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Critiques de Sophie Nauleau (17)
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Poètes en partance

Après un voyage immobile la semaine dernière en compagnie de Georges Perec (« Tentative d’épuisement d’un lieu parisien »), je vous invite à faire votre malle et à boucler vos bagages car nous partons avec les poètes …



Alors partirez-vous avec Baudelaire « le cerveau plein de flamme, le cœur gros de rancune et de désirs amers », et vous enivrer « d’espace et de lumière et de cieux embrasés ; La glace qui mord, les soleils qui cuivrent, effacent lentement la marque des baisers » ?



Ou votre voyage ressemblera plutôt à une fuite, « là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres d’être parmi l’écume inconnue et les cieux ! » (Mallarmé). Ou plus comiquement irez-vous manger du « quart d’yack » au Thibet, avec Alphonse Allais ? Logerez-vous à l’auberge de la Grande Ourse, avec Rimbaud ? Chevaucherez-vous sur le vent, à travers les steppes infinies, en compagnie de Jules Laforgue ? Ou marcherez-vous sur « les fils circulaires fins fils tendus des latitudes des longitudes » avec Albert-Birot ?



Suivrez-vous les conseils de Segalen qui nous enjoint à « aimer à sauter roches et marches », à « nous garder d’élire un asile » pour enfin parvenir « aux remous pleins d’ivresses du grand fleuve Diversité » ?



Quant à moi, je ferai une petite pause dans ma série « vendredi c’est poésie » et je prendrai le large avec l’un de mes poètes préférés (non repris dans cette anthologie). Ensemble, nous partons pour :

♫ Une île

Une île au large de l'amour

Posée sur l'autel de la mer

Satin couché sur le velours

Une île

Chaude comme la tendresse

Espérante comme un désert

Qu'un nuage de pluie caresse

Oh viens

Viens mon amour

Là-bas ne seraient point ces fous

Qui nous cachent les longues plages

Viens mon amour

Fuyons l'orage

Voici venu le temps de vivre

Voici venu le temps d'aimer ♫

(Une île – Jacques Brel)

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La vie cavalière

Je suis tombée sur ce livre parmi une liste Babelio, parce que les chevaux me font du bien, particulièrement en cette période compliquée, et que je cherchais un livre sur le sujet.



‘La vie cavalière’ est donc le témoignage d’une intellectuelle poétesse sur sa passion de l’équitation. Pas un roman, pas un essai, pas vraiment un journal non plus, plutôt des fragments ou des pensées alternant balades au pas en forêt et concours de saut au-delà d𠆑 mètre.



Si le résultat montre un peu trop d’érudition et pas assez de simplicité à mon goût, j𠆚voue qu’il m𠆚 beaucoup touchée et que je me suis retrouvée dans pas mal de situations et de ressentis de l𠆚uteure.



Ainsi quand elle raconte son chagrin et ses doutes quand tout ne se passe pas selon ses souhaits à cheval, bien loin des injonctions de la société « mais c𠆞st un loisir, tu ne vas pas te rendre malheureuse pour ça ». Ou encore ce sentiment d𠆚venture et de légère peur à chaque fois qu𠆞lle monte, car un cheval reste imprévisible et puissant...



Cerise sur le gâteau : elle évoque aussi son ménage à 4 avec les 2 amours disparues de son homme. Un passage assez troublant et pour le moins fascinant, qui n𠆚 rien à voir avec les cavaliers mais tout avec l𠆚mour et la condition humaine, et m𠆚 lancée dans une petite enquête poétique sur internet autour d𠆚ndre Velter
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Pour avoir vu un soir la beauté passer

Le printemps des poètes étant cette années consacré au thème de la beauté, plusieurs anthologies fleurissent, après celle des éditions Bruno Doucey, en voici une autre du Castor Astral, dédiée à Franck Venaille, disparu en 2018.



La démarche est assez différente, car on y trouve uniquement des poètes contemporains, tous francophones mais d'horizons variés, belges, luxembourgeois, québécois, mais bien sûr surtout français.



J'y ai retrouvé avec grand plaisir ceux que je connaissais déjà comme François de Cornière ou Michel Baglin , Marie-Claire Bancquart mais j'ai aussi découvert d'autres poètes comme Julie Delaloye ou Claude Beausoleil.



La présentation manque sans doute d'originalité. Dans l'anthologie des éditions Bruno Doucey , la beauté était rythmée par les saisons, et avait pour chaque mois un thème central. Ici, nous avons juste une succession de textes , dans l'ordre alphabétique des auteurs. Par contre, j'ai apprécié que la fin du livre offre les biographies de chacun des soixante-deux participants.



" Pour avoir vu un soir la beauté passer" est un vers magnifique de Gérard Cartier, un autre poète à lire dans cette oeuvre inspirée et éclectique...



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Des frontières et des jours

Trouvé au rayon poésie à la médiathèque, ce livre n'est pas un recueil de poèmes. Suite de courts textes il raconte des moments de vie de l'auteure, des souvenirs, des réflexions ... Des frontières et des jours ce sont surtout les frontières de la vie, celles que nous nous mettons et les autres, érigées par les hommes. Celles qui provoquent drames et guerres.

L'écriture est très poétique. Les phrases nous entraînent dans un voyage intérieur, vers des terres connues ou inconnues. C'est étrange par moment, comme cette ballerine en couverture, posée sur des containers.

"Dans le port de Marseille, y a des marins qui triment".

Ailleurs il y a des migrants qui se noient comme " la petite fille échouée sur une plage de galets de la mer Egée , la paume des mains tournées vers le ciel, quelques jours avant Noël , a-t-elle été identifiée?"

Etrange livre, autobiographique par moment qui en 70 pages, évoquent de nombreux sujets. L'écriture est belle, les phrases frappent ou nous bercent.

L'auteure pousse les frontières d'une façon peu conventionnelle.

Une lecture sidérante, qui passe d'un sujet à l'autre. On rencontre quelques figures célèbres. Et l'émotion est là.









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La vie cavalière

Comme un ancien fumeur évite tout ce qui pourrait lui rappeler sa drogue, j’évite en général et pour des raisons de santé les lectures équestres susceptibles de me faire replonger. Mais les rares fois où elles sont mises en avant dans les rayons, il est quand même très dur de ne pas tendre le bras pour en prendre une bouffée au travers de quelques lignes. En l’occurrence, les premières lignes étaient tellement éblouissantes que je me suis sentie oooobligée d’acheter le bouquin.





Parce que monter à cheval, c’est bel et bien ceci :





« Sentir un autre coeur soudain battre tout contre sa cheville. Un second, à une main du creux de l'épaule gauche comme le coeur des humains. Mais un coeur plus allant. Plus sauvage. Plus vibrant. Dix fois plus généreux et mille fois plus fougueux. Si vite effarouché pourtant. Un coeur de fauvette affolée que l'on voudrait pouvoir apaiser d'une caresse. Un coeur de guerrier à jamais indompté. D'un calme invincible et tout à coup en tempête. Pour un rien, un bruit ou une biche invisible en alerte. Sans cesse sur le qui-vive. Capable de vous tuer aussi innocemment que de vous changer la vie. Voire de vous la sauver. »





Pour une fois il s’agit non pas d’un roman mais d’un récit : Celui de la vie cavalière de Sophie Nauleau. En 135 pages, elle tente de nous en faire saisir la définition et l’essence. De petits maux en petits mots, les réflexions de l’auteure visent à comprendre et expliquer un petit miracle : Celui qui fait de l’équitation un mode de vie plus qu’une passion, et ce en dépit du danger qu’elle peut représenter, de l’investissement personnel, en temps, et en argent qu’elle demande, malgré aussi les moments de découragement intense qu’elle nous fera forcément subir.





On saisit au fil des pages qu’au fond, La vie cavalière nous apporte plus qu’elle ne nous prend : Elle est plus intense car au contact de ces grands animaux qu’il faut sans cesse apprivoiser, les émotions sont plus fortes, le dépassement de soi est quotidien, la découverte de l’autre toujours instructive, la complicité presque sans failles… Et l’on en sort grandi pour affronter la vie, forts des leçons apprises souvent malgré nous. Prendre de la hauteur nous fait voir la vie différemment. La difficulté est de devoir composer avec un être vivant mais la satisfaction est, contrairement au mythe du cow-boy solitaire, de n’être jamais seul.





Sophie Nauleau, que vous connaissez peut-être pour ses rendez-vous poétiques sur France Culture, tente donc dans ce récit un exercice périlleux : Mettre des mots sur des sensations, aussi fortes, personnelles et si apparemment abstraites et fuyantes soient-elles. Elle y parvient en grande partie dans la mesure où beaucoup de cavaliers retrouveront des expériences vécues. Certains passages m’ont moins captivée et j’aurais aimé retrouver encore plus de sensations et réflexions communes à un plus large panel de cavaliers (car la vie cavalière de Sophie Nauleau est forcément axée sur sa discipline de prédilection, qui est le concourt de saut d'obstacles). Mais l’ensemble est harmonieux, poétique et intimiste ; Et si l’écriture sert à poser une réflexion personnelle, qu’elle espère probablement partager avec un public averti auquel ses propos parleront, Sophie Nauleau va peut-être aussi, grâce à sa belle maîtrise de la langue française et aux références littéraires dont elle nourrit sa réflexion, créer l'étincelle et initier certains lecteurs à la découverte de ce monde à part.





J’aime beaucoup ce genre de récit dont la vie quotidienne est prétexte à des réflexions plus larges et approfondies.


Lien : http://www.hellocoton.fr/to/..
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Pour avoir vu un soir la beauté passer

Anthologie de soixante-deux poètes contemporain, Pour avoir vu un soir la beauté passer est un recueil de poèmes, souvent inédits, autour du thème de la beauté, ce concept mystérieux, universel et subjectif.

J'ai retrouvé avec bonheur Abdellatiff Laâbi et Cécile Coulon, dont j'avais lu des recueils, mais je ne connaissais aucun autre des poètes présents dans le livre.

Si je n'ai pas été sensible à tous les textes, les différentes voix qui se mêlent et l'aperçu des univers de chaque auteur est une porte ouverte pour cheminer plus loin avec les uns ou les autres. Une belle découverte.
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La Poésie à l'épreuve de soi

Dans ce court livre, l'auteure revient sur les grands vers qui ont fait la poésie un genre absolument magnifique grâce à sa capacité de parler à chacun de nous tout en touchant chaque être d'une façon particulière
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Je voudrais tant que tu te souviennes

Quelle bonne idée de réunir les textes de ces chansons qui font partie de notre patrimoine artistique ! L'auteure signale qui a écrit la poésie, qui l'a mise en musique et qui l'a interprétée. Cela a réveillé en moi des souvenirs souvent très agréables. Même j'ai toujours fait attention à ces "chansons à texte", cette lecture - sans l'accompagnement musical - m'a semblé très gratifiante. J'ai ainsi le temps de savourer les vers. Ceci dit, j'ignorais un certain nombre des chansons qui sont mentionnées dans ce livre: je les ai découvertes.
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Poètes en partance

J'aurais du lire un peu mieux ce qu'annonçait l'éditeur avant d'acheter ce livre, j'aurais été moins déçu.

"Non pas une compilation des plus baroudeurs, comme on collectionnerait les pages d'un passeport surchargé de visas, mais un recueil de ceux qui tracent leur destin en marge des balises, passent souvent les bornes et bouleversent notre vision du monde. "

Aimant voyager, j'espérais justement des baroudeurs, des aventuriers, des départ en bateaux, des aéroports voire, des voitures chargées à bloc, des taxis-brousse ... Las , je suis resté sagement au fond de mon fauteuil (et pas d'avion) avec la lecture de ces pages ...
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Poètes en partance

La plupart des poètes aiment les voyages. Dans la poésie, les poètes trouvent la forme, les images, les rythmes, qui animent le voyage. En vers ou en prose, le temps et l'espace se rencontrent, s'étirent jusqu'à l'infini ou se resserrent au sein d'un souvenir jusqu'à la mort ultime voyage.

Le voyage a ses battements de cœur, ses odeurs, ses chants. Il a ses couleurs, sa géographie et ses formes.

"Poètes en partance" est une curiosité. Victor SEGALEN propose ses "Conseils au bon voyageur", pour Paul ELUARD c'est "L'aventure" et enfin pour Henri MICHAUX, c'est de la "Magie".

Dans cette anthologie d'une centaine de pages, ne sont réunis que des poètes français. C'est dommage.
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Espère en ton courage

court ouvrage, foisonnant, très cultivé. L'occasion de refréquenter le monde mystérieux et attirant de la poésie en temps de pandémie. voilà qui fait du bien tout simplement et donne le "courage" de continuer la tête haute. Loin des chiffres rationnels et perturbants.
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La vie cavalière

Un livre brillant, rond et cadencé, dont l'impulsion vous mène à la dernière page sans avoir vu le temps passer. On reprend tout de même son souffle lorsque les larmes nous viennent à nous aussi sur le bord de l'A6, avant de les chasser d'un éclat de rire quelques pages plus loin. Alors merci, toujours merci, pour cet éloge de la vie malgré la mort, cette déclaration d'amour éternel aux chevaux malgré les matins froids d'hiver, les chutes et leurs cicatrices, les chagrins lorsqu'ils nous quittent.

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La vie cavalière

Pas besoin d'être féru d'équitation pour goûter la passion qui anime Sophie Nauleau.


Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Ce qu'il faut de désir





La voie du désir est-elle la même en chacun de nous ?

Ce petit essai donne un horizon bien différent et mouvementé dans nos entrailles.

[La grande force est le désir a dit Guillaume Apollinaire], et l’autrice documente son livre par des petites phrases de chanteur, d’écrivain, voire des extraits poétiques.

Car Sophie Nauleau est écrivaine, docteure en littérature française et diplômée de l’Ecole du Louvre. Elle a produit pour France Culture des documentaires et des émissions régulières avant de devenir directrice artistique du Printemps des Poètes.

L’impatience du désir fourmille en nous et nous fait tourner en rond comme un Astre ou un désastre.

[C’est peu de vouloir pour posséder une chose, il faut la désirer vivement : Ovide]

L’ouvrage, bien que documenté par de petits extraits plaisants à lire, mais sans plus, ne pousse pas à une grande réflexion.

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Espère en ton courage

Une pérégrination au fil des poètes un brin décousue. Il faut aimer le coq à l'âne...
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J'attends un poulain

Les points suivants m'ont empêché d'apprécier pleinement l’œuvre :

- Références culturelles (art, littérature, musique, etc.) de l'autrice différentes des miennes.

- Vocabulaire spécifique au monde équestre difficile à comprendre pour les "non-initiés" comme moi.
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La vie cavalière

Bien déçu à lecture de ce récit que j’ai entrepris après avoir lu quelques critiques élogieuses.

L’auteur est certainement savante; le premier paragraphe me laissait entrevoir un partie de plaisir, la désillusion a succédé à ces premières lignes.

Rien d’attachant, vite arriver à la fin pour rejoindre la bibliothèque. Heureusement le volume acheté d’occasion m’a coûté 2 €. La perte n’est pas trop grande, mais je me demande ce qu’un cavalier, amoureux de ce sport retiendra de cet ouvrage... que je qualifierai de « sans intérêt « .
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