Citations de Todd Strasser (225)
" Si l'histoire est condamnée à se répéter, alors vous aussi, vous voudrez tous nier ce qui vous est arrivé dans la vague. En revanche, si notre expérience est réussie, et vous admettrez que c'est bien le cas, vous aurez appris que nous sommes tous responsables de nos propres actes et que nous devons toujours réfléchir sur ce que nous faisons plutôt que de suivre un chef aveuglément;
et pour le restant de vos jours, jamais, au grand jamais, vous ne permettrez à un groupe de vous déposséder de vos libertés individuelles."
Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.
Cela commence par un jeu, et finis en dictature
On est prêt, tout à fait prêt, on ne pense à rien d'autre, à l'intérieur de soi on est si vide, si nettoyé. On a atteint ce point en prévision duquel on s'est laissé ressourcer, prisonnier de sa bêtise et de sa confusion, de son appréhension et de sa teneur. On ne pense qu'à cette seule et unique chose. Un ordre, et ce qu'on fera ensuite sans hésitation. Tout ça fonctionne si parfaitement.
"Chérie, n'oublie pas que ce qui est à la mode n'est pas forcément bien."
Ce livre d'apprentissage et d'éducation devrait marquer les générations futures car un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.
(Dans la préface de l'éditeur Jean-Claude Gawsewitch)
Je me rends compte que j'ai commis une erreur. Un cours d'histoire n'est pas un laboratoire. On ne peut pas se servir d'êtres humains comme de cobayes. Et surtout pas de lycéens qui n'ont pas conscience de faire l'objet d'une expérience.
"Quelle bande de larves ! De poules mouillées ! lança Alex en se levant d'un bond, le poing tendu. Je jure de combattre la Vague jusqu'à la fin. Qu'on me donne la liberté ou qu'on me donne de l'acné !"
Elle aimait à répéter qu'on ne pouvait même pas demander à Ben de changer une ampoule. Ce qui était exagéré, de l'avis de ce dernier : de toutes les ampoules qu'il avait changées dans sa vie, il ne se rappelait en avoir cassé que deux.
- T'as rien compris ! Une poignée d'égoïstes, ça ne fait pas une équipe. Tu sais pourquoi on a eu des résultats aussi mauvais cette année ? Parce que, au lieu d'être une équipe de vingt-cinq joueurs, nous sommes vingt-cinq équipes d'un seul joueur portant le maillot du lycée Gordon.
"Chérie, n’oublie pas que ce qui est à la mode n’est pas forcément bien."p 86
Cela commence par un jeu, et finit en dictature.
Ils pouvaient recracher sans problème les réponses comme s'ils les avaient apprises par cœur, mais il n'y avait aucune analyse, aucun questionnement de leur part. Il ne pouvait guère le leur reprocher puisqu'il leur avait inculqué lui-même les principes de la Vague.
"Je ne puis ajouter qu'une chose : j'espère que nous partagerons cette leçon jusqu'à la fin de nos vies. Si nous sommes suffisamment intelligents, nous n'oserons pas l'oublier."
L'autre problème concernait les devoirs à rendre. Les gosses ne se sentaient même plus obligés de les faire. On pouvait toujours s'époumoner, les menacer de leur coller un F ou de les envoyer en retenue, ils s'en moquaient. Les devoirs étaient devenus pour ainsi dire facultatifs. Comme l'avait résumé un de ses élèves de seconde : "Bien sûr, m'sieur Ross, je sais que les devoirs sont importants, mais ma vie sociale passe avant tout."
Mais Laurie se débattit de plus belle.
"Je te déteste ! Cria-t-elle. Je déteste la Vague ! Je vous déteste tous !"
Il reçut ces paroles comme une gifle. Presque hors de lui, il rugit: "La ferme!" et la poussa. Ses livres lui échappèrent lorsqu'elle tomba lourdement dans l'herbe.
Choqué par ce qu'il venait de faire, David eut un mouvement de recul. Laurie gisait au sol. Apeuré, il tomba à genoux et la prit dans ses bras.
"Oh, Laurie, est-ce que ca va? "
...
En la sentant trembler dans ses bras, il se demanda comment diable il avait pu faire une chose aussi stupide.
...
L'instant d'avant à peine, il refusait d'admettre que la Vague pouvait nuire aux gens alors que lui-même venait de faire du mal à Laurie, sa propre petite amie, au nom de la Vague !
Quelle folie... David comprit qu'il avait eu tord depuis le début. Si quelque chose pouvait le pousser à agir ainsi, c'était dangereux. Forcément.
Si le destin des hommes était de suivre un chef, raison de plus pour que ses élèves retiennent cette leçon : il faut toujours tout remettre en question, ne jamais faire confiance aveuglément à quelqu'un. Autrement...
"Un cours d'histoire n'est pas un laboratoire. On ne peut pas se servir d'êtres humains comme des cobayes. Et surtout pas de lycéens qui n'ont pas conscience de faire l'objet d'une expérience."
Pour être parfaitement honnête, j'avoue que cela sort tellement des sentiers battus que je ne sais trop quoi en penser. J'aimerais que nous gardions un œil sur tout cela, Ben. Et ouvrez grand vos oreilles. Rappelez-vous que cette "expérience", comme vous l'appelez, concerne de jeunes adolescents impressionnables. Parfois, nous avons tendance à oublier qu'en raison de leur jeune âge ils n'ont pas encore développé l'esprit critique que, nous l'espérons, ils auront un jour. Si on ne les surveille pas, ils sont capables d'aller trop loin. Compris ?
Les devoirs étaient devenus pour ainsi dire facultatifs. Comme l'avait résumé un de ses élèves de seconde : "Bien sûr, m'sieur Ross, je sais que les devoirs sont importants, mais ma vie sociale passe avant tout."