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Citations de Thomas B. Reverdy (801)


Elle venait d’avoir vingt ans. C’est un âge où la vie ne s’est pas encore réalisée. Où tout n’est encore que promesses – ou menaces.

Page 10, Flammarion, 2018.
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Depuis quinze ans, le moitié de l’Europe avait trouvé le sens de sa vie dans une chanson des Beatles.

Page 11, Flammarion, 2018.
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L’Angleterre est une petite vieille qui n’a plus la force de rien. L’Angleterre est sur le déclin.

Page 57, Flammarion, 2018.
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Paul n’a pas toujours été maladroit avec les filles. Il est comme tous ces mecs qui ne sont pas des canons, ni de beauté ni de musculation, et qui se débrouillent autrement, par l’humour.
(page 214)
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Il savait que parfois, pour survivre, il faut partir. Ce qui veut dire aussi qu'il faut laisser les gens partir. Même ceux qu'on aime.
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L'arrêt est en haut d'une butte plantée de peupliers qui descend jusqu'à la façade de verre brun d'un immeuble administratif de Pôle emploi. Et sur toute la butte, du quai du tramway jusqu'en bas, tout le long du quai, recouvrant l'herbe sur toute la pente comme si les peupliers poussaient dans une décharge, c'est un immense dégueulis de poubelles, depuis des années probablement, parce qu'il y a des sacs plastique carrément décomposés qui s'effilochent dans le vent. Des canettes et des emballages de McDo ou de sandwich grec en polystyrène. Des choses indistinctes qui ont dû être organiques. Même des vêtements, à moitié déchirés. Ça n'a pas d'odeur parce qu'il fait froid et que l'endroit est nettoyé par les rats et les pigeons. Personne ne regarde par là. Paul est le seul à s'effarer, à contempler cette montagne de déchets qui roulent jusqu'au Pôle emploi, se demandant si c'est une négligence de la voirie, une vengeance de la pauvreté ou juste une manifestation du désastre.
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Elle a l’impression d’être de quart sur le pont d’un bateau. On scrute la brume à l’affût des craquements des bordages et des bruits de la mer, des brisants et des autres navires, on entend des chuchotements dans les vagues et des cris dans le vent. Quoi qu’on devine, on ne peut quitter le bord pour s’en approcher, il faut attendre que cela surgisse.
(page 250)
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…. Et moi, avec tous vos conseils à la con, à toi et à ma prof de français, tous vos trucs de Faut dire les choses, et puis Faut croire aux sentiments, et Faut se faire confiance, Faut s’exprimer, Faut que ça sorte, non mais vous ne vous rendez pas compte du bordel que je me suis mis dans la tête à cause de vous. Croire en ses rêves et tout ça. Mais moi, en l’écrivant ce poème, ce matin, j’y croyais tu vois. Moi, je suis vraiment tombé amoureux d’elle, à force. Je me demande même si, de l’écrire, ça rend pas les choses plus réelles, en fin de compte. Serge ?
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Les gens qui n’ont jamais grimpé ne savent pas à quel point c’est facile. On imagine qu’il faut une force herculéenne pour se hisser à bout de bras, les mains crochées dans la paroi, les doigts tétanisés, et tout ce gros corps derrière qui tire vers le bas, mais c’est tout le contraire : ce n’est qu’une question d’équilibre entre les points d’appui, de placement du bassin. Hors le vertige, ce n’est presque qu’une posture de yoga, la même sensation de légèreté dans le mouvement, comme une araignée qui ne pèse plus sur sa toile, avançant de toutes ses pattes à la fois sans jamais pencher d’un côté, le corps soutenu, suspendu comme un ressort. L’alpiniste ne lutte pas contre la pesanteur, il s’en sert pour la défier.
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La solitude, dans la nature, ce n’est pas pareil. Dans la nature, on n’est jamais seul. On fait partie de quelque chose de plus grand, qui nous oblige à vivre à son rythme et selon ses lois. Dans la nature, on a pour soi la beauté du monde.
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Toutes les jeunesses sont éternelles. Après cela nous changeons, nous vieillissons. Nous faisons des choix, plus ou moins, la vie choisit aussi pas mal de choses à notre place, et peut-être qu’avec le temps toutes les bifurcations deviennent de plus en plus automatiques, jusqu’à ce que nous ne fassions plus de choix du tout, jusqu’à ce que nous soyons vieux c’est-à-dire immuables en quelque sorte, mais quand on se retourne, notre jeunesse, elle, est toujours là. Tout le temps de notre vie elle demeure, elle nous sert de repère, elle est là, qu’on ait aimé ou non la vivre, elle est toujours là debout et on y fait toujours la même gueule, qu’elle soit chouette ou pas, la même gueule indécise, étonnée que quand on mourra, le sourire de travers. Notre jeunesse est éternelle.
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Vous dormez à côté de quelqu'un pendant des années, pourtant vous ne savez toujours pas de quoi il rêve.
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Ce n’est pas l’école qui fabrique l’ascension sociale ou son échec, c’est le marché de l’emploi. Les grandes écoles aussi, mais c’est un autre problème. À quinze ans, il n’y a pas encore de différences. À quinze ans, ils sont encore jeunes et ambitieux. Ils veulent être médecins, avocats. Ils sont intelligents, ni plus ni moins que les autres. Ils écoutent la même musique. Ils regardent les mêmes conneries sur les plateformes.
(page 80)
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La mère de Mo a dit, Tu pars à 7 heures, il ne se passe jamais rien à 7 heures. Tout ça, c’est à cause de la drogue. Elle a dit, Tu vas à l’école et tu n’y touches jamais, Mo, c’est compris ? Jamais. Il a souri. Les mères font ce qu’elles peuvent, mais c’est de plus en plus difficile.
(page 13)
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Il s’est arrêté sur le pont pour regarder le soleil se lever.
Il y a toujours un moment un peu miraculeux quand ça arrive, quand on est là pour le voir. Le canal est blanc comme un linceul, ciel voilé, deuil qui se traîne, de plus en plus clair, embrumé, laiteux, un ciel à croire qu’il va neiger, et puis le soleil apparaît. Il déchire les nuages, ceux de l’horizon, il les disperse, il les brûle comme une flamme brillante de soudeur qui transperce du coton, et le ciel autour s’enflamme, ça ne dure peut-être que dix ou quinze minutes, le vent se lève avec le jour et le ciel devient rose et jaune comme une carte postale, comme s’il n’y avait jamais eu de nuages. Le soleil ouvre le ciel comme un voile. Laisse passer les anges.
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Elle glisse la main dans ses cheveux, devant la glace des lavabos, les ébouriffe, se fait les lèvres au rouge Chanel, un rouge de toréador comme ses élèves n'en ont jamais vu, un rouge de corrida. La seule façon, dit-elle, quand je rentre dans l'arène, d'imposer que ce soient eux les taureaux, moi j'ai le rouge avec moi, ils le regardent comme des dingues, et quand j'ouvre la bouche, mes phrases, ce sont des banderilles, c'est ma seule arme ma parole, je les tiens par ma bouche.
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C'est difficile de savoir quoi faire de sa tristesse.
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…. toujours au milieu de cette foule, des Pakistanais en train de parler à toute allure dans leur téléphone, ils ont deux ou trois boulots, les Pakistanais – on ne sait jamais s’ils y vont ou s’ils en reviennent.
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A choisir son conjoint comme on fait passer un entretien d'embauche, il ne faut pas s'étonner qu'il y ai des licenciements en cas de crise.
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Les menaces, c’est comme les promesses : si tu ne peux pas les tenir, ferme ta gueule.
(page 132)
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