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Citations de Troy Blacklaws (30)


L'apartheid reposait sur des panneaux indicateurs statiques, sans équivoque. Aujourd'hui les pancartes changent tout le temps. Les mots inscrits s'effacent ou bien les panneaux sont de travers apres que des taxis kamikazes ont percuté un poteau. Ils se transforment en toiture dans les bidonvilles ou bien, retournés, deviennent les enseignes d'un coiffeur, d'un débit de boissons clandestin ou d'un vendeur de cercueils d'occasion. Même les bornes kilométriques sont volées pour retenir les toiles de tente dans le vent hurlant du sud-est. Les noms des morts disparaissent des cimetières, les lettres en cuivre sont échangées contre de la drogue. L'époque où les mots restaient immobiles sur les poteaux est depuis longtemps révolue. Les mots ne tiennent tout simplement plus en place.(P. 17)
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Le Cap, c'est l'Afrique non-africaine, où les lances se transforment en pieds de lampes et les éléphants en tabourets. Une Afrique de chiens et de chats, et de nains de jardin. La mort vous surprend, bercé par les chansons de radio 5 ou entrain de jouer au cricket sur la plage.
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C'était l'impression d'être amarré à une autre âme.
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Mandela a fait opérer sa magie de génie. Pendant un moment, on a connu l'euphorie, et les gens qui se tapaient dans les mains, les gens qui se mélangeaient et dansaient. Et l'argent n'était plus dans la poche des Blancs seulement. Et il n'y avait plus de limites imposées à l'ascension de qui que ce soit. Plus de lois pour vous entraver si vous étiez Noir ou "coloured"*. Mais, en dépit de sa magie, les fantômes du passé n'ont pas disparu comme par enchantement. Et, pour beaucoup de gens des bidonvilles, liberté n'est qu'un mot, aussi flou que le mot ironie. Pour ces gens, rien n'a changé. A part la couleur de leur chef. Elle perce là, l'ironie. (*expression issue de l'apartheid pour désigner les étrangers ou les métis).
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Je jette ce qui reste d'appât dans l'eau. Les poissons foncent sur ce qui est en train de couler, tout comme ils avaient foncé sur les cendres d'un homme qui rêvait que ses fils défendraient un jour les couleurs de la province au cricket, les cendres d'une tête comme une île entourée de sang.
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D'une certaine façon, j'en suis ravi, car je n'ai jamais eu le sens du rebond zigzagant du ballon de rugby. Tout comme je n'ai jamais senti quelle direction allait prendre la vie. Tout ça, c'est du pur hasard pour moi. Une balle de cricket tue Marsden. Une bande de babouins surgit au détour d'un virage. Une saute d'humeur nous exile au fin fond du désert.
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L'histoire, ce n'est pas comme la biologie où l'on fait des trous dans des lézards. Ce n'est pas un lézard de plus de moins, ici ou là. Vingt-six mille femmes et enfants boers sont morts dans les camps anglais pendant la guerre. Non, l'histoire n'est pas une succession de chiffres froids comme en mathématiques, où l'on peut effacer ses erreurs de calcul. Non, en histoire, on n'efface rien, on ne fouine pas non plus ; on se souvient.
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Dans ce pays, nous nous volons, nous nous tuons, nous nous brûlons les uns les autres... jusqu'à ce qu'une balle de cricket, un ballon de rugby ou de football déclenche un fol accès de camaraderie soudaine et de beuverie et ce clameurs de vuvuzela.
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Flip est blanc avec des taches de rousseur, un peu comme du Nesquik saupoudré sur de la glace à la vanille
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Ma mère me fait un clin d'oeil. Mon coeur s'emballe, je suis une boussole folle, extatique comme les jours où la pluie tombe d'un ciel sans nuage
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« Les trous dans les Puma de Panganai lui disaient aussi qu’il fallait partir. La jupe d’école de Tendai à l’ourlet rallongé et décoloré lui disait qu’il fallait partir. La huche à pain vide lui disait qu’il fallait partir. Les aboiements des chiens errants, qu’il écoutait quand il était réveillé au milieu de la nuit, lui disaient qu’il fallait partir. D’une façon ou d’une autre, il fallait qu’il les mette à l’abri de ce monde de fous infesté de rats, de l’indigence et de la mendicité, de la peur et de l’indécision. »
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Jabulani se dit que cette mentalité de cafard qu'est le racisme perdurera toujours, d'une certaine façon, sous une forme ou une autre. Il redoute cette rancoeur envers les étrangers africains qu'ils appellent les "makwerewere"*...
envers lui : voleur d'emploi, fraudeur d'impôts, cammbrioleur en puissance et fabricant de faux papiers. Il a peur du poison du racisme, et cette peur est aussi douloureuse que la blessure par balle de sa main. Il secoue la tête et se concentre sur les vagues. (*étranger venant d'un autre pays d'Afrique).
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Devant la fenêtre de l'hôpital, Jabulani voit clignoter des fleurs de jacaranda. Le sillage d'un jet traverse le ciel bleu. Des martinets recousent la douleur du monde avec un catgut invisible.
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Je m'appelle Douglas. Je suis vivant, même si une partie de moi, le moi en Marsden, est soustraite.
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Mais aucune magie de la lune ne peut ramener les choses à ce qu'elles étaient avant que mon père lance cette balle, avant que ma vie soit coupée en deux.
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Ils ne savent pas qu'il n'a senti le soleil sur son visage qu'un jour par semaine pendant trente ans.
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Avoir à survivre pour ma mère pèse lourd sur mes épaules.
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Elle pose son gin tonic et soupire:
-Dee,je ne pourrais plus jamais être heureuse.Il y aura peut-être des moments de bonheur,mais la douleur sera toujours là.
Je la sens comme un courant qui me tire par les pieds, m'entraînant vers les algues sombres du fond.
-Tu n'es pas heureuse là,maintenant,avec moi?
-J'adore être avec toi,Dee.Mais il faut être aveugle pour ne pas voir à quel point la vie peut être cruelle.
Je mâche ma paille pour m'empêcher de pleurer.Jamais je ne pourrai à moi seul rendre ma mère heureuse.
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- Madame, vous n'accusez certainement pas Dieu de meurtre ?
- De quel meurtre ? Du meurtre de son fils ? Du meurtre de mon fils ? Du meurtre des Juifs ? Des enfants de Soweto ?
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Mon amour pour Marika est trop pur pour que je veuille la baiser. Je veux la rêver, la colorier.
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