Thomas Mosdi

Sur un thème ma foi assez classique, une histoire plutôt bien rythmée servie par les dessins de Sorel qui se prêtent à merveille à ce genre d'intrigue

Sur un thème ma foi assez classique, une histoire plutôt bien rythmée servie par les dessins de Sorel qui se prêtent à merveille à ce genre d'intrigue

Avec cette histoire où la psychologie côtoie le monde fantasmagorique, on peut dire que cette Bd porte bien son titre.



On découvre un personnage central qui sort de l'asile après une longue thérapie de 10 ans. Des liens se sont crées avec le personnel soignant. Affronter la vie "dehors" ne sera pas chose facile. Il est vrai que ce récit va totalement basculer dans le fantastique (page 36-tome 1) là où on pouvait expliquer rationnellement tous les fantasmes. Cela m'a un peu choqué sur le moment mais après tout, pourquoi pas?



Le héros est donc doté d'un pouvoir assez étrange que de celui de pénétrer extrasensoriellement dans la personnalité des gens. Mais cela se fera à ses dépens jusqu'à ce qu'il soit en mesure de canaliser tout ceci avec l'aide d'alliés surprises. Ce récit est à chaque fois sur un terrain qu’on n’attendait pas. C'est bien car cela souligne l'originalité de cette histoire.



La rechute de notre jeune psychotique va prendre une tournure inconcevable. Il va se remémorer certains souvenirs de son enfance enfouis au plus profond de son inconscient. Des faits précis et effroyables qu'il n'avait cessé de fuir. Or de dangereux fantasmes vont provoquer chez lui un véritable électrochoc.



Entre allégories fantastiques et réalisme inquiétant, le dernier tome va nous offrir un dénouement aussi spectaculaire qu'infernal! Il y a dans cette Bd une puissance d'inspiration associée à un dessin dynamique qui contribue à la réussite de cette série à découvrir absolument !



Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4.25/5

Thomas Mosdi nous invite dans la tête de son héros Daniel, tout juste sorti de l'hôpital psychiatrique. Un voyage entre la réalité et le fantastique, et qui lorgne méchament du côté de la folie. Le lecteur ne saura jamais vraiment s'il est dans la réalité, un monde fantastique ou dans la tête du personnage principal car les 3 sont judicieusement entremếlés pour nous faire vivre le réel combat intérieur que doit mener Daniel face à ses démons qui l'ont conduit jadis vers la folie. Le scénario est si bien ficelé qu'il est impossible d'affirmer avec ertitude que le héros est fou, guéri, qu'il replonge dans la maladie mentale, ou qu'il est bien l'instrument d'une histoire à la limite de l'imaginaire et qu'il ne comprend pas. Toutes les interprétations sont possibles et aucune ne peut surpasser l'une plus l'autre en l'état. Mosdi prend bien soin de nous livrer tous les éléments pour qu'on construise nous mêmes notre propre histoire. Le tour de force est remarquable. Cela devient véritablement passionnant de se plonger à la recherche de tel ou tel indice ou indication qui nous permettrait de corroborer notre thèse ou notre version.

Personnellement j'y ai vu un homme traumatisé, aliéné et enfermé, puis "libéré" parce que jugé suffisamment responsable et lucide pour reprendre une vie normale toutefois accompagnée. J'y vois cet homme qui s'invente un monde imaginaire dans lequel tout est possible, autorisé, dans lequel il peut fuir, et donner libre cours à ses pulsions. un monde également nécessaire et indispensable à sa totale rémission, sa complète guérison. Ce monde est à double tranchant car il représente très clairement l'expression de ses pulsions, mais également une voie curative. Toutes ses "relations" avec une femme sont phantasmées et transposées dans ce monde imaginaire comme pour mieux les appréhender, apprendre à les gérer.

Ce premier tome est réellement passionnant tant par la profondeur du sujet abordé, qui laisse nombre d'interprétations possibles au lecteur selon sa propre conception de la maladie mentale, ou de sa sensibilité, que par la mise en oeuvre de l'histoire, qui oscille sans cesse entre réalité et imaginaire.

Un sorte de conte sur fond de mythologie grecque, telle est l’histoire dans laquelle nous entraîne Daniel alors qu’il s’apprête à quitter l’hôpital Saint Anne dans lequel il a passé les 15 dernières années de sa vie.

Les 3 tomes ne cessent de nous faire passer de la réalité et aux récits de Bellérophon et de Chimère.

La mythologie celtique est aussi représentée à travers les récits de la geste de Cúchulainn.

Difficile de dire s’il ne faut pas stopper la lecture dès la moitié du T1… maïs une certaine curiosité et un T2 de meilleure qualité m’ont fait pousser qu’à la fin du T3.



Le dessin est en partie la cause de cette persévérance. Il est assez captivant, et joue sur des changements de couleurs lors des passages d’un univers à l’autre.



Pas de recommandation ni dans un sens ni dans l’autre! Et j’attends les prochaines critiques!

Un premier tome pour bien embrouiller le lecteur...



On démarre avec un psychotique qui sort de l'hôpital psychiatrique pour être placé dans un appartement bien à lui. C'est un rêveur, il se projette dans une sorte de fantasme avec de femmes croisées au hasard, ou même sa thérapeute.



Puis tout bascule alors qu'il mate une blonde prenant un bain de soleil nue sur un toit de Paris. Il intègre le rêve de cette femme. Et elle se défend dans son rêve, tout en laissant des traces bien réelles sur les corps physiques.



Stupéfaction chez Lydie la thérapeute, mais consternation aussi parmi les semblables de cette blonde... acteurs d'un monde parallèle où faunes, sirènes et korrigans sont bien réels. Pour eux, l'heure est grave, ils ont été percés à jour, il faut que le fauteur de troubles disparaissent.



Le scénario est dense mais bien construit. L'idée, sans être franchement originale, est plutôt bien menée, l'enchaînement des événements fait du sens. Le dessin, par contre, est parfois brouillon, flou, surtout pour les personnages en arrière-plan. A contrario, la perspective et l'architectures sont très bien rendues.

Les auteurs mélangent les cartes. On passe du réel où le personnage principal est à l'hôpital à son cerveau, à ses visions, puis on passe à ces monstres qui se repaissent des émotions de leurs proies, savamment choisies.



L'altercation entre le personnage principal et ces monstres tourne d'abord à l'avantage de ceux-ci, mais au sein du monde mythologique grec, de l'aide vient en provenance d'Irlande, par des créatures évoluant dans la mythologie celte.



C'est très chaotique à première vue, mais on sent une maîtrise incroyable du récit. C'est cela qui empêche le lecteur de se dire "mais c'est vraiment n'importe quoi, ce truc!"... On sent que les auteurs jouent avec le lecteur et font croire à des choses qui ne le sont peut-être pas. A cela viennent s'ajouter des flash-backs sur l'enfance du héros... Une BD qui se lit lentement.



Le dessin récupère de la sensualité, de l'érotisme. Les seconds plans sont toujours aussi brouillon, cependant.

Le dénouement avec un final incroyable. A mesure que le lecteur tourne les pages se dessine un récit glauque et pesant. Les révélations succèdent aux rebondissements. Tout cela est maîtrisé, pesé, millimétré, avec une précision diabolique. Tout ce qui avait l'air étrange et incohérent dans les deux tomes précédents s'explique et prend une nouvelle dimension.



C'est le moment des explications, de la rédemption, de l'envol pour Damien, psychotique relâché au terme de 10 années de thérapie.



Le dessin est encore meilleur, l'érotisme et la sensualité s'étalent à chaque page. C'est une belle manière de finir le triptyque.

une petite déception pour la conclusion de ce triptyque, j'ai préféré Béhé dans d'autres albums

Ce tome 1 de ce diptyque est plutôt engageant. il nous emmène sur les traces d'Aedlyn qui va participer à une sorte de joute oratoire pour tenir compagnie à Dame Ferg et son frère,seuls dans leur château au milieu de l'hiver.

L'intrigue débute donc tranquillement, nous présentant les personnages principaux qui vont être amenés à vivre de singulières péripéties dans ce huis clos hivernal.

Étant donné la couverture, on se doute de la teneur de ce tome, et nos doutes se confirment très vite, mais l'auteur ne s'arrête pas là. Le scénario est plutôt bien mené même si on a déjà vu ce genre d'histoires. Le fait que la narration soit à la première personne ( nous sommes dans la peau d'Aedlyn), permet au lecteur une bonne immersion, mais malgré les surprises agréables dans l'intrigue, celle ci ne décolle pas et se contente de quelques révélations dont on avait déjà deviné la nature depuis plusieurs pages.

Les graphismes de Kyko Duarte ( un nom que vous connaissez si vous lisez les séries de la bande de Jean Luc Istin, qui déroulent dans les terres d'Arran) sont magnifiques et donnent à eux seuls l'envie de poursuivre la lecture du tome 2.

Malgré ses défauts, cette bd se laisse lire, est plutôt plaisante et le personnage d'Aedlyn n'est pas dénué d'intérêt. Dommage que sa caractérisation ne soit pas plus poussée...

Le graphisme se tient très bien, c'est efficace sans sortir la non plus, des sentiers battus.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Il s’agit d’un diptyque contant l’aventure d’Aedlyn, et de son compagnon de voyage Rianfile. Ces derniers, bardes, ont été ainsi que d’autres bardes (dont le plus renommé Mortelune), à passer l’hiver auprès de Dame Ferg, et de son frère Dunrod, qui trouvent le temps long dans leur château! A leur arrivée au village un cavalier, Dunrod, vient à leur rencontre et leur montre où chacun va être héberger. Le soir même ils sont conviés à dîner au château. Aedlyn trouve étrange que le village soit si désertique malgré l’explication bancale de Dunrod. Mais bon, elle est invitée. Le repas se déroule sans trop d’incident. Après la soirée, chacun regagne ses pénates pour la nuit. Aedlyn fait un rêve bien étrange…



Ainsi commence cette série. Le premier tome pose le décor et les personnage. Il n’y a pas de grande surprise, nous nous trouvons dans les règles de base pour ce genre d’intrigue fantastique. Le tome 1 nous dévoile aussi le début de l’intrigue, qui se poursuit et se termine dans le tome 2. Il ne faut pas s’attendre à une suite de combat qui ne font que se succéder, même s’il y en a, car tout réside dans l’atmosphère inquiétante. Dans le tome 2 l’histoire change de vitesse, nous en apprenons plus sur les protagonistes, et leur motivations. On peut trouver un peu long les passages de réflexion d’Aedlyn, mais l’histoire reste assez captivante.



Graphiquement, c’est une réussite. Les illustrations dépeignent bien l’ambiance: Les paysages hivernaux sont bien travaillés, les expressions des visages des personnages sont recherchés, et amplifient le mystères. Le découpage des planches et la disposition des cadres mettent en valeur les actions et l’ambiance des scènes.



Bref, une lecture agréable et une belle découverte.
Lien : http://memelessorciereslisen..

Aedlyn est invitée avec quelques artistes reconnus dans le château de Dame Ferg. Peu à peu, d'étranges événements se produisent. Première partie d'un diptyque consacré à la guerre des fées. La mise en place est un peu lente mais l'intrigue avance un peu vers la fin. Les dessins sont réussis même si les tenues d'Aedlyn sont peu crédibles en plein hiver !

Deuxième partie du diptyque de la guerre des fées. Aedlyn et ses amis tentent d'échapper aux fées destructrices. Un seconde tome meilleur, plus rythmé même si la fin est un peu décevante. Niveau mise en page les textes sont plus lisibles. Une bande-dessinée celtique sympathique.

Thomas Mosdi revisite à sa manière les mythes irlandais pour nous livrer une histoire de guerre entre fées.

Ce tome ci est plutôt bien rythmé et propose son lot de surprises mais malheureusement il y a quelque chose qui ne prend pas. Ce n'est pourtant pas la faute à son personnage principal Aedlyn, qui est le centre du récit et dont il semble vouloir révéler des pans de son histoire qui ont à voir avec les êtres de légende parmi les plus puissants.

On s'attendait à une énième histoire de loup garou mais il n'en est rien même si cela reste sanglant dans l'ensemble. Il est fort dommage d'avoir introduit autant de personnages pour ensuite les supprimer en les avoir développé. On se rend compte finalement qu'il n'était que de la chair à canon, pour permettre à l'héroïne Aedlyn d'accéder au boss final. L'introduction de trois nouveaux personnages, en si peu de temps, aura de quoi dérouter tout lecteur. Cette bd avait tout le potentiel pour développer une histoire singulière autour des fées, mais en deux tomes, ce n'est tout simplement pas possible, et la plupart des personnages ne servent à rien.

nous avons donc affaire ici à une histoire assez décousue, ne manquant pas de bonnes idées mais trop vite racontée pour qu'on puisse y prêter plus d'attention que cela. Dommage car les graphismes de Kyko Duarte étaient à la hauteur du récit qui aurait pu être bien meilleur s'il avait pu être développé et approfondi sur plusieurs tomes. C'est le genre de récit qui méritait une série.

Deuxième tome de cette série dédiée à des tueurs en série américains.

Il faut reconnaitre que les auteurs essayent d'être très complets mais, comme pour le premier tome, c'est le contraire de l'effet escompté qui se manifeste.

C'est à dire que tous les éléments sont énumérés et l'histoire défile sans que les éléments prennent vraiment leur dimension.

Pourtant, il y a quelques bonnes idées narratives comme celle, par exemple, de donner le point de vue et le ressenti de membres de la familles ou d'amis sur le personnage.

En tout cas, c'est terriblement glauque. Je ne connaissais pas le Vampire de Sacramento et finalement, c'était pas plus mal.

Côté dessin, c'est inintéressant et sans réelle personnalité. C'est juste une mise en images d'informations, comme souvent dans ce genre de BD.

Résumé de l'histoire du Vampire de Sacramento.

On alterne le point de vue de ses parents, d'un ancien ami, des policiers chargés de l'enquête jusqu'à son arrestation.

Bonne idée mais le récit est beaucoup trop succinct pour un tel sujet. On reste vraiment sur sa faim. Dommage!

Sans plus



Je ne sais pas exactement à quoi je m'attendais avec cette BD mais pas à ça. Comme dans le titre on se retrouve dans la tête du tueur ce qui est déjà glauque mais je n'ai pas aimé l'idée qu'il ai été drogué et revit ses meilleurs (ou pire selon le point de vue) souvenirs. Le récit en est décousu et il est difficile de suivre cet esprit malade.



On comprend les origines du mal , avec cette mère qu'il déteste et qui lui rend bien et tout ces signes qui aurait du alerter les autorités. Seulement voilà il est très intelligent . Ce récit aurait pu être instructif mais si on ne connait pas déjà le "personnage" on ne se rend pas compte de l'ampleur de ces crimes car difficile de faire la différence entre ses fantasmes et la réalité.



Les dessins sont magnifiques et représentent bien les faits sans pour autant en faire trop. On y sent le respect pour les victimes et leurs familles.



En bref, j'aurais aimé que l'histoire soit raconté d'une façon plus linéaire et qu'elle soit plus longue pour découvrir l'histoire de cet homme .
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..

Intéressant de se retrouver dans la tête de ce tueur et de suivre ces divagations et son cheminement de pensée.

Pas d’enquête ici. Ed participe à une expérience ayant pour but de lui faire revivre son vécu et ses actes en étant sous l’emprise d’une drogue.

Raison pour laquelle le récit peut paraître parfois décousu.

Cependant on comprend mieux du coup la réflexion du tueur et les peurs profondes qui m’ont motivées. Je ne lui cherche pas des excuses mais traiter ce genre d’histoire de cette manière reste intéressant.
Lien : https://letmentertainyou.com..

Ed kemper, 2,10 m 130kilos, un homme hors normes dans tous les sens du terme, doté d'une intelligence supérieure. C'est avec lui, que les américains ont utilisé pour la première fois le terme de Serial killer? Quelque part, il a donné l'occasion à la police d'innover en matière d'investigation et de méthodes de profiling. Pour en revenir à cette BD, je n'ai pas été transportée, les dessins ne sont pas superbes, la narration est parfois emmêlée. J'avais lu il y a plusieurs années le roman de Marc Duguain "Avenue des géants" qui reprenait ce même thème. ( je m'en suis souvenue en lisant la BD) De la même façon, je n'avais pas été convaincue par le personnage principal. Y a -t-il une difficulté à représenter la schizophrénie? Donc, j'ai passé un moment sympa mais sans plus.