Vous ne pouvez imaginer à quel point la vie dans ce Paris est géniale. Je me sens mille fois mieux que je ne le pensais. Pallarés est arrivé et Nonell nous a laissé un appartement et trois modèles avec qui sans même nous en apercevoir nous nous sommes liés au point de finir par vivre tous les six ensemble. Ce sont Odette, Antoinette et Germaine. (p. 28)
Espagnols: merci pour votre adhésion et pour la démonstration publique sereine et virile que vous m'offrez en soulagement pour les agressions dont ont été l'objet plusieurs de nos représentations diplomatiques et établissements espagnols en Europe, qui nous montrent, encore une fois, ce que nous pouvons attendre de certains pays corrompus, ce qui clarifie parfaitement leur politique constante faite au détriment de nos intérêts.
La vie quotidienne est un paradis. Nous avons, récemment, eu un débat très sérieux avec ces dames où nous avons dit que cela suffisait de se lever tard et de manger à n'importe quelle heure. Nous avons décidé de réduire l'alcool et la fête, et de respecter des horaires pour manger et dormir. Et de peindre, pendant qu'elles auront des occupations féminines : nettoyer, coudre, nous embrasser et se laisser peloter.
Ce sera bientôt notre anniversaire de mariage. Nous avions l'habitude de danser un paso-doble chaque année. Encore aujourd'hui, je l'écoute et je danse avec lui à travers le temps et l'espace.
L'espace est si réduit qu'une seule personne peut tenir debout. Pendant que l'un peint, l'autre dort.
Dans cet horrible endroit il y a un groupe de catalans puants qui me rendent la vie impossible. Avec cette mode d'artistes bohèmes, on tombe sur beaucoup de voyous qui jouent à l'artiste peintre.