De la diplomatie dans les années 50. Iran, 1953, jeune diplomate Jean d'Arven est en poste à Téhéran. Démocratie, le pays a eu un seul défaut : réclamer 50% des bénéfices des extraction de pétrole sur leur sol aux anglais, américains et français. Offusqués ces derniers refusent, aprés tout ils ont construits les installations. Les américains vont plus loin, ils vont fomenter un coup d'état pour déstabiliser le premier ministre . Pour éviter u'il se tourne vers les russes, ils vont aussi aider les fondamentalistes religieux? Ce qui aboutira à la révolution de 1979. Le jeune diplomate va se retrouver, avec son ami Jacques, au sein de ses multiples intrigues et va tenter de tirer son épingle du jeu, même si rien n'est facile.
Une histoire solidement documentée, une intrigue politique multiple passionnante et un peu complexe, des personnages un peu caricaturaux (le jeune diplomate bien sous tous rapports, le barbouze chargé des missions peu orthodoxes...), classique mais bien fait.
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Cette BD du scénariste de Hedge fund présente l'envers du monde merveilleux des crypto-monnaies, dont la plus connue est le bitcoin.
Josh Jardens est un banquier canadien qui en a assez de devoir donner de mauvais conseils à ses clients pour maximiser les profits de son établissement bancaire. Inévitablement, il est viré par sa nouvelle responsable hiérarchique. Il s'intéresse alors à un domaine qu'il ne connaissait pas : les crypto-monnaies. Une nouvelle société financière entend lancer la première crypto-monnaie canadienne : le NekoCoin. La CEO de l'entreprise a un discours percutant, laissant entrevoir de gros profits quand les appels de fonds seront convertis en monnaie virtuelle.
Cet album permet d'en savoir un peu plus sur la façon dont ces monnaies virtuelles sont émises, sur la puissance de calcul qui est mobilisée dans des milliers de serveurs informatique pour "miner" ces monnaies, avec quelques conséquences en terme de saturation de réseau et d'émission de CO2, et avec les discours qui accompagnent ceux qui font la promotion de ces nouveaux instruments financiers. Ce qui en ressort principalement c'est que la recherche du profit justifie tous les mensonges vendus aux naïfs qui croient faire fortune à partir de rien.
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Le pitch de départ, une bactérie dégradant le fer, y compris le fer dans notre organisme, est vraiment excellent. Le convoyeur, personnage mystérieux et réputé invincible, évolue dans ce décor apocalyptique et accepte des missions contre le seul fait pour les commanditaires d'avaler une sorte d’œuf. Cette énigme sera sûrement résolue lors de prochains tomes. Pour le premier, le scénario reste correct même si j'espérais un peu plus de surprises. Les dessins sont bien réalisés. L'histoire reste très sombre, mais donne envie de connaître la suite.
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Voici le dernier tome de cette série où nous suivons Franck Carvale, un trader pas comme les autres dans les arcanes de la finance internationale.
Encore une fois, nous avons une intrigue qui tient la route ce qui fait la force de cette série.
La mise en scène est toujours aussi soignée et bien structurée. C'est plus que réaliste. Cela demeure de la fiction mais cela reste tout à fait crédible.
Le dessin reste classique et propre mais il colle parfaitement à ce type de récit. Pour moi, il est même assez plaisant.
Un des gros points forts est que l'on voit la patte d'experts de la finance. On apprend des choses intéressantes au passage car c'est solidement documenté. On peut mieux appréhender les dérives des marchés financiers. C'est ludique.
A noter que l'album est imprimé sur du papier issu de forêt durable en respectant une certaine norme écologique (label PEFC).
La série va se clôturer en apothéose dans ce monde impitoyable. Elle a tenue toute ses promesses malgré un passage à vide. C'est clair que c'est apocalyptique mais les dérives conduisent au chaos. Cette BD constitue un sérieux avertissement dont il faudra tenir compte.
Bref, un thriller financier excellent comme on aimerait qu'il y en d'autres du même acabit.
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Franck Carvale a bien changé depuis le premier tome où il était un trader pur arrogant. Bien sûr, son métier reste toujours la spéculation. Il apprend d'ailleurs à son enfant la spéculation sur les cartes rares des Pokemon. Il faut bien commencer jeune à devenir un pur capitaliste.
Ce tome ouvre un dernier diptyque qui sera basé sur l'or et surtout sur la Chine , cette puissance économique qui compte mettre à genou leur rival les Etats-Unis. Ses derniers dépêchent sur place Franck qui va essayer de faire couler leur bourse de l'or: le Shanghai international gold exchange.
Evidemment, derrière leur beau discours sur la qualité de l'or, les chinois mentent un peu comme ils ont l'habitude de le faire. Franck devra trouver la faille qui les fera basculer surtout que ces derniers montrent leur navire de guerre en face de Taïwan pour opérer un blocus. La Chine considère toujours cette île comme leur province rebelle.
J'ai bien aimé le scénario qui se tient d'autant que la femme de Franck va également jouer un rôle de défenseur des droits de l'homme en essayant de sauver une célébrité de la boxe qui a été arrêté par le gouvernement chinois.
J'aime bien cette série car elle ne se concentre pas que sur l'action au contraire d'un largo Winch qui utilise le monde économique comme un prétexte. Avec Hedge fund, on entre dans les coulisses des mécanismes financiers qui gouvernent le monde.
On voit également la guerre sans merci entre les USA et la Chine sur ce terrain là. Tous les moyens seront permis d'où le sous-titre à savoir assassin financier. Les requins de la finance sont à l'ouvrage !
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Fin de l'histoire pour Frank Carvale et en dévoiler plus serait un crime. Disons que la fin est surprenante mais ce qui est pire, vraisemblable. Ascension et décadence d'un homme qui avait décidé de s'en prendre aux plus hautes autorités et qui s'est retrouvé à des affaires d'état. Le personnage n'est pas très sympathique mais son amour pour sa femme et son fils est touchant.
Bref à lire car il s'agit d'un bon polar économique à la limite de la réalité. Voire en plein dedans.
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Psykoparis est une ode à la joie et au maniement des armes dans un Paris à la limite de l'anarchie dans lequel le goût de l'autodéfense est poussé jusqu'à un degrés de fanatisme exemplaire. Dans ce Paris du meurtre, chaque personne possède une arme, les étudiants apprennent d'ailleurs à la manier dans les amphithéâtres de la Sorbonne. Chaque arrondissement possède sont lot de mafieux et autre gangs de diverses origines mais tout le monde semble rendre des comptes à Maman, une mamie nova doucette qui prépare des confitures mais qui est aussi une terrible usurière, sans aucune pitié... Son petit carnet bleu contient toutes les dettes accumulées par les parisiens, allant du pauvre petit citoyen au dangereux gangster. Mais lorsque ce carnet disparaît à cause d'un groupe d'étudiants un peu fêtard, tout ce semblant d'ordre s'écroule et Paris bascule dans un chaos des plus jubilatoires...
Psykoparis est la création délurée de Tristan ROULOT au scénario et Corentin MARTINAGE au dessin . Ce duo est à l'origine de la série Goblin's , série de fantasy humoristique plutôt bien appréciée dotée d'un comique trash à la Kid Paddle ou Game Over. Mais en dehors de Goblin's , le duo s'était aussi retrouvé pour un premier tome de Psykoparis qui ne s'était pas vraiment fait remarquer malgré quelques bonnes appréciations de la part du lectorat. Psykoparis est rééditée cette année dans une version intégrale qui comprend donc le premier tome plus 60 nouvelles pages. Quoi de mieux qu'une intégrale pour concentrer en un seul volume cet opéra sanglant et follement décalé de cet odyssée criminelle dans les p'tites rues de Pariiiiis ?
Psykoparis est un chassé-croisé de personnages haut en couleurs allant d'un ancien combattant d'arène désabusé à un petit étudiant fétard en passant par un mystérieux recouvreur de dettes des égouts, un escrimeur raffiné mais implacable ou encore un clochard adepte du couteau sans compter une petite mamie qui tient Paris entre ses douces griffes... Psykoparis est une faradonle de personnages allumés dont les rencontres se clôturent souvent sur de la confrontation à l'arme blanche et force éclaboussures de sang.
Corentin MARTINAGE pousse le degrès trash de Goblin's à un autre niveau, moins accessible et , parfois plus premier degrès, mais vraiment jubilatoire. Si vous appréciez l'action stylé d'un Tarantino ( comparaison qui revient souvent dans les critiques de Psykoparis) , vous apprécierez Psykoparis qui se lit un peu comme un midnight movie où une série B totalement folle dans lequel tous les coups sont permis. Au passage, la première de couverture a l'allure d'une bonne vielle affiche de ciné décérébré et décomplexé avec sa galerie de personnages en V.
Avec ce titre, les auteurs ont créé un vaste terrain de jeu transfigurant un Paris dans lequel le quartier de Montmartre est devenu une zone autosuffisante gouverné par un évèque autoproclamé ou des Catacombes abritant une zone pour les marginaux et les pauvres. Paris est aux mains des mafias et des gans mais pourtant tout baigne dans une sorte de contrôle avec une sélection de tueurs au service de "l'ordre" qui mettent fin aux exactions les plus sauvages, quand certains se laissent à des meurtres un peu trop gratuit comme en témoigne l'ouverture du titre dans lequel un petit café parisien devient le lieu d'un combat façon Kill Bill.
Côté personnages, il y en a pour tout les goûts dans cet univers désaxé. Pour ma part, j'ai bien apprécié le tueur collectioneur d'armes de prestiges, son ton raffiné et toujours accompagné de son Watson de caddy qui , à la place d'un club de golf, lui présente une arme suivant la situation. Les personnages sont tous plutôt allumés, tous animés par un comique de caractère singulier. C'est jubilatoire avec un minimum de drama histoire de donner un peu de force narrative. Ainsi , Psykoparis reste quand même un titre à ne pas mettre entre toutes les mains. C'est un bd adulte où l'ultra-violence peut donner lieu à des combats enragés mais aussi à des scènes un peu plus frontales...
Au dessin, Corentin Martinage s'en donne à cœur joie. Sa ligne est fluide avec beaucoup de rythme et il évite le côté passe-partout en affublant ses personnages d'un bon chara-design. Vous associez cela avec une colorisation très agréable emmené par un trio ( rien que ça) Jean-Noël le Moal, Julie Poupart et Mikl ... Une colorisation qui apporte énormément de bonne humeur à ce titre. C'est très lumineux et cela contribue à accenter cette ambiance totalement déjanté. Force est de reconnaître que dans le fond , la ligne peut s'avérer un peu classique... Nous ne sommes pas dans un dessin aussi stylé et démarqué qu'un Tyler Cross ou un Il faut Flinguer Ramirez pour rester dans la lignée du polar féroce emprunt d'humour noir mais le rythme, la fluidité de l'action, la folie des personnages contribuent à faire de ce Psykoparis un véritable festival !
Je freine un peu l'enthousiasme de cette critique car si Psykoparis s'avère une bonne bd d'été tout le long, une bonne course-poursuite effrénée, j'ai été moins convaincu par le final qui précipite un peu trop vite les choses. Là où on aurait pu s'attendre à un bon Last man standing ou un bon duel à trois, les auteurs raccourcissent un peu le combat avec un peu d'ellipse et un coup de tranchant en une case horizontale. C'est un petit dommage car l'action était tellement omniprésente tout le long de l'album qu'on pouvait s'attendre à un duel au sommet. En somme, cette odyssée criminelle est réussie dans l'ensemble , il ne faut pas chipoter, mais elle se laisse maladroitement trancher par son rythme furieux en fin de volume. Peut-être est ce dû au fait de porter une conclusion 10 ans après la sortie du premier tome...
En dépit d'un final qui aurait gagné à être beaucoup plus intense et ce malgré une fin ouverte en mode cercle vicieux., Psykoparis est une odyssée criminelle jubilatoire, un festival de personnages allumés dans un Paris qui l'est tout autant. Pour les amatrices et amateurs de polars enfiévrés , agressifs et tout simplement excitant.
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Et boum !! Du lourd, du très lourd.
C'est bien simple, j'aime tout dans ce deuxième tome !
Le premier était déjà très bon mais celui-ci est encore au-dessus.
Que ce soit le scénario, noir et intelligent, du fantastique dosé, un world-building original, dense et maitrisé, des personnages creusés et complexes.
Mais surtout, quelle force !! Un scénario noir et brutal mais sans facilité, sans cliché.
Et le dessin qui est en parfaite adéquation avec...
Je suis complètement séduit par cette série.
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4/5 est assez rare me concernant. Le tome 1 que j'ai fini juste avant nous a mis de manière classique mais rythmé sur les rails de cette aventure post apo. Ici on développe un nouvel arc mais sans mettre de côté le développement du personnage. Une fois encore l'essai est réussi, la qualité du trait ainsi que la galerie de personnage sont deux réussites. Ne reste qu'à attendre impatiemment la suite !
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Le pitch est sexy, l'univers post apo toujours un terreau pour des potentielles formes d'évolution de la civilisation. Ici c'est la métamorphose du fer qui est au centre de ce 1er tome fort bien rythmé. La dose de suspens et l'envie d attaquer le tome 2 dans la foulée sont clairement de la partie.
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