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3.67/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Véronique Aubouy est une artiste cinéaste française. Elle construit une œuvre singulière fortement empreinte de littérature et de musique, où se croisent films documentaires et de fiction, mais aussi performances et installations vidéo et photographies.
Passionnée par A la recherche du temps perdu de Marcel Proust, elle filme depuis vingt ans des anonymes et des personnalités lisant volume après volume ce chef d'œuvre littéraire, chacun lisant dans l’ordre un passage à haute voix devant la caméra, en choisissant le lieu, la mise en scène et le rythme de sa lecture.

Source : www.mam.paris.fr/fr/expositions/proust-lu-veronique-
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Festival Paris en toutes lettres Le 18 novembre 1922, Marcel Proust rendait son dernier souffle. Cent ans plus tard, l'importance de son oeuvre ne se dément pas comme en témoigne la vivacité de la création qu'elle suscite. En cette soirée spéciale, Véronique Aubouy, bien connue à la Maison de la Poésie pour sa fameuse « Tentative de résumer La Recherche en une heure », s'associe à l'historien Bertrand Méheust et son éditeur pour invoquer l'esprit de Marcel Proust, l'appeler sur scène ! Une expérience médiumnique pour voyager dans l'oeuvre et dans ses fantômes. À lire – Bertrand Méheust, Proust voyant, Vues de l'Esprit, 2022. Lumière par Marta Bellini, son par Adrien Vicherat

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les lectures préparées et pleines d'effets sont, de par leur maîtrise et a précision de leur intention, impuissantes à révéler l'immensité de la variété de la Recherche, cette variété que l'on passe sa vie à rechercher, qui est là, dans une œuvre d'art. Et c'est là, dans cette avancée vierge de tout dessein autre que celui d'avancer devant l'abîme et l'inconnu, portée par les seuls mots, qu'elle est le plus belle, qu'elle vous entraîne dans un vide sas fin, avec elle vous volez d'étoile en étoile
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Notre envie de disparaître n'a d'égale que notre envie de demeurer pour toujours, c'est en réalité la même envie, qu'on identifie sans vraiment l'identifier, à laquelle on se met en devoir de répondre sans en avoir la moindre conscience, jusqu'à ce qu'un accident, une parole, une pensée, une lecture, une réflexion qu'on nous a faite nous éclaire plus ou moins crûment, nous laissant dans l'impossibilité de l'ignorer plus longtemps, quitte à ce que nous nous employions ensuite à la faire de nouveau disparaître dans les limbes du déni.

Ainsi, je sais grâce à quelques lectures cruciales et à un intense retour sur moi-même que l'écriture répond pour moi à la double injonction où l'héritage m'a placé : dévoiler, mais taire ; dire, mais rester muet. Écrire, donc, c'est-à-dire parler en silence. Le livre serait pour moi la cachette par excellence, le lieu où se retirer pour dire ce qu'on a vu quand on était dehors.
Comme d'aucun retranché dans sa chambre capitonnée de liège à restituer l'enchantement des années d'oisiveté, le délicat parfum des souffrances journalières, l'effacement programmé de ces subtilités infinies qui tissent une existence et qu'on voudrait bien retenir un peu plus. Ou d'aucune, derrière sa caméra, déléguant à des centaines d'autres le soin de dire l'émotion extrême, insensée où l'a à jamais jetée la lecture d'Àla recherche du temps perdu, la démultipliant à l'infini, la convoquant toutes les deux pages pour qu'à l'écran de nouveau elle s'affiche, toujours neuve, toujours intacte, toujours telle qu'au premier jour, extrême, violente, absolument imparable, tout enserrée qu'elle soit dans le rituel cinématographique.

Cette nécessité, pour certains vitale, de disparition de l'artiste derrière son œuvre s'accommode mal (c'est un euphémisme) de l'impératif de visibilité auquel il est désormais soumis de façon croissante, puisqu'il semble que la société ne se satisfait plus des seules œuvres, qu'elle désire en plus se payer la bête, en l'occurrence le corps de l'auteur. Imagine t-on Proust au Salon du livre, ou même à une causerie de la Société des gens de lettres ? Autres temps, autres mœurs, je sais ; n'empêche, je me réjouis qu'il soit à jamais à l'abri de ses parois de liège, perdu dans ses fumigations, comme je me réjouis que Genet soit resté insaisissable, Blanchot irreprésenté."
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