Citations de Violaine Vanoyeke (66)
Ton corps est une ile de lotus d'où émane un éternel parfum.
-Ne crie pas trop fort, [...] Si tu fais trop de promesses, tu ne pourras pas les tenir.
Pourtant mon premier grand amour va à la Grèce. C'est à travers la Grèce antique, à l'époque de Cléopâtre, que j'ai ensuite découvert l'Égypte !
Notre intention n'était pas de dresser de longues listes d'hypothèses sur la reine de Palmyre et sur son époque. (...) Rien de plus facile dans une période aussi troublée et au sujet d'une femme si méconnue et si célèbre à la fois que de s'arrêter à chaque ligne du récit pour s'interroger, débattre, "disputer". Chaque description, chaque prise de position réclamerait des pages d'argumentations et de démonstrations plus ou moins concluantes.
Nous avons donc tenté d'approcher cette femme difficile à saisir et de suivre ses pas sans la trahir. Mais ce récit gardera volontairement une part de subjectivité inévitable.
Alexandros était arrivé la veille à Elis en compagnie d'Hélèna et de Bilistiché, la Grande Épouse de Ptolémée II Philadelphe, championne aux Jeux olympiques féminins. Parce qu'elle l'avait emporté à deux reprises dans les courses de chars tirés par des mules aux Jeux Olympiques de septembre où se confrontaient les meilleures athlètes féminines, Bilistiché avait le droit de se rendre à Elis comme invitée. Mais elle n'était pas autorisée à fouler le sol d'Olympie, à l'instar des autres femmes, pendant le déroulement des Jeux masculins.
Outre la gloire qu'un athlète et un pays pouvait tirer d'une victoire aux Jeux Olympiques, les vainqueurs recevaient de l'or, de l'argent, des troupeaux, des bijoux en plus de La traditionnelle couronne d'olivier, arbre de Zeus, dont les branches étaient cueillies dans la vallée du Tempé. Les temps étaient loin où les champions se contentaient de cette couronne symbolique.
Tu es unique, belle et inégalable. Tu ressembles à l’étoile qui annonce l’année nouvelle et la crue du Nil nourricier. La grâce t’habite. Ta peau resplendit. Tes yeux brillent. Tes lèvres sont si douces et ton cou si long ! Ta chevelure mêle agréablement les perles et le lapis-lazuli. Tes doigts fins s’ouvrent comme des lotus. Tes hanches étroites et ton élégance naturelle te rendent incomparable.
Pourtant mon premier grand amour va à la Grèce. C'est à travers la Grèce antique, à l'époque de Cléopâtre, que j'ai ensuite découvert l'Égypte !
Seuls les dieux guident nos pas dans cette vie. Quiconque cherche à contrôler son destin outrepasse ses limites.
On ressent toujours la même émotion à la contemplation de ces objets, déposés au musée du Caire, qui ont été utilisés par le couple royal dans sa vie de tous les jours : un vase à parfums, un trône, un lampadaire en calcite transparente en forme de lotus, une jarre de vin offerte au pharaon dans la cinquième année de son règne par le responsable des vignobles. Ces objets lèvent le voile et ouvrent la voie au rêve
Certains historiens prétendent que Cléopâtre mourut dans son mausolée. En réalité, la fin de Cléopâtre demeure mystérieuse car on n’a retrouvé sur elle aucune tache de poison pas plus qu’on ne retrouva à l’époque de serpent… Une petite piqûre au bras permit de suggérer que Cléopâtre avait peut-être été piquée par une aiguille empoisonnée ou par un aspic.
- La maladie est redoutable aussi bien en Asie qu'en Égypte. Mais elle est plus agréable aux bords du Nil.
Bien qu'un silence inhabituel eût envahi les appartements royaux du palais de Thèbes, des exclamations de joie provenaient du harem. Les femmes qui l'occupaient s'apprêtaient à dîner en écoutant des harpistes aux formes jeunes et agréables quand un scribe de la Grande Epouse royale interrompit leurs rires.
Hatchepsout, la fille d'Amon, être supérieur aux autres, telle nous apparaît la plus grande pharaonne d'Egypte sur les parois de son incroyable temple de millions d'années situé à Deir el-Medineh dans la vaste prairie qui fut appelée par Jean-François Champollion la Vallée des rois.
L’attention de Claude fut encore davantage attirée par des acclamations. Il posa son rouleau de papyrus sur la table de cédrat de un million trois cent mille sesterces (le prix d’un grand domaine !) que le roi Ptolémée de Maurétanie avait récemment offerte à son cousin Caligula. Il se leva, titubant légèrement. C’était un étrange spectacle que cet homme de quarante-sept ans, aux jambes trop grêles, vêtu d’une toge d’une blancheur immaculée, richement brodée de dessins vert et or, qui s’avançait ainsi, en chancelant.
— Comment peux-tu médire sur celle qui t’a élevé et qui se trouve sur le trône d’Égypte ? rétorquait Pépiséneb. Ta mère n’était qu’une ancienne fille de harem, ambitieuse et perverse !
En souvenir de son oncle qui l’avait élevée, elle avait veillé sur leur éducation et leur apprentissage, Ankhesenpépi avait disparu aussitôt après avoir mis au monde le fils de Pépi II. Aussi avait-elle choisi ses nourrices, ses professeurs, ses entraîneurs qui étaient souvent les mêmes que ceux de son fils. Tous deux avaient appris ensemble les lettres et les enseignements des Anciens. Ils avaient récité les morales des Sages et s’étaient affrontés dans des épreuves sportives avant de partir pour la chasse et la guerre.
Même si Nitocris, aidée de Philippos, ancien second du gouverneur d’Assouan, et du nomarque d’Abydos, avait tenté d’unir l’Égypte du nord et du sud, même si elle avait accepté de donner à Abydos un pouvoir plus important afin de ne pas imposer à tous les Égyptiens la suprématie de Memphis, même si elle avait neutralisé pendant des années les velléités et les ambitions des notables qui souhaitaient la chasser de la capitale, la reine aimée du peuple n’avait pu éviter la haine croissante qui opposait son fils à celui d’Ankhesenpépi, la dernière femme de son oncle Pépi II. Nitocris avait, pourtant, respecté ses engagements et donné aux deux garçons autant d’amour que possible.
Ankhtifi n’écrivait pas au hasard ces lignes qui auraient pu paraître prétentieuses à celui qui ne le connaissait pas. Car le chef d’Héfat avait grandement mérité les louanges qu’il s’adressait. Non content d’avoir immédiatement accepté de seconder les généraux d’Armant, encerclés par des soldats de Thèbes et de Coptos, Ankhtifi avait trouvé une solution pour combattre les Thébains. Il avait également réussi à lutter contre la famine, à une époque où les enfants mouraient sur les rives du fleuve et où les Égyptiens se mangeaient entre eux tant ils avaient faim.
Il reprit un calame neuf qu’il tailla et écrivit :
Moi, prince et pacha, responsable du trésor royal de Basse-Égypte, Ami unique, Chef des armées, Responsable des interprètes, Superviseur des monts, Chef du nome d’Hiérakonpolis, je déclare que le dieu Horus m’a entraîné dans le nome d’Edfou afin d’y rétablir l’ordre de Maât et de lui redonner le bonheur. Je vais obéir au dieu car Edfou est inondée. La ville est à l’abandon. Celui qui devait la gérer et l’administrer l’a ruinée. J’ai tout fait pour réunir ceux qui étaient responsables de cette destruction. J’ai alors pris des décisions aussi rapides que sérieuses. Je me suis montré courageux et rusé quand j’ai dû rassembler trois nomes ou accorder des ennemis pour le bienfait des cités et de leurs habitants. Je crois être vaillant et personne ne me ressemble. J’ai toujours déclaré ce que je pensais quand les Égyptiens gardaient le silence. J’ai trouvé des solutions judicieuses. J’ai su me faire respecter et craindre.