la petite fille de 8 ans est très mignonne mais ne sais meme pas travailler A SON AGE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ce soir-là, Belle fut ponctuelle. Avant même le carillon ne sonne, elle s’attabla pour le dîner dans la grande salle à manger. En attendant la Bête, elle éplucha une orange qu’elle tendit quartier par quartier aux Tadums. L’un d’eux s’empara de l’écorce du fruit pour ne faire une fleur et lui offrit.
Le marchand se tourna vers Belle.
-Et toi, que souhaites-tu ?
La jeune fille contempla le jardin baigné de la chaude lueur du couchant, puis elle fixa un carré de terre en friche.
-Rapportez-moi juste une rose, déclara-t-elle simplement. Je n'ai pas réussi à en faire pousser ici.
-Dieu de la Forêt, entendez-moi. Laissez-moi retourner auprès de lui. C'est mon unique désir...
Au-dessus d'elle, les arbres frémirent, comme agités par un vent mystérieux.
-C'est ce que je souhaite... plus que tout au monde.
Elle courait sans s'arrêter, éperdue de terreur. Hélas, elle déboucha sur un lac gelé qui s'étendait à perte de vue. Elle était prise au piège.
Jetant un coup d'œil par-dessus son épaule, elle aperçut la Bête, toute proche, vêtue de fourrures blanches. Pour lui échapper, Belle n'avait d'autre issue que de s'aventurer sur la glace. Alors qu'elle progressait à petits pas sur la surface gelée, la Bête se jeta sur elle d'un bond spectaculaire, lacérant l'étoffe de sa robe de ses griffes. Déséquilibrée, Belle tomba à la renverse et sa tête heurta la glace.
Le poil hérissé, le museau palpitant de fureur, la Bête se pencha sur elle. Son souffle blanchi par le froid lui effleura le visage.
-Maintenant vous savez ce que je suis : une bête qui dévore les autres bêtes. Dites-moi encore que je vous répugne. Dites-le-moi...
Comme Belle, pétrifiée de peur, ne répondait rien, la Bête s'approcha plus encore pour l'embrasser.
Baigné dans cette lumière sanglante, le prince se crispa comme sous l'effet d'une violente douleur. Impuissant, il vit sa peau se couvrir de fourrure, ses doigts se changeaient en griffes, son corps svelte se transforme pour devenir celui d'un fauve...
Le prince n'était plus homme, mais bête.
Ce soir-là, Belle fut ponctuelle. Avant même le carillon ne sonne, elle s’attabla pour le dîner dans la grande salle à manger. En attendant la Bête, elle éplucha une orange qu’elle tendit quartier par quartier aux Tadums. L’un d’eux s’empara de l’écorce du fruit pour ne faire une fleur et lui offrit.
Le coeur serré, Belle courut se réfugier dans sa
chambre en attendant l'heure de son rendez-vous
quotidien avec son étrange geôlier. Elle se jeta
sur son lit en sanglotant. Quelle triste existence
que la sienne, prisonnière de la Bête le jour et
hantée par le passé d'une autre la nuit !
Tu reviendras, crois-moi. Si tu n'es pas là demain à la même heure, je décimerai ta famille. Ils mourront un à un. Et je terminerai par la plus jeune de tes filles, puisque c'est ta préférée... Souviens-toi : une vie pour une rose... Une vie pour une rose...
-Si tu acceptais de t'abandonner, je pourrais combler tous tes désirs...
Belle se leva brusquement de table en rétorquant :
-Vous pensez sincèrement qu'un être tel que vous serez en mesure de combler une femme telle que moi ?