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Critiques de Torey Hayden (210)
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L'enfant qui ne pleurait pas

Torey Hayden institutrice fait la connaissance de Sheila ( son élève .) Elle se fait abandonner sur l'autoroute par sa maman et se fait battre par son père .



J'ai déjà lu plusieurs livres de cette autrice . C'est romans sont toujours aussi bouleversant.



Dans cette histoire on passe part toutes les émotions ...



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L'enfant qui ne pleurait pas

Je viens de terminer ce livre et je ne sais que dire tellement j’ai été touchée par ce que l’auteure nous partage.



Torey Hayden est une psychologue américaine qui a fait des enfants en souffrance, son cheval de bataille.



Dans « la fille qui ne pleurait pas », l’auteur nous partage l’histoire de Sheila.

Elle est à peine âgée de 6 ans et sa vie est bien triste.

Abandonnée par sa maman sur le bord de l’autoroute, devant vivre avec un père qui boit et qui ne sait pas s’occuper d’elle, Sheila n’est que violence. Elle met le feu à un bébé et atterrit dans la classe de Torey en attendant qu’une place se libère pour elle dans un hôpital psychiatrique.



Si les débuts sont difficiles, Torey va peu à peu apprendre à apprivoiser cette petite fille.



Elle va découvrir que derrière tous les masques de cet enfant se cache une petite fille très intelligente.



Et si Torey parvenait à changer le quotidien de cette petite fille ?…C’est ce que vous découvrirez en lisant ce livre.



J ai été très touchée par de nombreux passages et je reste marquée par l’histoire de Sheila.

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L'enfant qui ne pleurait pas

Ce livre a profondément marqué mon adolescence il y a quelques décennies, laissant une empreinte indélébile sur ma vie. Il a éveillé en moi une conviction profonde quant à ma destinée : celle de m'occuper d'enfants aux prises avec des difficultés. En tant qu'enseignante, ces élèves en difficulté sont devenus le moteur de ma pratique quotidienne.

"Sheila, l'enfant qui ne pleurait jamais", le premier livre autobiographique de Torey Hayden, relate sa rencontre avec Sheila, une enfant placée dans sa classe pour enfants handicapés.
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L'enfant qui ne pleurait pas

Ce livre raconte une histoire poignante entre une institutrice spécialisée et une petite fille qui a commis une atrocité vis à vis d'un bébé et qui doit être placé en hôpital psychiatrique. Cependant, comme il n'y a pas de place disponible, en attendant cette enfant soit intégrer une école publique. Chose ardue car aucune école ne souhaite la prendre. Ce qui nous amène à la classe spécialisé dans laquelle elle sera accueillie avec toutes les difficultés que l'on découvre tout au long de ce livre, avec des rebondissements parfois émouvants, parfois catastrophiques. J'ai été emmené au travers de ce livre dans la tourmente affective et éducative d'une enfant attachante et d'une enseignante et son équipe. Lecture d'un livre dont j'attendais le dénouement avec impatience.
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L'enfant qui ne parlait pas

Ce récit bouleversant plonge les lecteurs au cœur de l'univers sensible et complexe de l'éducation spécialisée. L'auteure, Torey Hayden, psychologue et enseignante spécialisée renommée, nous transporte dans l'histoire vraie d'un enfant extraordinaire et de sa difficile quête d'identité. L'intrigue se déploie autour de Sheila, une petite fille de six ans au passé trouble et mystérieux. Refusant de parler, Sheila demeure un mystère pour son entourage, suscitant la perplexité et l'inquiétude. C'est dans ce contexte que Torey Hayde prend en charge la mission complexe de faire sortir Sheila de son mutisme et de l'aider à surmonter les traumatismes qui ont ébranlé son jeune esprit. Le récit explore avec finesse les nuances de la relation entre Torey et Sheila, mettant en lumière les défis émotionnels et psychologiques qui jalonnent leur parcours. Torey Hayden offre aux lecteurs un regard intime sur son engagement envers cet enfant énigmatique, décrivant les épreuves et les triomphes qui ponctuent leur chemin vers la compréhension mutuelle.
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L'Enfant au chat

Ce petit garçon de sept ans est étouffé par un souvenir dont il a été témoin. Ce meutre sanglant reste en lui tel un fantôme, perturbant tant ses facultés d évolution qu il diagnostiqué autiste. Ce secret est tellement angoissant qu il se forge des systèmes d auto protection, chat peluche , ficelles électriques, chat mécanique, tous plus forts que les adultes qui l entourent. Seul un médecin arrive à percer sa carapace et entrevoir la vérité.

J ai aimé ce lien qui se noue entre l enfant et le médecin, on ressent le relâchement de la peur, cet endroit , le cabinet du médecin ou l enfant re apprend la sécurité.
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L'enfant qui ne pleurait pas

Une lecture un peu décevante pour ma part même si le sujet est difficile et l'histoire apperemment vraie je n'ai pas réussi complètement à m'imprégner.

L'histoire est bien raconté une enseignante spécialisée qui prend en charge des enfants difficiles et qui se voit prendre en charge une enfant attachante et en même temps assez particulière.

Une enfant qui a eu un début de vie difficile qui nous est narrée.

L'histoire est difficile et poignante, je pense que je n'étais pas dans le bon mood pour le lire
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L'Enfant au chat

Le titre qui m'avait attiré, masque plutôt l'histoire de sa mère qui prend trop de place dans ce récit. Conor est le personnage secondaire de son aventure tout un paradoxe. Même le chat n'est pas celui qu'on pense. Beaucoup de faux semblant pour mon esprit rationnel.
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L'enfant qui ne pleurait pas

Sheila, 6 ans, a commis un affreux crime.

Elle a enlevé, attaché à un arbre, et brûlé un bébé.

Le bébé est dans un etat critique.

Sheila a été arrêtée, oui mais voilà, que faire d'une criminelle de 6 ans ? La police ne peut la mettre en prison, et il n'y a pas de place dans un hôpital psychiatrique pour elle pour le moment.



Elle va donc atterrir dans la classe spécialisée de Torey Hayden, une psychologue qui gère cette classe d'enfants "a problèmes", des autistes, des déficients mentaux, dépressifs, suicidaires et autres..



Cette petite fille qui arrive dans cette classe un beau jour, est sale, elle sent l'urine et porte tous les jours la même tenue. Mystérieuse et sauvage, elle détruit tout a la moindre contrariété, une véritable tornade. Elle dit non a tout et Elle ne pleure jamais.



Une lente approche entre Torey et cette petite fille se fait petit a petit, on apprend alors que derrière cette petite sauvageonne se cache une petite fille tres intelligente, en manque terrible d'affection et attachante..et on découvre aussi certains éléments de sa vie et de son passé tristes et violents. Torey va tout faire pour aider cette petite fille à retrouver "une vie normale" et la remettre sur la bonne voie.



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Jai découvert Torey Hayden avec "l'enfant qui ne parlait pas", et jai tres vite été immergée dans ce quotidien quelle a eu avec ces enfants en difficulté, il n'est pas toujours facile de lire certains passages, je la trouve formidable cette psychologue au travers des lignes, elle fait un travail incroyable avec les enfants. En dehors de son travail, elle apporte une véritable affection, un attachement, un tendre amour pour ces enfants qu'elle appelle souvent "mes gosses".



Et jai l'espoir avant la fin de ses livres que cela se finisse bien pour ces enfants, d'ailleurs je suis allée voir sur son site ce qu'étaient devenus ces derniers...



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L'enfant qui ne parlait pas

J'ai adoré le témoignage de Torey Hayden . Elle est enseignante dans une classe ou les enfants ont des difficultés. La petite Jade attire sont attention car elle elle ne parle pas et est discrète . Jade commence à venir très souvent le soir dans la classe de Torey lui explique ce qui lui passe part la tête et ce qu'elle vit.. Coup de coeur pour cette autrice .
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Les enfants du crépuscule

Toujours aussi intéressant les livres de Torey Hayden. Cette fois-ci elle travaille dans un centre hospitalier . Dans ce témoignage elle parle de Cassandra une petite fille qui a été enlevée par son papa ... et qui a eu des traumatismes... Elle s'occupe aussi d'un autre enfant qui s'appelle Drake et Torey crois au début de l'histoire que Drake a un mutisme électif. Puis elle rend visite à Germa plusieurs fois pour essayer de la faire parler suite à un avc. Ce que j'ai bien aimé dans ce livre autres que le témoignage en lui même c'est qu'elle explique les termes médicaux qu'elle emploi dans le livre et elle nous fait part de ces interrogations tout au long de l'histoire sur les différentes personnes sur lesquels elle est intervenue.
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L'enfant blessée

Deuxième livre que je lis de cette autrice et je suis encore une fois pas déçu de ce roman de vie . Elle explique sa difficulté à faire parle Vénus une petite fille qui ne parle pas . Pendant toutes l'histoire elle nous raconte comment elle l'a réussie a lui faire parler . Elle raconte aussi ce qu'a vécu la fillette dans sa famille...Torey explique aussi l'évolution des autres enfants de sa classe qui s'améliore au niveau du comportement , et des résultats scolaires (ce qui dépend de chacun d'entre eux) . Un livre ou tu t'attache au personnage et où tu as envie de savoir ce qui sont devenu par la suite ... Nous pouvons le savoir grace à sont site ( ce qui est bien) . Elle fait aussi un épilogue a la fin de ses livres ( pour savoir ce qu'ils sont devenu.) Une autrice que j'ai découverte et que j'adore.
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Une enfant comme les autres

Gros coup de cœur pour ce livre , qui nous fait rentrer dans l'histoire très facilement..et on s'attache aux personnages qui sont dans l'histoire. À leurs progrès , à leur stagnation etc... Je vous le conseille vraiment . Je pense même à racheter d'autres livres de la même hauteur...Grâce à son site internet nous pouvons savoir ce que sont devenus les personnes dans ces livres qu'elle a sorti.
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L'enfant blessée

Torey Hayden est psychologue spécialiste des problèmes de l'enfance inadaptée.



Vénus est l'enfant blessée qui débarque dans sa classe de soutien. Ils sont 5 enfants « à temps plein », encadrés le matin par leur maîtresse et l'après-midi par Julie, une éducatrice vient renforcer l'équipe.

Parfois, d'autres enfants en difficulté se joignent à la classe, de façon ponctuelle, en fonction de leurs besoins.



Les enfants ont entre 6 et 8 ans. Ils sont tous porteurs d'un handicap mais surtout, sont tous issus de milieux extrêmement défavorisés et ont vécu des horreurs depuis leur plus tendre enfance, même dès leur conception pour certains.



Je lis généralement peu de documents, témoignages. La vie est tellement compliquée et anxiogène que me plonger dans les vies cabossées, dans des vies meurtries ne me tente pas. Même si je peux lire des textes très âpres en fiction, en témoignages, je suis trop sensible je crois.



Mais celui-ci m'a tendu les bras dans la boite à livres que je fréquente régulièrement. Travaillant moi-même dans le milieu du handicap, j'ai pensé qu'il serait intéressant de lire comment cela fonctionne ailleurs.

Je n'ai pas été surprise par le niveau de violence décrit dans la classe. Je n'ai pas été surprise par le niveau de pauvreté extrême tant financière, que sociale et intellectuelle des enfants qui la fréquentent.



Par contre je suis en admiration totale pour le travail de la maîtresse, pour son implication, sa patience, son optimisme, pour les méthodes qu'elle tente de mettre en place, pour sa créativité.



Et aussi pour le recul dont elle fait preuve dans son récit. Elle n'est pas novice quand elle arrive dans cette classe, elle entend les commentaires de ses collègues, elle se dit : pas de problème, je vais gérer tout ça… mais malgré toute son expérience et toutes ses ressources, malgré le soutien de sa direction et l'aide reçu de sa collègue Julie, elle peine à apprendre quoi que ce soit à ces 5 enfants. Et elle le reconnait. Elle fait le bilan de ses approches semaine par semaine et n'hésite pas à changer de méthode, souvent sans plus de succès.



Heureusement au fil des mois, nous constatons quelques progrès infimes.

J'ai vraiment été happée par la lecture de ce témoignage, de chapitre en chapitre je me suis demandé comment était-ce possible de garder en foi en l'humanité, courage et un mental d'acier.



Un livre qui retrace une année scolaire, bien des traumatismes, des questionnements, des frustrations et heureusement quelques moments heureux, quelques progrès qui donnent envie d'y croire et de recommencer l'année suivante, avec les mêmes élèves, peut-être un ou deux autres, et en accompagnant un petit qui est maintenant en capacité de fréquenter une classe un peu plus "normale" quelques heures par semaine.



Une vrai leçon de vie, un témoignage fort de la part d'une personne vraiment exceptionnelle.

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Une enfant comme les autres

Qui est Torey Hayden ? Elle était à la mode,passez moi l'expression,quand j'étais en formation d'instite.

Lorsqu'on fait une recherche sur sa biographie,on trouve un peu de tout, qu'elle a été pedopsychologue,ou pedopsychiatre ,instite spécialisée .

Sur son site on apprend qu'elle a eu une licence de lettres,une maîtrise de sciences, qu'elle n'a pas achevé son PH.D( Doctorat), qu'elle a été coordinatrice de recherches,et consultante pour le traitement des enfants victimes de sévices.

Elle a principalement travaillé sur le mutisme volontaire de l'enfant.

Elle a insisté sur les relations affectives étayantes et constructives enfant/enseignant à une époque où étaient encore préconisées la mise à distance et la neutralité absolue.

Le livre est addictif. Pourquoi ? Probablement parce qu'il est factuel et fort peu analytique et qu'il fait appel à notre côté voyeur. Aussi parce que le rythme est rapide,pas le temps de chercher le pourquoi du comment. Action, réaction.

Est ce que j'ai vraiment appris quelque chose de cette lecture ? Non.

Pour ce que je vous livre à suivre,je précise que j'ignore presque tout du système éducatif américain. C'est donc en Française ex enseignante que j'ai raisonné, et on voudra bien excuser cette analyse qui ne prend pas en compte la spécificité américaine ( des années 80-90):

Quelle méthode est elle mise en place au niveau des apprentissages ? Des contrats individualisés? Le savoir être ensemble est il plus/ autant important que le contenu du programme ? Quel est l'organisation du centre où elle travaille ? En gros qui fait quoi ?

Comment est il possible, cohérent,d'employer une mère d'élève alcoolique et non formée,comme assistante dans la classe où est son enfant en très grande difficulté ?

Je suis sidérée par les épisodes où cette maman vomit tripes et boyaux devant la classe, obligeant Torey Hayden à arrêter de s'occuper de sa classe pour la surveiller elle.

Je suis choquée de ce qui est demandé à une assistante sans formation,entre autres que la correction du travail des élèves lui incombe.

Et qu'une personne lambda soit au courant de la vie des autres enfants et de leurs familles ( secret professionnel).

En même temps je ne devrais pas faire ma mijaurée puisque 30 ans plus tard,en France, l'éducation nationale recrute large, dans des secteurs sans aucun rapport avec les sciences de l'enfance,et avec une formation ultra rapide de 3 mois, suivant apparemment sans état d'âme les états unis dans ce domaine aussi.



Enfin,formaliste que je suis,(en plus de ne pas être américaine),peut on être pédopsychiatre ET enseignante spé ? Ma petite tête carrée ne comprend pas le concept.



Par ailleurs, dans ce qui m'a déplu, je n'aime pas trop le fait que l'auteure se serve de sa collègue Caroline comme faire- valoir et je n'aime pas trop non plus l'auto encensement qui pointe entre les lignes.



Conclusion : lecture passionnante dans la forme mais qui m'a plutôt choquée dans le fond.







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L'enfant qui ne pleurait pas

Véritable coup de coeur

Un récit poignant, qui prends au tripes.

À la fois bouleversant de beauté et d'horreur.

La balance est sans cesse bousculé lorsqu'on passe de l'enseignante aux histoires de ceux qui passent les portes de sa classe.

Des personnages secondaire qui permette d'alléger un peu la trame principale, de souffler, de prendre du recul mais qui sont tout autant poignants !

Un récit qui marque voilà plus de 10 ans que j'ai lu ce livre mais je me souvient presque de chaque épisode, de chaque rebondissement et de tous les personnages dans le moindre détail.



Un incontournable, d'une délicatesse rare malgré l'insoutenable mais surtout la vérité que l'on sait bien trop réel.



Malgré les larmes, la colère sourde, les joies, l'attendrissement, l'espoir, la plume est si douce et bien rythmé. C'est l'un de mes livres préférés.



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L'enfant qui ne pleurait pas

Peut-on massacrer une enfant déjà massacrée ?



Retour une nouvelle fois du côté de mon adolescence et des livres qui l'ont marquée 30 ou 40 ans plus tôt. Et de mon point de vue, un livre bien plus dérangeant que ne peut l'être un marquis de Sade par exemple, un "Ne sont pas morts tous les sadiques" de Max Roussel, fameux livre aux mille procès et censures, "Confession sexuelle d'un anonyme russe" , livre érotique où le narrateur nous raconte sa vie sexuelle avec de petites filles ou "Suicide mode d'emploi" que tout le monde connaît.

Parce que notamment il n'est ici nullement intention de choquer, mais au contraire de prétendre dire l'espoir...

J'avais déjà à l'époque une très sale image de l'humanité, ce témoignage (une histoire vraie) a participé à consolider cette conception.

C'est l'histoire d'une petite fille de six ans, Sheila, qui a kidnappé un tout petit, l'a attaché à un arbre et y a mis le feu. Et qui se retrouve alors entre les mains d'une institutrice spécialisée en attendant une place en hôpital psychiatrique trop plein pour l'instant.

Face à un gouffre de haine qu'est cette petite fille, cette véritable boule incontrôlable de violence et de frayeur, une enfant de six ans à qui la malnutrition donne un corps de trois, la narratrice, à force de patience, de douceur parfois et d'amour, va tirer cette "petite fille du côté de la vie". Avec pour paroxysme du bonheur chez cette petite fille qui jusqu'alors ne possédait en tout et pour tout qu'une seule salopette puant l'urine d'une façon abominable, l'achat d'une superbe robe façon princesse.

La robe dans laquelle elle sera aussitôt massacrée une deuxième fois , cette fois par son oncle : comme il n'arrive pas à pénétrer son vagin de six ans, il estime que c'est de sa faute à elle, qu'elle "n'y met pas du sien", et donc la viole avec un couteau et la transperce jusqu'au colon.

A quoi à pensait cette toute petite fille au moment où cet oncle pourtant si attentionné jusque là, l'éventre ? Lui dit que ce qu'ils sont en train de faire, c'est ce que font tous les adultes, par exemple ta gentille maîtresse avec son amoureux (symbole pour Sheila du papa rêvé, celui qui lui a offert la jolie robe) ? Elle à qui on vient de faire découvrir amour et douceur ? N'est-elle pas plus fragile que la petite sauvage du début, elle, sans le moindre espoir, le moindre confiance en l'humain, la moindre attente, capable de créer une situation de « hors la vie » ou la douleur ne peut exister, ou personne ne pouvait lui arracher une larme ?

Même si l'auteur laisse finalement entendre qu'il soit possible que Sheila "s'en sorte", déjà à l'époque je doutais de la fin pleine d'espoir du roman. J'avais du mal à croire (aujourd'hui je n'ai toujours pas de réponse) qu'un être à ce point massacré (abandonné par sa mère sur un bord d'autoroute, saccagé par son père alcoolique...) puisse dépasser un début de vie entièrement entre les mains du chaos, quelque soit la "vie réussie" en apparence qu'elle puisse avoir par la suite (c'est par exemple ce que veut nous faire croire ardemment Christiane Rochefort dans son livre « La porte du fond »)

Le malheur de cette gamine-là précisément, c'est son intelligence hors du commun, phénoménale (elle explose tous les tests que les adultes lui font passer) synonyme d'une hypersensibilité : toute l'horreur qu'elle vit, elle la vit avec plus de douleurs qu'aucun autre. Quand enfin elle décide de céder à l'amour, elle y entre avec plus de force que quiconque. Quand viendra la trahison, un nouvel abandon de cette mère provisoire, la douleur sera terrible.

Peut-on donc massacrer un enfant déjà massacrer ?

Et pour cela, fallait-il d'abord avant lui faire entrevoir combien la vie pourrait être lumineuse ?

Torey L. Hayden nous dit qu'en donnant quelques amours , elle crée l'espoir, la possibilité.

Je me suis demandé au contraire si cette parenthèse d'amour n'avait pas rendu la petite guerrière (après avoir été éventrée, elle passe la nuit, se rend en bus à l'école comme si de rien n'était, va en classe, et ce n'est qu'au bout d'une heure parce que sa maîtresse voit du sang coulé d'entre ses jambes qu'elle est amenée mourante à l'hôpital) plus fragile face à la réalité.

Du point de vue de la petite fille qui n'avait jamais fait l'expérience de la tendresse (et qui fera l'expérience aussi de la trahison quand Torey partira), sort elle plus forte ou moins forte de cette rencontre ? Cet avenir incertain auprès d'une autre maitresse-maman, pourra t-il en faire un être heureux à raison d'être apaisée jamais ?

Peut-être n'aurait-il jamais fallu laisser entrevoir un autre possible, ne pas rendre le retour dans le monde réel aussi douloureux... Était-ce lui rendre service que d'amener cette gamine à dévoiler ses faiblesses (ses premières larmes) ? La Sheila d'avant la rencontre avec Torey n'aurait certainement pas été aussi facilement apprivoisé par cet oncle sorti de prison, elle aurait gardé cette distance salvatrice d'avec tous les autres ; cela n'aurait certainement pas empêcher qu'un adulte bien plus fort physiquement la déchire, mais au moins n'aurait-elle pas été surprise par la cruauté et la trahison...

Est-ce là le récit d'un combat lumineux ou le livre d'un échec ?



J'ai longtemps cherché dans les livres des témoignages me prouvant que je me trompais, que "malgré tout" on peut "se reconstruire", que le bourreau n'est pas à jamais le seul vainqueur...

Je n'ai pas de réponse. Guérit-on d'un tel massacre ? Ce massacre qui fait partie de vous, qui est irrémédiablement vous. Au mieux on vit avec, mais l'on meurt surtout avec.



J'ai rencontré dans le cadre de mon boulot certains de ces enfants massacrés. Jamais je n'ai su si l'on pouvait les "réparer". Si toute leur vie ne tournerait pas autour de ce qu'ils ont vécu. Si leur personnalité, leur personne, n'était pas en grande partie ce qu'ils ont vécu.

La seule à détenir la vérité ici, c'est Sheila, la petite fille de six ans, même pas l'adulte devenu. Par exemple à l'hôpital, avant qu'elle n'entre dans le coma, dans un monde où l'enfant serait réellement une personne, on lui aurait demandée :

« Voilà : on peut essayer de te sauver la vie. Mais on peut aussi faire cesser toutes ces souffrances une bonne fois pour toutes. Il suffit d'une piqûre… A toi seule de choisir. »

La seule condition à laquelle on pourrait prétendre avoir entendu cet enfant.

Pour qui Torey L . Hayden s'est battue ici ? Pour qui se bat l'infirmier ? le psychologue ? le pompier ? le policier ? Et plus généralement, à qui l'empathie fait avant tout du bien ?

Face aux enfants de la classe, à la petite victime, qui tous demandent "pourquoi il a fait ça son oncle ?", Torey n'a comme réponse que des mots maladroits (car elle-même incapable de penser l'impensable, que dire aux enfants la vérité de l'humain pouvait non les enrichir mais les fragiliser, les enfants qui auraient besoin d'être "protéger" de la vérité, alors que la vérité - dont elle se targue auprès des enfants justement - n'aurait-elle pas été de juste dire : "Pourquoi il a fait ça ? Parce qu'il avait envie")

Il n'est jamais trop tard pour commencer à se construire une idée de l'humanité.

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L'enfant qui ne parlait pas

Il est toujours difficile de noter et critiquer un témoignage.

Torey Hayden, qui travaillait dans une clinique depuis 3 ans, psychologue therapeute decide de tout quitter lorsquelle tombe sur une annonce, un poste de professeur éducatrice dans une classe denfants souffrant de troubles du comportement.

Elle nest pas novice, elle a deja ete amenee a travailler avec des enfants a problèmes.



Elle commence dans sa classe avec 4 élèves, dont Jade, une petite fille de 8 ans qui ne parle pas, et se tient courbée. Petit a petit, un lien tres fort unit Jade a Torey, qui réussit a la mettre en confiance et a la faire parler... Ce que révèle Jade est effrayant, ignoble.

Torey Hayden va douter, cette petite fille dit elle la vérité ? Des mensonges ? Ou des délires ?



Ce livre est poignant, captivant tant nous souhaitons démêler les choses pour cette petite Jade. Il est très dur par moments, ames sensibles s'abstenir.
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Kevin le révolté

Torey l. Hayden est psychologue pour enfants, spécialisée dans le mutisme volontaire et les enfants ayant des troubles du comportement.



Elle est appelée pour un adolescent, Kévin, placé dans un centre depuis des années et qui n'a plus prononcé un mot depuis.

Entre doutes, colères, espoirs, Torey nous fait partager son quotidien auprès de cet adolescent en perdition.



J'ai lu beaucoup de ces livres et souvent ce qui ressort de ceux-ci est une immense tendresse et une colère tout aussi grande. Une tendresse pour ces éclopés de la vie, ces enfants qui sont nés au mauvais endroit, qui n'ont pas eu la chance de trouver à leurs côtés des parents aimants et responsables. Et une colère énorme contre les parents qui tuent ceux-ci par leurs mauvais traitements, leurs agressions, les coups, blessures et multiples sévices envers ceux qu'ils sont sensés protéger.





Ce livre ne fait pas exception. S'il se lit comme un roman, il s'agit d'une histoire vraie et je ne peux qu'être émue par ce qu'à vécu Kévin.



En face la psychologue qui tâtonne, tente de comprendre et surtout ne baisse jamais les bras. Bravo à elle car c'est loin d'être évident. Les rares progrès sont régulièrement mis à mal, les régressions nombreuses.

Une lecture difficile mais également lumineuse.

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Kevin le révolté

Ce n'est pas un roman, mais le récit d'un suivi psychologique auprès d'un enfant mutique. On découvre avec l'auteur Kevin et on suit avec elle le parcours qu'elle va mener pour sortir ce jeune ado de son marasme. Intéressant, souvent surprenant, révoltant aussi. Cela se lit comme un roman.
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