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Critiques de Stefan Mani (36)
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Noir océan

Envie d’une virée en mer agitée avec neuf gaillards porteurs de lourds secrets ? « Noir océan » est pour vous. Prévoir toutefois cachets pour la nausée, car Stéfan Mani ne ménage ni ces personnages, ni le lecteur.

Le Vendée Globe parait une gentille croisière à côté.

Car Mani mène son récit avec l’œil du mal vissé à sa plume, ambiance malsaine, angoissante, violence sous-jacente constante, les marins du Per Se vivent un véritable cauchemar, comme si leur rédemption passait par cet enfer maritime. Chaque bruit , chaque silence, chaque porte ouverte ou fermée amène son lot de peurs et d’effroi. Et si le récit peut paraitre un peu long, force est de constater que Mani sait y faire pour nous emmener sur la frontière de la folie. Diablement efficace.

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Noir océan

Ce roman est très compliqué à résumer, parce qu'il s'y passe sans arrêt quelque chose. Nous suivons les marins d'un bateau islandais, censés effectuer un voyage jusqu'au Surinam. Un voyage en principe de routine, mais qui sera plutôt un voyage vers l'enfer. Les choses démarrent mal dès avant le départ, nous avons quelques éléments d'information à ce sujet (le livre commence très rapidement avec énormément d'action), et les choses ne font qu'empirer pour tous les membres de l'équipage, d'autant plus qu'un dangereux intrus se trouve à bord...



Ce livre est plus proche de Millénium dernière partie que des enquêtes d'Erlendur. Nous n'apprenons que bien peu de choses de la société islandaise, c'est avant tout de l'action, très rythmée, mais pas très vraisemblable. Ne vous attendez pas non plus à un huis clos sur le bateau, dans lequel les gens s'observent et où la tension monte, les personnages ont tendances à faire un peu n'importe quoi, et donc cela s'agite beaucoup plus que cela ne s'observe. C'est plus marrant et agité que glauque et inquiétant. Les personnages sont quand même un peu schématiques, et pas trop attachants, on a du mal à comprendre vraiment leurs motivations, ils semblent surtout agir sur le coup d'impulsions, qu'ils ne comprennent pas vraiment eux-même, et pour s'en sortir ne font que des bêtises qui les enfoncent de plus en plus.



C'est très lisible, et je comprend que cela puisse plaire, parce que dans son genre c'est bien fait. Personnellement j'ai décroché après deux tiers, parce que c'était un peu trop frénétique et invraisemblable pour moi.

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Noir océan

Un roman noir, presqu'en huis-clos sur un cargo partant de Reykjavik pour rejoindre le Surinam. Les neuf hommes à bord sont aussi détraqués que le navire qu’ils sont censés manœuvrer.

Au rythme de tempêtes entêtantes, Noir Océan vous attrapera dès les premières pages, jusqu'à vous couper le souffle.

Testé par Sophie (Bibliothèque de Viroflay)
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Noir océan

Chronique pour un livre que je voulais lire depuis sa parution…..et qui me laisse quelque peu perplexe, interrogative, avec le sentiment de ne pas tout compris, en particulier la fin ! Gênant, vous ne trouvez pas ?

L’ambiance de ce livre est assurément islandaise : froide, glaciale même, humide, sombre, sinistre (les « Boum, boum, boum… » qui émaillent le texte en sont un exemple). Je ne le souviens pas avoir eu l’impression de jour dans ce livre. Les rares scènes, au début, sont toutes des scènes de nuit, où les éléments se déchainent.

En mer, j’en avais froid au os, tellement le climat tempétueux, au propre comme au figuré, était omniprésent.

9 marins prennent place à bord d’un navire de commerce.9 personnalités complexes, au nom compliqué souvent assorti d’un surnom. Tous nos personnages nous sont présentés dès le début, sous des points de vue différents. C’est le point positif de ce roman : la construction, les visions différentes des choses, et des personnes selon la position de l’auteur.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’aucun n’est propre sur lui. Un climat de suspicion règne sur la bateau, une mutinerie se met en place, le Démon est là, est pris pour quelqu’un d’autre…

Les conditions de navigation se détériorent, le tempête se lève, les esprits s’échauffent.

C’est long, c’est lent. C’est angoissant, oppressant. Cela manque d’action. On imagine assez mal comment les choses vont se terminer…elles se terminent sans que je puisse dire comment.

Alors quoi ? Roman noir, plus que policier. Roman noir qui manque d’effet coup poing. Un roman noir dans lequel j’ai fini comme le bateau : en perdition, mais contrairement au capitaine, je n’avais ni sextant, ni boussole.

Je n’ai ni aimé, ni détesté ; j’ai tout simplement encore faim !!! Et un bon policier/triller /roman noir, est un ouvrage qui doit me rassasier !!!


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Noir océan

Thriller ou roman catastrophe? c’est la question que l’on peut se poser en refermant ce roman qui donnera le mal de mer aux marins les plus aguerris. A moins que Noir Océan ne soit un huit clos car quand neuf membres d’équipage au passé ou présent sombre se retrouve en pleine mer en direction du Surinam, et que tous les moyens de communication sont en panne, la sensation d’étouffement est omniprésente.



Magnifiques portraits de vieux ou jeunes loups de mer : un commandant qui laisse à terre une femme à la dérive et qui projette de changer de vie une fois à destination, Jonas qui embarque sur le cargo les mains encore pleine de sang, Saeli le matelot perclus de dettes…tous ont leurs secrets.



Ils espéraient peut-être fuir pour quelques semaines cette réalité, ils se trouvent confrontés à la culpabilité, l’angoisse et la solitude. Alors qu’à l’extérieur les éléments se déchaînent, sur le navire, une mutinerie se prépare et une tempête intérieure secoue vite l’équipage. Peu à peu chacun va sombrer dans la folie, alors que cramponnée à mes draps, tanguant à chaque vague, je me demandais, page à page qui survivrait à pareil voyage.



Stéfan Mani, auteur islandais ( qui ne recèle pas que Bjork comme artiste talentueux), excelle aussi bien à décrire les noirceurs de l’âme que cet élément indomptable qu’est la mer. Suspense oppressant garanti, j’étais presque contente d’être sur la terre ferme en refermant le livre.



Un énorme coup de cœur pour ce roman noir
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Noir karma

Le jeune Stéfan, fraichement débarqué de sa province, est remarqué par une bande de trafiquants de drogue de Reykjavik pour ses talents de chauffeur. A sa grande fierté, ce jeune Candide (doté de solides instincts délinquants, tout de même) s’intègre dans une faction mafieuse, où il reçoit les confidences des uns et des autres, dans une période où les gangs s'affrontent autour d'un mystérieux kilo de drogue disparu, et sous l'influence d'un non moins mystérieux Mr Nemo. L'intrigue suit le droit fil de toutes les histoires mafieuses, dans les films comme dans les romans : escroqueries, règlements de compte, violence... Le tout garde cependant une certaine fraîcheur du fait de la naïveté du narrateur, et du côté très adolescents des bandits, qui dérapent parfois dans de grandes tirades lyriques, se prenant pour des super-héros ou des personnages dignes de manga. Désopilant, même si cela reste fugitif. Et le côté exotisme islandais est également appréciable, à cent lieues des romans d'Idridason.
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Noir océan

L’auteur islandais Stefan Mani invite le lecteur avec Noir Océan à un voyage hors du commun à bord d’un cargo maudit lors d’un voyage qui peu à peu se transforme en un terrible huis clos où la folie finira par régner. Souvent classé en tant que polar, ce roman tient toutefois plus du conte noir ou de la fable existentielle. Neuf hommes sont enfermés sur un bateau dérivant sur une mer déchaînée. tous ont quelque chose à cacher, certains n’ont pas grand chose à perdre et d’autres sont prêts à tout pour se sauver...

...

Article complet : Cliquez sur le lien ci-dessous !!!
Lien : http://bibliotheca.skynetblo..
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Noir océan

Le "Per Se", navire de pêche, quitte les côtes islandaises pour le Surinam avec à bord 9 hommes d'équipage qui semblent tous avoir une conscience chargée... L'un d'entre eux vient de tuer sa femme, un autre fuit un caïd à qui il doit de l'argent, un autre, tueur professionnel, a pris la place d'un marin sur un quiproquo et par-dessus le marché, il se peut que ce bateau fasse son dernier voyage avec cet équipage parce qu'il va être racheté... On peut donc dire que l'ambiance à bord est à couper au couteau. Et lorsqu'un des membres de l'équipage sabote les moyens de communication et le GPS, le "Per Se" est carrément mal barré...



Ce roman noir commence très fort, par la mise en place des personnages dont pas un n'a la conscience tranquille, à des degrés divers. Le personnage du Démon, en particulier (un tueur sanguinaire, très intelligent et indestructible) fait carrément froid dans le dos. Cet équipage de bric et de broc embarque sur son navire et l'on est bien loin de "La croisière s'amuse" ! La tension monte, monte et ne redescend qu'à la fin du voyage (que je ne dévoilerai pas, mais sachez que c'est un truc de fou!!!), un voyage à travers la peur, la tempête, les règlements de compte, les pirates, la peur et la mort... C'est le premier roman de cet auteur islandais qui est traduit chez nous mais il m'a confié (oui, j'ai rencontré l'auteur!) qu'il en avait écrit 6 autres depuis. J'espère que nous aurons la chance de les voir traduits en France, parce que celui-ci est particulièrement prometteur...
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Noir karma

Stefán Máni un auteur dont j’ai croisé la route il y a déjà pas mal de temps, au festival des Boréales à Caen, c’était à la sortie de son premier roman traduit en français « noir océan ». Cette lecture avait été plaisante bien que très très noire.

J’ai croisé au hasard d’une ballade dans la médiathèque un autre titre de cet auteur qui avait quitté ma mémoire. Une belle occasion de renouer le contact.

Bienvenue dans un monde où règne le fléau des encaisseurs et la violence des malfrats de la drogue.

1999 … 1995 … 1996 … 1994 … 1997 …2000 … 1983 … 2004 … 2003… 1991 … des dates qui baladent au milieu des chapitres … la chronologie s’emballe … des retours en arrière … des bonds en avant … on s’y perd … le but étant de suivre les péripéties d’une bande de voyous.

Ils trafiquent, ils tuent, toutes les drogues y passent et se mélangent.

Une peinture des dessous de l’Islande bien loin des chemins touristiques habituels.

Une descente dans l’enfer des bas fonds islandais !

L’intérêt ?

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Noir océan

Prenez neuf gaillards pas tous franchement recommandables, placez-les sur un paquebot en route vers le Surinam, affrété par une compagnie qui a prévu de licencier tout ce beau monde, coupez tous les moyens de communication avec la terre ferme, et vous obtiendrez ce huis clos à couper le souffle. Bien que publié dans la collection "série noire" de Gallimard, Noir Océan n'est pas à proprement parler un roman policier. Un bijou extrêmement sombre et oppressant.
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Noir océan

L’odyssée sanglante de marins peu recommandables dans une tempête.



La seule chose qui m’a plu dans ce livre, c’est sa construction, plutôt intelligente : l’auteur revient plusieurs fois sur les mêmes scènes, mais vues par d’autres yeux. C’est un procédé que l’on voit souvent dans les films, mais que je n’avais jamais rencontré dans un livre, et c’est plutôt rafraichissant. Et puis, l’auteur a une écriture fluide et agréable à lire.



Pour le reste, j’ai eu du mal à arriver au bout des 550 pages. L’histoire se résume à un jeu de massacre, dans une atmosphère très glauque, et des scènes de tempêtes qui semblent parfois se répéter.



Tous les personnages sont plus ou moins « tordus » et antipathiques, bref aucun auquel on puisse se raccrocher. Leurs motivations sont floues, leurs réactions souvent surprenantes et parfois outrancières (mais peut-être ne suis-je pas assez « tordu » ?). Pour ne rien arranger, je me suis emmêlé les neurones pendant tout le livre en cherchant à démêler les Jon, les Johann, les Jonas et les Karl Jon… Au secours !



Et de temps à autre une digression sortie du chapeau, venue de nulle part (du style une discussion sur l’être et le néant entre deux criminels).

Quant à la fin, je crois l’avoir comprise, mais sans garantie.



« Prix du meilleur auteur policier Islandais », qu’ils disaient sur la quatrième de couverture…

J’aurais dû me souvenir que l’Islande était vraiment un tout petit pays…


Lien : https://marc-torres.fr
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Noir océan

Une bonne histoire de mer que cette mutinerie des temps modernes. Le navire ne part pas à la conquête de l'arbre à pain et pas de Fletcher Christian à bord. Non, des marins désabusés, bernés par la compagnie de navigation et qui essaient de s'en sortir en tentant l'impossible. De l'action à revendre dans ce roman qui porte bien son titre avec un huis clos jusque dans les entrailles du bateau pour une survie hypothétique.
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Noir océan

Je suis complètement sortie de mon style de lecture habituel avec ce livre.

Et cela a été difficile, long et presque contraignant.

Ce livre est noir, vraiment noir.

Je n’ai pas accroché tant sur le fond que sur la forme.

C’est sûr il est oppressant !

Les fans de ce style adhéreront sûrement mais pas moi.
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Noir karma

Stefan vit à Reykjavik et est repéré par des malfrats pour son aptitude à conduire. Ils l'entraînent dans le vol de voitures de luxe, la prostitution et l'extorsion de fonds. Stefan mène alors un train de vie confortable jusqu'au jour où ses amis décident d'entrer en guerre contre une bande rivale.

Après un premier roman très original Mani, le bad boy du polar islandais, revient avec un roman dont l'intrigue est beaucoup plus classique. Il démontre une nouvelle fois ici que l’Islande n’est pas le pays tranquille que l’on croit et que la pègre y fait aussi des ravages et que dans la capitale elle est toute puissante. Stefan Mani a enquêté pour nous offrir cette histoire sombre. Et noir Karma et le fruit de son enquête. Et il nous offre un roman noir de toute beauté. Alors bienvenue dans les bas-fonds de Reykjavík, là où le soleil ne brille jamais!


Lien : https://collectifpolar.com/
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Noir océan

Un livre élu par le magazine "Lire" comme meilleur polar de l'année 2010 c'est un gage de lecture passionnante et pleine de suspense. Du moins c'est ce que je pensais car si ce roman possède des qualités indéniables j'ai été déçu par le côté polar. Pour moi, ce n'est pas un polar au sens strict du terme, plutôt un thriller a l'ambiance très lourde. La première réussite réside dans les personnages, cet équipage du "Per Se", qui part pour une traversée avec chacun dans ses bagages un secret lourd a porter et qui en plus ont au dessus d'eux, telle une épée de Damoclès, le risque de perdre leurs emplois. Alors quand l'un d'entre eux décide de couper toute communication avec l'extérieur, le huis clos commence a tourner a l'orage et la traversée a se transformer en un enfer où mutinerie et suspicion alourdissent l'atmosphère a bord. La seconde réussite est l'utilisation de la mer pour rendre parfaitement le sentiment d'étouffement et d'inéluctabilité de cette traversée. Mais ce livre pêche par un manque de rythme et l'on s'ennuie quelque fois car l'intrigue est linéaire et manque passablement de surprise. Le côté "fantastique" de la fin m'a laissé sur ma faim et je l'ai trouvé un peu facile, une sorte de pirouette pour essayer de se sortir d'une fin que le lecteur a du mal a s'imaginer lors de sa lecture et que l'auteur semble n'avoir pas réussi a trouver.



Ma note 6/10 pour ce roman aux qualités prometteuses mais qui pêche par un manque de rythme.

A noter que ce roman a été élu "meilleur polar 2010" par le magazine LIRE
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Noir océan

Ce roman de Stefan Mani,venu d'Islande,jouit de critiques assez positives.Pourquoi m'y suis-je tant ennuyé?Une curiosité:il n'y a dans ce livre que neuf personnages,l'équipage du Per,cargo reliant l'Islande au Surinam.Au bout de 300 pages,sur 472,je n'avais pas encore clairement identifié les protagonistes.Mauvais signe.Mauvais marin que je suis le voyage avec ces gars-là,pas des enfants de choeur on s'en doute,m'a paru interminable et l'ambiance virile qui y règne ne m'a pas rendu la croisière plus passionnante.Un zeste de mutinerie contre ces salauds d'armateurs,un criminel embarqué par erreur,un soutier adorateur de Chtulhu,un second naziphile,tout ce salmigondis n'a pas fonctionné en ce qui me concerne.La Série Noire de Gallimard a déjà fait beaucoup mieux.



J'ai lu quelque part une jolie formule chez un thuriféraire de Noir océan:Sam Peckinpah aurait pris la mer avec Joseph Conrad.Mazette c'est bien payé je trouve.Je me suis cru loin de La horde sauvage,fut-elle version marine,loin aussi d'une quête d'un Lord Jim ou Au coeur des ténèbres.Aussi n'ai-je accordé qu'une petite photo au roman islandais,proportionnelle à ma déception. Probablement aussi ai-je besoin pour un bon "noir" d'une ambiance plus urbaine,plus citadine.

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Noir océan

Il porte bien son nom ce livre....un vrai roman noir : l'histoire, l'ambiance, la mer et le ciel sous la tempête, jusqu'aux cœurs des hommes embarqués sur le Per Se. Ils ont tous à des degrés très divers des choses à se reprocher.



Les prix obtenus par ce livre, notamment meilleur polar de l'année 2010 pour la revue Lire sont mérités, mais ce n'est pas un roman facile à lire.



Je reconnais que, s' 'il m'est arrivé de décrocher à la lecture de certaines pages, en revanche d'autres m'ont tenue en haleine.



J'aurai apprécié avoir un plan du bateau qui m'aurait permis de suivre les déplacements des marins et mieux comprendre certaines actions.



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Noir océan

Réunissez en huit clos 9 membres d'équipages ayant tous de noirs secrets, dont 4 fomentant à terre une mutinerie qu'ils déclencheront en mer, mettez-les sur un cargo en partance d'Islande destination Surinam, corsez avec des tempêtes, sabotez toutes leurs chances de quitter le navire, laissez mariner le tout, épicez avec une rencontre avec des pirates, ajoutez-y un soupçon de suspense ... et vous obtenez Noir océan. Tous ces ingrédients, correctement dosés et mixés, donnent un excellent roman noir, qu'il est difficile de quitter.
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Noir océan

Johann Pétursson, dit « Le géant », et Jon Sigurdsson, dit « Le président », sont sur un bateau…

Le premier passe pour avoir des sympathies socialistes.

Le second, fasciste notoire, a des problèmes avec l’alcool.



Jonas Bjarni Jonasson et Jon Karl Esrason sont sur un bateau…

Le premier vient de tuer sa femme.

Le second, surnommé « Le Démon », compte plus de trente inculpations pour trafics divers sur son casier judiciaire.



Gudmundur Berndsen et Oli Johnsen, dit « Le soutier », sont sur un bateau…

Le premier a décidé qu’il s’agissait là de sa dernière traversée.

Le second éprouve une étrange fascination pour les démons et autres divinités marines.



Arsaell Egilsson, Runar et Asi sont sur un bateau…

Le premier laisse à terre une femme enceinte, un petit garçon et d’importantes dettes de jeu.

Pour les deux autres, rien à signaler…



Identité du bateau : le Per Se, qui quitte le port Islandais de Grundartangi afin d’aller charger une cargaison de bauxite.

Destination : le Surinam.

Météo : variable, de clémente à apocalyptique.

Circonstances : des rumeurs de licenciement menaçant l’équipage, qui échauffent les esprits et exaltent les velléités de mutinerie…

… des secrets et des mensonges qui faussent les rapports entre les protagonistes, créant de multiples malentendus.



Passée une première partie dont le but est de planter le décor, et d'exposer les interactions reliant ses personnages (allant jusqu'à abuser de certaines coïncidences, mais il s'agit là du seul -petit- reproche que j'ai à lui faire), l'auteur dépeint la progression des effets dévastateurs de ce huis-clos entre hommes au caractère bien trempé sur leur conscience et leur raison.

Et... futurs lecteurs de ce "Noir océan", j'espère que vous n'êtes pas sujet au mal de mer, car c'est sur une houle au rythme infini et nauséeux que vous embarque Stefan Mani !

L'équipage du Per Se doit à la fois subir les tensions régissant les rapports entre ses membres, et supporter le déchaînement des éléments naturels qui semblent se mettre au diapason de la folie des hommes (à moins que ce ne soit l'inverse...). Une situation qui met à rude épreuve leur résistance physique et mentale, et laisse libre cours à l'expression de leurs peurs et de leurs rages rentrées.



J'ai craint dans un premier temps que le récit ne s'enlise dans une inutile complexité liée à la multitude de personnages et de leurs histoires personnelles, mais l'auteur maîtrise parfaitement son intrigue, et c'est ce qui fait en partie la force de ce roman. Sa capacité aussi, à analyser avec justesse les émotions de ses héros (les montées de violence auxquelles succèdent l'abattement, l'instinct de survie qui prend le dessus sur le découragement...), et sa manière, parfois lancinante, d'évoquer la puissance délétère et aliénante de l'océan immergent complètement le lecteur dans ce récit dont on sortirait presque avec un relent d'embruns dans les narines, et une peur bleue au ventre...
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Présages



Présages est avant tout l'histoire d'un homme à la personnalité complexe: Hrafn. Hrafn peut être considéré comme un homme chanceux. En effet, il échappe deux fois à la mort étant adolescent, à l'occasion d'un naufrage et d'une avalanche. Mais on peut aussi le considérer comme un porte poisse. Il dit de lui ‘Je suis une erreur. Je suis poursuivi par une malédiction, c'est évident. Tout ce que je touche meurt ou se change en cauchemar.' Ainsi, il est responsable indirectement de la mort du capitaine du bateau naufragé, il est aussi responsable d'un grave accident de voiture qui a blessé sa petite amie et il va continuer tout au long du récit à nuire involontairement à ses proches. C'est visiblement un instable, un alcoolique, un maladroit et un impulsif. Mais c'est aussi un homme altruiste, courageux, intuitif, fort et rapide, ce qui contrebalance un peu ses défauts. Il a donc tout du anti héros.





Le roman est bâti en trois parties. D'abord Hrafn adolescent, matelot puis ouvrier à Sudavik, dans les fjords de l'Ouest. Ensuite, Hrafn adulte, policier à Reykjavik et menant une enquête sur un trafiquant de drogue. Et pour terminer, Hrafn, en congé de la police, de nouveau à Sudavik et vivant de petits boulots. Construction linéaire un peu inhabituelle. D'autres auteurs auraient commencé par l'enquête en multipliant ensuite des flashbacks sur son adolescence. Ce qui aurait donné plus de dynamisme et plus de cohérence à l'ensemble. Mais prenons le récit tel qu'il est. Hrafn tente de démontrer l'implication de Simon, un dealer juste sorti de prison, dans un trafic de drogue. Mais on comprend vite que les efforts de Hrafn pour coincer Simon dépassent la simple enquête de police, car Maria, son ex petite amie l'a quitté pour se mettre en ménage avec ce Simon. Ce que Hrafn ne peut accepter. Mais Simon est un homme dangereux. On va suivre dans les deux dernières parties l'affrontement entre Hrafn et Simon. Hrafn sortira-t-il Maria de l'emprise de Simon? Comment Bibi la femme de Hrafn peut-elle réagir?





Au final c'est un roman policier centré sur les caractères des protagonistes et leurs relations, et qui réserve son lot de rebondissements et d'émotion dans les derniers chapitres. Dommage qu'il y ait quelques longueurs (on saute des pages dans la 3ème partie), des invraisemblances (Hrafn peut recevoir des pluies de coups, mais il reste toujours debout) et des clichés (le fusil qui s'enraye, la carte de crédit refusée, le portable avec la batterie à plat…).

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