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Critiques de Virginie Armano (29)
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Les Mains au feu

François est un adolescent qui vit les mains dans les poches, assis au fond de la classe ou devant la télévision, peu bavard et intéressé par son avenir. Ne sachant plus quoi faire, ses parents décident qu’il restera avec sa mère, au salon de coiffure. La rencontre avec Gabriel va bouleverser la vie de François…



Premier roman de Virginie Armano, Les mains au feu est une histoire d’emprise, de domination, de pouvoir.



Adolescent un peu perdu, François n’envisage pas de quoi son avenir sera fait. Il n’a pas de passion, pas d’envie, pas de but.

Quand il voit Gabriel pour la première fois, il est subjugué par son aisance, son charisme, son sourire enjôleur. Même si il sent au départ que quelque chose ne tourne pas rond, que leur amitié n’est pas équilibrée, il va laisser Gabriel décider du chemin à suivre, perdant au passage son libre arbitre.



L’écriture de Virginie Armano est agréable, rythmée, proche des personnages. Même si certains passages semblent peu crédibles, on se laisse emmener, la tension montant doucement, vers cet abîme qu’on sait inévitable.



Les mains au feu est un roman qui questionne sur le pouvoir des choses, des gens, des attentes, des désillusions. Ce qui fait et défait ce que nous sommes. Sur ces fragilités et ces forces qui nous poussent vers l’avant… Le pire avant le meilleur…
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Les Mains au feu

François, 16 ans, évolue mollement dans la vie, n'éprouvant d'entrain pour rien. A défaut d'autre chose, il devient apprenti coiffeur dans le salon où travaille sa mère. Jusqu'à ce que Gabriel en pousse la porte...

Gabriel/Karim est solaire, charismatique, fascinant, en somme le modèle que cherche François, mais il est aussi impliqué dans nombre de magouilles. Ce sera le premier à se rendre compte que François a un don particulier et à vouloir en tirer profit.

J'ai ouvert le livre sans savoir du tout où il allait m'amener, et j'ai été assez surprise. Il y a, au premier plan, le rapport de domination qui s'établit entre un jeune garçon naïf et manipulable, qui ne trouve aucun soutien dans sa famille si ce n'est celui de sa drôle de grand-mère, et un autre plus âgé, plus mature et plus voyou qu'il a le tort de prendre pour modèle et dont on ne saura rien de l'histoire. Il y a, ensuite, cette activité insolite (que je ne veux pas dévoiler mais qui donne son nom au livre) qui permet à l'un d'exercer ses talents d'escroc et à l'autre de partir à la rencontre des gens et de tendre la main à ceux qui souffrent. Ce qui donne une collection de personnages touchants, que ce soient des personnes âgées ou malades, "les perchés" comme François finit par les appeler, et qui sont sans doute la plus jolie réussite de ce premier roman.

Dommage ensuite que l'histoire parte ensuite à la dérive vers des thématiques trop graves mais simplement esquissées.
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Les Mains au feu

François, 16 ans, est un adolescent perdu, sans passion ni but, qui rencontre des difficultés scolaires et familiales. Son père qui veut le faire changer, l’oblige à devenir apprenti dans le salon de coiffure de sa mère. Au milieu des petites vieilles, il s’ennuie. Jusqu’au jour où il va faire la rencontre du charismatique et mystérieux Gabriel qui va le prendre sous son aile. Jusqu’au jour où François se découvre un don. Qui est cet étrange client ? Jusqu'où va aller leur relation ? Pourra-t-il l’aider ?





Un roman dont je ressors très mitigée. Commençons par le positif. Pour un premier roman, j’ai trouvé l’écriture agréable, fluide et travaillée (malgré quelques fautes). L’ambiance est malaisante à souhait, la montée en tension bien retranscrite jusqu’au drame inévitable. Le gros point fort selon moi, c’est que l’autrice sait parler de l’adolescence. Ce roman aborde les questionnements liés à cet âge, le paradoxe entre la fin de l’enfance et le début de l’âge adulte. Mais aussi le lien à la famille, la question de l’avenir, de la vieillesse, le besoin et la recherche de modèle mais aussi d’autonomie et de trouver sa voie.

Aborder le sujet du pouvoir, de l’emprise, de son fonctionnement est déjà vu mais j’ai trouvé original de la proposer chez des adolescents. Le lier à la psychiatrie était une idée intéressante mais qui n’a malheureusement pas été convaincante. En effet, de trop nombreuses scènes et actions ne sont pas crédibles, voire invraisemblables. Il y a beaucoup de facilités comme l’arrivée du don pile au bon moment ou le final qui ne m’a pas convaincue. J’ai trouvé des incohérences entre le récit et les dialogues mais aussi dans le récit en lui-même. De plus, j’ai eu énormément de mal à me repérer temporellement, tout semble aller très vite, trop vite. J’ai trouvé les personnages creux, François est naïf, sans profondeur et il manquait des informations sur Gabriel pour mieux le cerner. Tous les sujets auraient pu être abordés un peu plus en profondeur pour leur donner plus d’intensité.

Une lecture inclassable, entre l’ado et l’adulte, qui avait du potentiel mais qui a été une rencontre manquée car il manque de finitions.



Je tiens à remercier Babelio et Déborah pour la découverte de ce roman.
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Les Mains au feu

Je remercie Babelio – via sa masse critique – et les Editions Récamier de m’avoir permis de découvrir ce (premier) roman de Virginie Armano.

J’avoue que les premières pages m’ont enthousiasmée, ont semé une vraie envie de découvrir comment les personnages en étaient arrivés là.

Ensuite, malheureusement, j’ai subi une réelle déconvenue! Certes, le sujet sous-jacent est intéressant mais, malheureusement, pas creusé / exploité en profondeur. Les personnages sont caricaturés à l’extrême, laissant vraiment peu de crédibilité à l’histoire. Finalement, le style de Virginie Armano est simple et fluide mais ne correspond pas du tout à mes attentes en terme de lecture.

Un roman qui plaira sans nul doute à un public « feel good » dont je ne fais résolument pas partie.




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Les Mains au feu

À seize ans, François n'a aucune motivation pour le lycée où il ne fait strictement rien. Puisqu'il n'a aucun goût pour les études, son père, excédé, lui impose d'aller se rendre utile au salon de coiffure pour dames que tient sa mère. Sa vie va prendre un nouveau tournant un jour où il est profondément troublé par Gabriel, un jeune homme charismatique qui travaille en face du salon, dans une entreprise de pompes funèbres.

La narration selon le point de vue de François rend le début de ce roman particulièrement intéressant : les portraits à peine caricaturaux de l'ancienne patronne du salon, Mme Tomon, et des clientes apportent du piquant à la lecture et une réflexion tendre sur la vieillesse. Très vite, le récit se centre sur la relation magnétique qui se noue entre François et Gabriel, ce dernier prenant l'ascendant sur l'adolescent influençable. La narration perd alors de sa légèreté, le ton devient plus grave. En acceptant les idées que Gabriel lui présente comme géniales, François met le doigt dans un engrenage qui risque de devenir périlleux...

J'ai aimé le style de l'auteure et la façon dont elle raconte la relation ambiguë entre les deux garçons, le rapport de déséquilibre entre eux. L'histoire est intéressante en ce qu'elle montre à quel point l'adolescence est un âge charnière, parfois un point de bascule. J'aurais aimé cependant que les personnages des parents de François ou de sa grand-mère Simone occupent une place plus importante dans le récit. La fin m'a surprise. Pour conclure, c'est un roman jeunesse qui vaut le détour.

Je remercie Babelio et les éditions Récamier pour ce roman reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée, et dont la lecture m'a permis de découvrir la plume agréable de Virginie Armano. Un premier roman prometteur.

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Les Mains au feu

Une lecture surprenante et très prenante ! J'ai beaucoup aimé et c'était inattendu. Je trouve que le résumé ne rend pas vraiment honneur à ce qu'on y trouve à l'intérieur.

On retrouve François, jeune homme de 16ans, qui a peu d'espoir quant à son avenir. Une rencontre va changer sa vie : Karim ou Gabriel. Une personne qui le fascine au point de l'amener à faire des bêtises.

J'ai aimé cette histoire qui nous emmène peu à peu vers des dérives sectaires, comme ça, avec une mauvaise influence qui attire lentement mais sûrement. J'ai aimé le personnage de François qui se laisse influencer par Gabriel. L'adolescence est particulièrement bien décrite, comme étant ce moment où on a l'impression d'être bon à rien.

J'ai aimé la relation de François et de sa grand-mère. Qu'est-ce que c'est beau !

De plus, l'autrice a une plume très particulière. les phrases s'enchaînent graves et en même temps sur le ton de l'humour. J'ai lu ce livre d'une traite, sans pouvoir le lâcher.

La seul point négatif, c'est la fin. Elle nous laisse littéralement sur notre faim! On s'attend à quelque chose de grandiose... Mais ça ne vient pas et c'est dommage. C'est comme s'il y avait eu un point final précipité.
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Les Mains au feu

Après un sermon de trente-deux minutes, au sujet de ses résultats scolaires catastrophiques, le père de François lui assène sa décision de lui faire arrêter les études. L’adolescent sait qu’il ne fait rien en cours, mais devenir apprenti dans le salon de coiffure de sa mère est un choc pour lui. Il se sent incompris. Seule sa grand-mère maternelle, professeure en retraite, lui apporte du réconfort dans les méandres de la puberté.



Dans sa nouvelle vie, il s’ennuie : préparer les cafés, balayer, etc. Les journées sont longues et monotones. Jusqu’à ce jour où apparaît Gabriel, un jeune homme au visage d’ange. Alors que le salon est réservé aux femmes, la mère de François accepte de s’occuper de lui. François est fasciné par l’aura du nouveau venu et rêve d’en avoir une part, de lui ressembler, d’être lui. Celui-ci lui tend la main ; il la saisit avec empressement. Auprès de lui, il se découvre un don caché. Tous deux s’unissent pour le révéler, l’exploiter, avec des intentions différentes. Faire le bien, gagner de l’argent : l’existence de François bascule, sans qu’il perçoive que la frontière entre admiration et emprise est de plus en plus mince. Une autorité en remplace une autre, même si elle est choisie.



J’ai, été captivée par la description des aptitudes de François. J’ai aimé assister au moment où il les découvre, ses doutes, sa prise de conscience et les tourments au sujet de leur utilisation. J’ai été happée par le suspense autour du drame que l’on sent se profiler, aussi, j’ai lu ce livre très vite. Je peux donc certifier que je l’ai aimé, mais, étonnamment, avec le recul, je m’aperçois que certains éléments me surprennent. J’aurais voulu en savoir plus sur la personnalité et le passé de Gabriel, comprendre l’immobilisme de l’entourage de François, en particulier celui de sa mamie et connaître plus profondément ses sentiments. J’ai l’impression que la quatrième de couverture avait créé une histoire, dans mon imaginaire, et que j’ai été surprise qu’elle soit différente de celle que j’avais écrite. Pourtant, le principal n’est-il pas que j’ai dévoré ce roman, que j’attendais, avec impatience, de le reprendre, que j’ai été épatée par la fin et que je l’ai énormément aimé ?


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Les Mains au feu

Coupeur de feu.



François a seize ans. Sans ambition particulière, son quotidien est calme. Agacé par sa nonchalance, son père l'oblige à devenir apprenti-coiffeur. Les jours s'écoulent, plus ennuyeux les uns que les autres, jusqu'à l'arrivée du mystérieux Gabriel.



Je ressors plutôt mitigée de cette lecture. Nous suivons François, adolescent nonchalant et sans passion particulière. Sommé par son père de faire quelque chose de sa vie, le voici désormais employé dans le salon de coiffure de sa mère.



Le quotidien est terne jusqu'au jour où Gabriel fait irruption dans le salon de coiffure. Flamboyant, charismatique, François pense avoir trouvé un ami, un modèle, un frère. La réalité est toute autre. Sous son aspect charmeur, Gabriel cache une personnalité toxique. François tombe peu à peu sous emprise.



La première partie est très sympathique. Nous découvrons François et son humour face à son entourage. Plusieurs passages m'ont fait sourire. Les personnages sont bien écrits. La grand-mère de François, Simone, est très attachante. D'un caractère affirmé, elle a une relation complice avec son petit-fils.



Quant à la deuxième partie, je l'ai trouvée très laborieuse. François découvre son don de coupeur de feu, et sous l'emprise de Gabriel ouvre un cabinet. L'intrigue devient de plus en plus improbable et confuse. Il y a une multiplication de personnages, qui pour la plupart n'apportent rien à l'intrigue. J'ai surtout eu l'impression que l'autrice voulait faire une galerie de personnages excentriques. Enfin, je n'ai pas compris où voulait en venir l'écrivaine, la fin invraisemblable et irréaliste n'aidant pas.



Bref, un premier roman qui s'essouffle au milieu de l'intrigue.



Je remercie les éditions Récamier et Babelio pour l'envoi de ce roman.



MASSE CRITIQUE PRIVILÉGIÉE



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Les Mains au feu

François est un ado plutôt sympa, accroché à son téléphone dissimulé sous la table tandis que son père lui « remonte les bretelles » en termes choisis : Bon à rien, Incapable, profiteur, petit con, pourri gâté, ingrat, traîne savate etc. etc.

A cours de qualificatif et de patience, le paternel décide d’envoyer son garçon en apprentissage dans le salon de coiffure de sa mère.

Autant dire que ce n’est pas la façon dont François rêvait son adolescence :

« Je le sais, maintenant, l’adolescence n’est pas cette ère d’espoir et de légèreté qu’on veut nous faire croire dans les films. Elle n’en est ni la suite ni la consécration. Non, mon adolescence est, comme celle des autres, le premier pas dans la dictature du résultat et la projection dans demain ».

Mais il n’a pas vraiment le choix ce pauvre François, alors il s’adapte, entre deux coups de balai et quelques cafés apportés aux clientes, il observe, il écoute.

Lorsqu’on lui confie une tête aux cheveux blancs pour un shampoing, ses massages procurent à la dame un plaisir qu’elle avait oublié depuis longtemps.

Il semblerait que François ait un don exceptionnel. Un miracle n’arrivant jamais seul, voila que surgit un garçon, beau comme un ange répondant au nom prédestiné de Gabriel.

Une amitié va naître entre les garçons, teintée de domination.

J’ai aimé l’histoire improbable qui peu à peu se met en place.

Les personnages sont intéressants et bien décrits avec une mention spéciale pour Simone, la grand-mère fantasque, sorte de Madame Rosa et son caniche Mamadou.

J’ai regretté le manque de conviction dans la seconde moitié du roman rendant la lecture poussive, parfois même ennuyeuse.

Je remercie les Editions Récamier et Babelio qui m’ont permis ce retour dans le monde des ados.

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Les Mains au feu

Voilà un premier roman qui laisse sans voix. A peine terminé, j'ai eu besoin de relire le début pour comprendre comment tout a basculé. Une simple rencontre dans un salon de coiffure comme point de bascule. Voilà comment François un adolescent ordinaire, issu d'une famille sans histoire croise le chemin de Gabriel, un jeune homme qui semble bien sous tous rapports. Toutefois, très vite, on se rend compte que tout n'est que façade, qu'il n'assume pas sa véritable identité, qu'il est profondément manipulateur et qu'il connaît des déchaînements de violence dont François va faire les frais. Alors qu'il cherche sa voie, l'adolescent découvre presque malgré lui qu'il a hérité d'un don familial et qu'il est capable de soulager la douleur par l'apposition des mains. Bien évidemment, Gabriel comprend rapidement qu'il peut s'enrichir en exploitant François et en se jouant de la vulnérabilité des personnes qui ont besoin d'apaiser leurs douleurs... Ce roman initiatique est un véritable coup de poing ! L'écriture de Virginie Armano est aussi impeccable qu'incisive. Voici un texte puissant dont je recommande vivement la lecture car il donne à réfléchir sur la confiance en soi et la confiance que l'on peut accorder. Je l'ai évidemment lu le roman d'une traite car il tient en haleine jusqu'au bout et il infuse encore longtemps après l'avoir refermé...
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Les Mains au feu

Dans ce premier roman, Virginie Armano articule son récit autour de François, un adolescent en quête de repères. À 16 ans, il se retrouve pris au piège d’une existence morne et sans perspectives. Ses résultats scolaires décevants déclenchent la colère de son père, tandis que sa mère l’entraîne malgré lui dans le monde de la coiffure, sans grande conviction ni enthousiasme de sa part. C’est dans ce contexte de désorientation que François rencontre Gabriel, un personnage charismatique qui va rapidement exercer sur lui une fascination troublante. Gabriel, de prime abord séduisant, cache pourtant derrière son sourire envoûtant une personnalité manipulatrice. Il sait comment attirer la confiance de François et exploiter son don de « coupeur de feu » pour servir ses propres intérêts.



L’écriture fluide de l’autrice nous plonge au cœur de cette relation toxique. Les doutes de François quant à la nature de son lien avec Gabriel sont palpables, tout comme la tension qui monte au fil des pages.



Les questionnements sur l’emprise, la domination et le pouvoir s’entrelacent dans cette histoire où les choix de François le mènent progressivement vers une prise de conscience déchirante.



Bien que le récit comporte quelques passages peu crédibles et des personnages parfois stéréotypés, il aborde néanmoins des thématiques profondes comme l’emprise, qui est un sujet fréquemment d’actualité à l’adolescence, période de vulnérabilité face aux influences extérieures.



J’ai apprécié la mise en lumière des luttes intérieures et des conséquences dévastatrices engendrées par les relations toxiques. Je me suis facilement laissée emporter par ma lecture, curieuse et même impatiente de savoir comment cette histoire allait se terminer. C’est un premier roman prometteur qui sait captiver et interroger son lecteur.
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Les Mains au feu

Virginie Armano est consultante dans le luxe. « Les mains au feu » est son premier roman et il est très abouti.

François a seize ans. Fils unique, il est en échec scolaire, peu travailleur, sans ambition. Son père est dur avec lui, sa mère désespérée. Seule sa grand-mère, Simone, semble le comprendre. Il se réfugie parfois chez elle. Ses parents finissent par se mettre en colère. Après seize ans, on peut arrêter les études. Il ira au salon de coiffure de sa Maman et donnera un coup de main en balayant, en servant le café. Après on verra.

François n’est pas motivé par la coiffure. Son horizon est bouché mais il n’a pas le choix alors il accepte de se rendre dans la boutique. Là, les journées sont très longues malgré la jeune apprentie qui essaie de l’initier aux shampoings. Pour s’occuper, il observe et écoute les vieilles dames qui viennent se faire coiffer, leurs petites manies, leurs conversations… mais ça ne remplit pas les journées ….

Un jour, un beau jeune homme, Gabriel, demande à ce qu’on lui coupe les cheveux alors que, normalement, il n’y a pas de clients masculins. Il revient le lendemain pour une coupe. François est fasciné par celui qui a su s’imposer dans le magasin, qui a charmé la patronne et obtenu ce qu’il voulait. C’est le genre de personnes qui rayonnent, que tout le monde écoute, avec qui on a le souhait d’être ami.

François est dans cette période délicate qu’est l’adolescence. Il tâtonne, a besoin de modèle (son père brutal ne peut pas en être un), de repères, de se sentir exister aux yeux des autres. Trouver sa voie, être reconnu, aimer ce qu’il choisira de faire, voilà de vrais challenges. Il voudrait être bien dans sa vie, bien dans sa peau ….

Gabriel a l’air tellement tout ça : sûr de lui, à l’aise, beau gosse, aimé de tous, étincelant, drôle, plein d’idées…. Alors quand il accorde un regard, des paroles à François, ce dernier est galvanisé. Un avenir différent s’ouvre à lui d’autant plus que Gabriel lui ouvre les yeux sur ce qui pourrait être un atout. Le binôme est constitué, avec des projets et peut-être la réussite ? La lumière sera-t-elle partagée ? Ou l’un prendra-t-il le dessus sur l’autre ? Où se trouve l’équilibre ?

L’auteur explore la complexité des liens qui se nouent entre deux personnes dont l’une recherche un appui et est prêt à tout pour plaire à l’autre. Dans ces cas-là le dosage est délicat car il ne faut pas s’oublier, se perdre, ne plus avoir de personnalité pour correspondre à ce que l’autre attend de vous. Elle montre comment les sentiments, les rapports, évoluent. Elle décortique les attitudes, les gestes, les paroles, l’enchaînement des événements, les choix, les priorités….

L’approche psychologique de l’amitié entre ces deux garçons est bien vue. Virginie Armano rend tout cela encore plus vivant en utilisant le « je » pour faire parler un de ses personnages.

Son écriture est très vivante, fluide. On est rapidement au cœur du récit, totalement accroché par l’histoire. J’ai lu ce recueil d’une traite. Les chapitres courts, les dialogues, donnent du rythme. Le contenu parlera à tout le monde.

Cette lecture m’a beaucoup plu. Pour un premier écrit, c’est à la fois « commun » dans l’idée et original dans la façon d’aborder les faits. S’il fallait trouver un petit défaut, je dirai que la fin m’a semblé un peu rapide mais l’essentiel n’était pas là.


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Les Mains au feu

Un début très prenant avec un adolescent très attachant, François. J'ai adoré le lire nous raconter sa vie et ses rencontres. Le monde de l'adolescente est largement mis en avant.

La plume est agréable, c'est une belle découverte mais je me suis perdue dans le fil de l'histoire sans comprendre où l'auteur voulait nous emmener.

C'est donc un retour un peu mitigé pour moi, alors n'hésitez pas à vous faire votre propre avis.



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Les Mains au feu

Tout d'abord, merci à l'opération masse critique privilégiée et aux éditions Récamier pour l'envoi de cet ouvrage.

Le style est très agréable et j'ai quasiment lu le livre d'une traite : pas de longueurs, pas trop de descriptif, un rythme soutenu et une histoire intéressante.

Les ouvrages sur l'emprise et la manipulation sont légions : "Le berger" d'Anne Boquel par exemple pour ce qui touche aux sectes, "Le consentement" de Vanessa Springora pour ce qui touche au sexe et au pouvoir, celui-ci se penche sur l'adolescence et la fragilité de François est lisible clairement dès le début du roman. L'apparition de Gabriel-Karim n'est pas une surprise et la suite non plus. Mais... Si j'ai pris du plaisir dans ma lecture, il apparait quand même que les personnages sont tout de même assez caricaturaux, ils manquent de nuances et de profondeur : ce Gabriel, s'où vient-il ? Où sont ses attaches ? Pourquoi est-il ainsi ? Et les parents de François, sont-ils aveugles à ce point ? N'aiment-ils donc pas leur fils pour l'abandonner sans se préoccuper de ce qu'il devient ? Et Simone, cette mamie tant chérie, elle donne sans réfléchir à un gamin ses économies d'une vie sans l'aider à faire les bons choix ?

Mais le plus invraisemblable est quand même dans le don de François : qu'il se découvre une capacité de "panseur', pas de souci. Mais franchement, il réussit, sans avoir travaillé son don, à être à la fois un coupeur de feu, un guérisseur à multiples facettes, et même à faire jouir une vieille juste en lui faisant un shampooing ???

J'ai trouvé que c'était dommage : le thème est important, les personnages principaux sont bien campés et j'ai beaucoup aimé les résidents aussi. La structuration de l'histoire est bien menée aussi. Mais voilà, au final on n'y croit pas, à cette histoire, parce que les ficelles sont trop grosses...

En tout cas c'est un très bon premier roman ! Merci !
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Les Mains au feu

Merci à Déborah de Babelio d’avoir pensé à moi pour la découverte de ce roman, dans le cadre d’une Masse Critique, ainsi qu’à Vanessa des Éditions Récamier.



François a 16 ans et un poil dans la main.

Pour lui mettre un peu de plomb dans la tête, son père l’oblige à devenir apprenti dans le salon de coiffure maternel.

Au milieu des mamies aux permanentes bleutées, l’ennui lui englue les neurones.

Jusqu’au jour où le seul client masculin du salon, un ange blond charismatique et mystérieux prénommé Gabriel, décide de prendre François sous son aile pour faire de lui un « bonhomme ».



La morne existence de François prend alors un bien curieux coup d’accélérateur.



Il est question de mains tendues, de mains flétries, de coups de main et d’une main qu’on ne lâchera pas. D’un jeu de mains, jeu de vilains ? Je n’en dévoilerai pas plus.



Un premier roman surprenant, presque inclassable, dont je salue l’originalité et le dénouement plein de tendresse.

Feel good ? Roman d’initiation ? Young adult ?

Un peu tout cela, je dirais…
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Les Mains au feu

François, 16 ans, jeune homme sans motivation sinon sans ambition, est apprenti coiffeur dans le salon où travaille sa mère.



Sans passion ni but .Tout se passe mollement jusqu'à ce qu'un un très charismatique garçon, Gabriel en pousse la porte...



Quand une simple rencontre suffit à faire basculer la vie d’un adolescent… Originalité et puissance du texte qui parle de domination, manipulation, volonté , soumission et des choix qui nous façonnent.



Dans la foulée de Respire d'Anne Sophie Brasme, une histoire d'amitié toxique qui nous questionne sur nos forces et nos faiblesses. Le livre commence bien, les questions abordées sont passionnantes dommage qu'on reste un peu trop à la surface des choses ...




Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Les Mains au feu

François, 16 ans, est un adolescent totalement perdu. Les études ne l’intéressent pas, il n’a pas tellement d’amis, pas forcément de passion et semble se désintéresser de tout. Pour occuper ses journées, sa mère le prend en stage dans son salon de coiffure, lieu de sa rencontre avec Gabriel. De son vrai nom Karin, c’est un homme charismatique et élégant, qui va entraîner François dans des combines plutôt douteuses. Car François possède le don du coupeur de feu, capable de guérir et de soulager certains maux en apposant simplement ses mains sur les plaies. Un don qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd avec Gabriel/Karim, qui profite de cette opportunité pour développer un business autour de la faiblesse et de la naïveté des gens.



Les mains au feu est le premier roman de Virginie Armano. Je salue son originalité et son audace, puisqu’elle publie une histoire qu’on a du mal à définir et à classer.



Et pour cause : plus de la moitié des scènes du livre sont totalement surréalistes et très peu crédibles. On a l’impression d’être transportés dans une autre dimension. C’est loufoque et grotesque, avec des personnages hyper naïfs, qui se laissent entraîner dans des combines dont on a du mal à comprendre le sens. Ils sont presque tous tournés en ridicule et infantilisés. On retrouve des personnes âgées ou simplement malades, soignées en hôpital psychiatrique et en clinique spécialisée, qui se laisse envoûter par des belles paroles et dépouillées de tout leur argent… c’est assez insensé et ça renvoie une mauvaise image de ces personnes souvent seules et perdues, qui n’ont besoin que d’une main tendue et d’un brin d’aide !



J’ai eu beaucoup de mal à cerner précisément les traits de personnalités de nos deux protagonistes que tout oppose : François et Gabriel/Karim. François, comme les patients qu’il soigne, se montre naïf, un peu benêt, perdu, totalement soumis à Gabriel/Karim, homme autoritaire et tyrannique, qui exerce une pression psychologique totale sur toutes les personnes qu’il croise. À l’instar des deux prénoms qu’il s’affuble, Gabriel/Karim a deux personnalités : il se montre bienveillant mais est moqueur, il fait l’homme charitable mais est avare d’argent et de pouvoir. C’est un être que l’on déteste immédiatement.



J’ai néanmoins appréciée lire ce livre, plutôt rythmé et prenant. J’ai également trouvé les thématiques abordées intéressantes, puisqu’il est rare qu’on les retrouve racontées de la sorte dans les romans – l’influence néfaste, l’emprise psychologique, la pression familiale. Un regret seulement concernant la légèreté et le manque de profondeur de ces sujets graves, seulement esquissés.



Un récit surprenant, doux mais brutal sur l'emprise psychologique et l'influence néfaste. J'ai aimé l'originalité de l'histoire, mais je regrette que ces sujets graves ne soient seulement qu'esquissés.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Les Mains au feu

Pour un premier roman, je le trouve particulièrement réussi, très bien écrit, une très belle plume. Alors certes, tout n’est peut-être pas crédible dans cette histoire mais je me suis néanmoins laissée happée et portée. Le personnage de François est très attachant, le lien fort qu’il a avec sa grand-mère Simone est d’une tendresse incroyable ; de même que celui qu’il tisse avec Ava. Il y a aussi beaucoup d’humour, surtout dans la première partie, notamment dans le regard que porte François sur les clientes âgées du salon de coiffure de sa mère. Ensuite, vient la rencontre avec Gabriel-Karim, et le ton devient moins léger, moins drôle à mesure que se profile l’emprise qu’il va avoir sur François et la domination qu’il va exercer sur lui. Une lecture que je recommande.
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Les Mains au feu

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Récamier pour m'avoir adressé gentiment ce livre.

La couverture est jolie, elle m'a beaucoup plu. J'ai évité de lire la 4e de couverture (de mauvaises surprises parfois). Pour le coup là elle est très bien.

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Je débute le livre. Bonne surprise, le style est plutôt sympa, actuel sans être familier. Je m'attache à François ado qui se cherche, à sa grand mère exceptionnelle, et même à sa mère, coiffeuse, un peu perdue face à son gamin.

Arrive la rencontre avec Gabriel et tout bascule.

Tout, même le réalisme du livre. J'ai progressivement décroché. En fait je ne suis pas sûre du message que voulait passer l'auteure. La domination ? L'endoctrinement ? Un phénomène sectaire ? Je suis perplexe, le récit part vers l'irréalité totale (disparition de la mère et de la grand mère du héros comme si elles n'existaient plus, comme si elles ne s'intéressaient plus à leur fils / petit-fils).

Donc plume intéressante mais récit trop irréaliste pour moi avec une fin improbable. J'en suis désolée.
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Les Mains au feu

« François, seize ans.

Ambition : néant.

Quotidien : fait le désespoir de ses parents.

Avenir : gagne-misère dans le salon de coiffure de sa maman »



Voilà le portrait que Francois fait de lui-même ; un adolescent comme tant d’autres, qui tient à distance sa mère, qu’il aime pourtant, et son père, homme froid fait de certitude.



Seule sa grand-mère, Simone, sa confidente, arrive encore à trouver grâce à ses yeux.



Sa rencontre au salon de coiffure de sa mère avec Karim, alias Gabriel, très charismatique va changer le cours de sa vie.



Francois tombe immédiatement sous le charme et bientôt le joug de ce jeune homme, qui ressemble à un archange. Il l’admire ; il l’envie.



Mais, Gabriel va, au fil des pages, devenir son ange noir, un prédateur qui s’engouffre dans les failles de Francois, son manque de confiance en lui.



Il va certes permettre à Francois de prendre son indépendance, mais en exploitant son don, ses mains et ses petites fournies 🐜



Dès la lecture du premier chapitre fini, qui, je vous l’avoue, m’a prise de court, le lecteur se doute que cette histoire finira mal… mais pour qui ?



Ce roman évoque l’âge fragile qu’est l’adolescence, lisière entre l’enfance et l’âge adulte, où les mauvaises rencontres peuvent faire basculer une vie.



L’âge de tous les dangers, celui où on brûle ses parents, ses premières idoles, pour en adorer d’autres, quitte à tomber sous leur domination.



J’ai aimé l’écriture vive et pleine d’humour de Virginie Armano, qui croque l’adolescence et la vieillesse d’une manière savoureusement sarcastique et douloureuse.



Un très bon premier romain. Une plume à suivre
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