Team Banmikas

Surpris quand j'ai vu cette couverture et tandis que j'adore l'écriture subtile de Proust, je ne pouvais pas résister à l'envie de cette lecture aussi rapide que délicieuse. Les dessins, bien qu'ils suivent les codes habituels du manga, ne sont pas d'une qualité irréprochable. Ils ne sont pas signés de la plume d'un mangaka, mais plutôt du studio qui les a réalisés. Alors, autant le dire d'emblée, on ne verra pas la mer et encore moins "les mers" à Balbec, juste un ou deux traits qui la suggèrent. Le côté de chez Swann et celui de Guermantes sont coupés à la serpe et leur réunion catapultée sous les traits pailletés d'une Mademoiselle de Saint Loup d'opérette. La description puis l'évolution du Baron de Charlus est tellement résumée qu'on évite de hurler de rire parfois. Les scènes d'amour sont bien loin des Catleyas. Mais il réussit tout de même à boucler la boucle du temps proustien ce qui n'est pas une mince affaire en si peu de pages et avec si peu de mots.



Proust, à travers cette œuvre multiple, a redéfini le temps et l'identité, mais ici on se propose plutôt de raconter les événements. C'est un peu comme si vous avez déjà eu la chance d'approcher dans la vie réelle un tableau de Francis Bacon et qu'on vous donne à voir un Polaroid de l’œuvre, photographie instantanée, partielle, partiale et forcément tronquée, vidée de sa substance. Un cliché de l'éternité.



C'est justement là où les choses deviennent intéressantes, Soleil Manga le précise dès le début, ce livre ne se substitue pas au roman de Marcel Proust mais il a pour seul but de donner envie de le lire ou de le relire. Et je dois bien avouer que cela a fonctionné. Après l'avoir refermé, j'ai eu une envie folle de reprendre, de nouveau, comme on peut le faire à tous les âges de la vie, l'original.
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Snoopette, ce n'est pas un livre, mais sept, bouquins épais, écrits serrés avec peu de ponctuation -j'ai compté un jour une phrase de 63 lignes, et je suis sûr qu'il y en a de plus longues;)).

Mais si vous aimez la poésie, allez-y: c'est de la prose, mais Proust est à la littérature ce qu'est l'opéra à une chanson! Et quand je le lis, j'apprécie plus le chant des mots, la mélodie des phrases, que l'histoire, qui, à mon sens, n'est pas des plus palpitante (!). Mais (pardon!) Nom de Dieu, que c'est bien écrit...

Je n'ai pas lu le manga, néanmoins je crois que c'est une formidable gageure. Cela dit, vouloir condenser "La Recherche..." en quelques dizaine de pages, ce n'est plus du survol, c'est carrément une course supersonique!!

Proust je n'en ai jamais lu, la réputation de l'auteur me fait peur et je n'ai pas encore osé m'y lancer. Alors pourquoi pas le découvrir par le biais de ce manga.

C'est une lecture que j'ai plutôt bien aimé, ça se lit bien, c'est intéressant, ca me parait être un bon survol de l'oeuvre. Mais ce n'est que ça, un survol et ça se sent, rien n'est vraiment approfondi.

Je dirai que les amateurs de Proust n'auront aucun intérêt à lire ce manga, mais pour les autres comme moi, cela peut donner envie de se plonger dans le roman. J'avoue en tout cas que ma curiosité à été aiguisé. Un jour j'oserai lire Proust...

Mon premier Manga depuis... huuu, mais c'est que j'ai connu la grand-mère du Manga !

De ce fait je ne suis pas habituée aux nouveaux codes du genre. Cela dit celui-ci se lit dans le sens dont j'ai l'habitude.



Cette adaptation réalise la prouesse de résumer ce qu'il y a comme actions dans La Recherche. Avec sûrement bien des ellipses. Ce qui crée une énorme envie de découvrir tout ce qui n'y figure pas. En creux l'objectif des créateurs étant celui-ci, il est atteint.



Car en matière d'actions... on dirait une sous-romance pour pré-ados, qui prend un brusque virage en passant par des maisons closes, avant d'être catapultée dans le néant par une attaque aérienne.



Ce survol est rapide, rapide, comme la vie qui passe trop vite, et c'est ce qui est le mieux rendu, ce sentiment de perte et d'urgence à l'origine de ce roman monument. La nécessité d'une œuvre.



On en ressort avec une furieuse envie de rentrer dans ces salons où il ne se passe apparemment rien. Ou tout.

J'ai toujours pense a lire ce livre en non manga mais du mal a surmonter l'épreuve du pave de Marcel Proust

L’œuvre de Proust en manga, c'est au premier abord étonnant, mais au final, cela a aiguisé ma curiosité de lectrice, et m'a donné envie de découvrir l’œuvre originale.

Il est évidemment très difficile d’adapter un mastodonte comme la Recherche en un seul tome de manga (ou même en une dizaine). C’est donc un résumé assez succint et peut-être un peu superficiel par moment qui nous est proposé.

Néanmoins ce manga donne un assez bon entraperçu de la Recherche, et comme le disent les créateurs de cette adaptation, donne envie de découvrir l’oeuvre originale et c’est le plus important.



Que pensez-vous des adaptations de classiques en mangas?

J’avais beaucoup aimé celles de La Petite Princesse Sara et de Jane Eyre, publiées il y a quelques années aux éditions Nobi-Nobi.



[critique également publiée sur mon compte Insta @roselys_thebibliotaph ]

Je ne connais pas l’œuvre originale, impossible de faire une comparaison.

Par contre, au niveau de la lecture de ce livre, j'ai pris du plaisir, dans l'imaginaire porté par les images, dans la profondeur du texte que j'ai ressenti au delà du format manga.

Cette remise en question: de l'ordre établi m'a plu, la question de qui nous sommes, de ce que nous faisons, sans s'arrêter aux idées habituelles, mais en allant chercher des hypothèses plus audacieuses.

Ca m'a presque donné envie de lire la version originale, mais je me suis dit finalement que c'était à moi de trouver mes réponses plutôt que d'aller les chercher dans les écrits d'autrui.

Je remercie les éditions Kurokawa pour cette lecture. J’étais impatiente de lire les prochains Kurosavoir. Comme je l’avais dit précédemment, je trouve le principe vraiment intéressant pour inculquer les bases de grande œuvre à un jeune public, même si cela n’équivaut pas à l’œuvre originale.



Ici, pour illustrer l’œuvre de Wermer Sombart, on suit le personnage de Prospère Ier, lors du XVIIIème siècle. On le découvre jeune et travaillant d’arrache-pied, pour finalement gagner misère et n’avoir qu’une miche de pain comme repas.



Pourtant, un jour, il va avoir une idée. Il a entendu parler de l’apparition de nouveau riche. Des personnes qui ne sont pas issue de la noblesse de naissance, mais par l’enrichissement. C’est ainsi qu’il décide de devenir marchand, afin d’essayer de s’enrichir.



Cela va d’ailleurs très bien marcher pour Prospère Ier. C’est ainsi qu’à travers ce personnage, nous est expliqué la vision de Sombart. Comment le capitalisme est à ses yeux liés aux luxes et l’amour.



Les riches aiment avoir des objets de luxes et les exhiber. C’est pour eux, une façon comme une autre, de montrer aux autres leur grande richesse. Mais pour Sombart, il y a également un autre point qui rentre en ligne de mire : l’amour !



En effet, l’amour s’est défait des mœurs du mariage. Il est dans cette époque, accepté d’avoir des maîtresses et l’adultère n’est plus forcément mal vue. Ainsi, les nobles, sont près à beaucoup pour combler les femmes de beaux objets, de luxe, en échange de ce qu’elles peuvent leur donner.



En bref, l’histoire est sympathique et bien expliqué. On comprend facilement dans ce manga la vision qu’avait Sombart sur le capitalisme et son lien avec l’amour et le luxe. L’histoire est intéressante et l’histoire se laisse lire facilement.
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Ce manga présente la vie du philosophe Arthur Schopenhauer et montre combien elle a influencé sa pensé. Pour ce penseur la solitude rime avec la liberté, le bonheur tient dans la réalisation de sa propre personnalité dont il faut prendre grand soin tant sur le plan physique que mental. Ce que l'on a et ce que l'on représente ne sont que des éléments secondaires à traverser. Le graphisme est celui d'un manga clair. Arthur Schopenhauer est plutôt réussi, les personnages féminins beaucoup moins.

Je remercie les éditions Kurokawa pour cette lecture. Voici la deuxième sortie Kurosavoir du mois, avec un thème fort en promesse. Il a su me toucher en plein cœur tout en me distrayant !



Ici, pour nous expliquer le principe des Aphorismes sur la sagesse dans la vie de Schopenhauer, on va suivre l’histoire d’une jeunesse fille nommé Elisabeth qui souhaite devenir sculptrice et de notre très cher Schopenhauer.



Le manga commence avec Schopenhauer qui fait une balade avec son chien, quand il découvre une jeune femme sur le point de se suicider. Il la persuade de ne pas le faire, que mourir ne lui permettra pas d’échapper à la souffrance et que son bonheur dépend d’elle. Il lui propose de l’accompagner, afin de lui parler et de lui dire en quoi le bonheur l’attend.



C’est ainsi que nous sera expliqués les principes de Schopenhauer. Il discutera avec cette jeune femme qui voulait en finir avec la vie. Elle dit vouloir être sculptrice, mais que la vie l’en empêche. Il lui fera comprendre que seule elle peut décider de ce qu’elle peut accomplir ou non.



Il lui explique qu’il y a trois choses dans la vie. Ce que l’on est, ce que l’on a propriété à avoir et la manière dont les autres se représentent un individu. Pour lui, le plus important est-ce que l’on est. Apprendre à se détacher du paraître et des avis des autres est la meilleure manière d’être heureux à ses yeux.



J’ai vraiment trouvé ce manga bien fait. Bien expliqué et en même temps très touchant. Elisabeth, mais également Schopenhauer, sont très touchant à travers ce manga.



En bref, vous trouverez ici, la vision de Schopenhauer sur le bonheur. Si vous recherchez une manière de découvrir son œuvre doucement, avec une histoire touchante, ce manga sera idéal ! 😉
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Ce manga (qui se lit dans le sens européen) est une biographie synthétique de Charles Darwin et explique (en vulgarisant) sa théorie de l'évolution.

Le jeune Charles grandit dans une famille d'intellectuels, entouré de médecins, de chercheurs, de penseurs. Cette enfance lui donne une soif de comprendre et une grande curiosité. Touché par les idées évolutionnistes de son temps, il entreprend un voyage autour du monde, de 5 ans, qui va changer sa vie et notre perception des espèces animales et végétales.



La BD est très facile à lire, la théorie est mise à portée de tous et cela la rend très intéressante. Une grande place est faite au chemin qu'elle a dû parcourir dans une époque encore très marquée par la présence de Dieu-créateur du monde et de l'univers. Cela rend le récit très intéressant, car il ne prend aucun parti pris. A la fin, une petite explication de la théorie affine encore le récit.

C'est un bel ouvrage. Je mets un gros bémol parce que je n'ai pas du tout été touchée par le dessin, que je trouve grossier, et cela rend les personnages caricaturaux; parfois à la limite de la laideur. Parfois, selon les angles de vue, on a même du mal à les reconnaître. C'est vraiment dommage, car le récit et la façon dont est traité ce pan de l'histoire sont de grande qualité.

Il est vrai que j'aime beaucoup cette collection qui permet par le biais du manga de faire découvrir à un large public pas forcément intéressé par le sujet des théories scientifiques ou philosophiques assez complexes. La théorie de l'évolution en fait désormais partie. Il ne s'agit ni plus ni moins que de remettre en cause le fait que l'homme n'est pas né de la main de Dieu. Les religieux de tous bords risquent de faire de sérieuses crises d'apoplexie. Mais bon, c'est cela le progrès de la pensée. La logique a enfin toute sa place.



Cette théorie est à l'origine de 150 ans de guerre entre science et religion. Darwin, à travers un voyage autour du globe et l'observation de vie des différentes espèces, renversa totalement la vision divine des choses. Pour moi, il mérite plus que du respect. C'est lui qu'on devrait aduler à travers le monde.



Le côté très pédagogique de cet ouvrage nous fera passer un excellent moment non seulement de détente pas également sur le sens du monde qui nous entoure. Des dessins simples mais qui passent bien également. Une réussite de cette collection.

Darwin et sa théorie de l’évolution contée en manga. Une bonne lecture !
Lien : http://www.bdencre.com/2017/..

Une approche illustrée de la vie de Darwin et de la théorie de l’évolution. Les grandes étapes de sa formulation et les études sur lesquelles il s’est basé pour la construire et publier enfin son ouvrage « l’origine des espèces ». C’est un manga attractif pour des adolescents qui souhaitent se cultiver en histoire des sciences!

Un très bon manga, facile et agréable à lire en un tome.

Il retrace à la fois la vie de Darwin mais aussi bien sûr la théorie de l'évolution.

C'est le voyage et la découverte des autres pays et de leur faune qui vont amener ce jeune scientifique à repenser la manière dont les êtres évoluent.

Dans un siècle où la croyance est celle de Dieu créateur, c'est un véritable cataclysme. Alors Darwin en véritable scientifique va accumuler les preuves et trouver des alliés.



A lire !

Il y a quelques années maintenant, j’avais fait une chronique sur la version Manga du Manifeste du Parti communiste de Karl Marx. Je reviens cette année avec la version manga de la Théorie de l’Évolution de Charles Darwin.



Comme la première fois, ce que j’aime dans cette collection de Mangas, c’est par l’intermédiaire du Manga, les auteurs rendent disponible à un public, qui n’est pas forcément susceptible d’être intéressé par le sujet. Ils mettent à portée de mains d’un large public des théories parfois compliquées à comprendre.



Ces mangas me rappellent en quelques sortes, la série télévisée «Il était une fois… l’homme » qui expliqué aux plus jeunes l’histoire de l’humanité. Marchant sur le succès de la série, nous eurent droit également à « Il était une fois… l’Espace » et certainement le plus connu « Il était une fois … La Vie ».





Une vulgarisation d’une théorie qui nous semble logique qui ne l’était pas autant à l’époque. Il n’est pas question dans ce manga d’une explication de texte de la théorie, mais la contextualisation du moment où Darwin développa sa théorie.



On retrouve également les penseurs qui ont influencés Charles Darwin tel que jean-Baptiste Lamark ou bien encore Thomas Malthus.



Bien qu’aujourd’hui la théorie de Darwin (l’Évolutionnisme) soit reconnu il existe encore un grand pant de la société qui croit au Créationnisme, c’est-à-dire que l’homme fut créé par Dieu il y a de cela 10.000 ans.
Lien : http://www.bouquinovore.com/..

Je ne saurais faire une véritable critique, digne de ce nom, j'en suis bien incapable. Je ferai simplement quelques commentaires, inévitablement subjectifs, dans le seul but de donner au lecteur l'envie de lire l’œuvre.



Vous pourrez consulter ces commentaires sur mon site, en cliquant sur le lien en bas d'article. Je consigne ici les titres :



Antinomies

Principe régulateur de la raison

Idéalisme transcendantal

Infini

Causalité et liberté

Action primitive intelligible

Idéal

Idéal de la raison pure

L'Être Suprême

Preuves de l'existence de Dieu ?

Vanité des raisonnements hors de l'expérience possible

L'économie des principes

Nécessité de la contrainte légale

Existence de Dieu (II)
Lien : https://perso.cm63.fr/node/255

Certains ont dit que Kant a mis en place la mécanique nécessaire et suffisante à la mise à pied de Dieu... mais a reculé au dernier moment et fini par postuler son existence.

De là la lapidaire sentence, car 300 pages de circonvolution pour en arriver à "poser" l'existence de Dieu, on peut comprendre que d'aucuns trouvent cela assez couillon.

La lecture du texte n'est cependant pas dénuée d'intérêt, Kant restant un très très grand dialecticien pour autant.

J'aurais personnellement tendance à orienter vers ses "Prolégomènes à toute métaphysique future qui aura le droit de se présenter comme science", avant toute chose, et à en comprendre les principes.



Dans la forme, le texte est assez limpide à lire, pour ce que j'en dis. Chanceux ceux qui sauront l'aborder dans sa langue originale !

Privilégiant depuis peu la lecture de la philo, je m'étais dit:"Tiens je vais lire Kant" (pauvre de moi!!!). Je suis tombé, pour tout dire, sur le livre le plus difficile que j'ai jamais lu. Oeuvre de philo à l'attention des philosophes, elle est dense et pour tout dire à la limite de l'inaccessible. Le peu que j'ai vraiment compris m'a plu et pour le reste je m'abstiendrai de juger...