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Citations de Stephen Markley (153)


C'est une sensation étrange, d'éprouver de la honte et de la gêne à l'égard de la personne qu'on a été.
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J'ai adoré ce roman alors que c'est une terrifiante histoire d'une génération de jeunes adultes d'une petite ville de l Ohio qui n'augure que peu d'espoir pour l'avenir à l'image d'un Trump potentiellement rééligible.L'écriture notamment dans les descriptions de paysages ou d'ambiance est un remarquable répertoire d'images plus appropriée les unes que les autres.
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Ce en quoi elle avait cru enfant - ce que tous croyaient, le musulman qui chemine vers La Mecque aussi bien que sa propre famille - n'était guère que le prolongement d'un fatras chamanique, transmis, bricolé, retaillé, mais qui restait au fond la même ineptie. Elle eut envie de demander à ce jeune homme : Parce que, sinon, comment expliquer l'inexplicable, hein, mec? Comment expliquer que nous arrivons tous dans cette fête où personne n'est convié et qui n'est manifestement organisée par personne, et que nous puissions partir à tout instant et sans raison?
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Bill étudia cette trogne : un rictus de coyote, de grosses lèvres d'ornithorynque, dans les yeux un air de menace désenchantée, mais derrière sa pose c'était un parfait petit bourgeois - un spécimen pioché dans une banlieue résidentielle sur laquelle on avait vaporisé un vernis rebelle.
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On passe tellement de temps à contempler les gueules botoxées et retouchées des stars de cinéma et des personnalités de la télé qu'il est parfois choquant de voir celle d'une sexagénaire moyenne piétinée par le temps et la désillusion, surtout quand elle a pleuré.
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Stephen Markley
Et puis ils étaient partis, créatures infinitésimales arpentant la surface du temps, essayant en vain d'exprimer des rêves éternels, errant depuis leur naissance à travers des cieux solitaires.
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Stephen Markley
La maison se trouvait au bord de la rue, délaissée, plantée sur une pelouse marron attestant que le monde ne devient jamais ce que l'on pense et encore moins ce que l'on désire.
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Stephen Markley
Le père de Stacey était un vestige empesé de l'ère Eisenhower qui n'aimait rien tant que bosser et s'activer, deux termes interchangeables dans sa bouche.
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Stephen Markley
Toutes les années écoulées depuis qu'elle avait vu la mère de Lisa pour la dernière fois s'abattirent sur elle. La digue qui séparait Stacey adulte et Stacey enfant menaçait de céder et elle sentit avec dégoût une boule de colère froide dont elle se croyait débarrassée depuis belle lurette. Une rage qui lui parut soudain familière, infiniment ravivable.
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La vie elle-même est devenue l'ultime ressource disponible, exploitable. On est prêt à tout. Raser des montagnes entières, anéantir des espèces, déplacer des fleuves, brûler des forêts, modifier le pH de l'eau, nous couvrir de produits chimiques toxiques. Il a fallu deux millions d'années à notre espèce pour se mettre debout et seulement cinq cents générations pour tout le reste. Notre culture repose sur notre droit à l'abondance, et sur pas grand chose d'autre. Et nous avons mis notre droit de naissance en danger parce que nous sommes incapables de nous contrôler. De contrôler notre désir.
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Il songea que la cruauté engendrait des réactions en chaîne, qu'une simple action pouvait déclencher une série de conséquences, ronger les sols à la manière d'un acide, et si on envisageait la cruauté systémique du monde sous cet angle, ça donnait une substance corrosive qui descend du sommet d'un gratte-ciel jusqu'au sous-sol.
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Rick regardait son reflet trembler dans la flaque, l'écrasait du pied dès qu'il se stabilisait, et de nouvelles interférences horizontales déformaient alors ses traits. Il était ivre et il se mit à penser. Il pensa à cette cage dans laquelle il vivait, à cette prison dans laquelle il se voyait déjà passer toute sa vie, du berceau à la tombe, mesurant l'écart entre ses modestes espoirs et les regrets mesquins qu'il en vint à éprouver. On ne sort jamais de la cage, se dit-il, parce qu'on s'accroche vainement et désespérément à une suite de deuils inachevés.
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Leur génération, celle des cinq premières promotions du millénaire naissant, évoluait dans la vie avec un piano suspendu au-dessus de la tête et une cible peinte sur le crâne.
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c’est à celà que doit ressembler l’ange de l’Histoire,écrivait Benjamin.Son visage est tourné vers le passé.Là où nous apparaît une chaîne d’événements,il ne voit,lui qu’une seule et unique catastrophe,qui sans cesse amoncelle ruine sur ruine et les précipite à ses pieds.Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré.Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes,
si violemment que l’ange ne peut plus les refermer.Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel.Cette tempête est ce que nous appelons le progrès.
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Stephen Markley
Car, devant l’Histoire, nous ne nous identifions qu’au vainqueur, par une empathie qui profite au dirigeant du moment. Ce dirigeant est l’aboutissement d’une longue lignée d’homme ayant enjambé le corps sans vie de leur prédécesseur, lui-même héritier d’une longue lignée de violence et de pouvoir. Ainsi les ressources et la culture engrangées après les guerres sont transmises en suite directe, et il devient difficile d’envisager tout témoignage de civilisation comme autre chose qu’un témoignage de barbarie
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inéluctabilité du progrès étant un vain fantasme. Le progrès, avertissait Waler Benjamin, est éphémère et repose sur le faible pouvoir 'messianique' de chaque génération. Sur le fait que chacun se considère comme la conclusion de l'Histoire : la destinée de tous nos prédécesseurs était de vivre et de mourir afin que nous puissions triompher.
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Il éprouvait toujours des pincements et des picotements de jalousie quand Rick se sentait obligé de réaffirmer, fort, que Kaylin était "sa copine". A croire qu'il avait gravi des montagnes, terrassé des dragons et soigneusement découpé assez de preuves d'achat sur des boîtes de céréales pour la recevoir en récompense.
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T'as déjà vu The Thing ? De John Carpenter ? [...] Dans The Thing, le monstre, c'est genre un parasite extraterrestre qui prend la forme des gens qu'il bouffe. Il devient tout ce qu'il parasite. Tu vois ce que je veux dire ? [...] Eh ben en fait, les États-Unis, c'est pareil. C'est la Chose américaine.
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On est tous des voyageurs, Stacey. La seule chose qui nous différencie, c𠆞st la quantité de bagages qu’on choisit de se mettre sur le dos.
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La maison se trouvait au bout de la rue, délaissée, plantée sur une pelouse marron attestant que le monde ne devient jamais ce que l'on pense et encore moins ce que l'on désire.
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