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Critiques de Steven Erikson (253)
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Voilà une décalogie dont le premier tome est paru il y a plus de vingt ans. Une saga qui a eu bien du mal à se faire une place en France jusqu’à ce que les éditions Leha prennent le taureau par les cornes en 2018. Nouveau titre, nouvelle traduction d’Emmanuel Chastellière, partons à la découverte d’un univers extrêmement dense, celui de l’empire malazéen, avec Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les jardins de la lune, de Steven Erikson.



Le récit prend place dans l’empire malazéen, un empire expansionniste dont l’impératrice commence à ne plus faire l’unanimité. Guerre, luttes intestines et complots en tous genres, les soldats sont épuisés, les mages décimés et quand les dieux décident de s’en mêler, ça commence à sentir mauvais. J’ai lu de très bonnes choses sur cette saga, mais beaucoup s’accordent à dire qu’il s’agit d’une histoire exigeante. De part la densité de l’univers, de part la complexité de l’intrigue, de part le nombre de personnages.



Ce sont autant de choses que j’apprécie en général et je me suis donc lancée dans ce premier tome avec curiosité. J’en ressors avec un sentiment un peu mitigé, je dois dire. Les personnages sont, il est vrai, très nombreux. Soldats, voleurs, magiciens, divinités, créatures… D’un camp, de l’autre, ou encore sans camp et poursuivant leurs propres objectifs. On alterne les points de vue et c’est parfois compliqué mais on finit par s’y faire. Cependant, ce qui m’a gênée, c’est qu’ils ont beau être plutôt bien construits, ils sont tellement nombreux qu’au final, je ne me suis vraiment attachée à aucun et ça, c’est dommage.



Second bémol, la complexité de l’intrigue. J’aime pourtant ça, d’habitude, mais à plusieurs reprises, je l’ai trouvée inutilement compliquée, voire un peu brouillonne par moments. Comme si l’auteur ne voulait pas nous donner les clefs trop vite et préférait nous laisser patauger un peu. Pendant les trois-quarts du récit, on ne comprend pas très bien quels sont les objectifs des uns et des autres. On voit bien qu’ils complotent dans tous les sens et chacun dans leur coin, mais on ne sait pas quel but ils poursuivent et c’est assez frustrant. Sans parler des interventions divines qui complexifient encore les choses…



Cela étant dit, ne vous y trompez pas, je ne suis pas passée complètement à côté non plus ! J’ai aimé l’univers très riche et son système de magie, même si j’ai encore un peu du mal à l’appréhender, je crois. J’ai aimé l’absence de manichéisme, les divinités directement intégrées à l’histoire ainsi que la montée en puissance de l’intrigue. Au final, on sent bien que ce n’est qu’une introduction à un énorme univers et je lirai probablement le tome suivant, même si ce ne sera sans doute pas pour tout de suite.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Soyons honnête, ce premier tome du Cycle des Martyrs n'est pas à mettre en des mains qui n'auraient pas déjà été habituées à lire des cycles complexes, avec de nombreux personnages, un univers immense et une écriture qui fait tout pour noyer son le lecteur.... Et si vous lisez moins de 20 pages par jours cela risque aussi d'être compliqué... Pour faire simple, si vous avez survécu au Trône de Fer de George R.R. Martin et à la Compagnie Noire de Glenn Cook, ou bien au Prince du Néant de R. Scott Bakker, il y a une grande chose que cela vous plaise, mais malgré tout, ce n'est pas gagné...



Pas gagné car comme je le disais au dessus, outre la taille monumentale du Cycle (plus de 10 000 pages) en général et du premier Tome en particulier (plus de 800 pages), le lecteur avide de fantasy va avoir besoin de patience et subir, pendant une bonne part du roman, l'invraisemblable richesse de l'univers (Erikson est un triclassé Historien/Archéologue/Anthropologue), son histoire, ses peuples, sa mythologie, ses factions, bref se faire submerger par une somme colossale d'informations balancées en vrac au sein d'une trame narrative compliquée où les nombreux personnages, pour certains à peine esquissés, se croisent et se recroisent sans que l'on comprenne réellement leurs motivations...



Et pourtant les lecteurs qui sont sortis plus ou moins indemne de ce premier ont forcément senti les prémices de quelque chose d'énorme avec notamment une part de "jamais-vu-en-fantasy". OK ce n'est pas très humble de ma part je n'ai pas la prétention d'avoir tous lu dans ce domaine. ET même si Erikson semble avoir emprunté un peu chez les autres (Cook majoritairement, mais aussi Morcook voir RA Salvatore (pour le Capitaine Morose qui se bat à 2 cimeterres, je ne connais pas de personnage autre que Drizz't qui combatte ainsi).



Ce premier tome est épique à souhait, relativement sombre, et met en scènes des entités toutes plus fortes les une que les autres (certaines ont plus de 300 000 ans !) . le dépaysement est aussi au rendez vous avec la ville de Darujhistan vraiment bien détaillée et surtout SangDeLune, ha quelle trouvaille !



Je lui donne une note de 3,5 sur 5, oui je sias c'est dur et j'assume totalement. Il aurait fallu rendre ce premier tome nettement plus facile d'accès et la note de 5 n'aurait pas été usurpée.



Et moi dans tout ca ? ben je suis déjà dans le Tome 2 bien sur !
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Le Livre des Martyrs, tome 3 : Les Souvenir..

Mazette. Les tomes 1 et 2 étaient déjà bien dense mais alors ce tome 3 est encore plus touffu.

Environ 1150 pages. Je pense que c'est le roman que j'aurais mis le plus de temps a lire.

Ont y retrouve les brûleurs de ponts. Mésangeai, Paran, Dujek et tout les autres (sauf Violain et Kalam qui vivent leurs propre aventure car l'histoire se déroule en parallèle du tome 2).

Nos brûleurs de ponts et l'ost d'umbras sont accompagnés de leurs anciens adversaire Caladan Rumin, les tistes Andii d'Anomande Rake et de bien d'autres pour aller se battre contre une nouvelle force qui est en marche. Le domin de Pannion qui est dirigé par un tyran fanatique.



Les précédents tomes était déjà bien dark et ont monte encore d'un cran avec "les souvenirs de la glace". Le domin de Pannion verse dans le cannibalisme et d'autres pratiques bien tordu.



L'histoire est toujours aussi prenante et complexe. Il en va de même pour les personnages.

Steven Erickson nous a vraiment pondu un cycle épique comme il n'en existait pas. Je vais digérer tranquillement ce sacré pavé et attaquer le tome 4 d'ici quelques temps.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Après avoir tant entendu parler de cette série, je viens de terminer ce 1er opus. Au vu de la masse d'information que l'on trouve sur "Le Livre des Martyrs" ou "Malazan Book of the Fallen" en V.O, je ne ferai pas de résumé ici.

Tout d'abord, je tiens à démystifier ce livre. J'ai beaucoup lu que ce roman était extrêmement complexe et serait "réserver" à une élite de lecteurs. J'ai entendu qu'il fallait le lire plusieurs fois pour comprendre, ou encore prendre des notes au fil de sa lecture... Je n'ai rien fait de tout ça et je n'ai pas eu de grandes difficultés à suivre le récit. Certes, je ne le conseillerai pas à quelqu'un qui n'a jamais lu de Fantasy ou à une personne qui lit peu, mais ce livre est tout à fait accessible par le commun des mortels ! Ce qui pose problème est le nombre élevé de personnages à suivre. C'est un peu compliqué au début mais on s'habitue très vite.

L'autre point qui peut rebuter le lecteur est le fait que le récit débute In Media Res, c'est à dire en plein coeur de l'action. Steven Erikson n'explique pas son univers en amont, nous sommes projetés dans son monde sans préparation... Mais on en apprend plus au fil de la lecture, donc laissez vous porter.

Donc si vous lisez de la Fantasy et n'avez pas peur de lire un gros livre, vous ne rencontrerez pas de problème particulier. Bon, évitez quand même de lire entre deux parties de Call of Duty ;)

Le point fort de ce livre est pour moi le worldbuilding. L'auteur a fait un travail immense pour son univers, et ce n'est que le tome d'introduction ! Il y a beaucoup de choses à découvrir. le système de magie est pour moi un peu trop "cheaté"... Je veux dire par là que les mages sont extraordinairement puissants. Pour ma part, je préfère une magie un peu plus subtile comme dans la Roue du Temps ou les Archives de Roshar, mais c'est vraiment une question de préférence personnelle.

J'ai beaucoup apprécié la présence des dieux, ou Ascendants, qui prennent part à la campagne militaire dans l'ombre, par la manipulation des mortels. Cela rappelle les mythes grecs et notamment la Guerre de Troie. C'est vraiment appréciable.

Le point négatif est sans conteste les personnages. La multitude de protagonistes permet d'avoir différents point de vue, notamment ceux des futurs assiégés et ceux de l'Empire. Mais cette force est une faiblesse car les personnages ne sont pas creusés. On ne s'attache pas (et il ne vaut mieux pas) car ils restent quand même assez stéréotypés et sans aucune profondeur.

En résumé, c'est un bon livre sans pour autant être le chef d'oeuvre de la Fantasy tant décrit.



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Le Livre des martyrs, tome 4 : La Maison de..

Des choses ne changent pas chez Erikson que ce soit le vertigineux Worldbuilding et cette idée de confusion qui reste dans certaines parties du livre. En tant que suite des Souvenirs de la Glace. C'est vrai que ce livre fait pâle figure, cette suite narrative de la Porte de la Maison des Morts était censée être explosive, à la place on se retrouve avec une sorte d'immense prologue.



Immense prologue qui nous prépare avec Les Marées de Minuit au tome 6. Dans ce roman, on nous présente une bonne petite galerie de personnages et à part Kalam Meckhar, Apsalar et Crokus. On retrouve seulement quelques têtes mais rien de principale dans l'intrigue. le premier quart du livre s'intéresse seulement à Karsa Orlong, un jeune Djihadiste (désolé mais chez moi, massacrer tout ce qui bouge pour des dieux, sa s'appelle un Djihad ou une croisade) qui quitte ses terres pour semer la mort dans les villages des tribus adverses, mais aussi chez les humains du Nord de Genabackis. Cette première partie est assez étrange, alors qu'on a l'habitude que l'auteur nous mette un enchaînement de pov jusqu'à la conjonction mais la non. En étant franc, ce Teblor (il est pas humain) manipulé par ces dieux va devenir peut être le personnage le plus intéressant de l'intrigue.



Enchaîné aux personnes qu'il a tué et à ses propres amis mais aussi à ses dieux, ce personnage va semer la mort dans un premier temps de manière très injuste pour finir par se questionner sur la civilisation et tuer à la place de gens qui le mérite. Son évolution sans être transcendante est intéressante. Apres la petite escapade, on va se retrouver avec trois autres fils narratifs et faire suite à La Porte de la Maison des Morts. Sur le continent de Sept Cités, un conflit oppose l'Empire malazéen, incarnée par la quatorzième armée dirigée par l'Adjointe de l'Impératrice Laseen, Tavore Paran, à l'Armée de l'Apocalypse tapie dans le Saint Désert de Raraku, dirigée par Félisine Paran, devenue Sha'ik Ressuscitée après son évasion des mines d'Otataral en compagnie d'Héboric.



Alors que la situation est désespérée pour les malazéens, on prend conscience que la certitude en la victoire va donner naissance à un tourbillon d'objectifs différents dans cette rébellion. Entre les hauts mages Fébryl, L'oric et Bithidal, les têtes militaires que sont le Poing renégat Korbolo Dom, Léoman des Fléaux ou encore Toblakai, alias Karsa Orlong sans oublier Héboric aux Doigts Légers, ancien prêtre de Fener. Il faut savoir que chacun de ses personnages à un but bien différent et bien marqué. Mais ceci n'est que la partie cachée de l'iceberg, les ascendants tels que le Tigre de l'été, Goule et la Haute Maison des Chaînes ont aussi des pions dans cette rébellion.



En parallèle d'autre quête sont présente, les occupants du Trône de l'Ombre, à savoir Ammanas et Cotillion, interviennent quant à eux directement dans Sept Cités et sur Avalii la Dérivante, en donnant des artefacts aux personnages ou la capacité d'appeler un Molosse de l'Ombre. Cotillion va même jusqu'à personnellement venir en aide à Kalam, à Apsalar et à Couteaux, on se questionne beaucoup sur les relations entre les agents et le dieux, manipulation, outils ou sincérité? Chacun de ces agents a aussi un but propre et qui peux diverger avec celui de Cotillon. On en apprend aussi un peu l'utilité du Trône de l'ombre et aussi sur les "magouilles" de ces deux ascendants.



On suit aussi la quête du T'lan Imass Onrack accompagné du Tiste Edur renégat Trull Sengar dans les garennes qui vont se confronter au Tiste Liosan qui eux ont perdu leur dieu, je ne vais pas cacher que cette trame narrative manque un peu d'utilité et d'enjeux, car à part servir à étoffer le Worldbuilding, leur quête n'est pas si utile que ça à l'intrigue principale. On suit bien évidemment l'armée chargé de vengé le Poing Coltaine et de stopper la rébellion, un arc scénaristique qui manque de profondeur. Tavore n'est aucunement développé. Cette armée composée majoritairement de recrues a une évolution qui ne ce fait que sur les doutes et non sur l'expérience des combats.



Pour une saga censée être épique, ce tome manque cruellement de combats. le but de la déesse Sha'ik me parait un peu manichéen et stupide. Et puis vint cette conclusion, alors qu'une tornade d'ascendants et d'objectifs divergents allaient se déchaîner. le problème du schéma narratif de type convergence nous a montré, c'est que quand le final nous fait l'effet d'un "tout sa pour sa" et bah le livre perd grandement de sa valeur. Ce livre fait office de déballage d'information à grande échelle mais aussi de présentation des futurs acteurs que nous retrouverons dans le tome 6, en tout cas c'est ce que je suppose.



Ce n'est pas une mauvaise lecture, les secrets des Teblors, des tiste et des ascendants. Tout ceci reste intéressant, mais il y a vraiment des longueurs et de l'ennui dans ce livre. On attend un final magistral mais en tout cas, pour ma part, je ne le vois pas. Le thème des chaînes est intéressant, qu'elles soient morales ou physiques, elles sont toujours présentes même si la symbolique n'est pas aussi forte que celle des souvenirs ou de la maternité qui sont présents dans le troisième tome. Je place ce tome à côté du premier, il n'est pas mauvais mais 1000 pages pour juste ceci, ça me parait beaucoup. le tome 5 est réputé pour être excellent alors je vais continuer cette route mais la, je viens de subir un petit coups de frein, un coups de frein qui m'a éteint ma clim...
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

J'avoue que j'avais un peu peur de commencer le livre des martyrs à cause de sa réputation de série géniale mais complètement incompréhensible au début. Une impression renforcée par la préface de Steven Erikson qui explique cash qu'il va balancer son lecteur dans un gros bordel auquel il ne comprendra rien et qu'il ne faudra pas pleurer pour qu'on lui tienne la main. Avant même de commencer ma lecture, j'en étais déjà à m'insurger que si le lecteur n'y comprenait rien, c'était peut-être que l'auteur n'avait pas le talent nécessaire pour son rendre abordable son univers complexe.



Mais en fait... Je ne me suis sentie perdue à aucun moment dans ce premier tome (sauf après une pause de plusieurs jours dans ma lecture), et découvrir l'univers petit à petit ne m'a pas posé problème. Tant que je savais en gros qui étaient les personnages, à quel endroit ils se trouvaient et contre qui ils se battaient (facile : les malazéens contre tout le monde, y compris eux-même), le flou général ne me dérangeait pas pour naviguer dans le roman, et il finit par se dissiper en partie.



L'univers est très développé et les personnages nombreux, on se prend en permanence une tonne d'informations dans la tronche (vive le glossaire à la fin pour les trous de mémoire !). C'est clairement pas le genre de bouquin dont on lit trois pages avant de le laisser de côté pour ne le reprendre que quelques jours après. Il vaut mieux prendre le temps de se poser et en lire quelques chapitres d'affilée, parce qu'avec le nombre de détails, on perd vite le fil.

J'ai beaucoup aimé qu'il y ait autant de groupes de personnages différents dont les intrigues se mêlent, chacun a ses propres objectifs, et chaque personnage à l'intérieur de chaque groupe possède également ses propres motivations personnelles. C'est parfois difficile de se rappeler de chaque détail, mais ça donne une intrigue riche, vivante et imprévisible.



L'écriture de l'auteur m'a bien plu également. Elle est à la fois riche, précise, et entraînante. Les pages défilent assez vite sans qu'on ne s'en rende compte.



Par contre, je ne me suis pas sentie assez impliquée émotionnellement pour me plonger dans l'intrigue autant que je l'aurais aimé. Il m'a manqué cette étincelle pour ressentir le suspens et toutes les implications des différents événements, pour les apprécier vraiment. Il y a des personnages que j'ai apprécié plus que d'autres (Loquevoile, Mes Regrets et Mésangeai m'ont bien plu alors que Kruppe m'a agacée avec ses monologues à la troisième personne), mais aucun de coup de coeur pour le moment.



Maintenant que le premier pas est fait, je ne me sens plus aussi timide vis-à-vis de cet univers et j'ai hâte d'en découvrir plus !
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Steven Erikson, l'auteur, précise dans une introduction qu'il a voulu faire une œuvre de fantasy ambitieuse, et qu'on lui a parfois reproché de ne pas aider le lecteur qui débarque dans ce premier tome en plein milieu d'une guerre dont il ne connait pas les protagonistes, ni les lieux, ni le background. Personnellement, je n'ai pas été gêné par cet aspect, qui nécessite certes qu'on s'accroche un petit peu et qu'on revienne parfois en arrière. Il est sûr que les amateurs de fantasy classique avec jeune élu remplissant une prophétie ne sont pas les clients pour cette saga, qui lorgne plus vers l'aspect dark de la Compagnie Noire. Vous êtes prévenus !



On commence l'histoire par le siège de la ville de Pale, tandis que les armées de l'impératrice Larkheen se mesurent aux défenseurs aidés par le roi d'une cité flottante. Le souci est que les soldats de l'impératrice, bien que vainqueurs, sont en grande partie éliminés par des forces qui pourraient bien être celles de leur dirigeante. Celle-ci voudrait en effet se débarrasser des partisans de l'ancien empereur qu'elle a remplacé. Les dommages collatéraux sont alors bien pratiques ! On suivra un petit groupe de vétérans, les Brûleurs de Pont, et des magiciens, se diriger vers la prochaine cible de la conquête malazéenne, la ville de Darujhistan. Le tout en essayant de savoir si l’impératrice ne va pas les trahir, alors qu'ils restent fidèles à l'idée d'un empire hégémoniste qui conquiert continent après continent (les lieux de l'action ne représentent en effet qu'une petite partie du monde de la saga).



Difficile de résumer plus, car si les Brûleurs de Pont tentent de faire alliance avec la guilde des assassins de Darujhistan pour noyauter la ville, l'adjointe de l'Impératrice, elle, essaie de réveiller une force antique surpuissante enfermée par magie. Et le roi de la cité volante, opposé à l'Empire, veuille avec ses dragons et son épée magique ! Tandis que les dirigeants locaux essaient de se préparer à l'arrivée de l'armée adverse...



Ajoutons à cela un système de magie très original, basé sur des espèces de poches dimensionnelles d'où les mages puisent leur énergie et qu'ils peuvent visiter, des dieux ou personnages étranges qui parcourent le monde et se mêlent activement de ce qui s'y passe, des races non-humaines, des êtres ayant vécu des (centaines de) milliers d'années... Un univers très riche et touffu, qui peut faire perdre pied. J'ai préféré me laisser emmener, sans forcément tout comprendre de prime abord, puis revenir en arrière et relire ensuite certains passages, les choses devenant alors plus claires. J'ai simplement un peu regretté le grand nombre de personnages qui sont parfois difficiles à suivre ou à différencier, et une fin un peu trop facile. Dommage, tous les protagonistes étaient là et auraient pu mieux interagir.



Mais comme il parait que les tomes suivants sont meilleurs, je prévois de continuer (le tome 2 est déjà dans ma PAL, comme dit plus haut). En tout cas un univers atypique et un tome qui ne manque pas d'ampleur, très bien traduit par Emmanuel Chastellière, dans un épais volume de bonne facture orné d'une superbe illustration de Marc Simonetti. Pas la claque ultime que j'attendais (et espérais), mais une saga qui promet et possède un sacré potentiel, c'est déjà bien.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

J'en avais tellement entendu parlé (par certains Elbakiniens entre autre ;) ) que quand il a été question de cette réédition, il était impossible que je rate le coche cette fois ci. Et bien m'en a pris ! Un régal que cette lecture.



J'avais un peu d'appréhension car c'est une lecture réputée exigeante voire ardue et en fait je n'ai vraiment eu aucun soucis. Je pense qu'il suffit d'être impliqué (cad ne pas lire 3 bouquins en même temps quoi) et ça passe nickel.



Sinon, de l'épique, un univers dont on sent bien qu'on a juste découvert un toute petite fraction, des personnages, pas forcément tous attachant dans ce tome mais dont on imagine bien le haut potentiel (une affection particulière pour Kruppe allez savoir pourquoi). Et ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est le côté un peu puzzle du livre, tout n'est pas expliqué de manière évidente, certaines situations, certains évènements ne trouvent une signification que plus tard dans le livre, parfois juste en une ligne perdue au milieu d'un paragraphe et on se dit : haaa punaise c'est pour ça !!!

Il en est de même pour l'univers dans lequel évolue tout ce petit monde, son histoire nous est révélée par petite touche de ci de là, sa géographie, ses peuples, ses déités, sa magie idem.



Un vrai coup de coeur et une joie immense de me savoir parti pour encore 9 tomes à priori d'une qualité encore supérieure (d'après ce que j'ai lu ici et là).



Foncez les amoureux de la fantasy, il faut qu'elle aille au bout cette édition.

Un grand merci en passant aux courageux qui ont oeuvré pour que l'on puisse avoir cette réédition et à LEHA d'avoir osé la faire.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

C'est avec une lourde appréhension que j'ai entamé la lecture de ce livre. Précédé d'une réputation impressionnante le cycle de Steven Erikson est réputé difficile d'accès, et l'arrêt de son édition en français ne fait que renforcer ce sentiment que l'on a affaire à un livre pas comme les autres.

C'est en partie vrai car tout comme La Compagnie Noire, dont l'auteur revendique l'influence, le lecteur entre dans l'histoire de façon brutale. On ne nous explique que très peu de choses et il va devoir se débrouiller seul pour rassembler les diverses informations sur l'univers.



Et quel univers ! le Livre Malaéen se dote d'un monde vivant, incroyablement vaste dont l'on ne peut hélas que deviner les contours dans ce premier livre: continents, races, dieux, villes, organisations,tout a été planifié et préparé par l'auteur de sorte que l'on est noyé sous un flot d'informations continu qu'on ne peut souvent rattacher à quelque chose ou comprendre vraiment la signification avant plusieurs chapitres.



Il serait vain d'essayer de dresser un synopsis du livre, la tache est trop difficile tant les points de vues se multiplient au cours du récit et les intrigues divergent avant de se rassembler pour un final épique.

Néanmoins je peux dire que l'on suit en grande partie la 9ème escouade des Bruleurs de Pont, une unité d'élite chargée d'infiltrer la ville de Darujhistan pour préparer le terrain pour l'armée. Seulement il y a beaucoup plus en jeu que la cité, les dieux semblent vouloir interférer dans les affaires des mortels.



Bien que le roman appartienne à la High-Fantasy militaire je dois dire que je m'attendais à plus d'action. Mais la dimension épique des affrontements rend cela pardonnable.





Les personnages sont sans conteste l'un des points forts. Si ils ne sont pas tous aussi fouillés les uns que les autres, on en retiendra une poignée qui marquent ne serait-ce que par leur présence et l'aura qu'il dégage par leur simple présence. On citera donc: Whiskeyjack, Ben le Vif, Kalam et Anomander Rake, personnage charismatique à souhait dont la première apparition restera dans les mémoires.



Vous l'aurez compris je suis sous le charme du Livre Malazéen. Si il n'est pas parfait Les Jardins de la Lune reste un très bon roman, doté d'une intrigue complexe et d'une dimension épique, voire même homérique.



En conclusion oui le livre est difficile d'accès parcequ'il ne prend pas le lecteur par la main et que chaque partie, amène son lot de rebondissements et de révélations jusqu'à ce que l'intrigue atteigne le niveau voulu par l'auteur, et ça finira très haut.
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Le Livre des Martyrs, tome 3 : Les Souvenir..

Quel souffle épique encore une fois pour ce troisième tome du cycle Malazéen !



Ce tome se passe en parallèle des événements du second tome, à savoir la rébellion des Sept Cités avec Shaïk.



Dans celui-ci nous retrouvons l'autre partie de l'équipe des briseurs de ponts que nous avions rencontrée dans le premier tome : Mésengeai, Ganoes Paran, Ben le Vif, Toc le Jeune, mais aussi notre grandiloquent Kruppe, Anomander Rake et bien d'autres. Nous suivons également de nouveaux personnages qui prendront une importance capitale au fil du roman (Grognard, Iktovian).



Une nouvelle menace plane avec le Domin du Pannion et des alliances vont devoir se former afin d'anéantir celle-ci. Nous sommes toujours dans de la dark fantasy et ce tome nous le démontre car les partisans du Domin versent dans le cannibalisme le plus pur et le plus horrible.



Un tome encore riche en actions, en retournement de situation, et également en émotion. Pfiou ma lecture m'aura fait verser quelques larmes.

Steven Erikson approfondi bien plus ses personnages. Nous en apprenons beaucoup sur eux. Les relations entre eux sont également bien présentes et explicitées. Certains liens se forment et se renforcent. Je pense notamment à Mesengeai, Korlat, Anomander, Paran. Ce qui donne une autre dimension et apporte une réelle profondeur au récit. Je me suis énormément attachée à eux, et c'est la boule au ventre que je les ai vus partir au combat.



J'ai également adoré cette touche d'humour qui parsème le récit, nous faisant passer d'un moment d'émotion pure aux rires.



Au niveau de l'intrigue, l'auteur nous démontre encore une fois toute l'ampleur de son œuvre en dévoilant par petites touches tous les enjeux qui commencent des milliers d'années avant les événements. Les pièces du puzzle s’emboîtent parfaitement et c'est émerveillée par son talent que j'ai engloutis les 1100 pages de ce tome.



J'ai hâte de voir ce que Steven Erikson nous réserve pour la suite. J'ai hâte de retrouver ces personnages si attachants, de voir où l'auteur va les emmener.



Ce fût pour l'instant mon tome préféré, de part le traitement aux petits oignons des personnages, de part l'intrigue et les enjeux qui se dévoilent, de part toutes les émotions ressenties : horreur, joie, rire, tristesse, compassion...
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Le livre des martyrs, tome 2 : Les portes d..

Cet épisode est d'une toute autre envergure que le précédent !

Alors que dans le 1er tome tout était assez "immobile", les intrigues se déroulant dans des lieux biens déterminés, le 2e tome n'est que mouvement. Celui de plusieurs groupes.

Le voyage de Violain, Crokus et Apsalar, la quête de Mappo et Icarium, dont on ne sait pas grand chose, la mission de Kalam, le chemin de croix de Felisine, Heboric et Baudin et la chevauchée de Duiker, Coltaine et des Wickiens... Encore beaucoup de personnages qui développent différentes intrigues.

C'est une sacrée lecture que de suivre la longue marche de Duiker, dont on subit les questionnements, les combats, la soif, l'épuisement, l'horreur, autant que lui. Erikson a vraiment beaucoup donné à cette partie de l'intrigue et les descriptions des combats et de l'effet de la guerre sur l'âme les ont rendues intenses, immersives.

Cette immersion m'a fait préférer les passages centrés sur les aventures de Violain et de Kalam, deux personnages que j'appréciais déjà beaucoup dans le 1er tome, et qui apparaissent alors comme des bouffées d'air.

Et puis Felisine... Parmi les quelques femmes qui prennent une place importante dans l'histoire, difficile d'avoir de l'empathie pour ce personnage très agaçant.

Voilà donc, un tome 2 aussi intéressant que le premier. Je dois avouer que cette saga est une bonne surprise et que je suis vraiment emballée.

Je vais essayer d'éviter de me ruer sur le tome 3 et ses qq 1400 pages... Histoire de ne pas devoir attendre trop longtemps la sortie du t4 en poche.
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Le livre des martyrs, tome 10 : Le dieu est..

Quand j’ai découvert le Livre Malazéen des Glorieux Défunts, il y a une dizaine d’années, je ne m’attendais pas à rencontrer un cycle qui me marquerait autant, au point de me lancer finalement dans l’aventure en VO (merci aux éditions Leha d’avoir repris la traduction entre temps^^). J’avais trouvé le premier tome intriguant, et le deuxième m’avait serré à la gorge par son climax à la fois magnifique et tragique. Et le troisième avait d’ors et déjà imposé le cycle comme l’un des plus grands cycles de Fantasy à mes yeux.



Quand on arrive au dernier tome d’un cycle, quelle que soit la longueur, nos attentes sont d’autant plus grandes que l’on a aimé les tomes précédents, ce qui accentue conséquemment le risque d’une déception.



Mais ce ne sera certainement pas le cas pour ce cycle-ci.



J’avoue que je ne savais pas trop par quel bout prendre cette chronique. De quoi pourrais-je vous parler que je n’ai pas déjà dit ?



Ce tome 10 est un peu particulier, puisque c’est le seul à ne pas être un « one-shot » : c’est une suite directe au tome 9, presque une 2e partie, d’ailleurs c’est le seul à ne pas comporter de prologue.



Il poursuit donc ce que l’auteur avait démarré dans le 9 : à savoir la convergence des personnages et des sous-intrigues, la convergence vers ce Dieu Estropié dont on n’est plus si sûr du statut : antagoniste ? victime ? les deux ?. Et bien que le tome clôture effectivement le cycle, répondant aux principales questions, Erikson nous laisse avec quelques interrogations. Rien de frustrant, rien qui n’entrave la compréhension globale, et puis il nous offre quand même quelques os à mâchouiller pour nourrir notre réflexion. L’univers Malazéen n’a pas confié tous ses secrets, et donne envie d’en découvrir davantage (heureusement, il y a les autres cycles :3).



Ce tome poursuit également les thématiques explicitées dans le 9, mais qui en réalité sous-tendent tout le cycle, des thématiques qu’on ne s’attend pas vraiment à retrouver dans un univers aussi sombre : la compassion, l’empathie, la résilience, le pardon, le sacrifice. Combien de fois ai-je dû interrompre ma lecture au détour d’une phrase ou d’une scène, d’autant plus belles et marquantes dans cet univers en guerre ? Combien de fois ai-je eu la gorge serrée devant une démonstration d’humanité malgré toutes les horreurs qui se produisent autour ? On comprend aussi tout le sens de ce titre jusqu’à présent obscur (et heureusement que les traducteurs ont choisi de le changer. J’aime beaucoup la sonorité de l’ancien titre Le Livre Malazéen des Glorieux Défunts, mais en terme de sens, il était à côté).



De la même façon, on poursuit les questions liées à la divinité et aux civilisations. Les dieux sont finalement plus faibles qu’il n’y paraît, incapables de s’adapter à un monde en constante évolution, et pleurnichant après une influence qui s’étiole au point de vouloir faire table rase. Quant aux civilisations, toutes puissantes soient-elles… elles aussi s’effondrent, passent la main, essaient de s’adapter pour survivre, quitte à forger des alliances avec des ennemis d’autrefois.



Le cycle n’est pas seulement complexe, sombre et spectaculaire… il est aussi très beau et chargé de réflexion sur notre monde et notre humanité.



Et puisqu’on parle de spectaculaire, Erikson nous a habitué aux climax dantesques, et ce tome ne fait pas exception. Pourtant, il reste relativement calme pendant la majorité de ses pages, ce qui ne signifie pas que c’est de tout repos ou ennuyant. Le voyage de l’armée de Tavore soumise au désespoir, à la fin et à la soif est très dur à lire (heureusement qu’on a quelques traits d’humour de temps en temps). Quant au spectaculaire proprement dit, on est gâtés ! Entre la protection de Kharkanas et le climax en deux parties, pas le temps de s’ennuyer – d’ailleurs, j’ai lu les 300 dernières pages d’une traite tant il m’était impossible de lâcher avant la fin. Et la résolution n’est pas en reste, marquante et chargée d’émotions.



Et dès la dernière page tournée… j’ai eu envie de tout relire depuis le début pour essayer de continuer à assembler le puzzle en attendant la lecture des autres cycles.



Bilan

Rien de ce que je pourrais dire ne saurais porter honneur à cette œuvre formidable de Fantasy Epique. C’est éminemment complexe, tant dans sa construction que dans les thématiques qu’elle aborde, et elle nous demande de lui faire confiance et d’accepter de ne pas tout comprendre. Je ne pourrais pas conseiller ce cycle à n’importe qui tant il est particulier, mais si les Brûleurs de Ponts, les Osseleurs et le Dieu Martyr on su vous captiver jusqu’à ce tome, alors vous non plus, vous ne les oublierez pas.



Une dernière page qui se tourne sur l’un des (le ?) meilleurs cycles de Fantasy que j’ai lus. Merci Monsieur Erikson, Merci Monsieur Esslemont, et merci à toutes les personnes qui ont su porter leur univers jusqu’à nous.
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Le livre des martyrs, tome 7 : Le souffle d..

Le Livre des Martyrs, c’est toujours compliqué à chroniquer. Car comment traduire ce sentiment de « Wow ! » qui reste longtemps une fois la dernière page tournée ?



Le Souffle du Moissonneur poursuit l’arc entamé dans le tome 5, à savoir la conquête de Lether par les Edurs. Et c’est là, la première surprise de ce roman, et le premier point d’intérêt. Les Edurs ont gagné, oui. Rhulad est sur le trône, cet Empereur aux Mille Morts qui ne peut mourir. Et pourtant, cette conquête semble bien fragile. Car si c’est un Edur sur le trône, le gouvernent et l’économie sont toujours aux mains des Letheriis, sans parler de cette espèce de police secrète qui se permet tous les vices. Ce qui n’est pas très étonnant, car Lether était un empire puissante, avec une forte économie, et que les Edurs sont beaucoup plus « modestes » à la base. Du coup, on se retrouve avec une conquête extrêmement fragile.



Et Rhulad, plus pathétique que jamais, isolé dans son désespoir et sa souffrance, ne voit rien. Il s’en fiche un peu, il faut dire. Tout ce qu’il attend, c’est un Champion capable de le terrasser une fois pour toutes. Pour asseoir sa puissance aux yeux du monde ? Un peu. Mais surtout, il aspire à la délivrance. Rhulad est l’un de mes personnages préférés du cycle, et l’un de ceux qui me rend le plus triste. Il n’a rien demandé, il a eu la malchance d’être manipulé par la pire personne qui soit. Un antagoniste, oui… mais clairement pas un méchant. Et sa faiblesse laisse libre court aux trahisons, aux egos cupides, aux dérives de toutes sortes.



A se demander si les Edurs ont vraiment gagné cette conquête, ou si elle va les précipiter vers leur chute.



Dans la capitale, on retrouve aussi Tehol et Bugg, qui continuent leur machination de sape économique. Et heureusement qu’ils sont là ! Leurs dialogues et les scènes sont toujours aussi drôles et savoureux (non mais ce délire autour des poulets T_T), mais ce ne sont pas des comics reliefs, loin de là. Il laisse aux autres les trahisons politiques, pour une activité plus subtile mais non moins redoutable : l’économie. Quant à Bugg, maintenant qu’on connaît sa véritable identité, c’est un vrai plaisir de le voir aussi agir seul.



Et plus haut, je vous parlais de champions pour terrasser l’Empereur immortel… Et quels champions ! Karsa Orlong et Icarium, rien que ça ! Autant vous dire que certaines scènes étaient bien tendues.



Tout ça, c’était pour la capitale, mais dans les plaines, ça bouge aussi beaucoup. A commencer par les Malazéens, qui comptent bien bouffer des Edurs au petit dej’. Très bonnes scènes là aussi, avec son lot d’embuscades et d’escarmouches, mais ce n’est pas forcément ce que je retiens le plus : je suis toujours impressionnée par la camaraderie qui ressort entre les personnages, et la sympathie qu’on en éprouve pour eux, alors même que leur nombre fait qu’on ne peut pas tous les identifier et les reconnaître. Dans les plaines, on fera aussi la rencontre de guerriers pas piqués des hannetons, mais je vous laisserai les découvrir.



Et ça… ce n’était que pour les mortels ! Parce que les Ascendants et autres dieux ne sont pas en reste. Ca complote, ça trahit… et ça recherche vengeance. Leurs machinations ne sont pas toujours faciles à suivre, mais à chaque fois, on sait bien qui va payer la facture… Heureusement, certains personnages d’envergure comme le mage Ben le Vif sont là pour veiller au grain. Au passage, l’histoire terrible entre les Edurs et les Andii est toujours aussi fascinante.



Comme vous pouvez vous en douter, côté intrigue, c’est toujours bien touffu. Même au 7e tome, il y a toujours de nouvelles choses. J’avoue ne pas avoir toujours tout saisi, notamment pour ce qui est de relier les différents fils aux autres, et certains personnages étaient bien flous dans ma mémoire, mais ça n’entache pas le plaisir de la lecture global (bon, le wiki est mon ami, et ce sera celui des plus anglophones d’entre-vous). Je le dis à chaque fois, mais j’ai hâte de tout relire depuis le début. Cette profusion est à la fois une qualité et un défaut, mais si vous êtes arrivés là, c’est que c’est plutôt une qualité pour vous 😉



Côté ambiance… Beaucoup de batailles, de trahisons, de coups dans le dos, de mentions de viols, de tabassages en règle, mais c’est aussi ça que j’adore dans ces livres : l’émotion est toujours là. A côté de l’épique, rehaussant l’épique, même, à côté des gros enjeux, on a les personnages, on a les drames intimes et d’autant plus terribles qu’on s’attache à eux. On a l’émotion d’un dialogue àlacon, on a l’émotion d’un background qu’on attendait pas, d’une étreinte parfois manquée, d’un moment de bravoure suprême, et surtout, l’émotion d’une mort soudaine et tragique qui sert la gorge. C’est bien simple, les 200 dernières pages, mes yeux n’ont pas cessé de me brûler, et parfois pour des personnages que je n’avais pas vu venir. Les morts sont souvent injustes, et d’autant plus injustes qu’elles étaient parfois évitables. Mais c’est ce qui fait aussi la force de ces morts, qui ne servent pas uniquement le récit, qui nous montrent que la vie, parfois, ça tient à pas grand-chose.



Bilan

A chaque fin de tome, je me dis que non, le prochain n’arrivera jamais à atteindre la moitié de ce tome à en matière de d’univers, d’héroïsme et de tragédie, et chaque fois, je suis ravie de constater que je me suis trompée. Je suis toujours loin de tout saisir, les intrigues et les personnages étant tellement nombreux et complexes, mais ce que j’en saisis est tellement impressionnant que bon, la compréhension fine attendra la relecture. Merci encore aux éditions Leha d’avoir relevé le défi de cette publication !
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

On dit beaucoup que ce tome est obscur, pas forcément bien écrit, le point faible du cycle.... Vraiment, si c’est cela alors la suite va être exceptionnelle. Car, ici on a un bon roman, certes un peu exigeant vu le nombre de personnages et les concepts abordés, mais rien d’insurmontable. Je n’ai pas eu l’impression de ne rien comprendre comme dans les romans de Gene Wolfe par exemple L’histoire est relativement limpide, axée sur la ville de Darujhistan et les luttes de pouvoir (interne, externe, divine), qui entraînent une concentration de personnages surpuissants au mètre carré impressionnant.

On sent que l’auteur à encore beaucoup de choses en réserve. Et j’ai hâte.

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Le livre des martyrs, tome 2 : Les portes d..

J'ai adoré ce deuxième tome de la série "le livre des martyrs". Je dois dire que la lecture a été plus compliqué pour moi que pour le tome 1.

C'est une suite mais l'histoire et presque tout les personnages changent. Ont ne retrouve seulement que Kallam, Violain, Crokus et Appsalar (ou "mes regrets" dans le tome 1).

L'ambiance est très "arabisante" et ça change ce qui n'est pas pour me déplaire. Les personnages (toujours aussi nombreux) sont toujours aussi travaillé et j'ai vraiment adoré suivre l'historien Druiker.



Alors tout comme le premier il faut s'accroché. Ont n'est pas pris par la mains. Il y a beaucoup de personnages. Le worldbuilding est tellement fouillé qu'on peut si perdre mais ce n'est vraiment que du bonheur.

Je vais m'attaquer au tome 3 d'ici peut et poursuivre dans cette saga unique.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Premier tome d'une décalogie majeure dans l'Histoire de la Fantasy. Dire que Les Jardins ont été une claque serait très euphémistique.

J'ai été bluffé par la richesse de l'univers de l'auteur, qui possède une Histoire qui lui est propre et dans laquelle le roman s'imbrique, avec des peuples anciens et des dieux qui jouent avec les humains qui cherchent à étendre leur domination, sans jamais que le récit ne soit manichéen.

L'intrigue est également très riche, et propose plusieurs niveaux de lecture, qui se développent au fil de son avancement et nous font découvrir quelques uns des nombreux secrets l'univers malazéen.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Bon. Ce livre a fait beaucoup parler de lui de par la complexité de sa structure.

L'histoire comporte énormément de personnages, lieux, artefact magique,...

L'auteur nous prévient dès le départ, sa saga n'est pas faite pour tout le monde, mais il a mis un point d'honneur à ne rien changer.

Ce premier tome de 1000 pages est le plus court de la série de livres.

J'ai rarement été aussi attentive lors d'une lecture, il fallait que je sois au calme. Cependant, après les 250 premières pages, l'œuvre s'est laissé apprivoisée et les pièces du puzzle se mettaient en place facilement dans mon esprit. L'écriture est simple, avec beaucoup de dialogues, ce qui facilite la lecture.

J'ai beaucoup aimé l'univers, même si on ne s'attache pas vraiment à un personnage étant donné la pléthore de protagoniste.

Un des romans de fantasy le plus complet qu'il m'est été donné de lire. On ne peut oublier ce monde qui nous est conté tant il a été préparé et affiné.
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Le livre des martyrs, tome 2 : Les portes d..

Pfiouuu ! je ressors de ma lecture complètement chamboulée.



Chamboulée par toutes les émotions qui m'ont étreintes tout au long de ce second tome.

J'ai été happée, comme par le premier tome, par le souffle épique qui souffle sur le désert de Raraku.



Ce second se passe majoritairement dans le désert et l'on suit la lente et folle épopée de toute une ville fuyant l'invasion. Des milliers de réfugiés, des milliers de soldats ayant endossés la lourde responsabilité de les mettre en sécurité malgré les troupes ennemies qui les talonnent.



La fatigue, la soif, la faim, le désespoir, puis l'espoir lorsque certaines batailles sont gagnées, le courage, la bravoure, le sacrifice, l'odeur du sang et de la mort. C'est tout cela que j'ai ressentis lors de ma lecture.



Dans ce second tome nous suivons la suite des aventures de certains personnages. Nous retrouvons Kalam, Violain, Crockus, Apsalar. Mais nous faisons connaissance avec d'autres personnages tout autant intéressants et surprenants: Druicker, l'historien impérial, Le haut Point Coltaine, qui sera à la tête des armées et des réfugiés, Mappo et Icarium, un drôle de duo très émouvant.



Bref, vous l'aurez compris, ce tome est à la hauteur du précédent si ce n'est plus. La plume de Steven Erickson toujours incisive et enchanteresse.

Les émotions sont très présentes tout au long de ce volume, tout comme l'action omniprésente. Malgré les 900 pages, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, et la fin du tome me donne envie de repartir directement dans l'Empire Malazéen !
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Trois étoiles pour une histoire que j'ai aimée, mais que je n'ai pas découverte au bon moment.

Il faut savoir que la saga du Livre des Martyrs propose un univers incroyablement dense et de très nombreux personnages. La multiplicité des intrigues et arcs narratifs m'a donné l'impression de lire une trilogie en un seul tome (et dire qu'il y en a dix…).

Vous l'aurez compris : commencer cette lecture, c'est s'engager à être disponible intellectuellement.



Malheureusement, n'ayant pas arrêté de me déplacer et de travailler, je n'ai pas pu recevoir cet univers comme il le méritait. Il m'a fallu pas moins de deux mois pour venir à bout des Jardins de la Lune – ce n'est pas tellement le genre de livre qu'on aime lire pour se détendre... Pour compenser mon manque de régularité, j'ai dû prendre des notes sur les lieux, les personnages et leurs liens.

Le problème, c'est que faire des mémos ne suffit pas à garder un lien affectif avec tous les personnages. Il faut dire aussi qu'on alterne très vite les points de vue, ne passant que quelques pages en compagnie de chacun. Ordinairement, je ne pense pas que cela m'aurait beaucoup gênée. Dans cette histoire, jongler si vite avec une vingtaine de narrateurs m'a fait accumuler des données sur eux… et perdre proportionnellement en empathie.

Et l'histoire ne s'est plus résumée pour moi qu'à une masse de connaissances – ce qui s'est rapidement révélé être très lourd. Passé les deux tiers, j'ai commencé à lire en diagonale dans l'espoir d'en finir rapidement et de passer à autre chose.



Pour vous parler de l'univers en bref : c'est un monde de dieux et de mortels, d'empires et de chutes, de complots et de guerres. Steven Erikson est issu du jeu de rôle (ainsi que certains auteurs de fantasy français, Mathieu Gaborit pour ne citer que lui) : cela se ressent dans sa manière de présenter. Rien ne nous est expliqué, tout garde une aura de mystère. On croise des entités d'une puissance inimaginable (et les descriptions de ces pouvoirs hors du commun sont juste parfaites), des peuples humains et non-humains, des villes merveilleuses, des guerres atroces et des personnages ballottés par les dieux ou l'administration malazéenne. Dans ce monde immense, on se sent comme un petit explorateur. L'horizon des connaissances ne cesse de s'étaler, et les décisions de chaque personnage auront de grandes conséquences sur la suite des événements.

C'est l'histoire d'un empire qui ne cesse de s'étendre, soumettant ses voisins les uns après les autres. C'est l'histoire d'une compagnie : celle des Brûleurs de Ponts, fidèles à l'ancien empereur et donc à éliminer discrètement. C'est l'histoire de Loquevoile, magicienne de son état, découvrant une trahison dans les plus hautes sphères malazéennes. Mais c'est également l'histoire d'une petite pêcheuse anonyme possédée par une entité dévastatrice ; d'un capitaine déterminé à agir au mieux, mais contraint de se salir les mains, d'une Adjointe à la personnalité plus complexe qu'il n'y paraît ; de darujhistanais tentant d'empêcher leur cité de tomber aux mains de l'empire ; d'une race extrêmement puissante et malgré tout sur le déclin ; et de tant d'autres encore !



Steven Erikson agit plus en MJ qu'en auteur, et c'est à la fois une qualité et un défaut : le scénario et l'univers regorgent de pirouettes et de surprises, de descriptions frappantes et imagées, mais je n'ai pas ou peu senti les émotions des personnages – travail des joueurs. Exemples :

Le fait qu'ils ne soient pas ou peu décrits n'aide pas : tout au plus sait-on que Loquevoile et Kruppe sont ronds, que Crokus est beau, que Toc le Jeune a le visage ravagé par une monstrueuse brûlure. Impossible de savoir à quoi ressemblent Ganoes, Violain, Coll...

À la vérité, ce roman est plus construit comme une série télévisée : quel besoin de décrire, puisque de toute façon on voit ?



Donc, sans façon pour moi : je laisse cet univers à d'autres, plus à même de l'apprécier.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Abandonné à la fin du livre III, page 510/1000



Première lecture dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de Poche catégorie Imaginaire et c’est une belle déception. Je ne fais pas totalement une croix dessus, peut-être que j’y reviendrai mais pour le moment je ne vois pas l’intérêt de continuer tellement j’y éprouve peu de plaisir.



Que ce fut long, que ce fut ardu ! Dans sa préface, l’auteur nous prévient d’emblée que c’est une saga « ambitieuse » et qu’elle ne plaira pas à tout le monde. Pour être ambitieux, ça l’est. C’est un monde extrêmement complexe qui nous est présenté et surtout extrêmement dense. Il y a un nombre incalculable de personnages (une quarantaine au bas mot, et je ne compte que les principaux), de lieux, de régions, de dieux, de mythes et légendes, de peuples, de races, de titres et factions à retenir et à comprendre. Sans omettre la magie et la sorcellerie, omniprésentes, qui ne facilitent pas la compréhension lorsqu’on tente désespérément de trouver des points d’accroche pour ne pas perdre le fil. Au point que je n’ai pas réussi à réellement saisir les enjeux de l’histoire, totalement noyé dans ce déluge d’informations.



L’écriture est belle, très fluide, les descriptions sont agréables, les combats et les scènes de guerre sont épiques à souhait, les course-poursuites haletantes, mais il m’a manqué la compréhension globale. Les 14 pages de glossaire et de présentation des personnages insérées à la fin du livre n’ont pas suffit à me faire intégrer tous ces éléments pour enfin m’immerger dans l’univers et apprécier l’histoire.



C’est de la fantasy pure et dure. C’est d’une richesse incroyable et c’est d’ailleurs assez fascinant à lire. On ne peut que reconnaître et applaudir la prouesse d’avoir réussi à imaginer et mettre en page un univers de cette envergure. Sans parler du fait que ceci n’est que le premier tome. Il y en a 10.



Un roman qui plaira incontestablement aux grands amateurs de fantasy qui trouveront peut-être rapidement leurs marques, mais les autres se retrouveront perdus. En tout cas je l’ai été.

Dommage.
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