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Critiques de Takis Théodoropoulos (12)
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Les sept vies des chats d'Athènes

Voilà un livre pour celles et ceux qui aiment les chats... et la philosophie grecque.

Avant les jeux olympiques d'Athènes, les autorités ont décidé d'éloigner tout ce qui détonne dans leur capitale (tiens, tiens cela me rappelle quelque chose) donc les chats de gouttière (en les castrant).

Une société de vieilles dames indignes (ou plutôt très dignes) menées par un olibrius un peu beaucoup matois-matou s'y oppose avec virulence.

Un parallèle est établi entre ces chats et les philosophes grecs dont ils partagent le nom, les traits de caractère et les nombreuses vies simultanées.

D'ailleurs, n'en seraient-ils pas la réincarnation ?

J'ai beaucoup apprécié l'humour corrosif de l'auteur et sa grande connaissance de ces deux sujets (les chats et surtout la philosophie grecque), je devrais dire trois avec la psychologie des vieilles dames.
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Les sept vies des chats d'Athènes

Attention OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) !



Ce drôle de livre, très joliment illustré, est une histoire racontée sur le ton du conte avec beaucoup d'ironie et de références culturelles qui peuvent vite faire perdre le fil au lecteur !

Tout commence avec une affaire de voisinnage et une association pour la protection des chats de gouttière. Mais tout cela n'est qu'un prétexte ! En cela, ce livre est vraiment très très déroutant! On nous parle de Madame Grigoriou et Monsieur Dimitracopulos, puis on en parle plus, puis ils reviennent , mais dans ce "nouvel" épiosde, ce qui est raconté n'a pas grand chose à voir avec ce qui avait été dit précedemment.

Pour en revenir aux petits félins, ils représentent le lien des Grecs avec leur passé, les postures de ces éternels voyageurs rapellant beaucoup les philosophes. La frontière entre figures du passé et chats d'aujourd'hui est d'ailleurs si mince, que là aussi on s'y perd parfois.



Pour ma part j'ai beaucoup apprécié les réflexions (plutôt philosophiques!) très riches de ce roman , ainsi que les "petites" critiques" à la politique grecque et athénienne au moment des JO de 2004. le tout par petites touches, comme des petits coups de pattes !





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Challenge Globe-trotteurs 2019
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Le va-nu-pieds des nuages

Dans ce dernier roman, Takis Théodoropoulos revient aux sources de la philosophie grecque, faisant preuve d'une remarquable maîtrise et connaissance de l'histoire grecque. Ce roman atypique mêle en effet théâtre, mythologie, philosophie et histoire, dans un étonnant cocktail de savoirs. On y découvre, entre autres,



Que Socrate était habité d'un vrai démon, envoyé par les dieux de l'Olympe pour l'encourager. Le but étant de se venger de l'outrecuidancedes Athéniens en les faisant douter d'eux-mêmes, par la célèbre philosophie socratique du questionnement.



Comme les Gaulois, les dieux organiseront ensuite "un banquet [...] afin de fêter la déconfiture de l'orgueil humain"



Par ailleurs, c'est ce démon qui dicte ce récit à "l'écrivain". Il a traversé les siècles, et c'est d'ailleurs ce qui lui permet de dresser constamment des parallèles avec la culture occidentale contemporaine, en tant que spectateur privilégié !



Qu'Aristophane a écrit, alors que Socrate n'était pas encore très connu, une comédie intitulée Les Nuées, décrivant ce dernier comme gouvernant un "institut à penser", où l'on enseigne l'art d'arnaquer les gens par le langage ... Bien sûr, Aristophane était inspiré par Athéna, qui voulait sauver du ridicule ses adorateurs en contrecarrant le projet des autres dieux.



Une pièce où l'on accuse Socrate de ne pas respecter les dieux, de dévoyer la jeunesse, etc. Des accusations qui le condamneront, près de 20 ans plus tard.

Que les dieux sont jaloux car les Athéniens se targuent d'avoir inventé le grec, alors que ce se disent eux-mêmes à l'origine de cette langue ... En réalité, ce sont bien les Athéniens, mais les dieux sont trop fiers pour le reconnaître. "Ils décidèrent un jour de s'adapter les uns aux autres, de se civiliser en quelque sorte et, pour ce faire, d'adopter à leur tour la langue de leurs sujets. Ils ne cessèrent pas d'échanger, bien sûr, tonnerre, éclairs, foudres, pluies, signes, regards, comme outils de communication, mais s'employèrent dès lors à agrémenter ce langage d'éléments nouveaux : datifs, plus-que-parfaits, participes présents et aoristes, etc."



Et bien d'autres choses encore. Ce qui en fait un roman délirant, véritable feu d'artifice rendu avec humour et dérision envers cette culture essentielle : "au demeurant, c'est la gaieté de tous les convives qui avaient connu une baisse de régime par rapport à jadis, et dès lors certains immortels aimaient ressasser les souvenirs du passé avec nostalgie, au grand agacement des autres, pour qui nostalgie et existence divine constituent deux entités parfaitement contradictoires dans la mesure où l'éternité, logiquement, ne saurait admettre la division du temps en passé, présent et avenir". C'est dit !



Cependant, il me semble que parfois l'auteur s'est perdu dans son propre récit, peut-être un peu ambitieux pour un simple roman. Il lance des pistes et le lecteur a parfois des difficultés à voir où il veut en venir. Ce qui fait qu'il finit par se lasser de ce roman un peu décousu.



Néanmoins, pour les amoureux de la Grèce antique, c'est une manière étonnante et originale de la redécouvrir, par un auteur plein de talent, qui n'épargne aucun des personnages traditionnels qu'il met en place : d'Aristophane ("un soi-disant dramaturge, un être effeminé"), à Socrate (toujours sale et repoussant), en passant par Aspasie (la femme du grand Périclès, pas si grand que ça ici, même s'il n'apparait que mort ...), et les dieux de l'Olympe (qui passent plus de temps à se bagarrer qu'à s'occuper des affaires des hommes, et heureusement pour ces derniers ...; et pourtant, pour vaincre l'ennui : "toute la beauté de l'univers terrestre réside dans cet orgueil humain : l'indocilité.")
Lien : http://wp.me/p1Gkvs-OT
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Le va-nu-pieds des nuages

Alambiqué, emphatique, pompeux, boursouflé, le style de ce livre, s'appuyant sur une logorrhée d'enfer est parfois marrant, parfois lassant, entre le documentaire, l'analyse et le roman proprement dit. On se sent pris par moments dans les rouages de la pensée de l'auteur, un peu comme Charlot dans ceux des temps modernes.

Mais force est de reconnaître que le récit est passionnant et nous renseigne de façon magistrale sur les personnages que sont Périclès, Aspasie, Aristophane et Socrate (pour ne citer qu'eux), sur l'époque dans laquelle ils vivaient et sur la façon dont ils étaient perçus par leur concitoyens. L'Antiquité comme si vous y étiez, raconté par le démon de Socrate, démon n'étant pas ici à proprement parler un djinn aux humeurs imprévisibles (quoique...) , mais le souffle donné par les dieux à l'intelligence de chacun, souffle qu'on appelle d'ailleurs dans certains cas le génie, et dans d'autres l'ange gardien. Il m'a bien fallu passer les 150 premières pages pour me faire à ce texte, composé d'un mélange assez hétéroclite d'effets de style, de récits et de commentaires divers. Mais finalement je trouve l'ensemble plutôt réussi, quand bien même il aurait gagné à être moins long. Et je verrais bien ce livre lu par un Fabrice Luchini en grande forme, cela pourrait être très drôle. Je lirai volontiers d'autres oeuvres de cet auteur, histoire de réapprendre de façon peu orthodoxe mais efficace l'histoire des grands personnages de l'Antiquité.
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Les sept vies des chats d'Athènes

Les chats ont sept vies, c’est bien connu. An Grèce, ils ont sept âmes. Ce sont aussi des animaux fiers et indomptables. Qu’y aurait-il de surprenant à ce que d’éminents philosophes – dont la pensée marque encore notre société contemporaine – aient choisi de se réincarner en ces animaux remarquables ?

Et certains ont bien compris l’identité secrète de certains de ces chats de gouttière. Malheureusement, la capitale grecque va bientôt accueillir les Jeux olympiques et les deux mots d’ordre sont sécurité et salubrité. Autant dire que nos philosophes des temps modernes ne sont pas les bienvenus.

Entre les félins et les autorités, il ne reste qu’un seul rempart, le Comité de défense des sept âmes, présidé par M. Ioannis Dimitracopoulos et composé dans sa quasi-totalité de respectables dames d’un certain âge. La fin justifie les moyens, et le Comité ne s’arrêtera à rien pour mener à bien sa mission. Toutes ces dames sont plus motivées que les plus fervents syndicalistes et ne reculent devant rien, sans craindre le ridicule et sans se plier aux règles de la société.



C’est le titre de ce petit roman qui a attiré mon regard, c’est son résumé qui m’a intéressé et c’est sa première page qui m’a convaincue. L’achat a été bouclé en quelques minutes, et je n’étais pas du tout venue pour ça. Je dois avouer, je ne regrette absolument pas cet achat impulsif et totalement imprévu.

Le sujet n’est pas commun et l’auteur a une plume habile qui sait nous tenir en haleine. Bon, les cours de philosophie remontent à loin pour moi et j’ai sans doute raté certaines allusions. J’ai cependant passé un excellent moment avec ce petit livre que je ne peux que vous inviter à lire dès que possible.
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Les sept vies des chats d'Athènes

Un étrange cercle d'adorateurs de chats de gouttière se réunit régulièrement à Athènes. Sous la présidence d'une sorte de gourou au passé mystérieux, M. Dimitracopulos, des dames d'un certain âge pour la plupart, se rassemblent, nourrissent ces chers petits, et suivent leurs pérégrination dans la capitale de la Grèce. Ces animaux étranges dans la doctrine du maître sont la réincarnation des anciens philosophes qui ont fait la gloire du pays. Alors la perspective des Jeux Olympiques et de tous les travaux qu'ils impliquent sont sources d'inquiétudes pour notre association des amoureux des félins.



Je me suis profondément ennuyée dans ce livre, qui pourtant n'est pas bien long. Entre stéréotypes et humour un peu mou, je n'y ai pas trouvé mon compte. Mais je suis peut être passée à côté.
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Les sept vies des chats d'Athènes

Un ouvrage léger qui se lit assez facilement, sans passion. On aimera sans doute le ton léger, la cocasserie de la défense des chats de gouttière athéniens par un comité féminin, chats observés et progressivement assimilés aux philosophes antiques- surtout platoniciens- dont ils sont la réincarnation. On s'y perd parfois un peu et on peut douter de l'avancée du récit et de sa portée en dehors de l'identification des chats au philosophes.
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Le va-nu-pieds des nuages

Takis Théodoropoulos est aussi l'auteur du Roman de Xenophon et de l'Invention de la Vénus de Milo, deux ouvrages que j'ai lu avec beaucoup de bonheur.



Le Va-nu-pieds dans les nuages c'est Socrate, ou plus exactement, Socrate mis en scène par Aristophane dans les Nuées.



Le Va-nu-pied-dans les nuages commence avec la mort de Périclès de la peste (la contagion) en 429. Roman historique? Certainement, mais avec certains anachronismes qui font sourire le lecteur. Le narrateur est un Démon, le temps des mortels ne le concerne pas. 



Un roman ironique et très amusant : p.21, "L'IRONIE N'EST PAS UN EFFET STYLISTIQUE, monsieur l'écrivain." Affirme l'auteur. [....] "L'ironie est une perspective existentielle. " J'ai beaucoup souri et même franchement ri au cours de cette lecture.



"AU COURS DU BANQUET  organisé par le cercle de l'éternité afin de fêter la déconfiture de l'orgueil humain, Athéna eut peine à cacher sa maussaderie"



Un roman mythologique : les scènes qui se déroulent sur l'Olympe sont les plus jouissives. Les dieux veulent rabattre leur caquets à ces prétentieux d'Athéniens. Après avoir envoyé l'avertissement de la contagion, ils pensent à d'autres mesures. Socrate, l'Original, pourrait servir leurs plans. Ils envoient le Démon, le narrateur du roman. Aristophane pourrait aussi être utile. Le Dieu en charge du Théâtre étant Dionysos, Athéna va essayer de le séduire, elle se maquille, porte une robe rouge sexy....la scène est absolument roulante..



Un roman philosophique? l'auteur possède une solide culture classique, il présente le cercle de Socrate, présente la plupart de ses disciples. Alcibiade, le sublime est aussi un chef d'oeuvre  comique. Intéressant mythe de la Caverne...syllogismes...et allusions à Nietzche (on s'est permis des anachronismes). le procès de Socrate est annoncé.



J'ai moins aimé la fin : la mise en scène et la représentation des Nuées ne m'a pas vraiment fait rire. Théodoropoulos est très fidèle  au texte d'Aristophane.



Un roman érudit? Certes, mais une érudition qui se veut comique, et qui l'est. Une réussite




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Le roman de Xénophon

parfait complément à la lecture de l'Anabase que j'avais entreprise il y a quelques temps.;Ecriture alerte, ironique et agréable, j'ai été contente de comprendre pourquoi les Dix Mille étaient partis.Roman historique mais pas que... c'est aussi le livre d'un érudit, qui s'amuse avec la figue de Socrate, donne à Platon un rôle peu flatteur, analyse les rapports entre Athènes et Sparte, ;
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Les sept vies des chats d'Athènes

Voilà une fable savoureuse... Athènes, 2004. Les jeux olympiques arrivent. C'est l'émoi dans le groupe de femmes érudites et amoureuses des chats que mène d'une main savante Mr Dimitracopoulos. En effet les chats errants sont la cible des organisateurs des jeux, alors que pour le comité de défense des sept-âmes (autre nom des chats en Grèce), ceux-ci sont ni plus ni moins que les réincarnations des philosophes qui ont fait la gloire de la Grèce antique. C'est très bien écrit et traduit. de quoi voir autrement le détachement affiché des félins de gouttière et la compagnie de ceux-ci. Amis de la philosophie et des chats, c'est pour vous ! Pour ma part je me suis un peu ennuyée parfois, l'humour est là mais peut-être un peu trop figé dans l'érudition de l'auteur ?
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La chute de Narcisse

Encore une fuite en avant, de plus en plus agité, incroyable, et qui se termine dans un grand calme, la sérénité.
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L'invention de la Vénus de Milo

lecture très agréable qui nous transporte dans la mer Egée au début du 19ème siècle. Des figures pittoresques
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