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EAN : 9782226464835
352 pages
Albin Michel (26/01/2022)
3.33/5   30 notes
Résumé :
David, jeune diplômé au chômage partiel, quitte un Paris confiné pour une expérience de woofing dans le Cotentin. Sur place, il retrouve Alex, fils de fermier, et Iris, une addict des réseaux sociaux. Tandis qu'il pensait fuir la pollution et l'épidémie, David se retrouve au coeur d'un scandale sanitaire dont il n'imaginait pas l'ampleur.

Radical, premier roman coup de poing de Tom Connan, dénonçait à travers la passion destructrice de deux jeunes hom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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L'auteur de Pollution, Paul Connan est jeune dans la littérature : né à Londres en 1995, ancien de Sciences Politiques et d'HEC, c'est un enfant des années 2000. Et il compte bien les dépeindre sans aucun faux semblants.
Le héros de son nouveau livre, David, part vers le Cotentin, en plein confinement, pour une nouvelle expérience : le wwoofing.
C'est un concept venu du royaume uni, qui propose la possibilité de partager le quotidien des fermes biologiques.
Il y fait la connaissance d'une youtubeuse acharnée, bien décidée à réussir sur la toile et du fils d'un couple d'agriculteurs, étudiant en événementiel.
Au milieu de la campagne, le narrateur décrit ses doutes et ses désillusions sur l'époque, les médias, les réseaux sociaux, et la notion de travail en pleine mutation numérique.
Au gré de ses réflexions, la découverte va faire place à l'angoisse quand une mystérieuse maladie va décimer les vaches de son hôte.
Mutation numérique, énergies renouvelables, liens sociaux, Covid, tout y passe dans ce livre dense est assez addictif je dois avouer.
J'ai passé un très bon moment avec cet auteur et je renouvellerai volontiers l'expérience.

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Musicien, chanteur, chroniqueur, écrivain, les casquettes de Tom Connan sont nombreuses. En 2020, il publie son premier roman chez Albin Michel sobrement intitulé Radical. Remarqué par la critique, le jeune auteur récidive en 2022 avec Pollution, un ouvrage post-Covid qui nous immerge dans une France fracturée sur fond d'écologie et de transformations sociales.
Avec sa couverture ô combien frappante, Pollution tente de réaliser un instantanée de la France d'aujourd'hui.

Si l'on en croit la quatrième de couverture, Pollution s'annonce avant tout comme un éco-thriller à charge. Nous sommes en 2020 à la fin du premier confinement et David, un jeune homme d'une vingtaine d'année se prépare à rejoindre une ferme au fin fond du Cotentin dans le petit village de Ruffosses. Grâce au woofing, ce nouveau mode de vie qui permet à la fois de travailler et de voyager, David pense non seulement faire des rencontres mais espère surtout échapper à son propre enfer parisien. Arrivé à la ferme d'Alex et rejoint par Iris, une fondue des réseaux sociaux qui ne pense qu'à asseoir son rôle d'influenceuse-lanceuse d'alerte, il s'avère que les choses seront plus compliquées que prévues, surtout quand plusieurs décès bovins surviennent sans que quiconque parvienne à les expliquer.
Dis ainsi, Pollution ressemble donc bel et bien à un thriller de plus. Sauf que c'est mal connaître Tom Connan qui essaye davantage de faire parler David, son alter-ego romanesque, sur l'état d'une France qui vient de se prendre le mur du CoVid et qui semble elle-même muter de façon totalement incontrôlable. Il ne sera pas question de résoudre une enquête minutieuse ou même de mettre à jour un vaste complot agro-alimentaire dans Pollution mais bien de parler du brutal virage pris à la fois par la société française avec la pandémie mais aussi, et c'est très important, avec la progression sans partage des GAFAs et autres avancées numériques. le roman de Tom Connan s'avère avant tout une sorte de journal intime et un pensum sur les maux d'aujourd'hui et de demain à l'usage des nouvelles générations.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que David, le héros de Pollution, a bien des choses à dire sur ce qui arrive à la société française des années 2020 et à ses compagnons à la ferme qui incarnent chacun l'une des facettes de la jeunesse française. Entre Iris, complètement accaparée par un monde numérique de plus en plus déshumanisant et Alex, symbole d'une vieille France muette qui se meurt dans l'indifférence, Tom Connan parvient à saisir le désespoir qui saisit les nouvelles générations qui se voit à la fois confronter à la crise de l'emploi mais également à la perte de sens dans une société qui ne parvient plus à fédérer. Si la sous-intrigue sur la pollution qui touche la ferme d'Alex a quelque chose de tout à fait effrayant, ce n'est pas véritablement pour les morts et les maladies qu'elle cause, mais pour la réaction des autres face aux questions (légitimes) soulevées par David et ses amis. En mettant cela en parallèle avec ce qu'il se passe pour l'épidémie Covid et la défiance généralisée envers la science d'un côté, et l'intégrisme sanitaire de l'autre, Tom Connan parvient à trouver un juste milieu qui interpelle et qui parvient, fort heureusement, à retrouver un sens humain au milieu d'une machine qui s'emballe. Pollution montre la radicalisation de la société française mais aussi les nombreux intérêts économiques et sociaux qui minent toute tentative de discussion. Une réalité d'autant plus inquiétante que rien dans le mode de vie des années 2020 n'est fait pour calmer cette fracture. Très critique vis-à-vis des réseaux sociaux et de la nouvelle façon de faire de l'information, Tom Connan s'inquiète d'un asservissement volontaire qui mène l'humain à devenir une machine qui répète et qui se meurt. Car c'est le désespoir qui marque dans ce roman, le désespoir latent qui sous-tend tout le discours et l'aventure de David, touché de plein fouet par la crise économique qui lui retire toutes perspectives d'avenir. Seules une infime partie de la population parvient à tirer son épingle du jeu et, souvent, au détriment d'une certaine morale et honnêteté. Iris incarne bien ce pacte avec le Diable en montrant à la fois l'utilité des réseaux sociaux pour pousser un cri d'alarme nécessaire et la tentation de basculer dans le sensationnalisme et le mensonge pour faire le buzz, le sacro-saint buzz par lequel l'individu existe… ou pas.

Alors, bien sûr, on reprochera au roman de Tom Connan de négliger largement sa trame narrative au profit, justement, d'un exercice à peine dissimulé de tribune politico-sociale. Une chose tellement évidente que le roman se termine par une dernière partie qui se risque à l'anticipation jusqu'à une fin abrupte et ouverte qui semble s'interroger sur la possibilité de terminer ce récit qui, au fond, n'en est pas vraiment un. Qu'à cela ne tienne, Pollution touche du doigt nombre de thématiques passionnantes et ouvrent de sinistres perspectives sur une France broyée par le capitalisme et le populisme. En plongeant dans le milieu rural, Tom Connan tape juste et oppose finalement la France fantasmée et non représentative des réseaux sociaux, de Twitter à Instagram en passant par Facebook, et cette France bien réelle où les gens cherchent désespéramment à (sur)vivre dans un océan d'opinions contradictoires et de catastrophes annoncées. Ce qui ressort de Pollution en réalité, c'est une espèce de perte de sens total de l'individu, à la fois broyé par la masse et le militantisme, obligé d'avoir une position tranchée et de faire du bruit. C'est avant tout un changement brutal de paradigme encore accéléré par la crise CoVid et qui n'en finit pas de précipiter le monde d'avant aux oubliettes tandis que les jeunes générations, biberonnées aux coups d'éclat d'influenceurs imbéciles et écrasées par un système qui ne lui laisse rien à espérer se précipite vers ce qu'il lui reste, c'est-à-dire pas grand chose. Pollution se lit certainement comme un page-turner et s'avale en quelques jours à peine mais les questions qu'il soulève pèse durablement sur l'esprit du lecteur : quel avenir dans ce monde qui part en morceaux ?

Faux-roman et vrai journal de la pandémie, Pollution joue la carte du thriller pour radioscoper une société française en pleine mutation où les jeunes sont les premières victimes d'un avenir de plus en plus incertain. Tom Connan écrit avec force et conviction mais n'en oublie pas qu'au fond, c'est l'individu qui disparaît de ce nouveau monde asphyxié et asphyxiant. Que reste-t-il à espérer pour les générations futures ?
Lien : https://justaword.fr/polluti..
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J'ai découvert ce livre tout à fait par hasard, à la bibliothèque. L'auteur est jeune (- de 30 ans) et a une écriture assez incisive, parfois crue mais toujours décapante. Tout au long de ma lecture, malgré une écriture teintée de modernité, j'ai eu l'impression d'un mélange entre Michel Houellebecq et Benoît Duteurtre. Il s'agit d'un roman dynamique, plaisant mais qui aborde notre monde et notre société sans filtre. C'est une très belle découverte !

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David, jeune parisien, se retrouve au chômage partiel après le 1er confinement dû au Covid. Durant l'été, il décide de quitter la capitale pour une expérience de woofing dans le Cotentin. En échange du gite et de couvert, il va donner un coup de main dans une ferme tenue par Alex. Rejoint par Iris, une jeune influenceuse sur les réseaux sociaux, David pensait s'éloigner de l'enfer parisien et prendre du recul sur la pandémie mais son séjour à la campagne va virer à au questionnement quand les vaches de l'exploitation agricole décèdent les unes après les autres de manière inexpliquée… Entre crise sanitaire et pollution, les 3 jeunes vont se servir du pouvoir du Net pour faire entendre leur incompréhension et leurs convictions.
Après « Radical », Tom Connan revient avec un deuxième roman tout aussi choc sur notre société actuelle.
Sur fond de la crise sanitaire sans précèdent que le monde est en train de subir, Tom Connan décortique avec un froid réalisme nos changements sociétaux. Et tout y passe de la politique au réchauffement climatique, de la crise économique à l'omniprésence des réseaux sociaux dans nos quotidiens. Il passe au crible avec un percutant cynisme notre monde où l'individualisme prime sur le collectif.
En démarrant son intrigue, dans une France qui parle à tous, celle du covid, qu'il construit comme un thriller rural tout en étant portée par une écriture vive, contemporaine et addictive, l'auteur livre une tribune politique et sociale sur la jeunesse d'aujourd'hui vivant dans un monde ultra connecté mais au futur de plus en plus incertain et qui se demande à quel avenir elle peut espérer.
Un livre engagé qui ne peut que questionner et faire réagir sur notre monde en souffrance, car en le défendant, c'est nous que nous sauverons !
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J'ai ouvert ce deuxième livre de Tom Connan avec un certain enthousiasme. J'ai été séduis par "Radical", une passion impossible entre deux jeunes gens que tout oppose, sur fond d'une France traversée par ses contradictions et ses fractures.
Cependant, je n'ai pas retrouvé la même saveur, je dois dire que je reste même sur ma faim, bien que j'apprécie le style incisif et le regard acéré sur notre société contemporaine que porte l'écrivain
. On aurait voulu que ce dernier aille plus loin, les différentes intrigues sont plates, et certains passages s'avèrent ennuyeux. La dernière partie sur la catastrophe nucléaire qui secoue Cherbourg aurait méritée davantage d'être développée. Pourvu que l'auteur se rattrape la prochaine fois...
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critiques presse (1)
LeMonde
02 mai 2022
Entre 2020 et 2024, trois jeunes gens se confrontent à de graves crises environnementales. Un roman d'un pessimiste tout houellebecquien.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je fuyais tout : l'entreprise, les salariés, les patrons, le chômage, les loyers hors de prix, les crédits hors de prix, les taxes hors de prix; je fuyais les administrations, les politiciens et les médias, autant que les injonctions et les réprimandes ; je fuyais la malhonnêteté, la mauvaise foi, le mal-être ; je fuyais les hommes, les femmes, et tout ce qui se situait entre les deux; je fuyais mon passé, mon présent, et mon avenir ; je fuyais les miens, les autres, les étrangers et les inconnus ; je fuyais mes droits, mes libertés, mes devoirs et mes obligations ; je fuyais la France, l'Europe, l'Occident en général ; je fuyais les bons, les mauvais, les tristes et les joyeux ; je fuyais les gens qui hurlaient autant que les gens calmes ; je fuyais la lâcheté le courage, la médiocrité et le génie ; je fuyais la délicatesse, la violence, la douceur et le meurtre ; je fuyais la gauche, la droite, le centre et les extrêmes ; je fuyais l'Etat, le non-Etat, les hauts fonctionnaires et les grands actionnaires; je fuyais les virus, les épidémies, les pandémies et les mutations ; il me restait encore un peu d'amour, mais en dehors de ça, le fracas ne se faisait même plus entendre.
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C'était l'instrument d'asservissement le plus sournois du monde. Pire que la propagande d'une secte, plus pernicieux qu'un discours d'extrême droite, plus sadique qu'une morale religieuse.
La puissance de l'écran était si forte d'un point de vue émotionnel qu'on était capable de tout lâcher pour y aller : une discussion intéressante avec quelqu'un, un rendez-vous important, une soirée, même un film génial qu'on était en train de regarder. Le téléphone avait toujours la priorité ; il était devenu notre ami, notre mère et notre père, et nous disait quoi faire, quoi penser, quoi écouter, quoi dire, quoi manger, quoi acheter, quoi décider, quoi voir, quoi apprendre et quoi entreprendre ; il avait fait de nous des hystériques enchaînés. Nous étions ses sujets. Et aucune révolution n'était prévue pour arrêter l'oppression. Puis la servitude se situait à l'intérieur de nous.
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Je n’y connaissais
rien, à tout ça, comme d’ailleurs la plupart des journalistes qui
animaient ces débats-fleuves dans une sorte de cacophonie
informative. Ils n’avaient pourtant rien à se reprocher, ils essayaient
tant bien que mal d’éclairer les spectateurs en faisant s’exprimer des
opinions très diverses, mais justement : étant donné la multiplicité
inouïe des sources d’information, on était surtout embrumés. Et
colossalement abrutis.
Sur Twitter, on lisait des choses, sur Facebook aussi ; sur
YouTube, on regardait des vidéos, comme d’ailleurs sur TikTok ; on
entendait des pro-tout, des anti-tout, des soldats du système, des
conspirationnistes timbrés, des gens au milieu qui n’avaient rien de
particulier à dire, des militants, des non-militants, des experts, des
non-experts, des écrivains, des essayistes, des mecs, des nanas,
des types de gauche, des bonshommes de droite, du faux, du vrai,
du rien ; de l’info neutre, de l’info bidon, des personnes
indépendantes, des personnes corrompues jusqu’à l’os, des médias
honnêtes, des médias malhonnêtes, de la propagande, de l’antipropagande,
du sens et du non-sens.
Et là-dedans, on était censé choisir un camp. J’aurais encore
préféré le silence.
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Nous étions avant tout des gens autodéterminés, sans nation,
sans ancrage, sans racines et sans religion, des atomes indécis qui
adoptaient leurs propres moeurs, leurs propres référentiels, sans
intervention extérieure ; nous étions seuls, ô combien seuls, et
confrontés à l’étroitesse de notre existence. On ne nous avait pas
laissé le choix ; les anciens avaient tout abandonné, tout lâché, tout
laissé tomber ; ils avaient vendu, dilapidé, bazardé l’essentiel pour
nous laisser un champ de ruines, qui ne nous permettait même plus
de bouffer. On allait quand même pas continuer à leur faire
confiance !
Commenter  J’apprécie          110
J'avais envie d'air pur. Habiter en ville n'était pas un plaisir pour moi et le traumatisme du Covid eut pour effet d'enfoncer le clou. Je ne voyais plus rien de bon dans les rues de Paris et de toutes ces grandes métropoles qui, après avoir perdu leurs emplois et leur dynamisme, étaient en train d'euthanasier la douceur de vivre.
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Vidéo de Tom Connan
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/tom-connan-pollution-53283.html Sa vie semblait toute tracée. Bon élève et enfant modèle, il intègre les grandes écoles pour parfaire un cursus qui doit l'amener vers un avenir professionnel assuré. Mais, en intégrant HEC, Tom Connan découvre surtout un monde dont il sent diablement étranger. Non, décidément, cette vie n'est pas faite pour lui. de cette expérience étudiante dans laquelle il ne se reconnait pas, il publie un premier livre « le camp » qui dénonce l'hypocrisie du système, la vacuité de cet enseignement hors sol, l'individualisme des étudiants et leur rivalité. Bien qu'auto-publié, le texte est largement relayé et remarqué par la critique. Très vite, les éditions Albin Michel propose à Tom Connan de publier son second titre « Radical ». Là encore, s'inspirant de sa propre expérience, Tom Connan évoque l'histoire d'amour impossible entre deux garçons, l'un des deux étant dans l'extrémisme politique et imposant à son amant une relation toxique et destructrice. Avec la violence de du sujet et la qualité de l'écriture, « Radical » est salué par la critique. Mais le jeune auteur ne s'arrête pas là. Parallèlement à l'écriture, il s'essaie à la création artistique sous diverses formes comme l'art digital ou la musique et porte un regard ciselé et générationnel en tant que chroniqueur pour Sud Radio et le magazine TecknikArt. En 2022, poursuivant sa démarche littéraire, Tom Connan publie ce nouveau roman « Pollution » dont la couverture interpelle, voire dérange. Alors que la France sort d'un premier confinement, David fait le choix de quitter Paris. Anéantie par la crise sanitaire, sa boîte va fermer, il est au chômage et n'en peut plus de ses 20m2 en banlieue. Il choisit d'aller donner un coup de main dans une ferme du Cotentin en échange du gîte et du couvert, ce que l'on appelle le woofing. Là, il est accueilli par Alex, le fils des fermiers, et rejoint par Inès, une influenceuse des réseaux sociaux qui veut raconter son quotidien dans cet univers rural. Bien vite, ce décor bucolique se transforme en un huis-clos oppressant. Au fil des pages, tel un thriller qui ne dirait pas son nom, le roman prend une autre dimension : pourquoi les parents d'Alex qui ont fait le choix d'un élevage bio doivent-ils s'absenter si souvent ? Pourquoi les bêtes du troupeau semblent-elle amorphes ? Sont-elle malades ? Cette centrale nucléaire, à quelques kilomètres d'ici, quel est son impact ? Et alors que le pays se remet difficilement de la crise sanitaire, jusqu'où ira le radicalisme politique qui semble envahir le pays ? Prenant pour toile de fond les évènements que nous avons vécus ces derniers mois, le roman de Tom Connan évoque des thèmes sociétaux qui font l'actualité : le retour, factice, à la nature, la crise sanitaire, l'invasion des écrans et des réseaux sociaux, la déliquescence du lien humain. le radicalisme politique, l'écologie… Le roman de Tom Connan fait froid dans le dos, nous dérange, nous interpelle, mais c'est un formidable roman d'anticipation qui nous pose les bonnes questions, nous bouscule dans nos certitudes, nous raconte une société à bout de souffle, la nôtre, et nous révèle les failles d'une jeune génération fragilisée et en manque de repères. Un roman coup de poing porté par une écriture addictive et percutante qui laisse entrevoir un auteur qui marquera son temps. « Pollution » de Tom Connan est publié chez Albin Michel.
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