Vincent Cuvellier

: Comme vous et moi, le petit Émile descend les poubelles. Enfin, il apprend. Il jette, oui, mais quand il s'agit d'inclure quelques unes de ses affaires, faire le tri dans un fouillis d'enfant, c'est difficile. On ne veut rien jeter.

Super, Émile apprend le tri sélectif et choisit de jeter ses aventures de lapins...quoi qu'une seconde vie est encore possible. Un don est plus généreux, jeter est un gachis, des petits gamins sans aventures de lapins aimeraient ses lapins!?

Chouette, Émile apprend le recyclage, il donne ses poubelles de livres à...sa voisine.

Arrêtons là pour la chute, qui est croustillante car oui, quand Émile descend les poubelles, c'est amusant.

Petit sujet civique et utile de propreté traité avec légèreté et humour par Vincent Cuvellier et Ronan Badel. Fan de Émile, de ses yeux mis clos qui en disent peu sur ce qu'il nous réserve à chaque fois mais dont les demandes et les bêtises en disent très long sur le personnage. Un vrai régal sur l'écriture, les images et à raconter certainement.

Aujourd'hui Emile a décidé qu'il avait froid et qu'il mettrait une grosse parka, c'est comme ça ! Peu lui importe qu'il fasse 35° et qu'il aille à la piscine, il gardera son anorak, il l'a décidé c'est comme ça et pas autrement !
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Incroyable...je viens de retrouver ce titre sur Babelio, complétement par hasard, parce que je faisais une recherche avec les mots "La première fois que" et je vois cette couverture apparaitre dans les résultats, et les souvenirs de ma lecture me sont revenus en mémoire.



Cet album est un cadeau à offrir à une femme qui vient juste d'avoir son premier enfant.

Bien qu'édité en "jeunesse", je n'y ai jamais vu un moment à partager avec un enfant, parce que ce qui y est raconté concerne l'adulte. La conclusion m'avait profondément émue.



Je ne me souviens plus trop du style des dessins par contre, et au vu de la couverture, pas certaine que ceux-ci m'aient particulièrement touchés.

On retrouve la vieille dame copine d'Emile. Car Emile va à un enterrement, un vrai. Rassurez-vous tout de suite, il l'accompagne pour celui de Marie Amélie Lucienne Vacher, pas pour le sien hein.

Un album subtilement drôle pour aborder un sujet si grave. Pas de leçon, l'impertinence juste ce qu'il faut, une jolie complémentarité texte/images.

Et je voulais juste signaler que je suis épatée par la mère d'Emile : on ne la voit jamais, elle ne s'impose jamais, et confie son fils à une vieille dame qu'elle ne connaît absolument pas. Forte, cette maman.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre. L'histoire de deux personnes qui intervertissent leur vie et leur époque n'est pas forcément très originale, mais le traitement ici est particulièrement réussi.

L'histoire se lit par double page : le haut se passe en 1910 et est dans des tons jaune, le bas est en 2010 dans es bleus. Les deux Marguerite ont un chacune un caractère bien de son époque. Et le choc entre les 2 périodes donnent lieu à des situations cocasses.

C'est l'occasion de comparer des tas d'éléments de la vie courante, leur évolution en 100 ans: éducation, autorité, relation amoureuse, école, loisirs, technologie, société... Je trouve ce comparatif plutôt juste pour des lecteurs à partir de 10 ans.

Le style des dessins, épuré, fait la part belle à l'expression des personnages et à l'atmosphère générale des époques.

Bémol peut être? J'ai trouvé la fin un peu précipité, mais c'est surement parce que ce livre aurait pû encore continuer encore longtemps avec moi.

Il y est question d'un bébé (juif) qui échappe à une rafle pendant la seconde guerre mondiale. Sa mère, avant d'être arrêtée, dépose le couffin dans la cage de l'ascenseur de son immeuble et à partir de là Clara va passer de mains en mains. Chaque personne va raconter de son point de vue comment elle a été mise en contact avec le bébé et le rôle qu'elle a joué auprès d'elle quelques heures, quelques jours ou plusieurs mois. Il y a d'abord la vieille dame dans l'immeuble qui va assez rapidement déposer le couffin chez les bonnes sœurs où l'une d'entre elles l'emmène à la campagne dans la ferme de son frère. Il y a le soldat allemand venu la chercher sur l'ordre de son supérieur qui ne peut s'y résoudre et la laisse au pied d'une croix puis les deux résistants qui la ramassent là et l'emmènent chez « la sorcière » qui va en prendre soin aidée du Juif qu'elle cache dans sa grange...
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Dans ce roman de la collection DoAdo des éditions du Rouergue, un adolescent dont les parents sont séparés et qui vit plutôt chez sa mère, va partir trois semaines en vacances avec son père qu'il connaît finalement assez peu. Ce dernier leur a programmé une traversée à pied et en camping d'une partie de la France sur des chemins de grande randonnée ! Benjamin est très sceptique quant au projet qui n'est ni dans ses habitudes ni dans celles de son père qui vient seulement d'acheter l'équipement nécessaire, n'étant ni sportif ni campeur...



Drôle d'idée mais... les joies de la marche à pied et du camping, de la vie au grand air proche de la nature sont très bien décrites dans ce beau texte. L'évolution des relations entre le père et le fils est aussi très intéressante.
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Vraiment, vraiment espiègle et tant soit peu têtu ce petit garçon Emile !

Dès que l'on ouvre le livre, il décide de jouer à cache cache et de se rendre invisible car sa maman .....fait des endives ce midi.

NON et NON, Emile n'a pas du tout envie de manger des endives mais la mousse au chocolat en dessert, OUIIIII !

Alors comment faire ? Par un petit jeu de piste, on suit d'un pas joyeux les petites inventions d'Emile jusqu'à une solution assez insolite.

Un très joli album carré où le jeune lecteur trouve le plaisir de lire une histoire très drôle liée à son quotidien et sourire devant les facéties d'Emile très bien rendues par les illustrations nettes et très simples.

Les pages roses de début et de fin ainsi que la couleur rose des habits d'Emile semblent être un clin d'oeil à savoir que cet album est dédié aussi bien aux petites filles qu'aux petits garçons sans distinction !



Je remercie Libfly et les éditions Gallimard.

Ouvrage lu dans le cadre de l'opération "Prix sorcières 2013"

Emiiiilllle !!!!!! (cri de fan histérique)

Certaines ont Justin Bieber, d'autres Brad Pitt, moi j'ai Emile. J'adore ce mioche. Je veux être Emile quand je serais...plus petite. Sa lubie ici? avoir une chauve-souris. Sa mère lui dit que ce n'est pas possible? pfff! La devise d'Emile est "Si Emile veut, c'est que c'est possible" (tiens, je vais lui chiper celle-là). Il est drôle Emile, c'est tout. Il n'y a rien à ajouter : lisez-le et vous serez convaincu.

Franchement, si Emile (ou Cuvellier ou Badel, je ne vais pas chipoter) passe dans le coin, je cours chercher un autographe.

Émilienne, 11 ans, est déstabilisée..On le serait à moins car son père vient d'être élu Président de la République. Elle va devoir prendre ses marques car on ne peut pas faire n'importe quoi à l'Elysée.

Pour cela elle sera aidée par Jean-Kevin fils du responsable de la sécurité. Sans parler d'une sorte d'ange gardien qui se prénomme Personne, tantôt à l'Elysée, tantôt balayeur sur les ponts de Paris.

Carnut, un affreux personnage concurrent du président va faire en sorte de salir la réputation de celui-ci. Pas joli, joli le bonhomme.

Tout se finit bien mais Carnut reviendra car cet album est un premier tome : "Premier tour".

Lecture pour les 7/10 ans, facile dans sa compréhension. Graphisme agréable,

La galerie de portraits des présidents est savoureuse.

Je le recommande et vais d'ailleurs l'offrir à ma petite fille de 9 ans.

Merci à Babelio et aux éditions Auzou dans le cadre masse critique. C'est toujours un réel plaisir de recevoir un ouvrage.

Emile veut faire une fête. Une fête avec des boissons qui piquent, des pancartes et des cadeaux, mais sans invités. Parce que les invités, ils boivent, ils mangent et ils jouent avec ses jouets.



Émile est toujours d'une perspicacité et d'une expressivité drôlissime. Sa conception d'une fête d'anniversaire, qui n'est pas forcément obligée de tomber le bon jour, est un peu spéciale et très égocentrée. Mais c'est totalement assumé. J'adore.

J'adore Emile ! Non mais quel petit bonhomme ! Un loup ? pfff... même pas peur ! Emile n'a pas peur des loups, ce sont les loups qui font des cauchemars d'Emile. Mais les lapins, les lapins roses surtout, et Pinpin en particulier, brrr...

Les phrases sont courtes et drôles, le dessin est lui-même bourré d'humour, les adultes et les enfants y trouvent leur compte, la mère en voix off fonctionne toujours autant sur moi, comme le petit air décidé d'Emile !

Emile président ! (pardon, je m'emballe)

Un album très malicieux sur les méfaits des enfants ! Bien sûr les parents, eux sont très gentils et n'ont jamais été des enfants pas sages... Ce livre n'a pas vocation à élever les enfants mal élevés, il n'est pas juste bien pensant et il peut même leur donner de nouvelles idées de bêtises ! Il leur permet de se mettre à la place d'un spectateur de leurs débordements pour qu'ils se rendent compte du ridicule de la situation. De plus, les dessins sont très beaux et truffés de détails. Je vous recommande cet album espiègle qui change des franchises Disney et autres...

«  On s 'est tous fait des bisous et on s'est dit, comme tous les matins depuis deux mois :

Bon, on fait quoi aujourd'hui ?

Papa a baillé et a répondu...

Je sais pas, y a qu'à aller à l'école, tiens, c'est la rentrée...le ciel est dégagé.

Et on est sortis tous les deux, pendant que maman et ma sœur continuaient à se mettre de la crème solaire partout. »

La douche venait d'emporter un peu de la bonne odeur de mer par son siphon mais le petit garçon en garda un peu, les pieds avaient gardé le souvenir des grains de sable fin en foulant le sol vers la cuisine et ses petits déjeuners chauds. Pas de d'étoile de mer ni de poissons colorés nageant dans son chocolat au cacao.

Il avait du mal à lâcher son oreiller sa bouée sur laquelle il a posé sa tête et ses rêves jusqu'au petit matin.

Dehors, sur le chemin de l'école et du travail de papa, les cravates volent au vent, loin du grand large, les voitures filent aussi vite que les voiliers.

Certains n'ont probablement pas cessé de se passer un peu de crème solaire comme toute la famille et avec la maîtresse, on s'est mis en maillot de bain et nous nous sommes allongés dans les herbes folles. Elle avait repoussé au lendemain les habits de rentrée et lui a mis d'ailleurs 20 sur 20 après avoir demandé si il n'avait pas oublié de faire ses devoirs.

Que c'est bon, la tête encore dans les vacances...



: « La tête dans les vacances » est un album délicieusement onirique, une ode dans les images et les mots au plaisir de l'évasion proprement et littéralement.

Nous nous sentons imprégné de ce plaisir commun du repos sous le ciel bleu, les effluves marines chatouillant nos narines, le sable nous chatouillant les doigts de pieds, les cris de joies nous arrivant portés par le petit vent...

La tête dans les vacances, le petit garçon de l'histoire transforme sa journée de rentrée, ses journées au bord de mer se confondant avec son quotidien. Sans se montrer démonstratif, Anne Laval nous laisse des éléments dans ses décors qui nous permettent d'avoir une prise sur la réalité et distinguer le vrai du faux. Ce faux est tout simplement enivrant, envoûtant et ce aussi grâce à la poésie de l'écriture de Vincent Cuvellier.

Une véritable magie qui opère et permettra à chaque jeune lecteur de prolonger les bons moments passé avec papa, maman, les cousins et les autres.

De quoi appréhender la rentrée avec plaisir et une douce nostalgie.

Emile le retour!

Je suis toujours aussi fan. Cet Emile avec ses idées bien arrêtées, son entêtement, ses facéties, sa fantaisie me fait craquer.

Niveau illustrations, le voir déguisé en prince charmant ou en tomate est trop mignon et parfaitement drôle avec le décalage créé par son regard si particulier.

Et la fin! La pauvre "Julie ta chérie", il ne l'épargne jamais. Mais je suis une Julie aussi : je comprends pourquoi elle s'accroche!

Josef et Karel sont deux garçons inséparables malgré la toute petite taille de Josef, enfant rieur qui né petit tout petit a du mal à atteindre la "taille normale" de son âge.

La discordance physique de Josef n'altère en rien leur amitié forgée de rires et d'échanges sur ce que l'un et l'autre voient de leur taille : l'horizon pour Karel, le minuscule pour Josef.

Leur vision du monde sera brutalement remisée quant ayant tous deux l'âge de suivre une scolarité, Josef est sommé de quitter l'école tant qu'il n'aura pas atteint la taille normale.

Josef triste tout à coup se recroqueville encore plus et disparaît brutalement dans un vieux car jaune avec sa mère qui lui voue un amour inconditionnel.

Un jour de surprise, il revient prendre sa place à l'école avec "la taille normale" de son âge. Il continue de grandir selon son rythme de croissance mais cette fois il grandit "trop".

Josef baisse la tête et essaie en vain de se rapetisser et se sent coupable de ne pas savoir grandir "ni trop ni trop peu". Il quitte définitivement l'école et se fait embaucher par un fermier pour cueillir des pommes car sa grande taille lui procure un rendement maximal ; le rêve de Josef est d'offrir une de ces belles pommes rouges à Nada dont il est secrètement amoureux. Ce travail ne sera que provisoire car une fois toutes les pommes cueillies, le fermier n'a plus de travail pour lui et le renvoie chez sa mère très chagrinée.

A partir de ce moment, Josef se terre chez lui refusant de sortir et aussi triste que l'est son ami Karel qui ne le voit plus et ne partage plus rien avec lui.

Les années passent, après avoir suivi des études de médecine, Karel revient dans son village et veut revoir Josef qui est devenu l'homme le plus grand du monde mais vit dans une solitude absolue.

Karel offre alors à son ami le plus beau et le plus efficace des remèdes : la liberté de découvrir le monde "par un long voyage" sur le toit d'un vieux car jaune et lui prouver qu'il peut se sentir tout petit devant les montagnes et la mer. Le vieux car jaune se sera plus qu'un point minuscule perdu dans l'immensité du paysage.



Je trouve énormément de charme à cet album qui aborde de manière très originale les thèmes de l'acceptation de la différence, la solidarité et l'amitié.

L'écriture sobre de Vincent Cuvellier emprunte à la fois le genre du conte moderne et de la pièce de théâtre car les courts chapitres titrés sont autant de séquences qui encadrent une action et l'évolution des personnages. Le format allongé est également une particularité de cet album où la haute silhouette courbée de Josef en 1ère de couverture étirent aussi les lettres.

Je suis entrée progressivement dans les illustrations pour être finalement séduite par les dessins de Charles Dutertre qui me font penser aux livres de Charles Dickens.

Les personnages ont des attitudes (dés)articulées comme des petites marionnettes ou des héros de cirque avec souvent en arrière plan du décor une allusion à la mécanique (machines à vapeur, à roue) mais où les oiseaux et les arbres se sont pas pour autant absents.

Ouvrage lu dans le cadre du salon du livres de Bruxelles grâce à Libfly et aux éditions Gallimard que je remercie.

Emile est un petit garçon plutôt têtu et, aujourd'hui, il a décidé qu'il voulait une chauve-souris ! Sa mère a beau lui montrer que ce n'est pas possible, il a réponse à tout : ces animaux vivent dans des grottes, on déménage; elles vivent la nuit, on éteind les lumières....

Un album très drôle où chacun, enfant comme parent, se reconnaitra et une chute inattendue (mais pouvait-il y en avoir une autre avec Emile ?)

C'est un garçon vraiment très têtu, mais astucieux et inventif quand il faut trouver des solutions parfois loufoques aux problèmes soulevés par sa mère.

Un vrai coup de coeur pour cet album !

J’aime beaucoup cette collection de bd petit format, aux couleurs vives et au beau papier épais, destinées aux enfants à partir de 7 ans. On y retrouve avec plaisir Tom Tom et Nana, Ariol ou encore Anatole Latuile; J’étais donc impatiente de découvrir Les nouveaux.

Et finalement c’est une déception... pour diverses raisons : d’abord le format des vignettes, très petites, avec des dessins minuscules et des textes pattes de mouches; J’ai eu du mal à lire certains passages ! mince, serais-tu devenue vielle, ma vieille ?! je demande à ma fille, (pile dans la cible : elle a 9 ans) même gêne de son côté...

Passons sur ce problème de format pour parler du texte. L’idée de départ est marrante, tous les jours un nouveau dans la classe, mais pas n’importe qui : le père noël, un astronaute, tarzan, etc. Ça sent la blague de potache.

Pourtant j’ai vite trouvé le procédé un peu lassant et les blagues très prévisibles, quand elles ne sont pas franchement premier degré.

Là encore ma mini critique littéraire fait la moue aussi, elle qui est pourtant une grande fan de cette collection, n’a pas tellement ri face aux nouveaux et atypiques élèves de la classe de Momo.

Dommage, nous sommes un peu passées à côté !

C'est le dessin de couverture de cette BD qui m'a d'abord tapé dans l’œil. Simple mais qui permettait d'entrée de jeu de faire ressortir la personnalité des trois personnages. J'ai découvert une histoire dans laquelle les auteurs abordent beaucoup de sujets à travers le thème principal : celui de la découverte de la foi par me personnage principal, Manu. Le sujet est un peu périlleux, mais les auteurs parviennent à proposer un traitement qui ne tombe pas dans la bondieuserie et qui s'intéresse plutôt aux sentiments mélangés qu'éprouve Manu. Peur, incompréhension, appréhension, questionnement, tout est plutôt bien vu. L'humour est présent et les marchands du temple, y compris lorsqu'ils sont eux-mêmes des religieux, en prennent pour leur grade. J'ai été un peu plus gêné par le personnage de prêtre avec qui discute Manu au fil de l'histoire qui se révèle en fait un élément fantastique qui ne colle pas vraiment avec le reste et par le traitement de la question du sexe qui alors qu'il est montré comme un élément normal de la vie de couple de Manu et son amoureuse, devient presque un élément perçu comme gênant par Manu pour sa foi qui émerge , comme si la foi ou le questionnement sur la foi s'accompagnait d'une rupture avec tout ou partie de la vie qui la précède (tout en sachant que Manu a l'air d'être plus un bon gars qu'un rebelle, donc la rupture reste potentiellement relative). Les auteurs semblent vouloir nous montrer ce qu'est la vraie foi, celle qui chamboule tout, celle qui entraîne une relation directe à Dieu, celle qui passe par la solitude nécessaire à l'introspection intérieure, par opposition à celle de beaucoup de croyants qu'ils mettent en scène au cours de l'histoire. Pourquoi pas un parti pris de cette nature, mais ici, l'enchaînement des étapes de l'histoire ne fonctionne pas je trouve.

Emile il est bon. Emile il est grand. Emile doit descendre la poubelle. Et aujourd'hui c'est la jaune, celle du papier. Emile a sûrement de quoi y mettre (même s'il a l'air de penser le contraire).

Emile est drôle, juste drôle. Il ne veut rien nous apprendre ou nous faire la leçon. Oui, on parle de tri sélectif mais on ne nous explique pas comment faire, on ne nous dit pas que c'est mal de ne pas le faire.

Enfin, Emile nous apprend quand même un truc : donner un mauvais livre à des nécessiteux, ce n'est pas leur rendre service. Je ne juge pas de la qualité de "Pinpin le lapin", hein. Mais si Emile trouve ce livre mauvais, c'est plutôt sain de préféré le jeter que de le donner aux pauvres. Déjà qu'ils sont pauvres...