Susan Smit

Avec ce livre je découvre non seulement une thématique que je n’avais jamais lu, mais également une histoire vraie. Susan Smith s’est basée sur le dernier procès de sorcières néerlandais qui a eu lieu en 1674, à une époque où les femmes indépendantes, à l’écoute de la nature, et avec des idées tranchées étaient cataloguées et persécutées.

Le personnage principale, Entgen Luijten, une femme sans mari, en harmonie avec la nature, et avec ses idées va malheureusement en faire les frais. Elle sera accusée de sorcellerie. A travers ce roman, l’autrice nous raconte son procès, mais également la vie d’Entgen, une femme forte et féministe.

Cette histoire m’a permise d’en apprendre plus sur la position des femmes à cette époque mais aussi de ressentir beaucoup d’admiration pour Entgen qui a du se battre dans une société où ses convictions n’étaient pas écoutées. Pourtant jusqu’au bout elle aura fait preuve d’énormément de courage.

C’est un livre à mettre entre toutes les mains, pour ne pas oublier toutes ces femmes qui ont été traitées si injustement.

J’ai également apprécié le style d’écriture et la note de l’autrice à la fin qui a permis de compléter toutes ses connaissances sur cette histoire vraie. Merci à Susan Smith pour cette mise en lumière.
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Inspirée de faits réels, ce roman est une réécriture féministe de la chasse au sorcières qui pouvait encore sévir au 17è siècle.

L'autrice, qui se définit elle-même comme une "sorcière moderne", nous raconte l'histoire d'Entgen Luijten, accusée de sorcellerie en 1674. Arrêtée, enfermée, torturée, cette femme solitaire refuse de se plier aux injonctions patriarcales. Au fond de son cachot, Entgen se remémore sa vie, ses combats, et affirme son indépendance face aux dictats de la religion.

Avec une plume poétique et pleine de philosophie, Susan Smit nous partage sa fascination pour ces femmes qui refusaient de se taire et qui rejetaient la soumission imposée par les hommes et la société.

Dans la veine des nombreux essais, comme le fameux Sorcières de Mona Chollet, La Sorcière de Limbricht s'attache à changer notre regard sur un pan de l'histoire qui inspire aujourd'hui de nombreuses féministes. Porté par une héroïne admirable, ce premier roman fait écho à une fascination du monde moderne pour l'étude de la sorcellerie, un retour au paganisme et à la vénération de la nature.

Sans être d'une grande originalité sur le fond, le récit nous porte et amène certaines réflexions avec beaucoup de finesse.
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J’avais énormément d’aprioris en commençant cette lecture car je n’ai pas pour habitude de lire ce genre de roman.



Pour commencer, j’ai été très peinée de voir comment Entgen a été jugée et traitée juste parce qu’elle ne pensait et n’agissait pas comme les autres.

J’ai aimé suivre cette héroïne au travers ses souvenirs et ses pensées lorsqu’elle était au cachot.



Avant de lire ce roman, je ne connaissais absolument rien de cette période de l’histoire et je dois dire que j’ai eu énormément de compassion pour cette femme indépendante, déterminée et féministe avant l’heure qui s’est vue accusée de sorcellerie suite à divers événements dramatiques qui ont eu lieu dans son village.

J’ai eu le cœur serré à plusieurs reprises et j’ai été révoltée par l’injustice qu’elle a pu subir lors de son procès.



Au-delà de cette histoire, j’ai beaucoup aimé la plume de l’autrice je l’ai trouvé très fluide et percutante. Elle nous dépeint à merveille les décors grâce aux nombreuses descriptions mais surtout grâce à son travail de recherches colossal sur le sujet.

Limbricht, 1874, s'ouvre le procès d'Entgen Luijten pour sorcellerie.

Dans ce livre de Susan Smit, inconnue pour moi jusqu'alors, nous suivons le vie d'une femme d'un petit village au 17ème siècle.



C'est bien écrit, c'est juste et c'est éprouvant aussi.

C'est l'acharnement contre une femme qui parle trop, qui se débrouille trop bien toute seule mais surtout, et c'est ce que j'ai trouvé très intéressant dans ce livre, c'est la pensée de cette femme, ce qui l'a menée à ce caractère et ce comportement.

Comment son éducation, ses choix de vie, les personnages de sa famille l'ont influencée et modelée et ce qu'elle en a fait.

Et comment tout peut basculer en un rien de temps, sans trop qu'on sache pourquoi.



J'ai beaucoup aimé ce roman, je le recommande, c'est une belle leçon de vie et un rappel à l'essentiel.

Un roman historique captivant comme je les aime !



Une plongée au cœur du XVIIème siècle où vous rencontrerez Entgen Luijten, une femme accusée de sorcellerie. Arrêtée et enfermée en attente de son jugement, Entgen remontera le fil de sa vie à travers ses souvenirs et partagera son triste quotidien depuis son cachot.



Accusée de sorcellerie parce qu’elle connaît la nature, les plantes et leurs vertues ; parce qu’elle est solitaire, indépendante, insoumise et n’attend rien de personne ; parce qu’elle ne ne se conforme pas aux attentes de la société et plus particulièrement celles de l’Eglise.



C’est une femme qui a résisté toute sa vie aux commérages et n’en avait que faire, qui a su tenir tête à sa mère obnubilée par la religion.

Puis, aujourd’hui, une femme qui résiste au cachot, à la faim, au froid, à la torture, à l’isolement sans jamais lâcher, en restant digne et sûre d’elle. Entgen ne renoncera pas, elle continuera de porter sa voix haut et fort pour ne pas se laisser calomnier.



L’histoire vraie de cette femme m’a révoltée, remplie de colère, et en même temps, génératrice d’une grande force. J’ai été, ô combien admirative de cette femme d’une force incroyable.



Tant de qualités pour décrire cette femme que j’ai adoré rencontrer à travers ce récit.



Entgen est dotée d’une vraie force de caractère. Elle n’est pas comme les femmes de son époque, tournées vers la religion, pour qui la vie en elle-même est un péché, au contraire, Entgen est libre, indépendante, frondeuse. Elle est observatrice et à l’écoute de la nature dont elle sait décoder le langage : l’influence de la lune et ses phases qui permettent de savoir quand semer, planter ou récolter ; le soleil, le comportement des animaux annonciateurs du temps à venir, les vertus médicinales des plantes et herbes aromatiques. Entgen n’a pas peur de parler, de se faire entendre, elle n’a pas peur de faire des tâches qui incombent aux homme comme marchander, négocier ou se rendre seule à la taverne..À une époque où la religion prend toute la place dans la vie des gens et la société, Entgen vit pour elle, accepte et assume qui elle est, ses croyances, ses forces et ses faiblesses, sa sexualité et sort des carcans dictés par l’Eglise et le patriarcat.



Ce livre, c’est aussi une réflexion philosophique sur le bien et le mal, sur la place occupée par la religion à cette époque et l’influence que cette dernière avait sur les citoyens et notamment les femmes.

L’autrice met également en lumière une vie à l’écoute de la nature, - chose qu’on ne fait plus aujourd’hui non plus - où l’homme est dépendant d’elle et non pas supérieur à elle.



Un roman résolument féministe, superbement documenté, rendant hommage à toutes ces femmes victimes, accusées à tort, calomniées, torturées, tuées sous couvert de sorcellerie, emprise démoniaque, magie noire.

J’aurai voulu rester encore longtemps avec Entgen, partager encore encore ses connaissances de la nature, la voir continuer à faire face avec cette assurance à l’adversité et mener sa vie comme, elle, elle l’entend.

Je me suis lancée dans ce court roman sans savoir où je mettais les pieds. J’ai été attiré par le titre et le résumé. J’ignorai que le portrait de femme que Susan Smit allait nous proposer était en fait une biographie romancée. Entgen Luijten a réellement existé et elle a effectivement été jugée pour sorcellerie. Elle a vécu au XVIIème siècle, dans le village de Limbricht qui, à notre époque, se trouve aux Pays-bas. Peu d’éléments sur sa vie nous sont parvenus, mais grâce aux éléments du procès qui ont été conservés, l’autrice a réussi à lui redonner une histoire. Car la voix de Entgen est la voix de toutes les femmes qui ont été accusées de sorcellerie à travers les siècles…Différente, libre, indépendante, proche de la nature, grande gueule: Entgen réunit toutes les caractéristiques pour faire peur aux hommes et à l’église.



J’ai beaucoup aimé ce roman.J’ai presque eu un coup de coeur pour ma lecture. Entgen est une femme forte qui entend vivre sa vie comme elle l’entend. C’est à dire simplement, en observant la nature. Au fil des souvenirs d’Entgen, nous découvrons la vie de l’époque, les croyances, les règles strictes qui régissent la vie quotidienne, les tentatives de rébellion des paysans,… On se rend bien vite compte que toute personne qui sort du droit chemin est automatiquement suspect. Il n’en faut pas beaucoup d’ailleurs. Un comportement suspect, un voisin qui vous jalouse,… Et hop! Une dénonciation!



Le texte alterne entre les souvenirs du passé et le procès pour sorcellerie. Certains passages sont difficiles à lire. Qui dit procès pour sorcellerie, dit torture. Rien que l’explication des futurs actes de torture sont horribles à lire. Ames sensibles s’abstenir. J’ai trouvé édifiant la façon dont est conduit le procès. Les accusé(e)s n’avaient aucune chance. Leur sort était joué d’avance.



Un roman qui redonne sa voix à une femme libre. Une femme qu’on a tenté de faire taire il y a des siècles. Et dont la voix résonne encore aujourd’hui. En redonnant sa voix à Entgen, Susan Smit redonne la voix à toutes les femmes qu’on a essayé de faire taire… Ce roman se lit très facilement et je suis contente lui avoir donner sa chance!

XVIIe siècle. Chasse aux sorcières.

Entgen est arrêtée et enfermée pour suspicion de sorcellerie. Un procès va avoir lieu...

En attendant de faire entendre sa voix, elle se remémore son existence. De souvenirs en ruminations, on découvre des instants de vie, des bouts de jeunesse disparue...



Ce récit met en avant toute la barbarie dont l'Homme est capable. Cet Homme qui détruit, qui punit, qui trahit, qui torture, qui tue...

Entgen s'est toujours sentie comme une étrangère à Limbrichht... Et aujourd'hui, elle se bat pour sauver son honneur si ce n'est sa vie.



C'est un roman captivant à l'écriture féministe, qui dépeint une horrible chasse aux sorcières où la dénonciation et les calomnies vont bon train.

Au XVII ieme siècle à Limbricht, Entgen est accusée de sorcellerie.

Comme beaucoup de personnes à cette période on accuse ce que l'on ne connaît pas.

Entgen à une bonne connaissance des plantes, ce qu'elle tient de sa grand mère et par ce faits elle apporte de l'aide aux voisins qui la sollicitent.

Lorsque tout se passe bien ils sont contents, mais si elle ne peut rien faire pour eux et que cela fini par un malheur alors l'accusation est toute trouvée : Entgen à utilisé de la magie noire.

Elle est maintenant âgée et veuve de plus alors elle n'a plus la protection d'un homme.

Oui car à l'époque aussi le patriarcat est la base.



Les femmes comme elle sont gênantes, car elle s'émancipent, elles sont fortes et réussissent très bien dans leur vie sans avoir besoin d'être mariées.

Ce roman mets en avant ces femmes féministes, qui ont existées et existent toujours.

Dans ce roman néerlandais, Entgen Luijten, simple villageoise et paysanne, est arrêtée à l’âge de 74 ans, au soir d’une vie indépendante et libre. C’est précisément cette indépendance ainsi que sa « langue acérée » qui la perdront, à une époque où une femme n’était pas censée prendre la parole et décider par elle-même.

Si celles et ceux qui s’intéressent déjà à la thématique des sorcières en Europe n’apprendront sans doute pas grand-chose, il constituera pour les autres une excellente porte d’entrée dans l’histoire de ces femmes craintes parce qu’« indociles ». La sorcière de Limbricht offre un beau portrait de femme qui mène sa vie comme elle l’entend, sans se soucier du regard des autres et qui paie pour cela le prix fort.

J'ai notamment apprécié la profondeur du personnage d’Entgen. Susan Smit parle en effet très bien des revers qui peuvent accompagner une telle volonté de liberté. C’est pour moi l’un des atouts du livre, par ailleurs élégamment construit et écrit.

Ce roman m'a beaucoup marqué, j'aime beaucoup les livres sur les sorcières.

Entgen est une femme remarquable et forte malgré le fait qu'elle a été malmené d'abord sa mère et ensuite par des hommes qui vont la torturer pour lui faire avouer .

Mais elle n'a jamais flanché, n'a jamais rien avoué car elle n'avait rien avoué et ne s'est jamais laissée rabaisser par les hommes.

Cette histoire est tiré d'une histoire vraie

Je suis complètement sortie de ma zone de confort avec ce livre :

- un livre historique qui traite d’un fait réel que l’auteure a quelque peu remanié

- un livre qui parlent de sorcières quelles qu’elles soient (les potions, les mauvais sorts … ne sont pas ma tasse de thé )



Du fait de la réalité des faits historiques’ entre autres, j’ai trouvé ce livre intéressant et très bien écrit

Le personnage de la sorcière est très attachant et ses détracteurs désagréables à souhait et très bien dépeints



Cette fameuse sorcière de Limbricht a voulu aider les gens grâce aux plantes en utilisant une médecine douce. Grand mal lui a fait, les choses se sont retournées sur elle.



L’écriture de ce livre est magnifique et poétiques. On récent beaucoup de sentiments grace à ce texte

J’ai par contre été perturbée part c’est aller retours incessants qui m’ont fait perdre parfois le fil de ma lecture



Somme toute c’est un bon livre que je ne regrette pas d’avoir lu

4- Entgen est une vieille femme qui a vécu des drames mais a toujours aidé son prochain et préparé des mélanges d’herbes pour soulager les maux. Cependant quand elle est officiellement accusée de sorcellerie, un long procès inquisitorial démarre : un procès pour lequel elle est déjà condamnée.



Ce livre me faisait énormément envie, au delà de la couverture et de la maison d’édition car je suis passionnée par tout ce qui touche à la chasse aux sorcières. Le fait que ce livre soit inspiré librement d’une réelle personne qui a vécu aux pays bas m’a d’autant plus convaincue de me procurer cet ouvrage. Malheureusement mon avis est un peu mitigé.

Sur le fond je le trouve vraiment génial, on a une histoire passionnante, d’une personne inspirante qui malgré les tortures n’a pas une foi cédé en avouant être une sorcière ou en accusant quelqu’un pour sauver sa peau. C’est vraiment une leçon de courage et de résilience qui est décrite dans ce roman.



L’autrice nous fait ressentir une palette d’émotions dont la colère de voir ce qui était fait aux femmes qui ne rentraient pas dans le moule, qui étaient libres et qui contrariaient les seigneurs ou les hommes d’Eglise.

La condition des femmes n’est clairement pas encore idéale mais quand on repense à tout ce qui a été fait aux femmes à travers les siècles…



C’est juste dommage que la forme ait été un frein pour moi. En effet on a beaucoup de bonds dans le passé qui ne sont pas “annoncés” et au début je me suis un peu perdue. Cela couplé au fait qu’il y ait beaucoup de “souvenirs” et peu de dialogues j’ai trouvé le roman compact et j’aurais aimé qu’il soit plus aéré.



En résumé: Un roman qui m’a beaucoup touché sur le fond mais qui m’a donné un peu de mal sur la forme

L’autrice, nous offre une plongée en 1674 à Limbricht en pleine chasse aux sorcières.



Entgen Luijten vient d’être accusée de pratiquer la sorcellerie et mise en prison.



La narration nous offre des allers retours entre sa vie de jeune femme puis de femme ainsi que de mère à sa vie présente, enfermée, sans preuve, au fond d’un cachot.



Un livre difficile à lire par moments tant il est criant d’injustices.



Entgen a toujours mené une vie paisible dans sa ferme à s’occuper de ses animaux. La différence avec les autres femmes est sans aucun doute son caractère bien affirmé. Elle est une femme forte, qui n’hésite pas à tenir tête aux hommes et à parler de « sujets d’hommes ».



C’est sans doute ce qui a causé sa perte. Entgen qui s’y connait très bien en plantes sans être une sorcière pour autant, a été dénoncée par de nombreux villageois et risque le bûcher.



Tiré d’une histoire vraie ce roman fait froid dans le dos et les scènes de tortures couramment effectuées à cette époque sont très difficiles à lire. Un roman marquant.



Merci à Babelio pour cette lecture.

⌛Cette lecture nous transporte à une autre époque où la chasse aux sorcières, ou plutôt aux femmes non conventionnelles, est ouverte. Nous sommes à une période de l’histoire où la noblesse et la religion prennent toute la place au sein de la communauté. J’ai été révolté par plusieurs passages montrant à quel point la nature humaine s’avère faible et cruelle quant elle estime qu’il n’y a qu’une seule bonne manière de vivre.

💭 Du fond de son cachot, Entgen oscille entre ses souvenirs et la réalité. La double temporalité est parfaitement maitriser et nous donne la sensation de partir avec Entgen dans ses souvenirs, ses pensées.

🍃Merci à l’autrice de nous permettre de rencontre cette merveilleuse femme qu’est Entgen. Une femme forte, courageuse, libre, en accord avec les éléments qui l’entourent. Le récit est parfois contemplatif puisque la nature, les plantes, les animaux, les saisons, la lune, prennent une place importantes dans la vie d’Entgen et c’est ce qui m’a permis de la cerner encore davantage.

💫Aujourd’hui nous pourrions dire qu’elle est un modèle de féminisme, mais à l’époque, elle était vu comme une pratiquante de magie noire parce qu’elle savait utiliser les plantes et que ceux qui venait lui demander son aide, s’ils n’étaient pas satisfaits préféraient trouver en elle la coupable de leurs malheurs. Cette lâcheté m’a également révolté.

❤️ Enorme coup de cœur pour cette histoire inspirée de faits réels, pour la plume de l’autrice et pour Entgen !

Encore une lecture poignante je l’ai refermée triste de laisser la protagoniste là ( je ne dirais pas comment pas de spoile ici 😅) . Le style d’écriture est fluide on est transporté dans les descriptions des lieux facilement et surtout dans les odeurs et goûts très bien décris par l’auteure .

On se rends bien compte à quel point c’est injuste pour les femmes en ces époques là d’être libre de leurs actions et surtout jugées de sorcellerie si facilement !

J’espère que l’auteure nous fera un prochain récit aussi prenant .

Lecture absolument sublime entre roman, histoire de vie, ode à la nature et montée du féminisme. Je garde peu de livres en papier mais celui-ci va rejoindre mes étagères ! Je le relirai très certainement et en prendrai toujours autant de plaisir. Une pépite !

Plongez en 1674 lors du procès d’Entgen Luijten accusée de sorcellerie. Le roman oscille entre passé et présent, la vieille dame voit son passé défiler devant elle alors qu’elle est dans l’attente de son procès. C’est une construction que j’apprécie et qui rend le roman passionnant.



Le livre se lit facilement, c’est très fluide et les chapitre sont assez courts. C’est une histoire percutante qui vous prend au cœur et vous tient en haleine jusqu’à la fin. C’est une véritable plongée dans le temps qui nous fait prendre conscience de la violence d’une époque.



Et que dire de cette couverture ? Elle est magnifique.



Je vous conseille cette lecture.

Il y a des livres qui laissent une marque indélébile et celui-là en fait partie. Aussitôt lu, il fallait absolument que je vous en parle. La thématique du livre sur les sorcières m’a toujours attiré alors je ne vous cache pas mon envie de plonger dans ce livre et de découvrir la vie d’Entgen Luijten. Je pense que ce qui m’a marqué le plus dans ce livre c’est que l’histoire est tirée de faits réels et que cette femme a été la dernière à être persécutée et traitée de sorcière dans la région des Pays Bas.



L’histoire débute par l’arrestation d’Entgen, 74 ans, suspectée de faire de la sorcellerie. Du fond de son cachot sombre et lugubre, elle nous livre son histoire, de sa relation avec sa mère qui ne voit que par la foi chrétienne et de sa grand-mère qui lui explique et lui montre son amour pour la nature et les plantes, de sa vie amoureuse et de son emprisonnement. Elle retrace un portrait de ce qu’était la chasse aux sorcières à l’époque, des séances d’interrogatoires interminables et de torture pour lui faire avouer qu’elle est une sorcière.



Que dire si ce n’est que j’ai tout suite adoré Entgen, femme indépendante et forte qui se bat pour sa vie mais pour la vie des autres dont elle gardera enfoui les secrets des uns et des autres. Elle se bat pour ses convictions et ses valeurs et qui refuse de se laisser marcher dessus malgré les trahisons de ses connaissances. Enfermée, elle nous livre un témoignage glaçant de ses heures à l’isolement, de ses conditions de vie.



A travers son témoignage elle parle de sa vie mais nous montre également la cruauté de l’être humain face aux différences des autres. La différence faisait et fait toujours peur mais Entgen représente une véritable force de la nature qui restera jusqu’au bout honnête et loyale.

Ce qui fait la véritable force de ce livre, c'est la plume de l’autrice qui se veut claire, précise et envoûtante. On ressent qu’il y a eu un véritable travail fait en amont pour retranscrire au mieux ce procès. Il s’agit d’une ode à la nature, aux savoirs ancestraux et aux femmes.


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Avec cette histoire inspirée de faits réels, la néerlandaise Susan Smit sort de l’oubli Entgen Luijten, modèle de courage, une des premières femmes à se dresser contre une société dominée par les hommes.



« Aujourd’hui le 10 juillet 1674, par ordre du bailli et des échevins de Limbricht, vous êtes arrêtée pour suspicion de sorcellerie ou magie noire. »



À plus de 70 ans, Entgen Luijten est enfermée sans ménagement dans une cellule glacée, privée de tout confort. Dans l’attente de son procès, elle convoque les souvenirs qui ont façonné sa personnalité. Elle se remémore toutes ses querelles de voisinage, les discussions un peu trop franches qu’elle a eues avec les habitants de Limbricht. Mises bout à bout, en revenant des dizaines d’années en arrière, elles deviennent des accusations de jaloux et de pleutres. Ses connaissances de la nature deviennent des pratiques païennes, de la sorcellerie. Tous ces « qu’en dira-t-on » coulaient sur elle. Elle était heureuse. Elle avait son mari, sa fille, vivait sa vie sans se soucier des autres. Une femme forte, à la sexualité libérée, qui négocie à la place de son époux, qui lutte pour ses droits  : « Je suis bien consciente que ma langue acérée et mon amour de la vérité m’ont souvent mise en danger. »



Si l’auteure a dû imaginer ce qu’étaient les journées et les détails de la vie de Entgen Luijten dans cette bourgade néerlandaise du XVIIe siècle, elle a exhumé des archives régionales les écrits du procès qui s’est réellement tenu. Un récit terrifiant émaillé de tortures, d’actes de barbarie et d’humiliations : les méthodes qu’employait l’Église pour faire avouer ceux qu’ils pensaient pervertis par le Diable. Le récit peut être difficile mais lève le voile sur une part de l’histoire que l’église n’a jamais voulu renier.



Les éditions Charleston inaugurent avec ce roman leur nouvelle collection Les Ailleurs, des destins de femmes par des plumes étrangères, peu traduites en France. 

Entgen Luitjen est une femme libre, sensible à la nature et au pouvoir des plantes. Mais en 1674, être femme, libre et naturopathe est un crime. Entgen est donc envoyée au cachot et accusée d’être une sorcière. Du fond de sa cellule et dans l’attente d’être jugée par des hommes qui l’ont déjà condamnée, elle nous livre son histoire et compte bien prouver que le diable n’en a jamais fait partie.

(Un récit inspiré de faits réels)



La construction du récit à la première personne crée une vraie proximité avec Entgen et un sentiment très fort d’empathie. Elle nous plonge dans son histoire et l’on comprend très rapidement que tout ce qu’elle a pu faire pour aider les autres, s’est retourné contre elle par le biais d’interprétations malhonnêtes. Parce qu’encore une fois, être femme et être libre est interdit à cette époque.



Son courage et sa volonté de laver son honneur sont sans limite. Ils sont si présents dans le récit, qu’ils incarnent presque des personnages à part entière. Des compagnons de cellule avec lesquels Entgen va se battre quitte à endurer les pires souffrances.



Un récit poignant et féministe, une femme que l’on ne doit pas oublier.