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Critiques de Thierry Cohen (414)
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Rien ne nous séparera

Thierry Cohen dans son dernier livre Rien ne nous séparera s’inspire de faits réels qui ont sévi dans les années soixante au Maroc. Au sein du monde paysan, des familles pauvres confiaient pour une durée déterminée leurs jeunes enfants à une association qui leur promettait d’offrir santé et sécurité à leurs enfants en échange d’une aide financière. Quand les parents venaient au bout de quelques mois rechercher leurs enfants, on leur annonçait que les enfants étaient décédés, laissant les parents dévastés.



A travers ce couple formé par Jacob et Sarah, on va ici suivre ce drame qui fait froid dans le dos. Malgré l’objection de Sarah, Jacob confiera ses deux enfants Salomon et Dina à cette association qui inspire confiance et assurance d’une meilleure vie pour cette famille pauvre. Jamais ils ne reverront leurs enfants.



C’est sans aucun temps mort que nous suivons ici le parcours chahuté et dramatique de Jacob et Sarah. Le cœur saigne pour ces enfants martyrs victimes d’une machination sans précédent. Le cœur pleure pour ces parents rongés par l’absence et les regrets.



Une histoire qui ne peut que nous horrifier devant la perversion humaine et les dommages collatéraux liés tantôt au déracinement tantôt aux cœurs amputés de la chair de sa chair.
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Je le ferai pour toi

Mon second roman de Thierry Cohen après l'académie des âmes cabossées que j’avais déjà beaucoup aimé.

Ici il est question de deuil, d’amour, de haine, de vengeance, de religion. Daniel vient de perdre son fils Jérôme, 10 ans dans un attentat terroriste. Il aurait pu détourner le destin s’il avait choisi son fils ce jour-là plutôt qu’une énième réunion professionnelle. Mais qui peut présager d’un tel drame ? Happé dans la violence islamiste, Jérôme laisse une famille éplorée et profondément traumatisée. Chacun vivra son deuil à sa manière. La mère, Betty veut hurler, pleurer, en vouloir à Daniel tandis que ce dernier se terre dans le silence et doucement dans une vengeance insidieuse et meurtrière.



La vengeance semble en effet l’unique palliatif à la souffrance de ce père endeuillé. Quelqu’un doit payer, quelqu’un doit souffrir à sa place. Jusqu’où peut-on aller par amour ?



Thierry Cohen signe un roman maîtrisé dans les dédales de la souffrance où s’entrecroisent des questions religieuses et humanistes dignes d’intérêt.

On suit en parrallele Daniel entre passé et présent, et Jean, un sdf kidnappé par des extrémistes. Quel est le lien entre Daniel et Jean si ce n’est ce décor extrémiste? À découvrir dans les pages addictives de ce beau roman.



Quand l’amour croise le chemin du diable, camisole de la douleur, la vie bombe le torse, et la bombe devient l’homme...
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J'aurais préféré vivre

L'autre jour ya mon beauf un garçon absolument charmant que je soupçonne très fortement de tripoter ma petite soeur, mais je veux rien savoir tellement c'est dégueu à gerber… Enfin bref, je tapais la pause cancer sur le balcon dont je me persuadais de sa solidité que sinon on ne vit plus hein…



Il se met à me causer de tout et surtout de rien, charmant mais surtout jeune, comparé à ma grande sagesse de vieux en devenir qui par mon appartenance politique m'autorise à me placer au dessus du lot du petit peuple.



- T'as des passions toi Hugo ?

- Euh ouais vite fait

- Ta soeur me disait que tu aimais bien lire, un truc de fou

- Mouais mais pas en ce moment en fait

- Ah ok mais rien d'autre ?

- Mais je t'emmerde putain laisse-moi mourir pénard



Les gens ont une fâcheuse tendance à imaginer que quand je fais une tête de 10 pieds de long, j'ai envie de discuter banalité pour faire passer le moral en berne, alors que non je préfère être pépère la tête dans mes pensées…



Non mais c'est vrai j'ai des passes ennuis très intéressants, la lecture, la plongée sous marine avec les bouteilles et les poissons, le cinéma, les voyages et puis un tas d'autres trucs mais franchement je n'ai rien qui me pousserait à me saigner tout mon temps libre…



Baiser c'est cool aussi mais en ce moment, ça se bouscule pas à ma braguette, il me reste bien la branlette qui soulagerait bien des solitudes libiduoesques, mais pour un laps de temps très court boudinant le bout de gras sur mes mains cornées, de plus le Sopalin coute cher… tu me diras le papier cul c'est plus doux et moins couteux, certes je te répondrais, mais ça se dépiaute facilement ce qui en soi est très emmerdant au bout de ta bite…



Tu as les passionnés de politique qui s'amassent comme des moutons assoiffés de démagogie, poussant des cris de jouissance à chaque envolée sophiste, les passionnées complètement barges qui s'identifient à leur héros, et les passionnées qui te cassent les burnes avec leurs machins persuadés de te convertir d'un truc qui t'échappe complètement en fait… Ta gueule putain…



Mais j'ai jamais rencontré quelqu'un qui m'as dit : ma passion à moi c'est le cul…



Bah ouais je suis deg, ya plein de trucs à se lécher les lèvres sur le sujet, on pourrait se cracher à la gueule, s'us(s)er les doigts, tâter de la chair, mais penses tu, non on préfère te parler Poney, politique, religion, et tout un tas d'autres qui déchainent les conneries et pas la joie de vivre…



Fais pas chier avec ta passion pour le tricot, je vais pas énumérer toutes les possibilités sur la cueillette des champignons, je trace dans les grandes lignes ma position sur la fanatisme démesuré dont font preuve certain personne, dont j'ignore le but quand je les vois se prosterner devant un truc précis et parfois unique…



Faut s'ouvrir à plein de choses, tester un peu tout, ne pas s'enfermer dans une espèce de secte passionnelle qui va te bouffer ton sursis déjà bien entamé si peu que tu ais des cheveux blanc…



Ou plus de cheveux… Putain de calvitie, ça me bouffe la vie ce truc à la con aussi… On a pas idée de perdre ses cheveux, impossible de faire du surf après…



Ma passion c'est ma fille, ce petit bout de personne, qui me fait bien marrer, qui m'emmerde bien la vie aussi, mais qui me donne tout ce dont j'ai besoin pour rester terre à terre et qui me pousse à m'ouvrir à ce vaste monde qui foisonne de choses et d'autres toutes aussi passionnantes les unes que les autres… du coup ça fait un peu bouffon… Et je t'emmerde.



M'enfin si tu veux discuter cul je suis là hein…



Pour le bouquin, Trop religieux pour moi... même si je n'ai pas détesté...



A plus les copains

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Et puis au pire on s'aimera

Ahhh !! Déjà terminé c'est le drame avec un roman de Thierry Cohen, le plus difficile est d'attendre le prochain ! Cette fois ci il s'attaque aux médias poubelles, a la télé réalité et a notre société malsaine ou la réussite est plus importante que l'humain . Une leçon d'humanité et de vie , des personnages si " vrais" .bref un régal ! J'avoue je suis fan , ça se sent un peu, non.....
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L'académie des âmes abîmées

Totalement embarquée dans ces AAA, nullement question d’alcooliques anonymes, mais de l’Académie des Âmes Abîmées. Une histoire lue d’une traite tant tout est bien ficelé dans ce roman.



L’académie est une institution plutôt morale que légale qui accueille des adolescents et quelques jeunes enfants retenus dans les mailles du malheur.

On suit ici la vie de Lina et Dylan, deux ado malmenés par la vie. Lina n’en peut plus d’être le bouc émissaire des élèves de son école. Maltraitée et harcelée moralement et physiquement, elle ne voit qu’une issue, en finir avec la vie. Dylan est enfermé dans une grange et battu par son père. Il prie et invoque les anges de venir à son secours.

Tous deux seront secourus par cette organisation secrète. Ils rejoindront l’académie qui s’attèlera à cicatriser leurs blessures et à leur redonner les ressources nécessaires pour affronter la vie.



Ce roman m’a fait penser à L’atelier des miracles (peu apprécié) pour sa même idée : le repêchage des âmes cabossées. Si l'idée est proche, Thierry Cohen tisse ici un roman qui tient la route offrant une belle dose d'humanité, de profondeur, d’actions et un réel attachement aux personnages. Les chapitres sont courts tenant en haleine la lectrice de belles histoires bien écrites que je suis. Au-delà de l’aspect émotif, touchant, c’est très bien agencé et crédible. Dommage que de telles institutions n’existent pas pour soigner les âmes abîmées.



Des bons profs, des psychologues marginaux, des cours théoriques et pratiques, des amis, bref, L'académie des âmes abîmées est un beau roman à défaut d’être un projet salvateur.
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Rien ne nous séparera

La misère a contraint Jacob et Sarah à confier temporairement leurs jeunes enfants, Dina et Salomon, à une institution de bienfaisance, au Maroc.

Lorsqu'ils veulent les reprendre, l’institut leur annonce qu’ils ont succombé suite à une épidémie de coqueluche.

Douze ans plus tard, une rencontre amène Jacob à douter de leur décès.



L'histoire est contenue dans le titre, la séparation est au cœur de ce roman, celle, romancée, d’enfants enlevés à leurs parents.



On suit le questionnement d’enfants adoptés lors de la quête de leurs racines : “Que comprend-ton d’un roman dont les premières pages ont été arrachées ?” et l’importance des premières années pour retrouver son équilibre et se reconstruire.



Thierry Cohen sait nous faire partager les sentiments d’amour, de tristesse, de colère…de chacun des personnages.

Il sait dramatiser et décrire une ambiance annonciatrice des déséquilibres psychiques avec l’émotion à fleur de peau.



Dans cette saga, il n’y a pas de dérives descriptives, on reste à l’os des personnages et de leurs affects.



Le récit est remarquablement bien construit avec des évènements qui nous tiennent en lecture de manière permanente.

Ce scénario, inspiré de faits réels, est magnifique de vie, tendu, avec des mouvements permanents et des surprises jusqu'à la dernière page.



Je n’ai jamais lu un livre qui parle avec une telle justesse des sentiments exacerbés par la perte, l'abandon et l'adoption.



Vous ne pourrez qu’être happés par ces aventures et entraînés dans ces tourbillons émouvants.





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Je le ferai pour toi

Avez-vous remarqué le nombre de footballeurs qui font leur signe de croix avant de renter sur le terrain, je me suis toujours demandé ce qu'ils espéraient exactement, dieu a certainement autre chose à branler que de regarder un match de foot, certainement très occupé à gérer un tas d'autres trucs bien pète moral, tellement pète moral qu'il n'est jamais revenu dire bonjour, genre le gars il pourrait se pointer, juste pas longtemps, il fait deux trois trucs un peu ouf style ras de marée, gros éclairs de feu de fou furieux, histoire de calmer un peu les plus enculés de la morale, mais non dieu est casanier donc on peut continuer à foutre la merde en lui montrant son cul...



Enfin bref j'imagine bien le gars avant de rentrer sur le terrain faire sa petite prière :



"allez mec quoi, fais pas ta pute, laisse moi briller comme une putain de star, j'ai besoin de cette prime pour faire manger les gosses… »



Moi je lui ai demandé des tas de choses à dieu petit, lors de mes prières quotidiennes chez mémé, et j'insistais bien sur la misère somalienne, du coup j'ai regardé l'évolution de la situation, je me dis que heureusement que j'ai prié, ça aurait pu être pire…



Enfin bref, c'est marqué sur la couverture : que seriez-vous prêt à faire par amour ou par amitié?



Bah par amitié si tu es une nana mimi tout plein, je pourrais faire plein de trucs comme aller promener le chien ou nourrir les poissons pendant les vacances…Par amour je suis plus romantique et d'une tolérance dont je ne connais pas les limites à ce jour, mais existe-il des limites finalement ?



Attention je ne te parle pas d'un amour de petite bite, avec des larmes de bonheur partout les doigts, là je te parle de l'amour sans condition, avec les étoiles de soleil plein les yeux, ou plus rien n'a d'importance finalement sauf peut-être le cul d'une petite chatte ou deux, rien de sérieux, un petit détour de rien du tout pour donner un peu de sens à ta vie, si peu qu'elle soit bandante et que tu résistes à l'appel de ton instinct le plus animal, ta bite pour les plus homme d'entre nous, alors tu sauras que l'amour est plus fort que le cul de la voisine…



Et puis il y l'amour pour tes enfants, le plus sincère, enfin quand t'es équilibré, que la lumière fut à tous les étages de ta tête de con…Parce qu'il y aura toujours un taré ou deux pour faire tourner la machine à laver parce qu'il a oublié de vider le jean de son gosse, ce qui est très préjudiciable, d'autant que ta femme va s'énerver une fois de plus entre deux baffes dans la gueule…



Il y vraiment un truc qui se passe quand il vient au monde ton gosse, après la remise en question qui se passe souvent la nuit sur l'énorme connerie que tu viens de faire bordel de merde…



« Ta gueuleeeeeeeeeeeeeeeeeee »



Si t'as réussi à passer le cap du secouage intensif persuadé que de cette façon, il va éventuellement s'endormir, bien vérifier qu'il respire encore, souvent on se fait avoir et c'est le bordel avec la prison et tout un tas d'autres emmerdements… Mais si du coup quand tu le prends dans tes bras pour le rassurer de ribambelles de bisous, lui fredonnant une berceuse de gonzesse et que tu te dis que ta vie n'aurait plus aucun sens sans elle, sans lui, et que tu seras toujours là , alors le voilà cet amour sincère et sans condition…



Donc moi aussi je le ferai pour toi...



A plus les copains

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J'aurais préféré vivre

Magnifique roman, que j'avais tout d'abord pris pour un roman sur la seconde chance, le fait de réparer les erreurs d'une vie. En fait, ce n'est pas du tout comme cela que je l'ai ressenti, c'est pour moi un hymne à la famille, à l'amour, à l'amitié.

Ce roman parle des erreurs commises sur un coup de tête et que l'on paient durant sa vie entière. La vie est courte et pour le personnage central, elle l'est encore plus.

Il subit sans comprendre pourquoi.

La délivrance finit par arriver, elles arrive sous la forme de l'amour des siens, qui l'entourent durant ses dernières heures, ils lui donnent e bonheur précieux de faire partie d'une famille.

J'ai été extrêmement touché par cette histoire.
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Avant la haine

Ce que j’ai ressenti:



En première approche, je vois le résumé, et là je me dis, mais qui s’aventure sur un terrain aussi glissant? Et là je regarde, et je vois le nom de Thierry Cohen, un auteur que j’adore pour ses jolies histoires pleines d’amour et d’espoir. Quelle surprise de le voir dans le sujet le plus brûlant du moment, et puis je me décide à lire ce qu’il pourrait en dire…Je remercie d’ailleurs Babélio et sa Masse Critique pour m’ avoir donné l’opportunité de le lire en avant première! Merci de leur confiance, ainsi qu’aux éditions Flammarion pour cet envoi.



Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce roman est aux antipodes de ce que l’auteur a pu nous habituer jusqu’à maintenant. Certains passages étaient très éprouvants, je n’ai pas aimé tout ce que j’y ai lu, pas aimé y voir autant de violence, autant d’actes révoltants et idées noires. Certes, c’est un sujet qui tient beaucoup à cet auteur, on peut aisément le comprendre, (et d’ailleurs comment rester insensible???!!!). Mais moi, j’ai regretté cette forme de narration, pas assez « romancé », trop de ressentiments passent en force, on est pris entre ses deux feux sans avoir le temps de souffler.



L’auteur se base beaucoup sur l’actualité et nous fait revivre les heures noires qui ont jalonnés l’Histoire. Il met l’accent sur les incompréhensions entre deux peuples qui les a conduits à une crise faite d’actes qui montent crescendo vers les pires horreurs . 30 ans de conflits qui oppose juifs et musulmans et la haine qui s’installe dans le Monde…Intéressant sur bien des aspects…. Il m’arrive souvent de pleurer devant les infos quand de tels actes de racisme mènent jusqu’aux meurtres, mais au delà de tout aspects politiques et religieux, c’est juste de voir des innocents du monde entier se faire tuer. Je rêve d’un monde de paix, tous citoyens d’une planète à chouchouter et à défendre. Jouer le jeu des puissants, journalistes, fanatiques, c’est perdre à tous les coups, se retrouver dans des guerres qui nous dépassent. Leur amitié aurait dû pouvoir tout surmonter, car elle était riche de tolérance, de discussions et d’entraide, mais les influences extérieures ont tout gâcher. C’est d’un triste pour l’avenir, même si l’espoir est encore permis…



Une lecture contemporaine, éprouvante, brûlante, dérangeante. Une amitié entre attraction et répulsion. Avant la HAINE, c’est un cri d’alarme sur notre situation actuelle, car si c’était, Avant la haine, là, on sent bien qu’elle est là, implantée, ancrée dans notre présent, à nous d’en faire un Après sans elle, un futur épuré de ce sentiment infructueux….


Lien : https://fairystelphique.word..
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Avant la haine

Un coup de poing !



Raphaël, petit garçon de juif 6 ans, émigre en France.

Mounir, petit garçon musulman de 6 ans, émigre en France.

Tous deux sont Marocains.

Avec leurs parents, ils ambitionnent de devenir Français.

Mounir et Raphaël font la rentrée, ensemble, dans la même classe. Une première remarque désobligeante de l’enseignante les rapproche immédiatement.

Une amitié solide rapproche les deux enfants et malgré leur différence et certains événements, celle-ci se renforce au fil des années jusqu’à la Fac où leur chemin se sépare.

Les oppositions en France et à l’international entre juifs et musulmans se font de plus en plus violentes.

Leur Amitié tiendra-t-elle face à la Haine qui monte ?…



Voilà un livre qui est présenté comme un roman. Mais au regard des événements politiques rapportés se pourrait être un document historique, vis à vis des nombreuses réflexions sur les religions juive et musulmane, les relations entre les communautés il pourrait être un essai.



Au travers de ces deux personnages, très attachants, imprégnés de leur culture, l’auteur aborde des sujets toujours d’actualité : le sionisme, antisémitisme, la tolérance, la haine…



J’ai beaucoup apprécié la tempérance des deux personnages, toujours dans la recherche de la compréhension de l’autre.



Les propos sont parfois violents, les descriptions éloquentes. Ce qui fait que la lecture de cet ouvrage ne peut pas s’aborder comme un simple roman.



Ce livre, lu dans le contexte actuel, est criant de vérité.
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Avant la haine

Avant la haine, c'est l'histoire de Raphaël et de Mounir, l'un est juif, l'autre est musulman, mais tous deux sont originaires du Maroc ce qui va les rapprocher à leur arrivée en France. Ils deviennent amis, des amis très proches, même s'ils s'éloignent parfois. On les suit tout au long de leur enfance et de leur adolescence. C'est une belle amitié racontée à deux voix, chaque chapitre étant écrit par Mounir ou par Raphaël. Et pourtant les événements vont les séparer, le basculement date de l'été 82 et notamment du massacre de Sabra et Chatilla. Ils vont peu à peu s'éloigner, avant de basculer dans la haine. Ce cheminement peut paraître étonnant, et pourtant dans le livre il semble inexorable.

C'est une histoire d'une force incroyable dont je vous recommande la lecture, jusqu'à l'épilogue que j'ai beaucoup aimé et qui redonne une note d'espoir tout en expliquant la construction du livre.



Avant la haine est un livre qui fait réfléchir et qui fait comprendre beaucoup de choses. Les sentiments des différents protagonistes sont décrits tel qu'ils sont sans se soucier du politiquement correct, ils sonnent donc juste et vrai. Les comportements et les ressentis de chaque communauté sont analysés de manière fine et pertinente. L'influence des événements internationaux sur les juifs et les musulmans vivant en France est également très bien observée et expliquée.



C'est un livre qu'on pourrait presque qualifier d'utilité publique, et dont certains passages mériteraient sans doute d'être lus dans les écoles, d'autant plus qu'il est très bien écrit.



Je remercie vivement Babelio et les éditions Flammarion pour cette belle découverte et pour ce livre édifiant.

C'est toutefois une lecture dont on ne sort pas indemne et qui fait beaucoup réfléchir, j'avoue donc l'avoir laissée quelques jours de côté lors des récents événements de Paris. Mais maintenant j'ai encore plus envie de la partager.
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J'aurais préféré vivre

Jeremy 20 ans est fou amoureux de Victoria qui ne l aime pas malgré une belle déclaration. Jeremy décide donc de se suicider le jour de son anniversaire non sans invectiver Dieu qu' il rend responsable de ses malheurs.



Suicide raté puisque Jeremy se réveille aux côtés de Victoria. Un an s est écoulé mais sans aucun souvenir. Jeremy est devenu amnésique .

2 ans après même scène . Amnesie. Jeremy à un enfant et découvre qu' il ne parle plus à ses parents.

Cela se répète plusieurs fois. Au fur et à mesure de ses réveils, Jeremy assiste impuissant à la déchéance de sa vie. Il est un être nuisible qui fait du mal à sa famille, une véritable petite ordure qui trompe sa femme, trempé dans des magouilles.



On arrive péniblement après la case prison puis fauteuil roulant vieillesse invalidité à une confrontation avec Dieu. Comment as tu osé mépriser le don de la vie, qui es tu pour ne pas demander pardon...blablabla.



Lecture pénible mais heureusement courte. Je ne m attendais vraiment pas à ça en lisant la 4 ème de couverture. J imaginais un suicide raté et une seconde chance. Au lieu de ça , on assiste à une pseudo leçon donnée par dieu.



Moralisateur, culpabilisant. Enfonceur de portes ouvertes. La vie est belle. Il faut en profiter. Tu vas faire du mal à tes proches.

Blablabla.



Vision un peu simpliste des choses.

Cela faisait longtemps que je n avais pas autant souffert avec une lecture.



Bof.
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J'aurais préféré vivre

Il aurait préféré vivre... et moi j'aurais préféré lire un autre roman !



Autant dire que ce mélange de fantastique, de philosophie de café du commerce et de mièvrerie ne m'a pas séduite. L'idée de départ m'avait pourtant semblé vraiment originale et intéressante : un homme se suicide au matin de sa vie suite à un chagrin d'amour, et le livre nous raconte la vie qu'il aurait eu sans cela.



Sauf que ce n'était pas cela du tout, mais le mélange sus-cité de fantastique, de philosophie de café du commerce et de mièvrerie. Avec une histoire cousue de fil blanc et des messages aussi novateurs que 'la vie vaut la peine d'être vécue' ou encore 'les gens qu'on aime sont ce qui en fait l'intérêt' !



Certes, la vie vaut la peine d'être vécue, notamment pour les gens qu'on aime. Mais a-t-on vraiment besoin de ce roman pour s'en souvenir ? Il se lit vite mais s'oublie malheureusement presque aussi rapidement.



Challenge Multi-Défis 11/52
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Avant la haine

Lorsque Babelio m’a proposé « Avant la haine » pour une masse critique spéciale, j’ai accepté d’emblée, après tout, un cadeau ça ne se refuse pas, surtout lorsqu’il s’agit d’un livre.

A réception, j’étais quelque peu inquiète, d’abord au vu de la couverture qui m’a semblé celle d’un ouvrage s’adressant à un jeune public, par le sujet ensuite : l’amitié puis la rivalité entre deux garçons.

C’est donc quelque peu dubitative que j’ai entamé cette lecture pour découvrir un livre documenté, admirablement écrit ou l’auteur à travers le regard de Raphaël et Mounir, évoque la montée du racisme et de l’antisémitisme et l’émergence des partis extrémistes.

Un livre qui offre de nombreuses pistes de réflexion sur la tolérance, la différence, le partage, le respect de l’autre, servi par une écriture fluide, très agréable à lire.

J’ai fait une très belle découverte avec ce livre de Thierry Cohen que je ne connaissais absolument pas.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Flammarion.







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J'aurais préféré vivre

Un très beau roman, captivant et émouvant. Une morale à méditer. On est embarqué dès la première page et on se demande tout au long de la lecture comment le personnage principal (qui est très attachant) va s'en sortir. A lire!
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Avant la haine

Tout d’abord, je tiens à remercier Babelio qui m’a permis de lire ce roman par le biais d’une masse critique privilégiée, ainsi que les éditions Flammarion.



La lecture de ce livre m’a laissé perplexe. J’ai trouvé très intéressante la façon dont Thierry COHEN aborde le problème d’intégration des étrangers en France, étrangers d’origine marocaine, algérienne, et autres, de leurs interrogations (nombreuses), de leur place dans la société française.



Deux familles, une de religion musulmane et l’autre de religion juive émigrent en France en même temps. Nous allons suivre la vie de ces deux familles et notamment le ressenti de Mounir et de Raphaël.



Ils vont dans un premier temps, devenir amis, mais cette amitié va se dégrader au fil du temps de part les problèmes liés à ce qui se passe en France, dans le monde et à leur religion, de leur intégration et de leur envie de devenir FRANÇAIS, des problèmes qu’ils vont rencontrer à être français et surtout à être considéré comme tel.



Perplexe, car dans ce roman, les Français d’origine apparaissent frileux devant les événements qui se passent dans les banlieues, la montée du racisme, l’émergence des partis extrêmes, de la montée de l’islamisme radical. A travers Mounir et Raphaël, les Français sont lâches et se contentent de leur petit confort. Et ils ont, pour la plupart, accepté l’éradication des juifs pendant la 2ème guerre mondiale… Si je ne me trompe, la France est le pays où il y a eu le moins de déportés, justement à cause des Français.



La conclusion que je peux faire de ce roman, c’est qu’il me conforte dans l’idée que les religions ne devraient pas avoir droit de cité dans un pays laïc et démocratique. La religion regarde les familles et les gens au sein de leur cœur et non pas en-dehors. Comme chacun sait, les extrémistes, les intégristes, les politiques de peu de foi, utilisent et exacerbent les religions et les étrangers quels qu’ils soient pour arriver à leurs fins. Comme d’habitude, ce sont surtout les civils qui en subissent les conséquences, comme à chaque fois. Civils qui ne demandent rien d’autre que de vivre en paix. Preuve en est : les immigrants qui fuient leurs pays en guerre. Comment peut-on leur reprocher de fuir un pays en guerre où ils n’ont aucune perspective d’avenir ?



Ceci n’est que mon avis et ma conception de vie. A vous de vous faire le vôtre en lisant ce roman, pas facile à lire, dérangeant, mais très instructif.

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Longtemps, j'ai rêvé d'elle



Enfin, les tournures de phrases intelligentes et les mots qui plaisent. Je commençais à désespérer de tomber sur le «bon» roman. J’avais commencé « Les larmes de Marie-Antoinette » qui m’a ennuyé et que j’ai abandonné à la 153eme page.

Mon second choix s’est porté sur « Underground » qui se voulait être mon premier Murakami mais j’ai vite déchanté, je le reprendrai un jour, peut-être.

Ma troisième pioche fût la bonne. Je savoure et me délecte de mots tels que « Si la plupart des êtres cherchent leur âme jumelle, je suis persuadé qu’ils sont également en quête du roman qui leur est destiné… ». Je suis séduite et conquise par cette prose.

Deux passions se partagent cette histoire : la lecture et l’écriture.

Deux êtres se recherchent, se parlent et se rêvent : Jonas et Lior.

Deux chemins s’ouvrent sur une vie tant attendue et désirée.

Longtemps, j’ai rêvé d’elle, un titre plein de légèreté pour un roman si profond qui séduira, à coup sur, tous les lecteurs.

A un moment, je me suis posé la question que toutes mes amies Babeliotes ont eu en tète « m’a t-il regardé un jour ainsi ?

Mon cœur bat au rythme des mots et des pensées de l’un ou de l’autre. Une magie qui ne cesse de nous éblouir emplit les pages de ce roman : l’amour, l’unique, le vrai, l’inconditionnel.

J’ai été émue de tant de sentiments « avoués » et « cachés » et de ces personnages qui continuent à donner un sens a la vie. Ils ne sont pas secondaires, ils remettent les pendules à l’heure et poussent les autres à réagir.

Au final, ce roman est magnifique car l’amour est une force Monsieur Thierry Cohen. Un coup de cœur.





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Si tu existes ailleurs

Une seule femme a compté pour lui. Un seul drame l’a anéanti. Une simple phrase bouleverse sa vie : une prédiction étrange, faite par une enfant, qui lui révèle comment et avec qui il va mourir.

Noam s’engage alors dans une quête effrénée pour trouver les réponses aux questions qui le hantent. Une aventure qui le conduira, aux limites de sa raison, là où la vie peut prendre fin… et où l’amour peut renaître.



Si tu existes ailleurs est un beau roman sur les actes et leurs conséquences. Un mélange de religion, de pardon, d’imaginaire et d’émotions fortes. Et même si je n’ai pas adhéré au thème de la prophétie des innocents, j’ai passé un bon moment avec les péripéties de Noam, qui est touchant dans son désespoir et ses efforts pour s’en sortir.



Cependant, je ressors de cette lecture un peu déçue. Je trouve que le livre présente un assez grand déséquilibre entre un début et une fin soignés qui contrastent avec tout le reste du roman où les événements s'enchaînent trop rapidement et de façon désordonnée. Le roman se lit tout de même facilement et réserve d'assez bons moments.

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Avant la haine

J'aime beaucoup les romans de Thierry Cohen, surtout "J'aurai préféré vivre".

Alors imaginez mon plaisir lorsque j'ai été sélectionné par Babelio pour recevoir et critiquer Avant la haine, son dernier roman paru chez Flammarion.

Ce roman est une belle histoire d'amitié, de plus il nous permet de découvrir l'immigration des années 70 du point de vue de l’immigrant, sa peur de ce monde nouveau, un pays avec des coutumes et des habitudes totalement différentes des siennes.



Puis la rencontre du musulman et du juif, ils viennent tous les deux du Maroc, leur famille respective ne s'intègre pas automatiquement de la même façon, mais une belle et forte amitié va les lier l'un à l'autre.

Un roman enrichissant sur bien des points de vues, en cette période de trouble et d'incompréhension.

Cependant j'ai eu quelques réticences quant à ce que vivent les deux protagonistes, ils rencontrent à tout bout de champs des " fachos", des "skins", des partisans d'Hitler...

Si je ne vivais pas en France et que je connaissais pas les Français, je pourrai croire que dans les années 70, tous étaient antisémites. Je pense que ce qui m'a gêné, c'est que Raphaêl et Mounir, ne rencontre que haine et rejet de l'étranger.

Mais je ne préfère pas rentrer trop profondément dans le sujet, c'est mon ressenti, je vous laisse vous faire votre propre opinion.

Une lecture, que je suis heureuse de terminer, car bien que les sujets sérieux et d'actualité ne me dérangent pas, j'ai ressenti un malaise durant une certaine partie de ma lecture.

Aimons nous, apprenons à vivre tous ensemble, paix et amour, seront mes mots de conclusion.



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Et puis au pire on s'aimera

Si Et puis au pire on s'aimera de Thierry Cohen ne m'a pas convaincue, c'est je pense du à un choix inapproprié. Disons les choses plus simplement je me suis embarquée dans une lecture qui n'avait à priori rien pour me plaire et qui au final ne m' a pas séduite.

Ceci pour dire que ce roman très contemporain, peut et doit plaire à un public adéquat. Alice, jeune célibataire , mène une vie terne entre son travail où elle se fait humilier à longueur de journée par son patron et son domicile où elle passe ses soirées et ses WE entre elle et elle.. Antoine, à présent chef d'entreprise, traine comme une âme en peine, désabusé, revenu de tout . Et ... quand la machine s'emballe tout peut arriver.

Thierry Cohen sait comment captiver son lecteur. D'une histoire d'amour à une télé-réalité sordide manigancée par des médias peu scrupuleux ( je reste polie!), d'une histoire d'amitié à une arnaque destructrice, les personnages prennent forme, on les aime ou on les exècre sans filtre.

C'est sans doute ce sans-filtre qui a gâché mon ressenti, les faits et gestes des protagonistes sont le plus souvent tellement prévisibles que cela m'a agacée;

Au final , un roman qui doit plaire à beaucoup de lecteurs .

Merci aux éditions de borée pour ce partage.
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