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3.91/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Versailles , 1970
Biographie :

Sophie Loizeau est une poétesse et écrivaine française.
Elle est titulaire d'un DEA de lettres modernes. Après avoir été enseignante, elle est aujourd'hui psychologue scolaire à l'éducation nationale.

Entre 2007 et 2009, elle fait partie de la commission poésie au Centre national du livre (CNL).
Elle est membre du comité éditorial de la revue Formes poétiques contemporaines.


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Avec Antonella Anedda, Michel Deguy, Jacques Demarcq, Benoît Casas, Andrea Inglese, Sophie Loizeau, Valerio Magrelli, Claude Mouchard, Guido Mazzoni & Martin RueffAndrea Zanzotto est né il y a cent ans et mort il y a dix. Ce double anniversaire, marqué par d'importantes publications posthumes, Erratici, disperse e altre poésie (1937-2011 – Francesco Carbognin éd., Mondadori, 2021), Traduzioni, trapianti, imitazioni (Giuseppe Sandri éd., Mondadori, 2021) est l'occasion de nombreuses célébrations en Italie comme en France. Dans le cadre d'un colloque de trois jours, « Zanzotto europeo, la sua poesia di movimento » (25-27 novembre 2021), organisé par Giorgia Bongiorno, Laura Toppan, Andrea Cortellessa et Martin Rueff, la Maison de la Poésie accueille cette soirée exceptionnelle. Des poètes de France et d'Italie évoqueront la figure d'Andrea Zanzotto, l'importance de son oeuvre, la fécondité de son héritage. Le programme du colloque est consultable sur le site de l'Institut Culturel Italien À lire – Andrea Zanzotto, Venise, peut-être, trad. de l'italien par Jacques Demarcq et Martin Rueff, éd. NOUS, 2021.

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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Selkie

la journée se passe en plein air à boire du vin
et à divaguer dans le bois derrière la cabane
le mot 𝑙𝑒𝑔𝑠 l'obsède
de la part d'un père qu'elle a peu connu /
tout ça ! elle ouvre les bras penche la tête
en arrière avale l'air danse
entre les bouleaux caresse le rose
des écorces elle rit
et se sent
pousser des ailes qu'elle déploie pour elle seule
à la fin elle retourne sur la plage une crique
abritée du vent
par de grandes roches
à moitié ivre elle bute sur un tas de chiffons
une combinaison de plongée plutôt

*

un bon trente-huit une fois
étendue sur le sable sa perplexité devant
les gants d'un seul tenant au bout des manches trop courtes
et s'achevant / tirebouchonné comme c'est et raidi
par le sel elle ne parvient pas à comprendre elle se trompe
en 𝑞𝑢𝑒𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛 ça ne voudrait rien dire
la couleur est indéfinissable grise ponctuée de taches
il faudrait voir ce que ça donne une fois sec
une peau mais de quel animal ?
séduite elle la roule et l'emporte dans la cabane
après rinçage elle l'expose au poêle
en séchant les petits poils collés se redressent
une pelisse faite pour la mer imperméable
et chaude
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Moi qui suis à peine humaine

J'en viens à les redouter
à craindre par-dessus tout leur présence
sur mes lieux de ponte

il y en a partout
à cause de l'arrière-saison
à cause de sa douceur
malade
je voudrais qu'ils me confondent avec la terre
et les broussailles de la colline
moi qui suis à peine humaine
désormais

cette fin du monde convient aux chauve-souris
la plage vidée des hommes
sous un soleil relique
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Le corps est le plus important. Il est la tendre forme que l'on aimait. C'est la forme à jamais de l'amour. C'est pourquoi les âmes qui reviennent parfois se pencher
près de nous sur leur tombe
revêtent cette forme ancienne de leur corps
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Dans la force de l'âge

écarte les cuisses pour le faune du bois de houx
et ris / oui / ris-lui au nez en les refermant
d'un coup
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Sous l’écorce…



Sous l’écorce
Le temps m’aime à pourriture
Comme du daim ma peau
Fraîchement tuée qu’on écorche
Est très douce aux lèvres
Enfin reconnues dans le corps profond
De la blessure et capables de dire
Tout le flot de paroles
Le bien-fondé
Les racines le lien rompu
J’éprouve le seul endroit qui soit
Mien parmi les arbres et le sens
Du vent contraire
Me tend à la longue l’aspect
D’un étang où se tiendrait encore le ciel
Ce gros du ciel cerise pleine
De mon sang
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Eté / hiver, qui fait ça, se tapir en plein jour au fond d'un bosquet de lauriers sous la voûte pour s'apaiser du tumulte ? Si finement cachée à attendre que les hommes meurent ? (...) L'autre pèse sur ma vie, et dans la nature je deviens, pour l'ensemble des bêtes sauvages, cette espèce pesante - les coqs à ma vue s'envolent en criant dans un tel désordre d'eux-mêmes que j'attrape peur moi aussi.
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Au bas du ventre des statues d'éphèbes, des dieux patriarches, des héros, les organes génitaux sautaient aux yeux, certains sculpteurs avaient même poussé le luxe de représenter les boucles de la toison. En revanche, le sillon vulvaire manquait toujours aux déesses et aux nymphes, cet endroit était désespérément lisse.

[p71]
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Le matin je patine / mains dans le dos
il en faut de beaucoup que je sois liée aux cygnes
par le sang
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il secoue les lambeaux…


il secoue les lambeaux de ses velours sanglants
le loup
il fait comme font les loups il écorce les arbres et dépose
ses sécrétions
il se déclenche mâle et femelle confondues un rut
lyrique propre
à la célébration et à l’extase
que le loup soit le plus grand
cervidé de la forêt ou la neige en soi cela
est indifférent
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un Friedrich-rêve…



Extrait 6

un Friedrich-rêve :
gorgé de vert un sentier
roulé sur lui-même comme une affiche et là-haut la roche
escarpée des ruines
d’arbres au-dessus du vide
(ceux sur pied
un feu immémorial les ronge

en élève
les fais croître autour appelées Xiphias
gladius (épée-épée) espèce à part ardente –
excessive
une foule de kachinas-Épines
garde la maison

rituel avec danse en secteur Ouest (automne)

pieds-nus dans des feuilles
de châtaignes en les craignant j’avise
la signalisation d’un monmoï
arbre remarquable je savais
avoir été rêveuse à Simiane
sans initiation j’étais passée entre les mondes.
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