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Citations de Victoria Hislop (508)


Elle resta un moment sur la terrasse à observer la mer. C'était elle qui avait suggéré, au moment de l'établissement des plans, que la terrasse de l'hôtel puisse donner directement sur la plage: cela permettrait aux clients d'entendre le bruit des vagues et de sentir le sable sous leurs orteils nus.
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Katerina écarquilla les yeux. L'idée de ne jamais remettre un vêtement dépassait de l'entendement pour elle. Pendant l'essentiel de sa vie, elle n'avait eu que deux robes, une sur son dos et une sur le fil de linge.Depuis qu'Eugénia s' occupait d'elle, elle s' habillait avec les anciennes affaires des jumelles. La robe en coton blanc à pâquerettes avec laquelle elle avait fui Smyrne était le dernier vêtement neuf qu'elle avait possédé.
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Elles s'assirent à la grande table de la cuisine.
-Qu'y a-t-il , reprit-elle. On dirait que tu n'as pas fermé l'œil de la nuit. Le mariage te rend nerveuse ?
Maria redressa la tête: les cernes sous ses yeux embués de larmes étaient aussi sombres que le café qu'elle n'avait pas touché.
-ça, répondit-elle.
Elle se leva et posa son pied nu sur la chaise avant d'indiquer la zone sèche et décolorée.
-Tu vois ? ajouta-t-elle.
Focini se pencha pour observer les orteils. Elle comprenait pourquoi Maria était aussi bouleversée à présent. Les villageois étaient capables d'identifier les premiers symptômes de la lèpre.
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« Un chant plaintif l’accompagnait ; le chanteur gardant la plupart du temps les yeux baissés. La danseuse poursuivit, plongée dans une transe personnelle. Si elle suivait la musique, elle n’en montrait rien, et si elle avait conscience de la présence du public, celui-ci ne le ressentait pas. L’expression de son visage sensuel n’était que pure concentration et son regard était plongé dans un autre monde qu’elle seule discernait. Sous ses bras, le tissu s’assombrit de transpiration et des gouttes de sueur perlèrent à son front tandis qu’elle tournoyait, toujours plus vite. »
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L’amour est aveugle.
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Maintenant qu’ils étaient sur le terrain de Maria, il se sentit autorisé à la faire parler d’elle. Une question en particulier lui brûlait les lèvres. Il avait beau avoir des connaissances étendues sur la maladie, ses symptômes, son épidémiologie et sa pathologie, il ignorait ce qu’éprouvaient les lépreux et, jusqu’à présent, il n’avait jamais pensé à interroger un des patients. Il se lança :
- Se sent-on différent…quand on a la lèpre ?
C’était une question intime, pourtant Maria n’hésita pas à répondre :
- D’une certaine façon, non, il me semble que je suis la même qu’il y a un an. Pourtant, je suis différente, parce que j’ai été exilée ici. On a un peu le sentiment d’être emprisonné lorsque, comme moi, on ne subit pas les effets de la maladie jour après jour. Sauf qu’il n’y a pas de verrous aux portes ou de barreaux aux fenêtres.
Alors qu’elle parlait, son esprit vagabond la ramena à ce froid matin d’automne où elle avait quitté Plaka pour rejoindre Spinalonga. Elle n’avait certes jamais rêvé de vivre dans une colonie de lépreux, toutefois elle prit le temps de s’interroger : à quoi aurait ressemblé sa vie si elle avait épousé Manolis ? N’aurait-ce pas été une sorte d’emprisonnement aussi ? Quel genre d’homme n’hésitait pas à trahir sa propre famille ? Quel Judas abusait ainsi de la gentillesse et de l’hospitalité qu’on lui avait offertes ? Si elle avait été charmée par Manolis, elle mesurait à présent que le destin lui avait peut-être fait un cadeau en séparant leurs chemins
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Thessalonique se caractérisait par sa densité. Le nombre d’habitants, leur concentration dans un espace circonscrit d’un côté par les murs de la ville et de l’autre par la mer en faisait un creuset de parfums puissants, de couleurs éclatantes t de bruits continus. Les cris des vendeurs de glace, de lait, de fruit ou de yaourt, caractérisés chacun par leur tonalité propre, formaient néanmoins un ensemble harmonieux.
Nuit et jour, la musique de la ville ne connaissait pas d’interruption. On y parlait de nombreuses langues : dans les rues on n’entendait pas seulement le grec, le turc et le ladino, la langue des Séfarades, mais aussi le français, l’arménien et le bulgare. Le fracas d’un tram, les appels à la prière, dissonants, d’une douzaine de muezzins, le cliquetis des chaines quand les bateaux entraient dans les docks, les voix rudes des débardeurs qui s’occupaient du déchargement – produits de première nécessité ou de luxe – pour satisfaire les appétits des riches et des pauvres… tous se combinaient pour composer une mélodie infinie.
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-Se sent on different quand on a la lèpre?
- D'une certaine façon , non
Pourtant je suis différente parce que j'ai été exilée ici
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si nous ne voulons pas laisser le monde sombrer dans le chaos, nous devons libérer l'amour qu’habite le cœur de tout homme . Ces mots trouvaient un echo chez les membres de la colonie, bien conscients des troubles et des souffrances dont ils avaient été protégé sur leur île
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Une très belle histoire, bien écrite et émouvante, qui fait voyager dans l'espace et dans le temps, en permettant encore une fois d'appréhender une petite partie de l'histoire de ce beau pays qu'est la Grèce (2014).
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Pour la dernière fois peut-être, le garçon permit à sa mère de lui prendre la main alors qu'ils s'éloignaient de la maison où ils avaient été heureux.
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Il renâclait, se sentant toujours mal à l'aise en présence de la famille Vandoulakis. Et pas seulement parce qu'il n'était qu'un simple pêcheur. Non, la véritable raison, c'était la souillure de la lèpre. La mort de son épouse, à Spinalonga, avait été, dans un premier temps, dissimulée à à la belle-famille d'Anna, mais le départ pour l'île de sa fille cadette, à laquelle les médecins avaient diagnostiqué le même mal, n'avait pu être caché, lui.
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Elle prononça ces mots sans faillir. La fatalité ne lui avait rien épargné mais, à chaque coup du sort, elle gagnait en résistance.
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À cette époque, certaines denrées manquaient encore en Crète, mais ces pénuries ne semblaient guère affecter les Vandoulakis, surtout les jours où l'on considérait, de façon bien commode, que festoyer était un devoir religieux.
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Au diable les devoirs : si la fatalité ne pouvait pas être déjouée, autant voir ce que la vie avait à lui offrir d'autre que quelques années sur une colline crétoise avant d'être enterré dessous.
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L'enlaçant par la taille, il huma le parfum incroyablement sensuel de sa transpiration, plus enivrant que toutes les odeurs qu'il connaissait.
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Durant la guerre, Spinalonga fut le seul endroit de Crête à ne pas voir de soldats et à être préservé du mal le plus nocif de tous : l'Occupation.
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En hiver, lorsque les sommets étaient coiffés de neige et que les vents tourmentaient en gémissant les chênes verts tordus, les résistants manquaient de mourir de froid. Ils trouvaient refuge dans les grottes qui émaillaient les montagnes au-dessus des villages et, pour s'abreuver, ils léchaient les stalactites qui gouttaient. Certains découvraient ainsi les limites de leur endurance. À l'inverse, l'été, ils étaient accablés par la chaleur et les cours d'eau étaient asséchés.
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Ayant toujours prêté une oreille attentive aux conversations d'adultes, Dimitri connaissait leur propension au rabâchage, tels des chiens rongeant le même os, sur lequel il n'y avait plus de viande depuis longtemps.
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En un battement de cils, il était passé du statut de chef de famille à celui de père élevant seul deux petites filles.
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