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Critiques de Stéphanie des Horts (165)
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Les heureux du monde

Stéphanie Des Morts nous régale une fois de plus, en nous offrant dans son dernier roman un portrait haletant et bouleversant du couple légendaire Sara et Gerald Murphy.

Ce même couple qui a inspiré les héros de "tendre est la nuit"de Francis Scott Fitzgerald.

Comme dans ses précédents livres, l'auteure a ce don unique de nous rendre ses héros si vivants, si réels, dans ce style si fluide.

On sent qu'elle s'est beaucoup documentée sur cette période incroyable des "roaming twenties" (les années vrombissantes ou rugissantes).

J'ai savouré ce livre, qui m'a fait "voyager" des rues de Paris à la Côte d'Azur, de New York aux plages de Key West, aux côtés de tous ces artistes incroyables (Picasso, Fernand Léger, Dos Passos, Cocteau, Hemingway, Man Ray).

Une pépite ce livre qui me donne tellement envie de relire Francis Scott Fitzgerald (et Hemingway!).
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Le secret de Rita H.

Il est évident que ce livre est une biographie romancée, car l'auteure, s'est mise dans la peau d'un des mythes les plus célèbres de l'Âge d'Or Hollywoodien : Rita Hayworth. Contrairement à Antoni Gronowicz sur Garbo qu'il lia que son livre n'est pas un roman, mais une biographie, démenti par sa nièce et ceux qu'ils ont connus le Sphinx : Gronowicz s'est trouvé en procès contre les héritiers… Stéphanie des Horst avait annoncé les couleurs, son livre est romancé, puisqu'elle se met en l'empathie de Rita Hayworth, comme si elle souffrait à sa place. Il est évident que nous ne connaissons pas réellement les réactions de la Diva. Pourtant, l'écrivaine apportait aussi une biographie bien documentée sur Rita Hayworth qui commençât à perdre la mémoire aux environ de quarante ans. le parcours de cette actrice, nous fait comprendre sa souffrance, manipulée par trois hommes, mais très amoureuse de Orson Welles. Il est vrai maintenant que tout le monde le sait, le premier manipulateur est son alcoolique de père qui abusât d'elle d'esprit et de corps (sexuellement). lors des tournées avec son père, un professionnel et chorégraphe danseur emmenait sa fille avec lui prétextant à qui veut l'entendre que c'est « sa femme ! »

Margarita Carmen Cansino à peur de dire que son père fut un incestueux. A-t-elle dénoncé son père qui avait ses entrées à Hollywood ? Car, il était embauché comme chorégraphe. Dans cette biographie romancée, une part de la vie de Rita Hayworth fut vraie... Son premier mari veut en faire une star, l'a força à devenir une autre personnalité ; elle passait par des douleurs qu'aucun être-humain ne pourrait penser ; on l'a défrisée avec une sorte de fer à passer ; on l'a forcée à faire un régime ; on lui enlève quelques matières grasses à son visage : Margarita Carmen Cansino ne ressemble pas à elle-même, mais à une star glamour, Rita Hayworth. Manipulée par les hommes, s'est Orson Welles pour un film qui va la figer en devenant une blonde platine dans La Dame de Shanghai… Mais la jalousie entrainait Rita Hayworth trop amoureuse de son Orson de se séparer de lui, pour se retrouver dans les bras du prince Ali Khan. Voilà un peu prêt le parcourt de Rita Hayworth. Bien que l'auteur essaye de se mettre à sa place, elle est très documentée sur l'actrice. Rita Hayworth a souffert depuis son enfance. Elle détestait certaines actrices comme sa pire ennemie, Bette Davis (c'est vrai !) avec laquelle, Rita Hayworth piquât son mari, Gary Meryl qui va devenir son amant et partenaire de théâtre. L'écrivaine se mettant à la place de Rita n'explique pas les raisons de haine que l'ancienne danseuse éprouvait sur l'actrice. Ce n'est pas si important que ça, car l'auteur ne veut pas s'arrêter sur cette animosité entre ces deux stars. L'auteure expliquait bien dans son livre, que Rita n'aimait pas le directeur de la Columbia, Harry Cohn qu'elle ne supportât pas ses mains baladeuses sur elle. Soumise à des lois des nababs, Rita Hayworth d'être traité « comme une marchandise »

Etrange que l'auteure (une femme) ne parle pas de son partenaire (Glenn Ford), qu'il lui fût imposé par la Columbia (Harry Cohn) depuis le succès de "Gilda" faisant d'elle une star. En revanche, il est étonnant que Stephanie des Horts se mettant en empathie de Rita, considérait que son meilleur partenaire et ami fut Fred Astaire avec lequel les deux danseurs étaient complices y compris avec son autre ami Gene Kelly, où Rita la danseuse, travaillant dur, aimait bien travailler avec ses deux talents réunis . Mais, ce vieux cochon d' Harry Cohn voyait que l'argent rentré par sa pouliche auquel les spectateurs l'identifiaient, la punissant en l'a remplaçante par une autre(Kim Novak) uniquement comme une pièce montée avec Glenn Ford. Rita Hayworth en a beaucoup souffert de cette étiquette que le public ne pouvait pas comprendre. L'auteure s'arrête sur sa maladie et l'amour de ses enfants : deux filles, dont une Rebecca l'aînée fut celle conçue par Orson Welles, son plus grand amour, et une autre par son prince volage, Ali Kahn qui trouvât la mort dans un tragique accident de la route avec sa voiture. le père de Ali khan de son vivant demandait à son fils trop volage d'abdiquer en laissant son petit-fils unique d'accéder au trône : le futur roi pakistanais, Agan khan IV. Certains pensent que c'est en apprenant cette nouvelle de la mort du prince, qu'en 1960, Rita Hayworth commençait à avoir un début de la Maladie d'Alzheimer, et d'autres pensent que c'est à partir de sa relation avec son amant Garry Merrill… Rien ne fut prouvé du pourquoi et du comment de sa maladie, de sa perte de mémoire a commencée...

Ce n'est pas un grand livre, mais l'auteure donnait dans un long travail de documentation, se mettant à la place de la belle danseuse de se qu'elle fût dans le témoignage de sa vie.

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La panthère

« Qui donc êtes-vous, vous qui parfumez les diamants » ?



Jeanne Toussaint est une guerrière et « un oiseau en cage, brillant, précieux » c’est ce qu’ils ont prétendu ces hommes qu’elle a aimés et qui ne l’ont jamais épousée. Vous êtes juive ? « Vernunftig still », vocifère un militaire allemand, non répond Jeanne Toussaint, je suis belge, des Flandres. Jeanne est tétanisée par les Allemands, vous comprendrez pourquoi en lisant le livre. Stéphanie des Horts commence son ouvrage en 1910 à Bruxelles durant les jeunes années de Jeanne, puis il y a la fuite à Paris grâce à un homme, jusqu’à sa rencontre avec Louis Cartier, mais qu’est-ce-que le temps pour Jeanne Toussaint qui deviendra une légende. Les perles d’Audrey Hepburn dans « Diamants sur canapé » et la Panthère de Cartier qui fait son entrée dans le monde c’est elle, c’est Jeanne Toussaint. Une grande dame d’un optimisme à toute épreuve. Rien n’échappe à l’auteure, Stéphanie des Horts nous embarque dans un récit flamboyant et tendre, parfaitement maîtrisé car point de guimauve dans la vie de Jeanne. Livre raffiné et sincère. Récit enflammé comme le caractère de notre héroïne. C’est un voyage de fête, il n’y a pas une once de pesanteur, le roman file avec la « vivacité argent » de son héroïne qui devient la plus grande joaillière de tous les temps. On y croise Coco Chanel qui a l’idée géniale de lancer un parfum le N°5, Sarah Bernhardt dans Pelléas et Mélisande, Isadora Duncan, Scott et Zelda, Gaby Deslys étoile filante du music-hall et grande putain à mille francs du quart d’heure dans les années 20, qui donnera son nom à sa villa. « La villa Gaby » qui est de nos jours l’une des plus belles et célèbres villas de la corniche Kennedy à Marseille, petit clin d’œil aux marseillais. Mais le plus important demeure que le livre de Stéphanie des Horts est tout simplement superbe.
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Les soeurs Livanos

Un récit fascinant sur deux sœurs qui épousent deux magnats grecs du transport maritime. J'ai adoré suivre leur histoire, connaître leur amitiés, leurs passions démesurées mais aussi leurs difficultés de vivre, d'aimer et d'être aimé. Beaucoup de destins liés à ces deux sœurs, Monaco, Churchill ou encore Jacky Kennedy.

Je découvre Stéphanie des Horts et je vais poursuivre l'exploration de son œuvre.
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Les heureux du monde

Un vrai moment de bonheur auprès de personnages que j'aurais aimé rencontrer : les auteurs, les peintres, les artistes des années 30 à 70. Je n'envie pas leur vie, faite de hauts et de bas, de folies, d'excès, de plongées en eaux troubles, mais chacun à son niveau avait de quoi séduire... Je recommande.
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Les heureux du monde

Sur les traces du couple Gerald et Sarah Murphy dont s’est inspiré Scott Fitzgerald pour son roman « Tendre est la nuit ».

Ces Américains fortunés installés à Paris ont réellement existé et côtoyé bon nombre de personnalités telles que Picasso, Cole Porter, Jean Cocteau, Dos Passos et bien d’autres.

L’auteure nous entraine au cœur des années folles, des soirées mondaines, de la culture, de l’art mais aussi du drame qui a touché ce couple légendaire.

Il m’a fallu un peu de temps au début pour me familiariser avec la multitude de personnages, leurs surnoms, ... j’ai ensuite trouvé ce roman enivrant et touchant. Il nous en apprend beaucoup sur cette époque d’après guerre.
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Pamela

L'auteur a le chic pour mettre en scène des personnages qui ont fait l'histoire, ceux dont on parle peu mais qui ont eu un très grand pouvoir sur les grands hommes entre autres! Pamela est un de ces personnages, qui se fraye un chemin bien personnel et chic, sous les bombes ou sous les ors des palaces et chateaux au bras des hommes les plus beaux et puissants de son époque. L'amour et le sexe ont une large part dans sa vie, cela ferait penser aux us d'un certain espion de fiction vu sur grand écran et qui arrive toujours à ses fins. Je me rappelle de l'annonce de son décès à la piscine du Ritz et ce livre a étanché une partie de ma soif de savoir avec son style léger et sérieux à la fois et parfois avec des pointes d'humour!
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Pamela

Papelard c'est le portrait d'une femme complexe, à la fois ambitieuse, intrigante, bien souvent sincèrement amoureuse. D'homme en homme, son charme, son intelligence, lui ont faut vivre et traverser des moments importants du 20 ème siècle entre l'Angleterre, la France et les États-Unis. Sa mort dans la piscine du Ritz à Paris à quelque chose d'un final très cinématographique qui ne lui aurait probablement pas déplu. Stéphanie Des Horts raconte la vie de Pamela d'une plume alliant avec vivacité roman et biographie.
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La panthère



DIAMOND ARE THE GIRL'S BEST FRIEND



▶️ 1903, Bruxelles ; Jeanne Toussaint, 16 ans, rencontre un jeune aristocrate, Pierre de Quinsonas, fuit le domicile de ses parents et suit le jeune homme à Paris, espérant se faire épouser, mais la riche famille de celui-ci s'oppose à cette mésalliance ; Pierre installe Jeanne dans un bel appartement et l’entretient. Dans le Paris de la Belle Époque, Jeanne commence alors une carrière de cocotte, se liant d’amitié avec d’autres demi-mondaines, dont une certaine...Coco Chanel qui lui explique la règle : “nous sommes des inépousables, des grandes horizontales, des éternelles plaquées, des stériles”.

▶️ La Belle époque fait place aux années folles et Jeanne, qui commence à se faire un nom, fréquente le beau monde et rencontre ainsi Louis Cartier ; coup de foudre réciproque ; il décèle en elle un don créatif rare et un goût très sûr pour le luxe et le beau ; il devient son Pygmalion en même temps que son amant, lui enseigne la technique de la joaillerie et lui confie très vite la direction artistique de la boutique du 13 rue de la Paix! L’ancienne cocotte apprend vite, confirme son talent, assoie sa notoriété et sa compétence dans la joaillerie de luxe et devient une joaillière respectée ; les clientes richissimes ne jurent que par elle, la réclament, telle la duchesse de Windsor : "Vous êtes en avance sur tout, vous savez ce qui est beau avant tout le monde, vous ne pouvez pas vous tromper" ; la fameuse panthère déclinée en bijoux, emblème de la griffe Cartier, c’est d’elle, Jeanne Toussaint!! Sous sa direction, Cartier va atteindre un art inégalé : «chercher la perfection en tout, prendre le meilleur de ce qui existe et l’améliorer. Et quand rien n’existe, le concevoir! »

▶️ L’auteure nous entraine dans le monde huppé de l’aristocratie - de l’art nouveau à l’art déco, on y croise Chanel, Cocteau, le duc et la duchesse de Windsor, Hubert de Givenchy et tant d’autres : Stéphanie des Horts excelle dans l’art de brosser un portrait en quelques phrases, quelques chapitres concis et très documentés pour retracer une vie, un destin d’exception !..

▶️ Un roman biographique qui traverse le XXe siècle, du Paris de la Belle Epoque à l'après seconde guerre mondiale - un récit fouillé, très documenté qui fourmille d'anecdotes vraies, un style enlevé et mordant - un très bon moment de lecture !..
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Les heureux du monde

1921 - 1937

Paris après-guerre est la ville des fêtes extraordinaires, l’alcool déborde des verres, le jazz explose des pianos, l’art fait peau neuve en s’échappant des carcans. C’est là que les Murphy posent leurs valises, ils sont beaux, riches, insouciants et rentiers, Gérald ne veut pas reprendre l’entreprise familiale, il a épousé la magnifique Sara et sont parents de trois têtes blondes.

Ils fréquentent les artistes influents qui sont friands de leurs fêtes les plus folles, les plus déjantées et quand ils tombent amoureux de la Riviera, c’est à Cap Antibes que la fête continue : « Et les fêtes sont dissonantes, convulsives et décadentes, désordonnées, imbibées d’alcool !

Porter, Dos Passos, Picasso, Hemingway, Cocteau, Gertrude Stein et bientôt les Fitzgerald. Ils se vouent une admiration sans borne, écrivain, peintre, musicien.

Scott et Zelda s’entichent de ce couple qui semble prendre la vie avec une facilité déconcertante, les Murphy incarnent leurs rêves, les deux couples deviennent inséparables jusqu’au jour où Gerald et Sara Murphy se fatiguent des extravagances de leurs hôtes, Zelda est incontrôlable, sans filtre et Scott la suit au bout de toutes les folies.

Les années se succèdent, les fêtes aussi, les enfants grandissent ensemble et nouent de fortes amitiés, Honoria, Baoth et Patrick Murphy, Bumpy Hemingway et Scottie Fitzgerald, et toujours le cercle d’amis s’élargit à Villa America, Dottie Parker, Diaghilev, néanmoins des heures sombres se préparent...

En 1929, le krach boursier surprend le monde, on assiste à des revers de fortunes et des suicides en série. Les Murphy paient chèrement l’addition, mais peu importe l’argent quand c’est dans votre propre chair que s’installe la blessure.

Au même moment Zelda perd pied et c’est en psychiatrie qu’il faudra désormais chercher celle que Scott voulait muse, et rien d’autre, tandis qu’il s’enfonce dans l’alcool elle s’ancre dans la folie.

Sara et Gérald Murphy, Ernest Hemingway, Dottie Parker, Scott et Zelda Fitzgerald avancent vers leur destin, le vernis craque et les amitiés de toujours en seront éprouvées.

Longtemps après, il restera le roman de la discorde, Tendre est la nuit.

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Les soeurs Livanos

Quelle déception ce livre ! Aucun éclairage nouveau. Quelle perte de temps ! Je déconseille, sauf si vous avez du temps à perdre ! MAUVAIS, MAUVAIS !

Madame des Horts est titulaire d'une maîtrise de littérature anglaise, spécialiste de Shakespeare et de Jane Austen, peut-être devrait-elle se contenter d'être critique et traductrice et laisser l'écriture à ceux qui savent écrire ?

Je viens de voir que cette auteure a remis le couvert avec Jackie et Lee, Non merci !
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Jackie et Lee



▶️ Les sœurs Bouvier, Jackie et Lee, filles d'un séducteurs aux allures de Clark Gable, dilettante et alcoolique, leur idole, élevées par une mère ambitieuse et déterminée à ce qu’elles fassent toutes les deux un beau mariage - un mariage d’argent s’entend !..

▶️ Jackie, brillante, carnassière, arriviste, vise haut et va décrocher l’inaccessible ; JFK, devenant ainsi «the First Lady”, et tant pis si son mari la trompe plus qu’il n’est supportable - elle serre les dents! Lee, éternelle seconde en tout, jalouse de Jackie, épouse après un premier mariage raté un prince polonais, un peu déchu, un peu fauché mais menant grand train et devient Princesse Radziwill...

▶️ Le voyage des Kennedy en France : "Je suis l'homme qui accompagne Jackie Kennedy. Et j'adore ça!" ; l’Anniversaire de JFK avec l’apparition hallucinée et hallucinante de Marylin - l'auteure nous livre là une description de la fameuse scène "happy Birthday Mister President" plus forte que les images que l'on a tous vu à la télé ; certains chapitres, connus ou moins connus sont savoureux, et effarants aussi : de la côte Almafitaine aux Hampton, on y croise tout le gotha international : Lee rencontre Onassis, le richissime armateur grec, elle en est folle, mais Onassis vise plus haut - Il épousera Jackie - tout ça finira mal...

▶️ On apprend beaucoup de choses sur les soeurs Bouvier, et même sur Jackie, la plus connue des deux ; on connaissait la "first Lady", l'icône de la mode - on découvre une femme à l'ambition démesurée, cupide, vénale, haineuse...

▶️ Les deux sœurs s’aiment de manière inconditionnelle, se jalousent et se haïssent... c’est aussi une description extrêmement documentée d’une époque révolue, la Café Society, avant qu’elle ne s’abîme dans la «Jet set » et le «people », bruyant, clinquant, vulgaire...

▶️ Le roman biographique de deux sœurs «pourries de chic », «les dernières princesses de l’Amérique » ; très fouillé, une écriture enlevée et mordante, drôle aussi - un livre féroce et réjouissant, beaucoup aimé !..

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Les heureux du monde

Sara Murphy , dès le début du roman dans une lettre adressée à Scott Fitzgerald dit « qu’ ils sont les seuls, elle et son mari Gérald à savoir où sont enterrées les cassettes chargées d’or et de pierreries, qu’ils ont sollicité une place au soleil dans ce monde et qu’elle leur a été accordée ». Le décors est posé et à travers eux Stéphanie des Horts nous emmène flâner dans un monde irréel fait de fêtes, de grande insouciance et d’excès en tout genre. Un univers doré et pailleté où l’on rencontre Cocteau sans Radiguet, Paulo Picasso, Col Porter, Dos Passos, et Noureev. L’athlétique Ernest Hemingway est l’ami de Scott Fitzgerald, l’un déteste les riches, l’autre les adore et tous les deux en abusent à loisir. « Ces heureux du monde » se retrouvent au château de la Garoupe chez les Murphy au bout du chemin des contrebandiers à la pointe du Cap d’Antibes, un endroit magique dont les allées sont bordées d’orangers, de palmiers et de lauriers roses. Scott commencera à écrire « tendre est la nuit » et fera de Sara et de Gérald les héros de son livre. Confidences, rivalités, séductions, amertumes, Francis Scott, Zelda, Ernest H et les Murphy incarnent à eux cinq une époque, un milieu, avec ses mœurs et ses habitudes. Il y a des bouffées de souvenirs et de l’inattendu , Stéphanie des Horts nous livre de formidables pages sur les couples qui roupillent dans leur liaison et des glissements d’êtres hypersensibles qui sombrent dans l’hystérie. Sans parler de Zelda qui se perd peu à peu dans la folie, toujours soutenue par l’amour inconditionnel de Scott. Puis les années passent, il y a de l’impétuosité, de l’emportement mais aussi du désespoir, de la douleur et quand le chagrin les poignarde, ils sont pleins d’affection les uns pour les autres. Toutes ces émotions sont magnifiquement bien décrites avec des mots pleins de ferveur meurtrie. Folie, fêtes, compassion et lucidité sont les qualités de ce beau roman. Stéphanie des Horts nous conte des vies endormies soudainement réveillées par une plume sensible et ravageuse.
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Jackie et Lee

J’ai eu la nette impression que Stéphanie des Horts voulait au départ écrire un livre sur Lee Radziwill mais on ne peut écrire sur Lee sans parler de sa sœur Jackie Kennedy Onassis. Elles sont toutes les deux étincelantes de beauté. Solitude, frustration, jalousie, amours contrariés, tout y est dans cette jet-set New Yorkaise. Lee ne peut se passer de sa sœur, jusqu’à la fin elle l’aimera et sera auprès d’elle jusqu’à sa mort mais elle restera toute sa vie dans l’ombre de Jackie, Jackie la préférée de son père. On pourrait s’ennuyer à lire cette histoire mais ce n’est pas le cas car Stéphanie des Horts a un style qui sait épingler les travers des gens de ce monde. On croise Pamela Churchill, Gloria Vanderbilt, Agnelli, Guinness, Rockefeller, Noureiev, Philip Roth et Truman Capote. Marmelade de jalousie continuelle et réciproque tenaillée par un besoin d’être admiré qui se traduit par des diamants, des visons et des participations à des soirées bien arrosées. Jackie et Lee s’aiment et se détestent à la fois parce qu’elles sont ivres de puissance et de gloire. Le livre est brutal, parfois drôle par les différentes composantes de la nature humaine. Jackie a pris le physique de son père et la méchanceté de sa mère Janet. Lee a toujours été adorable, plus humaine, plus chaleureuse. Ce sont des victorieuses qui aiment l’argent et ont été élevées pour être des gagnantes. Stéphanie des Horts sait admirablement bien fixer les travers de tout ce « beau monde ». On se croirait à Versailles en 1788. La fin est incroyable, on sort de cette lecture avec un goût amer après avoir tourné avec perte et fracas les pages de ce roman envoûtant terriblement fascinant. Un véritable page-turner.
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Les heureux du monde

Un nouveau roman de Stéphanie de Horts, c'est toujours pour moi, un plaisir de le dévorer. Cet auteur a le chic pour rendre vivants tous ses personnages, pour les ressusciter, elle a un côté (et je ne veux pas être désagréable en le disant) "point de vue, image du monde" mixé avec "closer" qui me plaît beaucoup. Elle documente ses écrits et éclaire/imagine/suppose certains traits, certaines réflexions qui ont provoqué l'histoire, les histoires qu'elle nous conte.

Ici, c'est un univers que je connais un peu celui des années folles et plus particulièrement entre France et Etats-Unis, celui de Gerald et Sara Murphy, des américains aisés, qui vont servir de modèles pour les personnages de Dick et Nicole Diver dans "Tendre est la nuit" de F. Scott Fitzgerald.

On se retrouve donc dans le Paris des années d'après la première guerre mondiale entre Fitzgerald (et son épouse) et Hemingway (et ses femmes, l'Espagne), Picasso (lui aussi ses femmes, l'Espagne), Gertrude Stein, Cole Porter, Cocteau, les bals des Beaumont ... Le couple Murphy est beau, distingué, pétillant. Ils forment avec leurs 3 enfants (Honoria, Baoth et Patrick "P’tit Pook") un cercle enchanté et enchanteur qu'ils reproduisent partout où ils passent. Ils vont lancer la Riviera, la Côte d'Azur entre autres. Gerald est peintre, Sara est divine, elle séduit, inspire, mais reste fidèle à son époux. Ils vont croiser la route de Francis Scott Fitzgerald à son apogée, entre son épouse, Zelda, leur petite fille, Scottie. Il y a beaucoup de glamour dans ce roman, mais aussi son lot de désespérance, car malgré leur argent, leur charme (ou à cause de ceux-ci ?), les Murphy vont perdre deux de leurs enfants de maladie, le couple va s'user à faire le grand écart entre une vie de velours et une vie aux dents acérées qui va détruire leurs plus belles créations. Un couple formé comme beaucoup d'une femme qui aime les hommes et d'un homme qui aime certes son épouse, mais aussi les hommes, sans se l'avouer, sans vouloir le reconnaître.

"Chez les heureux du monde" est bien sûr un fort beau roman d'Edith Wharton, qui nous raconte l'histoire d'une femme, Lili Bart, qui ne vit que dans les yeux d'une société qu'elle idolâtre. Déchue de sa position, réalisant la vanité de ses choix, elle se suicide au chloral, car elle n'existe plus. Ici, on peut évidemment se poser la question, non pas de l'existence uniquement dans une société aisée, mais plutôt d'une existence où nous passons à côté du plus important, l'amour de ceux qui sont réellement importants pour nous, dans le sens noble du terme, ceux qui donnent du sens à notre vie. Dans le cas des Murphy, ils ont cruellement découvert que les seules personnes importantes pour eux, n'étaient ni les écrivains, ni les peintres, dont ils s'entouraient, mais leurs enfants, qu'ils chérissaient certes, qu'ils élevaient, mais dont ils n'ont jamais mesuré autant la"valeur" qu'au moment où ils les ont perdus.
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Les heureux du monde

La romancière revient sur les années folles entre bonheur et tragédies à travers les histoires des Murphy et des Fitzgerald.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Jackie et Lee

J'ai beaucoup aimé cette plongée dans l'univers des sœurs Bouvier, Jacky et Lee. Aussi belles l'une que l'autre, charismatiques, ambitieuses. Découvrir leur vie palpitante et le milieu de la jet-set des années 50/60 était captivant. Le style de cette biographie bien documentée, nous permet de plonger dans leurs vies, leurs amours, leurs drames...
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Les soeurs Livanos

Amour, gloire et beauté sous le soleil grec. Un roman biographique sur ces personnages de la "café society" dont la vie dorée file inexorablement vers la tragédie. Onassis, Callas, Churchill, Garbo, Jackie Kennedy hantent aussi ces pages d'une comédie humaine désœuvrée, luxueuse et désespérée.
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Les soeurs Livanos



POINT DE VUE IMAGE DU MONDE



📖Elles ont tout pour elles!, belles, intelligentes, riches et gâtées, elles rêvent toutes deux de faire un beau mariage...

📖Athina, 17 ans, épouse Onassis ; Eugénie, 20 ans, convole avec Niarchos - tous deux grecs, armateurs richissimes et ennemis jurés....

📖Tina, ambitieuse, jalouse et perfide, ne pense qu'à la célébrité - être traitée en princesse... Eugenie, bourgeoise hautaine et futile est plus conventionnelle en quelque sorte ; elle croit au grand Amour ; toutes les deux déchanteront ...

📖Au delà du récit biographique des soeurs Livanos, c'est aussi le portrait en creux des deux armateurs grecs ; Onassis, tout en outrance et en démesure, vulgaire, violent, qui se comporte comme un pirate international - un homme abject! Niarchos, "l'homme suprême", féru d'art et grand collectionneur est aussi et surtout un homme dur et cruel - un squale!...

📖New-York, Ascot, Paris, St Moritz, les deux soeurs conjurent l'ennui et le vide de leur existence dans un luxe outrancier et indécent fait d'alcool, de bijoux et de barbituriques - cocktail redoutable, tout ça finira mal....

📖Un roman biographique drôle et féroce, très documenté - on y découvre les rites et les caprices des ultra-riches et on lit certains passages avec un sentiment d'effroi devant autant de vacuité et d'indécence, et d'amusement aussi tant certaines scènes paraissent...décalées, surréalistes, impensables....

📖Un style enlevé qui rythme le récit - un roman qui se lit d'une traite avec un réel plaisir...
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Les heureux du monde



La plume de S.des Horts a l'habitude de côtoyer le" beau monde" et en particulier les belles américaines. Cette fois c'est pendant les années folles , des EU à l'Europe et à la côte d'Azur en particulier qu'elle installe son roman qui commence par une lettre adressée par une certaine Sara à Scott Fitzgerald. Sara, c'est Sara Murphy une belle et riche américaine , épouse de Gerald Murphy, peintre célèbre , et riche héritier à l'époque. Elle reproche à Scott de s'être servi de son couple pour écrire "Tendre est la nuit" en abîmant cette belle amitié qui les liait.

Il faut dire qu'ils étaient riches tous ces américains qui déboulaient en Europe et qui apportaient beauté, joie de vivre, musique et danse. Ils se rejoignaient souvent au Cap d'Antibes et c'est de ses propres mains que G.Murphy a crée la plage de la Garoupe.

Ces Murphy ont 3 enfants magnifiques, Sara aimante tous ceux qui la rencontrent mais aime profondément son mari même si ..

Ce roman est un tourbillon de fêtes et de rencontres à donner le tournis , des noms célèbres par dizaines : Hemingway, Picasso, F.Léger, Cole Porter; Honnegger, Milhaud, .Rubinstein. C'est l'écume brillante du roman, parce que même chez les "beautiful" le malheur et la mort rôdent

Chez les Fitzgerald, l'alcool coule à flots et Zelda, malgré sa petite fille Scottie coule à pic, Hemingway et ses femmes... les Murphy chez qui s'invite la grande faucheuse.

Le roman se termine par une lettre également adressée à Scott F.par Gerald Murphy et qui éclaire beaucoup de zones d'ombres.

Un bien joli roman . Lu sur épreuves.



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