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Citations de Stephen Markley (153)


Avant qu'ils n'entament enfin leur puberté, elle était plus grande que la plupart des garçons de sa classe : à l'adolescence, les robustes gènes norvégiens transmis par son père avaient été un véritable calvaire. Sa gaucherie, la longueur de son fémur sous sa chair, ses coudes pointus étaient profondément ancrés dans sa tête. Il lui fallut deux années de lycée pour s'apercevoir qu'elle était devenue jolie. Toute sa vie elle avait trimballé sa dégaine de grande gigue. Bâtie comme un fagot de petits pois, fine de hanches, de seins et de fesses, sa silhouette s'était étoffée et toute poitrine même simplement passable suffisait à bouleverser des mâles adolescents. C'est ça l'adolescence : chacun vit dans sa bulle de doutes terrifiants, sans envisager que tous les autres soient dans le même cas.
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Elle n'a jamais rien connu d'autre. Les gens comme elle, qui grandissent dans des petites villes, ils sont bercés toute leur vie par les mêmes idées cruelles, et ça devient leur vision du monde, parce que c'est le seul environnement qu'ils comprennent.
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Elle était amoureuse. Et l𠆚mour peut nous pousser à faire des choses inattendues, des choses si éloignées de ce que nous sommes ou de ce que nous pensons être qu’on ne reconnaît même pas la personne qui les fait. L𠆚mour est le cadeau que Dieu nous fait pour nous rendre à la fois insupportablement forts et intolérablement faibles.
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A la fin des années 2000, tandis qu'elle parcourait l'Europe, Stacey commença à réfléchir aux conséquences de ce qu'elle avait découvert depuis qu'elle s'était débarrassée de ses délires religieux. Ce que l'humanité infligeait à la biosphère _ que ce soit son obsession pour l'impact d'un neutron sur l'uranium, les carburants fossiles, les bateaux usines qui scarifiaient l'océan, l'élevage de toutes les creatures jusqu'à l'abeille _ cette fascination, ce pillage, cela ne pouvait pas durer.
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Nous entretenons avec le ciel de l’endroit où nous avons vu le jour une intimité qui dépasse le mouvement des nuages ou le clignotement des étoiles. Le ciel au-dessus de chez nous s’apparente au moment où le parachutiste tire sur la corde est est aspiré vers l’éther. Nous aurons beau courir le monde et assister à des couchers de soleil, des aurores et des tempêtes plus spectaculaires, lorsque nous apercevons ces champs, ces forêts, ces buttes et ces rivières ancrés dans notre mémoire, notre mâchoire se serre. La corde tirée nous arrache à la chute.
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Il ne croyait pas en Dieu, ne croyait pas davantage au destin ou aux coïncidences, et n’avait donc pas beaucoup d’options pour expliquer les choses sinon que, parfois, le bon astéroïde percutait la bonne planète de telle sorte que les lézards perdaient leur place et ces cons de singes la récupéraient.
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T’as un gâteau à la merde à la place du cœur.
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Il éprouva l'étrangeté d'être en vie et intégré au temps, la spécificité de la mort et le caractère sacré dont elle revêt les battements de notre cœur.
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Il bascula dans ses rêves, pleurant les rivières et les champs de son pays natal. Il le vit brûler d'un feu bleu et il pria pour avoir la force de le défendre, de se battre pour lui, de lui rendre la vie
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Il ressentait un bonheur sans cause, sans justification, aussi blanc que la neige. Sa peau chauffait et picotait, il jouissait par tous les pores en même temps. Toutes les amours de sa vie s’inscrivaient étincelantes sur la rivière mystique du ciel, qui charriait des étoiles, des satellites et de la poussière datant du commencement de la Création
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La vache, se dit-il soudain en regardant autour de lui, c'est quand même super moche l'Ohio.
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Stephen Markley
En fait, quand je vois Beaufort, ça me rappelle comment cette ville t’engloutit. Elle te défonce à sa propre mythologie
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Il pensa à cette cage dans laquelle il vivait, à cette prison dans laquelle il se voyait déjà passer toute sa vie, du berceau à la tombe, mesurant l’écart entre ses modestes espoirs et les regrets mesquins qu’il en vint à éprouver. On ne sort jamais de la cage, se dit-il, parce qu’on s’accroche vainement et désespérément à une suite sans fin de deuils inachevés.
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Quand on pleure pour de bon, on ressemble toujours à l’enfant qu’on n’a jamais cessé d’être au fond de nous.
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Walter Benjamin possédait le tableau de Paul Klee intitulé Angelus Novus et représentant un ange qui parait reculer à toute vitesse, les ailes déployées, les yeux écarquillés, la bouche ouverte. C'est à cela que doit ressembler l'ange de l'histoire, écrivait Benjamin. Son visage est tourné vers le passé. Là où nous apparaît une chaine d'événements, il ne voit, lui qu'une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré. Mais du paradis souffle une tempête qui s'est pris dans ses ailes, si violemment que l'ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l'avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s'élève jusqu'au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès.
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Dan pensa aux heureux suivant la mort d'un soldat, quand la famille ne le sait pas encore. La famille continue comme si de rien n'était ; l'atroce nouvelle existe, mais elle n'est pas encore forcée de vivre avec.
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Quand on pleure pour de bon, on ressemble toujours à l'enfant qu'on n'a jamais cessé d'être au fond de nous.
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Leur histoire se consumait et eux tâchaient de retrouver la vie grâce aux fables de leur jeunesse flamboyante.
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À dix-huit ans, on n'est pas équipée pour comprendre comment l'amour peut inspirer autant de mauvaise conscience, de haine de soi.
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Quand on a considéré aussi longtemps qu'une personne était le diable, on a besoin de s'y accrocher. Il y a quelque chose de grisant à haïr quelqu'un, surtout quand on a une bonne raison de le faire.
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