Tracy Rees

Un mauvais choix dans un moment inhabituel peut changer le cours d'une vie pour toujours.

Elle avait une nature exquise et, pour moi, le monde était plus beau lorsque j'étais près d'elle.

Malgré mes vêtements, mon argent et ma façon de parler trompeusement raffinée, je ne suis jamais vraiment à ma place, car les gens veulent savoir d'où l'on vient.

Chez les femmes, un excès d'apprentissage peut provoquer une légère fièvre cérébrale, vous savez...De plus une femme trop instruite peut être rebutante aux yeux des hommes.

J'ai passé un agréable moment avec ce roman historique qui se déroule à Londres à la fin du 19eme siècle.
Un petit pavé de 500 pages ,que j'ai lu avidement, car le rythme soutenu m'a tenue en haleine.
Un roman qui nous donne espoir en l'être humain .
Qui nous réchauffe le cœur .

C'est l'histoire de 4 femmes ,aux conditions différentes , que le destin à permis de se croiser .
Olive ,une jeune femme fortunée et très instruite qui choisi de ne pas se marier avec un homme qu'elle n'aimerait pas et d'adopter une petite fille . Extrêmement ouverte d'esprit et bonne , elle décide de créer une oeuvre de bienfaisance pour aider les femmes , à s'instruire et à trouver de l'espoir .
Abigail ,une épouse et mère de 4 enfants , dont le mari la brise totalement et la fait passer pour folle,afin de garder emprise sur elle et sa fortune.
Otty , une charmante jeune fille, qui se lie d'amitié avec une jeune fille noire qui n'est pas de sa condition. Elle s'interroge sur le droit des femmes à choisir de se marier ou non , de faire des études ,et d'accepter toutes personnes quelle que soit sa couleur,ou son statut social .
Et Mabs ,une jeune fille pauvre ,qui tient à bout de bras sa famille nombreuse ,suite à la mort de leur mère. Un exemple de courage et de force ,qui n'hésite pas à se faire passer pour un homme, travailler dans les docks ,ou l'extraction de glace pour nourrir les siens .
Ces quatres femmes au destin extraordinaire vont se soutenir , et créer une famille .

Un livre engagé sur l'amitié,la sororité, l'éducation et l'émancipation . C'est grâce à ce genre de femmes que les mentalités ont évoluées.

Étrangement, être la seule à être heureuse apportait son lot de solitude. Je voulais aussi le bonheur de tous ceux que j’aimais. Mais tous étaient coincés.

Tout apprentissage mène à de nouvelles questions, ai-je découvert.

Otty, le monde est un endroit très étrange. Souvent les gens... ne sont pas très gentils. Je crois que vous le savez mieux que quiconque. Mais nous devons nous efforcer d'être les meilleurs possible, et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour rendre ce monde meilleur quand nous en avons l'occasion. Nous devons accepter le fait que les choses ne soient pas parfaites, sans nous laisser démoraliser par cette notion.

Le dressage est un art subtil, Tommy, je crois que vous, vous l'apprécierez. C'est un poème en mouvement nécessitant un degré d'entrainement qui ne peut être atteint qu'a force de confiance, de patience et d'intuition.

[...] j'avais peur de cette vie. D'être un humain qui vivrait comme un ver de terre. D'avoir un cerveau qui ne me servirait jamais. D'aimer les sentiers, la lumière et la pluie et de ne plus avoir le droit de les voir. J'étais tel un train qui aurait glissé sur la mauvaise voie et s'apprêtait à atteindre la mauvaise destination.

Chez les femmes, un excès d'apprentissage peut provoquer une légère fièvre cérébrale, vous savez !
De plus, une femme trop instruite est rebutante aux yeux des hommes. L'université coûte cher et je n'accepterais pas de me séparer d'une telle somme pour une chose qui gâcherait sans aucun doute vos chance de conclure un mariage convenable.

Le bon révérend fut d'avis que c'était Dieu qui m'avait amenée à Hatville Court afin que mon âme soit sauvée. En outre, lady Vennaway trouverait là une occasion précieuse de faire son devoir de chrétienne et d'être un exemple pour le village tout entier.

Mieux vaut trouver le moyen de faire la paix avec moi-même. car je ne peux être personne d'autre.

J’ai le souvenir d’avoir été une petite fille entêtée – pensive et calme, mais très volontaire et parfois soupe au lait. Je ne reconnais plus cette petite créature déterminée dans la femme que je suis aujourd’hui. Il semble qu’au fil du temps je me sois mise à croire tout ce que lady Vennaway disait à mon sujet. À force d’être méprisée par ces grands personnages, j’en suis venue à me sentir méprisable. Et à être convaincue – je m’en rends compte soudain avec une horrible clarté – que personne ne voudrait jamais de moi pour femme.

De toute façon, si Dieu voulait que nous sachions tout, Il n’aurait pas créé un monde aussi mystérieux. Je me suis habituée aux blancs qui entourent les débuts de ma vie. Je me suis habituée à vivre avec des questions.

Les champs luxuriants et les bois murmurants, les pelouses, les vergers impressionnants, les jardins clos par des murs croulant sous les roses et la végétation n’ont pas changé depuis un siècle. Toutefois, l’abondance et la beauté sont cantonnées à l’extérieur.

Le passé est un marécage empli de créatures ténébreuses et perfides qui rôdent sous l'eau.

La beauté des rêves impossibles tient justement à leur impossibilité.

C'était le genre de journée qui étincelait et vous attirait comme un avant-goût de paradis. La neige ne tombait plus et le sol était couvert d'un épais manteau blanc argenté. Le soleil resplendissait dans un ciel bleu azur profond. Par un jour comme celui-ci, le monde entier pouvait changer.

Josie […] Avec ses cheveux d’un roux flamboyant, ses yeux sombres qui dansaient et son formidable sens de la rigolade, je la considérais comme une flamme sur laquelle je refusais de souffler.