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Citations de Vincent MacPhordyne (24)


Je vois vos mauvaises manières toujours aussi présentes. […] Vous lever pour accueillir votre femme était trop vous demander, semble-t-il
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Un mécanisme caché derrière la muraille ouvrait et fermait les battants de cette majestueuse porte. Deux groupes de cinquante esclaves, maigres, émaciés, enchaînés à d’immenses cabestans, forçaient péniblement pour actionner un ensemble de cordages, de poulies, de contrepoids. Des soldats, assis confortablement sur des chaises accrochées aux axes des cabestans, fouettaient ces malheureux avec un plaisir sadique, les brimaient.
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Un passe-temps les rassemblait tous : dénigrer, provoquer, stresser, tous ces prisonniers. Ils leur jetaient leurs restes de nourriture. Ils s’amusaient, riaient, se délectaient, de la fureur, de l’animalité, que tous ces affamés dégageaient pour quelques miettes. Ces mercenaires frappaient aux barreaux, faisaient peur à ces désespérés qui s’imaginaient condamnés à quelque sort des plus horribles.
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Il erra, marcha, déambula, deux journées entières le long de chemins durs, parfois caillouteux, au froid, sous la pluie, sous la neige, obsédé par ces images, le corps emplit de saignements, d’ecchymoses, d’hématomes. Epuisé, affamé, il avançait faiblement, titubait. Il s’écroula au matin du troisième jour, exténué. La neige, qui tombait densément, le recouvrit rapidement.
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Les akyleurs soulevèrent les draps recouvrant les cages. Ces chauves-souris devinrent frénétiques, folles furieuses, aux lumières du champ de bataille. Les odeurs de sang, de chair brûlée, les poussaient à se jeter sur les barreaux, les mordre, les tordre. Leurs cris insupportables augmentaient leur soif de mort. Une fois libérés, des essaims affamés se formèrent. Leurs sons stridents pétrifiaient les édoriannais.
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Elles s’étalaient, se mélangeaient, se querellaient, se perturbaient. Ces soldats souffraient d’un manque flagrant de préparation militaire. Les quelques mercenaires de métiers – au regard du nombre de soldats – échouaient à imposer une discipline, une obéissance militaire. Ils subissaient railleries, bousculades, ignorances, voire rosseries. L’anarchie la plus totale régnait au sein de ces forces envahissantes.
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"Qui ose boire dans mon verre !?"
L'hilarité emporta les convives.
"Donne-moi ça, toi !"
L'officier attrapa un valet qui portait un pichet de vin. Il le but tel un assoiffé sans prendre le temps de respirer. Le liquide lui coulait le long des commissures de la bouche, sur le menton, puis déborda par les narines. Finalement, son uniforme reçut plus d'alcool que son estomac. Il réussit même à tacher les derniers endroits encore propres de sa veste souillée de boissons, de nourritures diverses, de graisses en tous genres.
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Un enfant au visage sale, terreux, vêtu de haillons, courrait sur une longue allée pavée. Ses pieds saignaient de par la distance déjà parcourue. Il haletait, s'étouffait, transpirait à grosse gouttes, la bave coulait de ses lèvres rougies d'un sang trépidant. Son regard se fixait sur le châtelet de Joulbalaque comme s'il s'agissait de son salut, en haut de cette colline.
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Et que dire du parement de la grande cheminée marbrée ? Il arborait, gravé en son sein, la généalogie de la dynastie odéricusienne au grand complet. Le roi Légirède y figurait aussi, entouré de son frère aîné : le roi Méritrine, mort sans descendance d'une stupide chute de cheval pendant une banale partie de chasse ; de sa femme : Istrid, reine d'Édorianne et princesse de Saksbèrgue ; et de ses huit enfants dont un seul survécut : le duc Hérisbert de Saultaire.
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Il me vole, me ment, escroque les villageois en mon absence, se prend pour le seigneur de ce château alors qu’il n’est qu’un simple roturier […] J’aimerais que vous le suiviez pour moi, que vous me remontiez tous ses faits et gestes. A qui parle-t-il, à qui donne-t-il des faveurs, qui fait-il chanter, qui sont ses contacts, je veux tout savoir.
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– Vous n’êtes désormais plus autorisé à aller voir la reine ! Je n’ai point encore découvert les manigances que vous menez avec cette répugnance, mais je l’ai déclarée traîtresse à la couronne ! Elle n’est encore en vie que pour obtenir l’aide du roi de Saksbèrgue. Mon génie militaire n’a point de limite !
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Phégodin sentit une main sur son bras. Il revint à la réalité. Il vit les soldats édoriannais arrivés le matin l’entourer.
Nous avons ordre de vous emmener, Votre Seigneurie.
– Un instant, sergent.
– Nous devons y aller.
Le baron regarda méchamment le sous-officier.
Vous aurez votre promotion, sergent ! Je vous ai dit d’attendre !
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Perdu dans ses rêves, le baron de Carausie serrait si fort le parchemin dans sa main qu’il se déchirait partiellement. Il réalisait à présent que, suite à sa décision irrévocable, il avait condamné à mort les équipages de ces navires et leur engloutissement pur et simple.
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Vous êtes arrivés au terme de votre voyage ! Vous n’êtes plus rien ! Vous n’êtes même pas des esclaves ! Vous n’êtes que de la nourriture ! Vous êtes à moi ! Vous êtes mes jouets et j’aime casser mes jouets pour le plaisir !
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La reine ramena sa longue chevelure blonde en arrière avant de répondre :
Ceci est votre problème, Monsieur. Il ne fallait point m’écarter du pouvoir.
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– Assouvissez vos désirs de la manière qui vous est le plus agréable avec la générale Euclarisse, Monsieur, mais n’insultez point mon intelligence.
– Vos sous-entendus sont calomnieux et me choquent au plus haut point, Madame !
– Que devrais-je dire en ce cas !? Ne suis-je point actéonisée ?
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Est-ce là toute l’énergie accordée à venger la mort de mon fils ?
– Vous n’êtes point seule à souffrir en silence, Madame. Je suis tout aussi meurtri que vous de la mort du comte de Tinarque.
– Des titres, toujours des titres, mon fils avait un nom, il s’appelait Callofaste !
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Je ne suis point un mendiant, boucher.
– Tu ressembles à un mendiant, tu mens comme un mendiant, tu pues comme un mendiant. Tu es un mendiant ! Tu t’en vas où mon ami ici présent te brûlera le visage pendant que mes chiens te mangeront les jambes !
Le maréchal-ferrant ajouta :
Il n’y a point de travail pour les mendiants, ici !
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Utilisez les mots les plus durs à mon égard si vous le désirez, mais vous n’êtes que le lieutenant du grand maître et mon contact pour la flèche noire. Si vous ne pouvez vous en tenir à ce poste, je saurai changer de contact.
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Je vous avais promis une guerre et vous l’avez eue. Vous m’êtes toujours redevable de la contrepartie. Vous avez voulu passer un nouvel accord avec moi pour accélérer le renversement du trône. J’ai fourni mes conditions au grand maître qui les a acceptées.
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