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3.51/5 (sur 94 notes)

Nationalité : France
Biographie :


Musicien, chanteur, écrivain.
Tom Connan a 24 ans et vit à Saint-Denis. Il est chroniqueur sur Sud Radio dans l'émission « Les Vraies Voix ». Après Le Camp en 2017, inspiré de son expérience d'étudiant à HEC, il a coécrit un essai intitulé Manuel de résurrection avec le Collectif Sigma.

Source : databnf
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Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/tom-connan-pollution-53283.html Sa vie semblait toute tracée. Bon élève et enfant modèle, il intègre les grandes écoles pour parfaire un cursus qui doit l'amener vers un avenir professionnel assuré. Mais, en intégrant HEC, Tom Connan découvre surtout un monde dont il sent diablement étranger. Non, décidément, cette vie n'est pas faite pour lui. de cette expérience étudiante dans laquelle il ne se reconnait pas, il publie un premier livre « le camp » qui dénonce l'hypocrisie du système, la vacuité de cet enseignement hors sol, l'individualisme des étudiants et leur rivalité. Bien qu'auto-publié, le texte est largement relayé et remarqué par la critique. Très vite, les éditions Albin Michel propose à Tom Connan de publier son second titre « Radical ». Là encore, s'inspirant de sa propre expérience, Tom Connan évoque l'histoire d'amour impossible entre deux garçons, l'un des deux étant dans l'extrémisme politique et imposant à son amant une relation toxique et destructrice. Avec la violence de du sujet et la qualité de l'écriture, « Radical » est salué par la critique. Mais le jeune auteur ne s'arrête pas là. Parallèlement à l'écriture, il s'essaie à la création artistique sous diverses formes comme l'art digital ou la musique et porte un regard ciselé et générationnel en tant que chroniqueur pour Sud Radio et le magazine TecknikArt. En 2022, poursuivant sa démarche littéraire, Tom Connan publie ce nouveau roman « Pollution » dont la couverture interpelle, voire dérange. Alors que la France sort d'un premier confinement, David fait le choix de quitter Paris. Anéantie par la crise sanitaire, sa boîte va fermer, il est au chômage et n'en peut plus de ses 20m2 en banlieue. Il choisit d'aller donner un coup de main dans une ferme du Cotentin en échange du gîte et du couvert, ce que l'on appelle le woofing. Là, il est accueilli par Alex, le fils des fermiers, et rejoint par Inès, une influenceuse des réseaux sociaux qui veut raconter son quotidien dans cet univers rural. Bien vite, ce décor bucolique se transforme en un huis-clos oppressant. Au fil des pages, tel un thriller qui ne dirait pas son nom, le roman prend une autre dimension : pourquoi les parents d'Alex qui ont fait le choix d'un élevage bio doivent-ils s'absenter si souvent ? Pourquoi les bêtes du troupeau semblent-elle amorphes ? Sont-elle malades ? Cette centrale nucléaire, à quelques kilomètres d'ici, quel est son impact ? Et alors que le pays se remet difficilement de la crise sanitaire, jusqu'où ira le radicalisme politique qui semble envahir le pays ? Prenant pour toile de fond les évènements que nous avons vécus ces derniers mois, le roman de Tom Connan évoque des thèmes sociétaux qui font l'actualité : le retour, factice, à la nature, la crise sanitaire, l'invasion des écrans et des réseaux sociaux, la déliquescence du lien humain. le radicalisme politique, l'écologie… Le roman de Tom Connan fait froid dans le dos, nous dérange, nous interpelle, mais c'est un formidable roman d'anticipation qui nous pose les bonnes questions, nous bouscule dans nos certitudes, nous raconte une société à bout de souffle, la nôtre, et nous révèle les failles d'une jeune génération fragilisée et en manque de repères. Un roman coup de poing porté par une écriture addictive et percutante qui laisse entrevoir un auteur qui marquera son temps. « Pollution » de Tom Connan est publié chez Albin Michel.

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
La France était devenue un pays sinistre, où les boutiques de luxe et la haute gastronomie servaient de cache-misère à une économie en déclin, pendant que les classes moyennes fusionnaient avec les catégories populaires pour former une masse protubérante.
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On vivait à une période où Justin Bieber gagnait 60 millions d'euros par an, mais où les rames de la ligne 13 du métro n'avaient pas été changées depuis les années 70.
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La plupart de mes condisciples et des maîtres de conférences qui nous faisaient cours – des sortes de chargés de TD à peine améliorés –préféraient théoriser jusqu'à en vomir sur la démocratie « représentative », qui avait l'immense avantage de confier les rênes du pouvoir aux sachants, c'est‑à-dire à eux. Ces gens avaient l'intime conviction, jamais assumée clairement, qu'ils étaient le plus à même de savoir ce que le peuple voulait, ils étaient persuadés que la masse des citoyens était constituée de débiles ignorants, xénophobes et fascistes. Alors ils ne pouvaient pas supporter ces Gilets jaunes, ils les détestaient, ils les dépréciaient, autant qu'il était humainement possible de le faire.
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Dans les relations, plus rien n'était garanti au-delà de quelques semaines : ni le désir, ni l'attirance, ni évidemment la fidélité. Les gens étaient devenus des espèces de bêtes intransigeantes, incapables de se projeter, et intolérantes
à toute déception.
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On ne comptait plus les féministes « radicales » et autres militants droits-de-l’hommistes de l’extrême qui relayaient comme des abrutis les tweets de ceux qui ne devaient espérer que leur mort. Leur esprit avait été tellement pollué par une propagande brutale et simplificatrice sur le vivre-ensemble qu’ils ne voyaient même plus le problème.
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Ma génération ne savait plus aimer. Nés après la chute du mur de Berlin et ayant grandi avec Facebook, YouTube et Snapchat, nous n'avions connu qu'un monde où les relations sentimentales constituaient une sous-catégorie du marché global, régi par la compétition, la loi de l'offre et de la demande, et le prix d'équilibre - qui correspondait à notre valeur d'échange. La brutalité des rapports amoureux, de l'étape de la séduction jusqu'à la rupture, nous paraissait banale, comme les fluctuations du prix de l'essence ou les délocalisations d'usines en Bulgarie. La chose était intégrée à nos esprits, et nous pratiquions quotidiennement une comparaison de la valeur résiduelle de la "relation" dans laquelle nous étions avec ce que nous pouvions éventuellement avoir de mieux sur le marché - un mec avec une meilleure gueule, une fille avec de plus gros nichons, ou simplement moins chiante, une personne avec un plus fort pouvoir d'achat, susceptible de nous payer plus de gins to' le samedi soir, bref, quelqu'un de plus rentable. Pour cette raison, il était usuel, pour ne pas dire systématique, de continuer à utiliser les nombreuses applications de rencontres pendant le déroulement de la relation, quand bien même celle-ci nous satisfait. À la manière d'un trader qui préfère avoir 25% de rentabilité plutôt que "seulement" 20%, nous restions sans cesse aux aguets, soucieux de ne pas gâcher une seconde de notre temps avec une personne inférieure à ce que nous pourrions obtenir. Nous étions tous de fins économistes, à l'heure du big data et de la blockchain.
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"Regarde même le Branco, ce type est pas net avec son brûlot weird et son obsession pour Gabriel Attal, on nage en plein délire ! » Je n’étais effectivement pas fan du personnage de Juan Branco, dont le verbe, maîtrisé, avait des accents sensationnalistes et, chose ô combien insupportable, grandiloquents. Je n’accordais pas beaucoup de crédit aux écrivains engagés, fussent-ils jeunes et sincères dans leur démarche. Je respectais surtout ceux qui se coltinaient les basses œuvres, dangereuses et peu valorisantes : les hommes d’action. Branco n’était pas l’un d’eux. C’était un intellectuel indigné, comme moi, mais lui avait quelque chose que je n’avais pas : l’argent.
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J’exécrais autant les […] gauchistes, qui par lâcheté faisaient mine de ne pas comprendre ce qu’il se passait dans le pays, en allant parfois défiler, au nom de l’antiracisme, avec les pires adversaires de la démocratie : des barbus misogynes, homophobes et antisémites qui prêchaient le retour à un mode de vie moyenâgeux, où l’on coupait des mains et des têtes pour punir un comportement insuffisamment pieux.
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Mieux valait être un raté, chez les dissidents [de l’ultra-droite], pour ne pas susciter la suspicion.
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Je fuyais tout : l'entreprise, les salariés, les patrons, le chômage, les loyers hors de prix, les crédits hors de prix, les taxes hors de prix; je fuyais les administrations, les politiciens et les médias, autant que les injonctions et les réprimandes ; je fuyais la malhonnêteté, la mauvaise foi, le mal-être ; je fuyais les hommes, les femmes, et tout ce qui se situait entre les deux; je fuyais mon passé, mon présent, et mon avenir ; je fuyais les miens, les autres, les étrangers et les inconnus ; je fuyais mes droits, mes libertés, mes devoirs et mes obligations ; je fuyais la France, l'Europe, l'Occident en général ; je fuyais les bons, les mauvais, les tristes et les joyeux ; je fuyais les gens qui hurlaient autant que les gens calmes ; je fuyais la lâcheté le courage, la médiocrité et le génie ; je fuyais la délicatesse, la violence, la douceur et le meurtre ; je fuyais la gauche, la droite, le centre et les extrêmes ; je fuyais l'Etat, le non-Etat, les hauts fonctionnaires et les grands actionnaires; je fuyais les virus, les épidémies, les pandémies et les mutations ; il me restait encore un peu d'amour, mais en dehors de ça, le fracas ne se faisait même plus entendre.
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