Citations de Tatiana de Rosnay (1551)
Mon Dieu, je parle comme une droguée. Mais c'est ce que je suis. Et ma drogue, c'est toi.
...toute cette affaire ressemblait à une blague de mauvais goût, comme si la France était revenue aux années de Vichy.
Oui, il avait toujours aimé les femmes mûres, oui, il avait vécu une longue histoire d’amour avec une femme de neuf ans plus âgée que lui, oui, Margaux Dansor était son idéal féminin à quarante-huit ans, et oui, Robin Wright l’incarnait à merveille.
Pendant des années, tu es un bon à rien, à rater tes exams et à vivre aux crochets de ta mère et d’une femme plus âgée, puis tout à coup, tu renouvelles ton passeport, et paf ! tu écris un roman qui est lu dans le monde entier, par des gosses de douze ans qui détestent lire, des mamies, des ménagères de moins de cinquante ans, des hommes d’affaires, des premières dames, des acteurs de ciné…
L’iPhone 3GS, expliqua-t-il à un journaliste sympathique à Oslo, est un accessoire handicapant quand on vit avec une compagne jalouse.
Il a appris à ruser, avec Malvina. Car sa passion s’accompagne d’une jalousie aussi terrible que muette. Le moindre détail résonne comme une menace, une fan trop empressée, une lectrice trop aimable, ou une jolie fille tout simplement.
Marie était sortie par cette porte, insouciante, pressée de retrouver son amie, et l’homme l’avait poussée dans le studio. Comme d’habitude, personne n’avait rien vu, personne n’avait rien entendu.
Oui, des drames, des peines, comme dans toute existence. Mais rien de cet acabit. Rien comme ça, rien comme maintenant. Rien d’aussi tentaculaire, d’aussi puissant. Rien de comparable. C’était étrange, car dans cet enfer que je subissais, je me sentais différente, autre, métamorphosée. Comme si avant, j’avais été engourdie, endormie. […] Un baiser de Judas qui m’avait ouvert les yeux. Jamais je ne m’étais sentie si alerte, vive, en vie. Je captais chaque battement de mon cœur, chaque souffle, chaque mouvement des mes viscères, de mon corps, rien ne m’échappait, mon corps entier vibrait, bruissait d’une énergie inconnue. Etre « en vie » : je comprenais à présent ce que cela voulait dire. Mais maintenant je savais que c’était la peur, la terreur, et les sensations les plus dures, les plus extrêmes, les plus aiguës, les plus douloureuses qui véhiculaient cette vitalité inédite. Pas la joie. Pas l’amour. Pas la douceur. Pas la sérénité d’avant. Rien de ce que j’avais connu avant.
Il est des mâles qu’on a envie de déguster comme on dévore à pleines dents un fruit juteux, et dont on jette ensuite le trognon avec insouciance.
J’ai retenu la morale de l’histoire : ne jamais tomber amoureux d’une musicienne, moins encore d’une chef d’orchestre. Parce que tu domines du haut de ton pupitre une centaine de musiciens qui ne dépendent que de toi, il te plaît de croire que c’est la même chose en amour. Parce que ton métier est nimbé du mythe de la virilité, tu te crois tout permis, depuis que tu as goûté à sa puissance.
La vie est ainsi faite ; lorsqu’elle nous prive à jamais d’un être aimé, elle nous rend quelque chose de lui incarné chez un autre.
La musique tisse le lien entre ma vie quotidienne et ma profession, mais elle n’est pourtant pas l’essentiel. Ce qui me fait vivre, ce qui fait battre mon cœur, ce n’est plus seulement la musique. C’est aimer.
Lorsque je m’assieds à mon piano et que je contemple le clavier blanc et noir, avant même de l’effleurer, j’ai conscience que la musique est mon langage, plus intelligible que le français, plus innée encore qu’une langue maternelle.
Aveuglée par ma naïveté, j’avais cru connaître cet homme depuis trois ans. Il n’en était rien. Des pans entiers de sa vie m’étaient dérobés.
Il ne faut jamais donner prise à un journaliste ; toute personne devant affronter les feux de la rampe le sait.
La trentaine semble aussi loin que la cinquantaine ; il n’y a pas d’urgence. L’amour avec toi se conjuguait au présent. Je ne regardais pas plus loin que le soir même.
J'étais jeune. À cet âge-là, on se contente de regarder le temps s’écouler, béate d’amour. On compte les nuits passées avec l’homme aimé, on dessine des petits cœurs dans son agenda afin d’immortaliser chaque instant magique.
On ne devient pas musicien, on naît musicien.