termes de guérison. Les effets secondaires, eux, par contre, étaient bien réels. Mais pour me rassurer et conforter mon hypothèse, je me disais qu’ils étaient dus au choc de l’annonce de mon statut de « malade mentale ». La simple évocation d’un diagnostic de dérèglement psychique aurait été si puissante qu’elle aurait pu entraîner chez moi : un dégoût et une injustice abyssale tels, qu’ils auraient déclenché une série de symptômes : aménorrhée, cauchemars, taux de testostérone qui grimpait en flèche, fatigue intense, fringales, douze kilos en trop, tremblements parkinsoniens, problèmes pour uriner, autant de signes palpables d’un dérèglement. Et pourquoi pas ? La force de ce jugement de ce que j’étais par mes semblables, cette position de folle serait plus nocive que la pathologie elle-même. Ou alors était-ce la chimie des médicaments finalement ? J’étais perdue. Je n’étais pas suivie, mais égarée, sûrement. C’était insupportable de penser que les seules manifestations visibles étaient dues aux molécules de synthèse et non à la maladie. Cette pensée ne faisait qu’amplifier mon mal-être, mon sentiment d’injustice, l’idée même que c’était la prise de médicaments qui me rendait malade. Participant largement au fait que certains soirs, je décidais de ne pas les avaler. Chaque prise contribuait aussi à alimenter ma dépression.
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Imaginez que vous dites quelque chose à quelqu’un et qu’il ne vous entend jamais. Quelle serait votre réaction ? Vous allez répéter avec emphase ? Vous allez peut-être devenir agressif ? Vous allez peut-être vous mettre en colère, non ? Vous allez devenir fou comme ils disent ? Imaginez maintenant un patient qui vous chante un air sans arrêt, par exemple : sol, sol, si, si, la, si, sol. Vous, vous l’écoutez, vous y croyez, vous êtes capable de répéter : « Oui, sol, sol, si, si, la, si, sol. » Mais ça ne marche pas, la scène se reproduit indéfiniment, il ne guérit pas, vous ne comprenez pas pourquoi. Pourtant, vous êtes persuadés que vous avez bien écouté et vous l’avez reproduit. La vérité, c’est que vous ne l’avez pas entendu, durant tous ces entretiens, non, vous êtes passés à côté. Ce qu’il vous fredonnait, ce n’était pas simplement « Sol, sol, si, si, la, si, sol » mais c’était "À la claire fontaine" qu’il voulait vous transmettre. Vous voyez, c’est ça qui rend fou. Vous voyez ? Vous y avez pensé à ça ? Et si l’apparition des manifestations psychotiques était liée à cette dénégation des messages du fou ? Comme si vous étiez incapables de comprendre ce que le mal a dit ! C’est cette approche qui manque aux psys, ils sont trop rationnels, cartésiens. Ils n’entendent pas la musique qu’ils prennent pour des symptômes et veulent juste couper le son.
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Les fous avaient la faculté de voir juste, ils débusquaient l'injustice partout ou elle se cachait, les aberrations de notre société leur paraissaient parfois tellement gigantesques qu'ils avaient du mal à comprendre comment les "normaux" s'y conformaient sans aucune sorte de rébellion.
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Les fous avaient la faculté de voir juste, ils débusquaient l'injustice partout ou elle se cachait, les aberrations de notre société leur paraissaient parfois tellement gigantesques qu'ils avaient du mal à comprendre comment les "normaux" s'y conformaient sans aucune sorte de rébellion.
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" De toute façon, je ne comprenais pas pourquoi j'étais suivie par cette psychiatre. Rien que le terme " être suivie" me faisait peur. C'est flippant d'être suivie ! J'étais suivie et pourtant, dans mon rétroviseur, jamais je ne l'avais remarqué. C'était un suivi des plus discrets. Parfois, j'y croyais : un véhicule derrière moi, un passant qui empruntait la même route, me faisaient croire, que oui, j'étais suivie. Je me perdais pour essayer de les semer, et constatais au final qu'ils n'étaient pas après moi. "
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Je lui tendis l’ordonnance et me levai pour signifier la fin de notre entretien, les raccompagnant bras ouvert vers la porte de sortie.
Je le savais, il y avait de bonnes chances que ses symptômes délirants dérivent en schizophrénie. De leur persistance et de leur chronicité dépendrait l’établissement du pronostic. Les bases du syndrome étaient là : hallucinations, délires. Le choc qu’engendrait l’annonce de la prise en charge psychiatrique et la puissance destructrice des pilules auraient vraisemblablement raison de la force de guérison de Sophie. D’elle ou de sa maladie, je ne misai pas sur elle. Je ne dis rien de mes points de vue pessimistes. J’avais déjà mentionné que ses comprimés seraient à prendre à long terme, probablement à vie, et qu’il serait dangereux de les interrompre ou de les supprimer.
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