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Critiques de Ted Conover (16)
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Au fil du rail

En 1980, Ted Conover, étudiant aisé de Denver, décide de se faire passer pour un hobo, ces chemineaux américains qui voyagent à l’œil dans des trains de marchandise, afin de réaliser un reportage en immersion dans ce monde si éloigné de lui.

Ce récit si bien construit décidera en fin de compte de son avenir d'écrivain-reporter.

Quelques photos prise avec un appareil instantané complètent le livre : eh oui ! l'ère des téléphones portables qui font aussi office d'appareil photo est loin d'être advenu !

Le jeune homme découvre la vie misérable de ces vagabonds, qui n'est pas celle, libre et sans contraintes, qu'il avait imaginé au début de son périple. C'est plutôt le contraire, ils doivent sans cesse calculer leur itinéraire en fonction des aides qu'ils espèrent recevoir, parfois en vain, surveiller les alentours pour se garder de la police (les bouledogues) et de leurs compagnons d'infortune. Le racisme est bien présent aussi.

J'ai beaucoup apprécié ce témoignage qui m'a fait voyager mais surtout réfléchir à la vie d'autres personnes, nos semblables, une vie qui pourrait bien être la nôtre (cf. la dernière phrase).

L'introduction (que j'aurais du lire plutôt en conclusion), écrite vingt ans après la première parution de ce livre, nous rappelle que la vie des quelques hobos restants est devenue encore plus problématique ; et pourtant, il y a de plus en plus de pauvres aux Etats-Unis et ailleurs et le mot jungle utilisé pour indiquer les endroits où se terrent les hobos lorsqu'ils ne voyagent pas résonne malheureusement avec l'époque actuelle.

Ne croyez cependant pas que tout est noir dans ce livre, il contient des moments d'humour, de partage et une grande humanité.

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Là où la terre ne vaut rien

Ted Conover s'est rendu dans la vallée de San Luis au Colorado pour rencontrer ceux qui vivent aux marges de la société américaine.

Là-bas, ni électricité, ni eau courante, et souvent pas de réseau.

Les terrains ne sont pas chers. Ce qui est une opportunité ou une porte de sortie pour beaucoup.

Ted rencontre ceux qui y vivent et s'y installe lui-même.



C'est un livre de rencontres.

Il devient bénévole pour une association qui vient en aide et croise le chemin des résidents.

Quasiment toutes les situations sont précaires.



Chacun a son propre chemin, souvent marqué par la pauvreté, mais surtout par un rejet de la société.

Ils ne trouvent pas leur place dans le monde et le monde leur a bien rendu cette "inadaptation".



Ils vivent avec peu. Souvent, une maigre subvention est leur seule source de revenus.

Leurs maisons sont faites de bric et de broc. On troque, on trafique. On se tient bien à l'écart de toute forme d'autorité.



> Ces gens qui ont si peu se serrent les coudes, s’unissent contre des ennemis, réels ou imaginaires. Au milieu de nulle part, ils partagent des repas, des boissons, des remèdes. À moins d’être un journaliste (ou bien de croire dans la science), on peut trouver dans ce foyer de bric et de broc une vraie chaleur humaine. Leur isolement n’est pas une solitude.



Ted prend le temps d'établir le contact, de rencontrer les gens, d'écouter leurs histoires. Violences conjugales, armes à feu, complotisme, trafic, maltraitances ne sont pas évacués du tableau.



Il s'intéresse aussi à l'histoire de la région, faite de vagues de migrations successives, de terres qui sont accaparées. Il note que la sécheresse devient de plus en plus prégnante.



> Il émane de cette région une sensation d’ancienneté, aussi bien géologique qu’humaine. Ce qui a dû être perçu comme une invasion et une apocalypse par les peuples indigènes allait être célébré comme un commencement par les Espagnols, les Mexicains, puis les Américains qui voyaient là un espace vide, un territoire du bout du monde que les colons pouvaient dompter avec des fermes et des ranchs.



Il est fasciné par la beauté des paysages sauvages de la région.



> Je me sens libre et vivant. J’aime la météo même quand elle est mauvaise – peut-être encore plus quand elle est mauvaise, parce qu’elle est spectaculaire. J’ai envie de prendre des notes sur tout ce que je vois et que j’apprends. Quand un lieu vous procure un tel sentiment, je crois qu’il faut être à l’écoute.



## En conclusion



Une vraie immersion dans cette autre Amérique. Celle d'un autre rêve. Celui de ceux qui sont restés à l'écart parce qu'ils n'ont pas trouvé leur place.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Au fil du rail

Dans la catégorie non-fiction, voici un reportage comme j’aimerai en lire plus souvent. Bien construit, bien écrit. A la fois immersif et réfléchi.

L’auteur est un jeune journaliste qui veut vivre une expérience et non la raconter de l’extérieur. Il va s’immerger parmi les hobos, jusqu’à le devenir, carnet en poche et paquetage sous le bras.

Les hobos ? Des vagabonds à part, vivant sur les trains de marchandises. Un « pur produit » américain pour le dire cyniquement. Le phénomène est aussi ancien que les rails : Steinbeck évoquait déjà ces saisonniers qui dormaient dans les wagons pour rejoindre la Californie ; quant à Kerouac, ils les appelait les clochards célestes.

Même si désormais ils semblent circuler moins pour trouver du travail que des bons de nourriture vite transformés en boisson. D’ailleurs l’auteur ne cache rien des déboires, du dénuement, des colères et des coups de blues.

Pourtant, lorsque j’y repense, c’est la plénitude d’un voyage sans contrainte qui domine. Un hymne à la liberté dans l’immensité des terres de l’ouest des Etats-Unis, des Rocheuses au Pacifique. Et un peu comme les hobos, j’ai pris mon temps, profité de ma lecture faite de longs trajets et d’autres plus courts, au gré des événements.

Un magnifique récit de voyage dans la dèche et dans l’envers du rêve américain.
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Là où la terre ne vaut rien

« Là où la terre ne vaut rien », le monde d’en bas en version 3D.

Une immersion en pleine réalité. Le microcosme d’hommes et de femmes qui ont du bleu au fond des yeux.

Ce serait comme un cercle vaste, très vaste, dans une vallée, celle de San Luis, dans le Colorado. Entre les poussières et l’autarcie, l’aridité et cette terre qui accueille une population atypique, marginale et battante.

Le rêve américain à l’instar d’une carte que l’on abat sur une table bancale, d’une main ferme.

Des terrains de cinq hectares vendus, une bouchée de pain. Comme des graines que l’on donne aux oiseaux affamés.

Pas d’eau, pas d’électricité, encore moins de chauffage, la débrouillardise pour toile de fond.

Seul ou à deux, rares sont les familles. Des chiens et des clôtures, les éclopés de la vie, les chimères boréales.

Un vivre-ensemble où seule, l’éthique d’une même condition de vie est le liant.

Solitaires, pauvres, parfois toxicomanes, clochards célestes, ils réfutent la normalité. Tels des Diogènes, des cyniques, en mode de survie.

Certains ont un passé lourd sur le dos, des guerres ou des meurtres, des courants d’air, des désespoirs. Un lâcher-prise comme un cerf-volant lâché en plein ciel.

Ici, la terre n’est pas gratuite, juste un peu de pain tendu pour se poser, loin des diktats de la civilisation. Tels des pionniers, ils s’affranchissent, en labeur et ténacité. Mains gercées par grand froid, et risques de brûlures sous un soleil qui frappe en continu sur le toit des cabanes ou caravanes, dans un été de feu et d’épreuves.

L’auteur est ici. Exactement là. Durant cinq ans, Ted Conover, en mimétisme, va lui aussi acquérir une caravane, être lui et eux. Se fondre dans cette idiosyncrasie avec des brassées d’altruisme. De bénévole pour une association locale, il prend appui dans cette communauté d’êtres, bousculés par les affres. Entres les sourires et les larmes, les points d’appuis et les blessures d’antan.

Ici, règne la dignité des belles personnes qui savent d’emblée où perce le regard de magnanimité.

Il ressent cet appel, cette volonté de se fondre dans ce triangle d’exclus.

« Mais ne vaut-il pas mieux partir de zéro que du rêve brisé de quelqu’un d’autre ? »

Il va œuvrer. Bâtir un livre blanc. Insérer des photos en noir et blanc, les visages ridés et de labeur et du temps passé, douloureux trop souvent. La ténacité dévoilée dans l’ombre de ce grand texte qui, tel un reportage, nous apprend beaucoup.

On écarte le rideau, on regarde la vie qui s’agite, entre les plantations plus que douteuses, les disputes et les entraides, la beauté sauvage d’un cœur à apprivoiser.

On écarte le rideau. On regarde la vie qui s’agite entre les plans de cannabis autorisés, un peu, pas beaucoup, les idéaux qui jouent à troubler cette fausse quiétude. 

« Quand Troy Zinn franchit le seuil de sa porte pour fumer une cigarette, il a pile en face de lui une majestueuse chaîne de montagnes, les monts Sangre de Cristo. »

« Il est parfois tentant d’imaginer que la vallée de San Luis, peu peuplée et loin des villes, existe hors du temps, hors des actualités, à l’abri du stress de la modernité. Bien sûr, cela tient du fantasme – un tel lieu n’existe plus aux États-Unis au XXIe siècle. »

Les convictions de ces hommes et femmes sont chahutés par un décalage entre ce qu’ils désirent d’une société et ce qu’ils en attendent et ce qu’ils en font.

La misère humaine, les aides gouvernementales, ils ne sont pas véritablement abandonnés.

« Nous sommes nos choix », tel serait l’adage aussi de ce documentaire sociologique, et ethnologique. Il y a la rancœur des gilets jaunes, jusqu’aux vastes paysages de ce livre journalistique, pétri d’humanité. L’Amérique manichéenne et qui, peut-être, tient ici, une façon d’éloigner la misère humaine de la vie des nantis. San Luis n’est pas l’Atlantide. Ici, tout est au plus près de l’authenticité. Ted Conover en mai 2017 est devenu leur frère d’arme. Rassembler l’épars, apporter des preuves, vivre de luttes et de rigueur. Il écoute, retient, inscrit, prend acte. L’exil est son propre pays. L’Amérique écartelée par ses disparités et des démesures. Le troc, un peu, beaucoup, mais un terrain à soi. La loi de l’homme qui agite son drapeau sur le toit d’une cabane meurtrie dans sa chair. C’est en cela que cet essai est tremblant de beauté. Nous touchons la peau d’un homme dont la vie en vaut mille par l’effort et la volonté de contrer ses propres démons. C’est une étape frissonnante dans une vie de lecteur, que de lire ce livre-monde. On est happé, on voudrait en être nous aussi, même un court instant.

C’est ici, le passage où l’homme devient lui-même. Libre, immensément libre, même si, seul le paysage est alliance. Publié par les majeures Éditions du sous-sol.







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Là où la terre ne vaut rien

Journaliste spécialisé dans les immersions de longue durée, Ted Conover est parti dans le Colorado à la rencontre de personnes ayant fait le choix d'une vie "off-grid", c’est-à-dire en dehors des réseaux (d'eau, d'électricité, de téléphone) et des institutions américaines. Là où la terre ne vaut rien, chacun peut s'acheter un bout de terrain et se construire ou se reconstruire une vie dans les marges.

L'auteur s'installe là pour cinq ans, rejoint une association d'aide locale qui facilite la rencontre avec des habitants et finit par acheter sa propre caravane. Il découvre des solitaires, des pauvres, des éclopés, des échappés qui font face aux grands espaces et à un climat rude avec ténacité, violence, entraide et espoir.

Je découvre enfin cet auteur dont j'ai apprécié l'écriture sèche et descriptive, jamais péremptoire et très instructive. La plongée dans ces vies loin de tout m'a beaucoup fait réfléchir.
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Là où la terre ne vaut rien

A travers ce récit , Ted Conover va aller à la rencontre d’une population bien particulière  de la vallée de San Luis au Colorado, celle qui vit en marge de la société sur des terrains de cinq hectares  achetés  une bouchée de pain



La plupart sont ce qu’on appelle les « débranchés ».  Pas reliés aux réseaux d'électricité ni d’eau (ce qui  avec des températures extrêmes (jusqu’à – 30° l’hiver) pose des problèmes de vie , voire de survie).



L’approche initiale va se faire avec l'association La Puente qui héberge, nourrit et vient en aide aux habitants les plus démunis.



Les premières rencontres ,par l’intermédiaire de l'association, sont malgré tout compliquées.



Certains ont fui la société pour des motifs parfois peu avouables, d’autres ont cherché à retrouver l’esprit  des pionniers américains en s’installant sur un lopin de terre isolé. 



Ensuite, Ted Conover va loger dans une caravane chez une famille, puis trouver son propre terrain.



Les rencontres vont être nombreuses. Des toxicos,des Trumpistes fanas d’armes à feu, des gens cabossés, perdus qui  ne trouvent pas leur place dans la société, ou n’ont pas envie de celle-ci.



L’auteur raconte aussi  la violence, parfois sous-jacente mais souvent bien réelle. En marge de la société mais aussi parfois de la loi. 



On ressent à travers ce récit  l’amour pour ces territoires sauvages. Il évoque également l’histoire de la région. 



L’écriture est souvent assez sèche, factuelle, l’auteur parle de son expérience bien sûr mais sobrement sans juger et en  s'effaçant souvent pour raconter les destins et rencontres. 



Il y a de la violence, du désœuvrement mais aussi du courage et de la solidarité, bien sûr de la part de l’association La Puente mais aussi entre les habitants qui connaissent les difficultés de cette vie.



J’avoue que j'ai été parfois un peu submergé par le nombre de protagonistes, surtout en reprenant le livre après des interruptions de quelques jours. 



De nombreuses photos des habitants rencontrés, des habitations et des paysages apportent une immersion bienvenue dans le livre.



Globalement, le journal passionnant de cette aventure est très enrichissant. Il présente le visage d’un Amérique peu connue, même si la violence, la drogue  et la pauvreté ne sont pas spécifiques à cette région.









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Au fil du rail

« Sur le rail » est un documentaire passionnant, empli de finesse et d’humanité, montrant le quotidien d’une catégorie de personnes qu’on appellerait aujourd’hui les SDF.

Dépassant le cadre des a priori et jugements à l'emporte pièce, Conover s’immerge dans le monde précaire et dangereux des hobos, qui payent cher leur liberté en subissant les vexations de tous les marginaux que la société méprise.

Par l’intelligence de son récit à la portée sociale fantastique, il parvient à rendre proche au lecteur ces gens dont on préfère éviter le regard par peur de l’image de déchéance (la notre sans doute) qu’ils nous renvoient..
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Au fil du rail

Critique complète sur le site.



e. Au fil du rail est un superbe carnet de voyage qui s’intéresse avant tout au mode de vie Hobos, à sa culture et surtout aux rapports sociaux qui sont propre à ce monde. Richement documenté et se lisant quasiment d’une traite son essai, d’une écriture volontairement simple, plonge le lecteur dans un univers dense à la fois riche et percutant où le danger n’est jamais loin.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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Au fil du rail

Extrait de chronique :

"Il ne s'agit pas ici de s'inscrire dans l'héritage du tall tale et de ses « fables pleines de prouesses et d'exploits servies à n'importe quelle occasion sans tenir compte de l'identité de l'interlocuteur » ou dans un journalisme engagé. le récit undercover de Ted Conover procède plutôt à une mise en perspective d'un monde par rapport à un autre et, d'une certaine façon, éclaire autant le mode de vie des hobos que celui des étudiants américains des années 80, fils de bonne famille et propres sur eux. Ted Conover ne tente pas de se départir de son appartenance à une classe sociale relativement aisée et écrit pour ses pairs (...)"

Suite sur mon blog http://louetlesfeuillesvolantes.blogspot.com .
Lien : https://lesfeuillesvolantes...
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Là où la terre ne vaut rien

“ À quoi ressemble la vie là-bas ? Qu’est-ce qui pousse les gens à s’y installer ? Qui y rencontre-t-on ? Comment y survit-on ? ” 





Pour répondre à toutes ces questions qu’il se posait, Ted Conover a décidé de s’installer Là où la terre ne vaut rien afin de comprendre ces hommes et ces femmes qui y vivent, reclus quasiment coupés du monde. 

Débutant d’abord en étant bénévole pour une association locale qui apporte justement son aide à des sans-abris mais également à cette communauté lorsqu’il leur arrive d’être vraiment dans le besoin. 







“ Parfois l’attitude consiste à dire : je préfère avoir une vie difficile ici que d’être méprisé en ville. On peut trouver ça idiot , mais c’est leur choix. ” Un choix pas toujours tenable, parce qu’ils ont beau posséder leur lopin de terre, ils restent pauvres, avec une marge de manœuvre limitée en cas de pépin. Souvent, ils viennent au refuge dès les premiers frimas, lorsqu’ils constatent à quel point l’hiver est rude. Les plus tenaces ont souvent un revenu fixe quelconque - une pension d’ancien soldat, ou des allocations handicapé, par exemple - sans quoi île est difficile de gagner sa vie. La plaine est éloignée des emplois, et trouver un emploi exige un moyen de transport fiable, ce dont nombre d’entre eux ne disposent pas. ” 







Tout en  leur apportant de l’aide, qu’ils ne demandent pas forcément, fuyant la charité, préférant rester autonome,  il fait connaissance avec cette population très éclectique allant de famille isolée, des vétérans, des amateurs d’armes à feu, des consommateurs et cultivateurs de marijuana, et également des personnes souffrant d’anxiété sociale, des survivalistes, des immigrés complotistes, des personnes en décalage avec le reste de la société, des radicalisés, qui à force de rejeter le permis de conduire mais aussi l’usage d’un numéro de sécurité sociale se retrouvent confinés aux marges de la société, et d’autres dont il soupçonne un passé hors-la-loi. 







Par la suite, après de nombreuses recherches il décide de s’acheter son propre terrain et pendant quatre ans, il va vivre au cœur de cette communauté et y découvrir la dureté de cette vie, où il faut affronter le climat si froid en hiver et si chaud en été. Un endroit magnifique où la misère est partout et où il faut se méfier des voleurs, des rôdeurs autant que des serpents, où pourtant il y règne une entraide incroyable entre voisins, malgré les difficultés des uns et des autres. 





Un nouveau départ pour certains, un endroit pour se cacher pour d’autres, propriétaires ou locataires, mais avec pour le seul objectif de Vivre ou du moins Survivre, Libre, même si on est loin du rêve américain, pour beaucoup ça y ressemble. 



“ Les vaste étendues de la prairie voient affluer non seulement ceux qui cherchent la liberté dans le bon sens du terme, mais aussi ceux qui cherchent la liberté vis-à-vis de leurs mauvaises actions commises dans le passé - voire la liberté d’en commettre de nouvelles. ” 



Ted Conover nous livre à travers ce récit, un témoignage authentique, sur ces survivalistes  d’un autre genre, des hommes et des femmes qui vivent isolées par choix, préférant vivre de peu, mais surtout VIVRE LIBRE. 



“ Dix mille parcelles de terrain, ça fait dix mille rêves potentiels. ”



“ Ce que l’on voit aujourd’hui, c’est une étendue naturelle magnifique qui se vend par parcelles- une terre vierge, disponible à l’achat pour une bouchée de pain, un paysage sur lequel même une personne aux moyens très limités peut imaginer laisser une trace. ” 



Un récit passionnant, fortement enrichissant dans la veine que Nomadland de Jessica Bruder, pour tous ceux qui comme moi s’intéresse aux laissés-pour-compte. 



Un grand merci à Masse critique Babelio et aux Éditions du sous-sol pour ce récit extraordinaire.
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Au fil du rail

Plongée dans un univers et une époque révolus, entre liberté et errance.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Là où la terre ne vaut rien

Après les routes kenyanes ou l’enfer de Sing Sing, Ted Conover, grande figure du journalisme immersif, jette l’ancre dans un coin perdu du Colorado.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Là où la terre ne vaut rien

Plongée au Colorado parmi les marginaux fauchés aux vies cabossées




Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Là où la terre ne vaut rien

Le reporter a vécu auprès d'exclu·es pour un nouveau récit immersif au cœur de la vallée du Colorado. Fascinant.


Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Newjack - Dans la peau d'un gardien de prison

Ted Conover fait un reportage "embedded" dans la prison de Sing-Sing. Il passe le concours pour devenir gardien puis y travaille pendant un an incognito. Le livre ne fait pas de révélations fracassantes ni ne dévoile d'histoires croustillantes. Il s'attache plutôt à décrire le quotidien de cette vie carcérale loin des fantasmes cinématographiques. Ted Conover est dans une interrogation permanente sur le sens de ce qu'il fait et de ce qui se passe en prison. A lire pour sortir des clichés.
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Au fil du rail

Conover partage, l’espace d’un an, l’existence des «hobos», ces sans-domicile qui parcourent l’Amérique à bord des trains de marchandises.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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