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Tailler la route
Liste créée par Pecosa le 07/12/2016
25 livres. Thèmes et genres : route , crise , Crise économique (1929) , sans-abris , vagabonds



1. Il ne pleuvra pas toujours
Edward Anderson
3.94★ (44)

Exact contemporain de Jim Thompson, Anderson - qui fut, à l'occasion, tromboniste, boxeur et matelot - se remet en 1931 à sillonner l'Amérique : " J'ai fait le passager clandestin sur les trains de luxe, de marchandises et les tortillards, dans les wagons-tombereaux et les voitures à bétail. J'ai dormi dans les asiles, les hôtels à 10 cents, les parcs et les églises. Ce n'était pas tous les jours que je me sentais un gentleman et fier de l'être. " Largement autobiographique, Il ne pleuvra pas toujours est l'odyssée d'Axel Stecker, un hobo, l'un de ces vagabonds de la Dépression " touché par la malédiction du sang nomade ", l'un de ces bourlingueurs pour qui " un homme, c'est fait pour bouger ". Une histoire de pègre, comme disait Raymond Chandler : mais qui réchauffe comme de l'alcool pur.
2. Personne ne gagne
Jack Black
4.21★ (840)

Le texte a paru tout d abord en feuilleton sous le titre de Breaking the Shackles. Jack Black y narre son existence avec une ironie caustique mais sans jamais se départir de générosité et de compassion pour les exclus du système. You Can t Win s inscrit dans la tradition du récit d aventures de l Ouest américain et de ces personnages qui ne tiennent pas en place, se jouent des frontières entre les États et pour qui aucune ville n est trop éloignée. Nous le suivons à travers les États-Unis dans les trains de marchandises, dans les pensions, les fumeries d opium, les tribunaux, les geôles de campagne et les pénitenciers. Il nous fait rencontrer un peuple d Américains dont les livres d histoire ne disent rien, un peuple volontairement souterrain, avec ses codes, ses règles et ses héros. Devenu un livre culte aux États-Unis, ayant servi de matrice au Junky de William Burroughs et annonçant Sur la route de Kerouac, You Can t Win demeure une leçon de vie et un plaidoyer pour une existence affranchie de toute convention.
3. La Route : Les Vagabonds du rail
Jack London
4.03★ (886)

A dix-huit ans, jack London quitte son emploi et part découvrir le monde. Passager clandestin à bord des trains, il parcourt des milliers de kilomètres à travers l'Amérique du Nord. Prenant tous les risques, il croise sur son chemin les "gosses de la routeg, ces vagabonds du rail qui bravent le froid, la faim et la loi, mais goûtent l'ivresse de l'aventure. Cette expérience extraordinaire marquera sa vie.
4. Vagabonds de la vie
Jim Tully
3.98★ (171)

Publié en 1924 aux Etats-unis, Vagabonds de la vie compte parmi les classiques de la littérature consacrée aux hobos, ces saisonniers qui voyageaient clandestinement sur les trains de marchandises. Jim Tully se frotta pendant plus de six ans aux trimardeurs - parfois les plus infréquentables. Il voyagea dans les trains postaux et les convois de marchandises, bivouaqua dans les "jungles" des vagabonds, assimila les us et coutumes des hobos, vécut de petits boulots et de mendicité, eut affaire à la police et et vit souvent passer la mort de près.
5. À deux pas du ciel
Jim Thompson
3.54★ (52)

A deux pas du ciel" est le récit, largement autobiographique, de la construction d'un pipeline allant de West Texas au golfe du Mexique, à laquelle Jim Thompson a travaillé comme manoeuvre. "A deux pas du ciel" vaut surtout par son aspect documentaire des conditions de travail et de la culture souterraine des Hobos, une armée de migrants avec leur propre argot et leur propre code de moralité, buvant le Jake (gingembre de Jamaïque) qui les paralyse et le Canned Heat (essence altérée) qui les aveugle avant de les tuer. Mais une patine nostalgique soulage ici les horreurs et suggère une ampleur épique absente de l'oeuvre depuis vingt ans". (Geoffroy O'Brien, Polar n° 27)"
6. L'herbe de fer
William J. Kennedy
3.44★ (75)

Francis vient de trouver un job à la journée dans le cimetière municipal. Il passe devant la tombe de son enfant qui a glissé de la table à langer sous ses yeux. Il voit aussi la sépulture du briseur de grève à qui il a lancé une pierre et qui est mort sur le coup. Il s’entretient ainsi avec tous les fantômes de son passé, et ils sont nombreux puisque Francis est un hobo, un vagabond, qui dort la nuit dans le froid, ne mange pas à sa faim, et qui doit rendre coup pour coup pour survivre. Il est flanqué d’un compagnon de route pas très fûté et d’une femme à l’article de la mort qu’il ne peut protéger… Si ce roman conte avec un réalisme saisissant les dures conditions de la vie de hobo, il étonne surtout par l’introspection à laquelle se livre le héros.On entre dans sa peau, dans son âme, détruite par des années d’errance et d’alcoolisme.
7. Les vagabonds de la faim
Tom Kromer
3.97★ (119)

Le 4 mars 1934 paraissait chez Knopf un livre à couverture orange avec un titre aussi brutalement désespéré que son contenu : Waiting for Nothing. Le lettrage était épais et noir ; la seule dédicace était tout un programme : " pour Jolene, qui a fermé le gaz. " Le livre reçut un accueil critique favorable mais clairsemé, le modeste premier tirage ne se vendant que médiocrement, ce qui n'est guère étonnant puisque qu'il s'agit du plus noir et du plus brutal des livres parus durant la Dépression. Les Vagabonds de la faim exsude le même dénuement, le même ennui désespéré que la vie sans but et sans espoir qu'il décrit. Et tout ça sans discours, sans même l'hystérie qui caractérise des livres comme La Faim ou Demande à la poussière. Contrairement aux héros d'Hansum ou de Fante, celui de Tom Kromer ne se sent pas artiste maudit à qui le monde doit la reconnaissance - juste un homme désœuvré privé de substance. Son périple est à peu de chose près celui de l'auteur. "
8. Personne ne gagne
Jack Black
4.21★ (840)

De San-Francisco au Canada, de trains de marchandises en fumeries d’opium, d’arnaques en perçages de coffres, du désespoir à l’euphorie, Jack Black est un bandit: parfois derrière les barreaux, toujours en fuite. Avec ironie, sagesse et compassion, il nous entraîne sur la route au tournant du XXe siècle. Personne ne gagne est un hymne à une existence affranchie des conventions. Qu’il soit hors-la-loi, opiomane ou source d’inspiration pour Kerouac et Burroughs, qu’importe, qu’il vole au devant de la déchéance ou qu’il flambe comme un roi, qu’importe, Jack Black n’est guidé que par son amour de la liberté. C’est dur, inoubliable, profondément américain. Black est peut-être un vaurien, mais aussi un conteur né qui joue avec son passé afin de nous remuer, de nous remettre sur le droit chemin.
9. Au fil du rail
Ted Conover
3.79★ (92)

1980. Ted Conover est un jeune étudiant en anthropologie de vingt-deux ans lorsqu'il se décide à partager la vie des "hobos", ces sans-domicile itinérants américains. En leur compagnie, il avale des milliers de kilomètres de rail dans des trains de fret, avec pour seul bagage un sac de surplus de l'armée en bandoulière lesté d'un bidon d'eau. Fuyant une vie de confort, il va ainsi parcourir les Etats-Unis quatre mois durant, "brûler le dur" et multiplier les rencontres inoubliables avec ces compagnons de la marge. Vivre avec eux, partager les casse-croûte, les bagarres, les galères et les coups de gueule, et apprendre à se cacher des "bouledogues", ces flics postés à chaque intersection pour expulser les "trimards". Avec une humanité profonde qui fait la peau aux clichés, Ted Conover nous entraîne sur la route. Il nous livre un document historique sur un monde aujourd'hui révolu, mettant des mots sur ces visages qui peuplent l'asphalte, sur la violence, la philosophie et l'esprit de l'errance. A mi-chemin entre Into the Wild de Jon Krakauer et Sur la route de Jack Kerouac, Au fil du rail, reportage inédit en France, est un modèle de journalisme "undercover".
10. Boxcar Bertha : Soeur de la route
Ben Reitman
3.96★ (52)

LIRE Sans loi ni préjugés : les aventures de Boxcar Bertha, vagabonde du rail dans l'Amérique en crise des années 1930. Les heurs et malheurs des hobos, ces prolétaires itinérants qui sillonnaient les États-Unis en piratant les chemins de fer. A la fois parcours initiatique, éducation politique et errance aventureuse dans les États-Unis de la Grande Dépression et du New Deal, Bertha Thompson dite Boxcar (wagon de marchandise) nous fait découvrir une autre Amérique, celle des laissés pour compte du progrès, des victimes d'une exploitation capitaliste particulièrement féroce. Un passionnant récit qui s'inscrit dans la grande tradition, de Jack London à Jack Kerouac, des road novels.
11. Le hobo, sociologie du sans abri
Nels Anderson
4.20★ (28)

Paru en 1923, Le Hobo de Nels Anderson est l?une des plus célèbres enquêtes d?ethnologie urbaine qui firent la réputation de l?École de Chicago dans l?entre-deux-guerres. Ouvriers migrants qui se déplaçaient de Chicago vers l?Ouest pour suivre les chantiers, les hobos représentent au tournant du XXe siècle toute une époque de la classe ouvrière américaine. Anderson, lui-même hobo, livre une description précise, vivante et sans misérabilisme de cette vie de débrouille, où chacun use de combines pour faire face aux difficultés. Il décline l?éventail des types de marginalité que produit la pauvreté dans la grande ville. En mêlant observation directe, discussions informelles, biographies et poèmes, il saisit de l?intérieur les modes de vie, l?organisation sociale et les formes de culture de ces nomades. C?est donc à une plongée en Hobohème que nous invite cette réédition. Et à un voyage plus lointain encore, puisque la figure culte de ce vagabond libre a nourri l?imaginaire américain à travers les textes de Kerouac et de London, la chanson folk et ce qui s?apparente à la sous-culture libertaire.Nels Anderson (1889-1986), Sociologue américain, un des pionniers et plus grand contributeur de l'École de Chicago.Ouvrage publié sous la direction de François de SinglyTraduite par Annie BrigantPréface d'Anne-Marie Arborio et Pierre FournierPrésentation et posface d'Olivier Schwartz
13. Carnets d'un hobo
William Henry Davies
3.67★ (23)

Le récit d'un voyage très particulier, une plongée dans le monde des crève-la-faim américains. Oeuvre d'un parfait inconnu, envoyé par la poste en 1905, elle aurait fini à la corbeille, probablement, si le réceptionniste n'en avait été George Bernard Shaw, qui dès lors s'en fit l'ardent propagandiste.
14. Cette machine tue les fascistes
Woody Guthrie
3.50★ (17)

Woody Guthrie est une légende de l'Amérique : troubadour itinérant sur le théâtre d'une centaine d'événements historiques - le "boom" pétrolier dans l'Oklahoma, le Bol de Poussière, la Grande Dépression et la Seconde Guerre Mondiale, entre autres - qu'il a rendus inoubliables avec ses chansons de célébration et de protestation. "This Land is Your Land", "Pastures of Plenty", "Hard Traveling", "Pretty Boy Floyd", "Reuben James", "Roll on, Columbia", les "Dust-Bowl Ballads", et les "Sacco & Vanzetti Ballads" ne sont que quelques unes des chansons signées Guthrie, qui ont fait de son nom un mot de passe dans la musique américaine. Après "En Route pour la gloire", "Cette Machine tue les fascistes" (selon le célèbre slogan qu'il avait collé sur la caisse de sa guitare) est un choix entièrement inédit en France de ses histoires, poèmes, chansons, dessins et souvenirs. Les thèmes sont ceux que toute une nouvelle génération d'auteurs-compositeurs, aux États-Unis et à l'étranger, ont repris à leur propre compte après Woody Guthrie : la guerre, l'amour, la célébration de la nature, le syndicalisme, l'injustice, le racisme, la révolte, l'errance, la société américaine. Ainsi réunis, ils apportent une image vivante et immédiate de ce que signifie réellement Guthrie, rendant justice du même coup à l'écrivain, au poète et au philosophe, et non plus seulement au chanteur. Robert Shelton, qui réalisa ce recueil en 1965, a été pendant de nombreuses années chroniqueur de chanson et de musique folk pour le "New York Times".
15. Mojo
Rodolphe
3.50★ (38)

Le Mojo, c'est la bonne étoile, le destin, la conscience... pour une vie, et le gars qui a un mauvais Mojo est mal barré dans l'existence. Le Mojo de Slim Whitemoon lui accorde un destin singulier. Né au début du XXe siècle dans une plantation du Mississippi, il saute un jour dans un train avec sa guitare pour seule compagne. C?est le début d'une vie folle et d'un destin chaotique, fait de larcins, de séjours en prison, de filles, de saouleries apocalyptiques, de vagabondage, de succès et même de gloire !... avant un retour vers la solitude de l'anonymat. En chemin, il croisera Blind Lemon Jefferson, Sonny Boy Williamson, Robert Johnson... Dans des ambiances musicales, enfumées et gouailleuses, Rodolphe et Georges Van Linthout nous content l'histoire d'un bluesman imaginaire, et nous emmènent sur ses pas de vagabond génial dans les remous d?une vie passionnée.
16. John Lee Hooker
Steg
4.25★ (3)

Toute " l'africanité " du blues transparaît à travers John Lee Hooker : son visage pur et racé, sa présence forte, sa musique primitive, obsédante, puissamment rythmée, son jeu de guitare saturé, répétitif et envoûtant, sa voix grave et son chant profond. Toute l'histoire du peuple afro-américain est contenue dans sa musique : des " moanings " et chants de l'esclavage au rock dur des années 80 en passant par les blues du Sud profond et la musique lourde et violente des ghettos. Au terme d'une carrière extraordinaire qui l'a vu évoluer dans tous les contextes, il est resté lui-même, pur et singulier, indéracinable et inimitable. John Lee Hooker, " The Boogie Man ", est l'un des plus grands artistes populaires qu'ait donné au monde l'Amérique noire.
17. Hobboes
Philippe Cavalier
3.71★ (157)

La mécanique du monde se dérègle. Les certitudes s?effacent. Pour beaucoup, c?est la fin de l?abondance et de la facilité. Faute de travail et d?avenir, des millions de nouveaux pauvres sont jetés sur les routes à la recherche confuse d?un nouvel espoir, d?un nouveau guide. C?est le temps des faussaires et des menteurs. Le temps des oracles et des sauveurs. Peut-être? Sur la côte du Canada, les habitants d?un petit village de pêcheurs se précipitent dans l?océan du haut des falaises. Dans les bidonvilles mexicains, des illettrés s?expriment dans une langue dont personne ne connaît l?origine. Dans les montagnes du Dakota, une armée de miséreux se rassemble autour d?un inconnu dont certains disent qu?il est un dieu quand d?autres craignent qu?il soit le diable. A l?écart des villes où demeurent ceux qui refusent de comprendre que rien n?est déjà plus comme avant, saints et corrupteurs cherchent désespérément l?enfant prophète qui les départagera. Passif et protégé, le professeur Raphaël Banes l?ignore encore mais ces événements font déjà partie de son destin. Un destin dont il est loin, très loin d?imaginer tous les sacrifices qu?il suppose? Road book, roman d?aventures et de terreur, réflexion sur le devenir des sociétés, drame intime et chemin de rédemption, Hobboes brasse les genres et les références pour dessiner la fresque épique du brusque réenchantement du monde. Au plus fort du chaos naissent les légendes qui forgent l?avenir. Mais pour qu?il y ait des héros, il faut qu?il y ait des monstres et pour qu?il y ait un Graal, il faut qu?il y ait une Souillure. C?est la force de Philippe Cavalier que de laisser son héros en équilibre entre ces deux pôle jusqu?à la dernière page?
18. Le grand partout
William T. Vollmann
3.42★ (94)

Hymne à la clandestinité et au voyage qui fait respirer l'air du réel, hommage à la grande tradition des hobos de la vieille Amérique se déplaçant illégalement à bord des trains de marchandises, célébration d'une culture en voie de disparition où se fonde une société aussi invisible que solidaire fédérée par le seul désir de partir - et, en général, malheureuse en amour - "Le Grand Partout" invite à reconquérir, à travers le déplacement géographique, des espaces mentaux vitrifiés par l"évolution des sociétés contemporaines pour renouer avec l'émerveillement vital prodigué par l'énergie de l'aventure au coeur d'une beauté sauvage et inentamée.
19. Pourquoi êtes-vous pauvres ?
William T. Vollmann
3.57★ (151)

Pour en finir avec toute interprétation unilatérale d'un phénomène qui hante tragiquement l'Histoire, William Vollmann a voulu entendre, de la bouche même des pauvres de la Terre, la réponse à une question très simple : "Pourquoi êtes-vous pauvres ?" Multiformes, saisissantes, parfois inattendues et d'autant plus dérangeantes, les réponses recueillies, du Yémen à la Thaïlande, des Etats-Unis aux slums de Calcultta et du Japon au Mexique, bouleversent notre approche de la pauvreté.
20. La Société des vagabonds
Harry Martinson
4.32★ (104)

Y en a-t-il encore parmi vous qui pensent que les vagabonds prennent la route par désir de jouissance ? Ces hommes-là sont égarés. Et on leur reproche leur égarement. " À eux d'en tâter aussi ! dit-on. De sentir l'effet que ça fait de damer le macadam ou de tailler des pavés! Que ces canailles sachent ce que c'est que de faire bouillir l'asphalte et de se balader au soleil auprès de cette marmite infernale! " Ici les hommes font la grève pour de bon. Ils ne la font pas pour des raisons d'ordre économique ou social. Non, ils refusent simplement les directives, ce goût de la torture qui est inséparable de l'obligation de travailler. Ce que nous appelons paresse est de leur part une grève purement physiologique dirigée contre le travail obligatoire conçu comme un tourment, contre une hypocrisie qui s'est donné le nom d'" honneur du travail ". Les hommes qui sont couchés là sont paresseux, déprimés et égarés. Mais ce sont des hommes. Et ils ne sont pas paresseux, déprimés et égarés parce que c'est amusant de l'être. Ils sont vagabonds par malaise. Et ils fuient ce malaise. Ils espèrent un miracle.
21. Hobo Mom
Charles Forsman
3.24★ (43)

Chemise à carreaux, veste en jean, sac sur l?épaule et casquette bien vissée sur sa tête rousse, Tasha parcourt l?Amérique et ses grands espaces. Clandestine à bord des trains de marchandises, elle vit la bohème, au rythme de ses envies et de ses rencontres, comme les Clochards célestes de Jack Kerouac. Mais cette liberté lui coûte beaucoup et parfois, Tasha regarde en arrière. Elle songe à l?époque où elle menait une vie classique, avec Tom et leur fille Sissy. Elle doit être grande maintenant. Les trains de l? Union Pacific passe par là-bas. C?est peut-être l?occasion... Hobo Mom est un récit à quatre mains, exécuté à distance, des deux côtés de l?Atlantique par Max de Radiguès en Belgique et Charles Forsman aux États-Unis. Malgré l?éloignement, ils possèdent une même vision de la bande dessinée et partagent une ligne claire, épurée, expressive et intimiste ainsi qu?une affection évidente pour leurs personnages. Depuis leur rencontre en 2009 au Center for Cartoon Studies à White River Junction (USA), ils ont multiplié les projets communs via le fanzinat et l?édition. Hobo Mom a d?abord paru en italien chez Delebile dans le cadre d?une exposition qui était consacrée aux deux auteurs à Bologne en novembre 2014.
22. Homeless Story
FP Mény
4.00★ (4)

Dans une langue inventive et haletante, où se mêlent constamment rébellion et autodérision, Homeless Story raconte l'errance et la galère, la marginalité et l'exclusion. Rencontres éphémères, amitiés boiteuses dessinent un portrait acide de notre société de l'indifférence. Et les retours sur l'enfance et l'adolescence du narrateur révèlent les premières blessures, ces cicatrices intimes dont on ne guérit pas. Il s'agit d'un livre posthume : FP Mény a été retrouvé mort à 43 ans, en 2008, dans une grange où il s'était réfugié pour se protéger du mauvais temps, au bord de cette "route" avec laquelle il entretenait un rapport tellement passionnel, la maudissant pour le statut de déclassé où elle le cantonnait, la chérissant pour la liberté dont elle imprégnait son écriture.
23. Toute la poussière du chemin
Jaime Martin
3.79★ (79)

Bien loin du rêve américain, Wander Antunes et Jaime Martin nous entraînent sur les routes poussiéreuses du sud des États-Unis, à la suite de milliers d?homeless chassés de chez eux par la crise de 1929. L?un d?entre eux, Tom, fuit l?ombre d?un passé que l?on devine douloureux. Misanthrope muré dans le silence et la solitude, il va pourtant accepter de partir à la recherche d?un enfant disparu. Le visage de l?Amérique qu?il va rencontrer, au gré de ses pérégrinations, va être celui de la violence, du racisme et de l?injustice, exacerbés par la crise que traverse le pays. Un récit âpre, qui raconte la quête d?un homme seul face à l?iniquité des représentants de l?ordre et à la brutalité d?hommes sans foi ni loi, dont la force évocatrice n?est pas sans rappeler les écrits réalistes et politiques de Georges Orwell.
24. Les rois vagabonds
James Vance
4.07★ (26)

1932. Dans l'Amérique de la Grande Crise, des marginaux nomades, les hobos, parcourent le pays en tentant de survivre. Parmi eux, aisé par un doux illuminé, un garçon de douze ans est à la recherche de son père. Au terme d'un voyage initiatique fertile en rebondissements et en rencontres, il finira par se découvrir lui-même et devenir brusquement adulte.
25. Ombres d'hommes
Jim Tully
4.00★ (23)

A l'aube du XXe siècle qui sera celui des Etats-Unis, marginaux, ingouvernables et tous ceux qui n'entrent pas dans le jeu de la prospérité mènent une vie dangereuse. Ils sont harcelés par les policiers de toute sorte, expédiés en taule par les juges, lynchés par les bons citoyens. En prison, écroués pour avoir voyagé ou mangé sans payer, pour avoir trop bu ou pour avoir tué, les vagabonds du rail et autres délinquants devenus oiseaux en cage racontent leur vie pour ne pas se laisser engloutir par le silence, en attendant la liberté ou la mort. Jim Tully, maître oublié des écrivains vagabonds, raconte ici les mois qu'il a passés en prison lorsqu'il était jeune hobo. Alliant humour noir, critique sociale et empathie, il relate les exploits de Nitro Dugan, le célèbre monte-en-l'air ; la folie de Dippy, le pyromane ; les hallucinations de Hypo Sleigh, l'héroïnomane ; et les harangues du charlatan frère Jonathon, inventeur du Donneur de vie. D'abord publié en français en 1931 dans une traduction un peu tronquée signée Titaÿna, le roman de Jim Tully est ici offert en français pour la première fois dans sa version intégrale.
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