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Citations de Warren Fahy (20)


Et si vous me posez la question, je ne me gênerai pas pour vous répondre : Sur cette terre, le pire ennemi de la vie, c'est l'homme lui-même. Tout adversaire de taille à le neutraliser serait le bienvenu!
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— […] Elles sont en majeur partie constituées des fragments dangereux de certaines bactéries qui flottent dans l’air autour de nous, mais elles ne sont toxiques que si elles pénètrent dans le flux sanguin de l’organisme. Prenez l’eau du robinet – on peut la boire sans problème, mais en intraveineuse, cela suffirait à tuer la plupart des gens. Un verre d’eau distillée laissée à l’air libre devient une solution mortelle au bout de quelques heures, à cause de tous les débris bactériens en suspension dans l’air.
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« Des guêpes japonaises géantes, expliqua le Dr Cato, d’un ton docte.
— Un escadron d’une trentaine de ces tueuses peut massacrer toute une ruche de 30 000 individus en quelques heures, précisa Nell.
— Leurs larves se nourrissent d’un aminoacide qui décuple leur énergie et leur permet de voler à 32 kilomètres heure sur près de 100 kilomètres, fit Cato.
—  Waouh, répondit Pound.
— Une seule de ces guêpes géantes peut tuer 40 chenilles à la minute. Elles les découpent avec leurs mandibules. Des éclaireurs répandent une phéromone pour marquer leurs proies, puis elles attaquent en meute, expliqua le docteur. Leurs dards injectent un venin si puissant qu’il dissout la chair humaine. Au Japon, elles tuent chaque année une quarantaine de personnes.
— Et nous avons dû revoir ces chiffres à la hausse, ces derniers temps !
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Peut-être qu’ici, Dieu lui-même joue à se prendre pour Dieu, murmura le Dr Cato en promenant sur l’île un regard empreint de tristesse.
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Car la vie prétendument intelligente est la plus grande menace qui puisse peser sur un environnement, et on peut légitimement craindre le pire pour tout écosystème qui entre en contact avec elle.
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– Partez avec nous à la découverte des mystères les plus palpitants de la planète, en compagnie de sommités du monde scientifique ! railla-t-elle, citant le slogan du générique de l’émission avec un ricanement de mépris. Vous parlez d’une expédition !
– Un soap opera flottant en panne de bulles, oui ! renchérit Glyn entre ses dents.
– Vous m’en voyez désolé, Nelly, répéta le capitaine Sol. Mais c’est le planning imposé par Cynthea. C’est elle qui commande, ici. Moi, je vais où elle me dit d’aller – sauf cas de force majeure, évidemment.
– Je crains qu’elle ne finisse par se rabattre sur nous, persifla Glyn. Maintenant qu’elle a épuisé toutes les combinaisons possibles avec le reste de l’équipage, elle va tenter de faire de nous les cobayes de ses activités d’entremetteuse… »
Nell éclata de rire et pressa affectueusement l’épaule de son collègue.
Glyn fit la grimace et se pétrit le triceps comme si elle l’avait blessé. « Ah, Nell…, râla-t-il, en se massant le bras à travers sa chemise. Vous et vos mains baladeuses ! »
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Ils ont survécu à tout - aux périodes glaciaires comme aux réchauffements climatiques, ainsi qu'à tous les fléaux qui ont provoqué l'extinction et le remplacement des espèces dominantes sur le reste de la planète, une demi-douzaine de fois au cours des âges. Si jamais l'un de ces animaux parvenait à quitter cette île...
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Elle avait d’abord refusé net de se porter candidate pour le voyage du Trident, objectant qu’elle ne pouvait se permettre ce genre de détour, qui l’éloignerait de ses travaux en cours. Quand Glyn avait précisé que le Trident avait de bonnes chances de passer à quelques miles de cet obscur îlot perdu dans le Pacifique dont elle ne cessait de lui rebattre les oreilles, elle avait revu ses positions. Songeant qu’une telle occasion ne se représenterait peut-être pas, elle s’était elle-même surprise en se portant candidate – et n’en était carrément pas revenue, le jour où elle avait appris qu’elle était sélectionnée, ainsi que Glyn…
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« Ça sent la mutinerie, capitaine ! Je crois qu’il serait sage de jeter l’ancre à la première occasion », soupira Nell.
Le capitaine Sol lui glissa un coup d’œil narquois par-dessus son épaule. Une courte barbe blanche, taillée au micron près, encadrait son visage hâlé et ses yeux bleu océan.
« Bien joué, Nell. Ça ne coûtait rien d’essayer…
– Mais je suis on ne peut plus sérieuse ! »
Glyn Field, le biologiste de l’émission, la rejoignit et vint regarder à travers la vitre à ses côtés. « Elle a raison, capitaine. Ils sont en train de nous mijoter une nouvelle prise de la Bastille ! »
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Quand Andy devait donner un cours à l’équipage du Trident, il arrivait toujours en pleine forme devant ses « élèves », lesquels commençaient invariablement par le chahuter. Le jour où le jeune biologiste s’était finalement aperçu de leur manège, il avait piqué une crise d’une ampleur volcanique qui avait fait la joie de ses ouailles – et celle de l’audience aussi, apparemment, puisque la production avait insisté pour qu’Andy maintienne et poursuive ses cours. Pendant les trois semaines catastrophiques que le Trident venait de vivre, ses explosions verbales, aussi colorées que ses chemises, avaient été les seuls épisodes comiques de l’émission.
Mais pour l’instant, Andy se préparait à faire cours. Il tripota nerveusement le micro accroché à sa mince cravate de cuir jaune, près du col de sa chemise Lacoste rayée bleu, blanc, orange, jaune, violet et vert, qui faisait irrésistiblement penser à des plaquettes de chewing-gum bigarrées. Pour accompagner les rayures horizontales de sa chemise, il avait choisi un bermuda rayé verticalement, mais cette fois dans les tons verts, roses, oranges, rouges et jaunes – le tout rehaussé de magnifiques baskets vert pomme, taille 48.
Devant lui, sur son vaste bureau blanc, l’attendait son matériel pédagogique : une dizaine de marionnettes en latex représentant un assortiment d’animaux marins.
« Alors, ça y est ? râla Andy. On peut commencer ? »
Zero Monroe, le chef cameraman, en profita pour insérer une nouvelle carte mémoire dans sa caméra numérique – celle d’avant avait envoyé un message full au beau milieu de la leçon précédente. L’incident avait été programmé sans l’assentiment de Zero, dans le but manifeste d’agacer Andy et de déclencher une autre de ses crises de nerfs cataclysmiques qui réjouissaient tant la production.
Zero appliqua sa caméra contre son œil droit, et ouvrit l’autre vers Andy.
« OK, vas-y ! » lança-t-il.
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Peu après l’enterrement, Andy avait reçu une lettre le convoquant à un casting pour Sealife. Quelques mois plus tôt, sa tante avait lu quelque part que l’émission recrutait de jeunes diplômés en biologie marine et, sans même consulter son neveu, avait envoyé sa photo et son CV à la production. Andy s’était donc envolé pour New York, avait passé les tests et les entretiens d’embauche, et, aussi facilement qu’une dernière volonté que sa tante aurait exaucée depuis l’au-delà, avait décroché sa place à bord du Trident.
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Ces dernières heures, elle s’était efforcée d’éviter toute allusion à cette île qu’ils allaient croiser de si près, et à laquelle elle avait consacré les neuf dernières années de sa vie et de son travail. Personne n’y avait encore abordé, à l’exception d’une poignée de marins, sous l’Ancien Régime. Il aurait suffi au Trident de mettre le cap au sud pendant une journée pour s’y rendre, mais la production avait décidé qu’ils continueraient plein ouest, en direction de l’île de Pitcairn, où les lointains descendants des mutinés du Bounty les attendaient avec fanfare et tapis rouge.
Nell broyait donc déjà du noir, lorsqu’elle avait surpris son propre reflet qui la lorgnait d’un air renfrogné. Lui tournant le dos, elle laissa son regard s’échapper par le pare-brise arrière.
En contrebas de la cabine, elle apercevait le mini sous-marin posé sur une petite grue, sur le ponton central du navire. Les pontons de bâbord et de tribord étaient équipés de hublots situés sous la ligne de flottaison et destinés à regarder sous l’eau. Ils étaient vite devenus ses postes d’observation préférés, à l’heure du déjeuner. De sa table, elle voyait souvent passer des bancs de gros poissons tropicaux, des thons, des marlins ou des poissons-lunes qui croisaient paresseusement dans le sillage du bateau.
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xxi e siècle…
22 août
14 h 10
Le Trident fendait l’eau de sa proue laissant derrière lui le sillage trifide d’un trimaran. On aurait dit la silhouette effilée d’un vaisseau spatial semant dans sa course une triple traînée de fumée blanche, dans un univers céruléen. Les orages qui le poussaient vers le sud depuis trois semaines s’étaient dissipés du jour au lendemain et la mer ne reflétait plus à présent que le dôme du ciel, uniformément bleu.
Le bateau explorateur de cinquante-cinq mètres, conçu pour sillonner les mers du globe, approchait du centre géographique des 90 millions de kilomètres carrés d’océan qui s’étirent de l’Équateur à l’Antarctique – un immense espace dont profitent généralement les cartographes pour y déployer les lettres des mots : « OCÉAN PACIFIQUE SUD ».
Le Trident avait été affrété par la production de Sealife, une célèbre émission de télé-réalité diffusée sur le câble. Il était conçu pour héberger confortablement non moins de quarante passagers et abritait à présent un équipage de figurants triés sur le volet qui faisaient mine de manœuvrer le colossal trimaran, quatorze authentiques marins qui s’en chargeaient réellement, six scientifiques et une équipe technique constituée de huit membres – sans oublier un superbe bull-terrier répondant au nom de Copepod.
L’émission, mi-reality-show, mi-docufiction, relatait au jour le jour et pendant une année entière les aventures du Trident et de son équipage, lancés dans un long périple autour du monde qui devait les amener dans les endroits les plus exotiques, les plus mystérieux et les plus sauvages de la planète. Durant les quatre premiers épisodes hebdomadaires, le casting constitué de jeunes scientifiques, de marins et de techniciens – tous très télégéniques, à la fleur de l’âge et dans une forme éblouissante – avait déjà visité l’île de Pâques et l’archipel des Galapagos, propulsant Sealife à la deuxième place des hit-parades télévisuels. Mais après ces trois semaines de gros temps, durant lesquelles les orages s’étaient succédés pratiquement sans discontinuer, la cote de l’émission menaçait de fléchir.
Nell Duckworth, la botaniste du bord, examina son propre reflet dans le pare-brise tribord de la cabine de pilotage, en rajustant sa casquette de base-ball. Comme tous les autres experts scientifiques qui avaient été sélectionnés par la production, elle avait moins de trente ans. En fait, elle venait tout juste de célébrer son vingt-neuvième anniversaire, une semaine plus tôt, mais elle avait dû le fêter dans les relents mentholés d’un détergent, au-dessus de la cuvette des toilettes du bord. Elle eut néanmoins le plaisir de constater qu’elle avait perdu quelques kilos… C’était le bon côté du mal de mer : ça faisait dix jours qu’elle n’avait pratiquement rien pu avaler. Ses nausées avaient fini par passer en même temps que les orages, et elle avait trouvé à son réveil un ciel et une mer d’un bleu resplendissant. Mais ce qu’elle guettait dans la vitre, ce n’était ni l’apparition d’une nouvelle ride, ni une explosion intempestive de taches de rousseur – non, jusque-là, le mauvais temps et sa fidèle casquette avaient suffi à protéger son teint de rousse. Ce qu’elle y avait vu, c’était le regard morose que lui renvoyait son reflet.
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Ce soir-là, le capitaine Henders allait tremper sa plume dans son encrier de porcelaine, quand il se figea, la main levée, perdu dans la contemplation de la page blanche. Dans la lueur vacillante de la lampe à huile qui se balançait au-dessus de sa tête et faisait osciller l’ombre de sa plume sur son livre de bord, Henders soupesa longuement chacun des mots qu’il s’apprêtait à y consigner.
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« Qu’est-ce que c’était, Grafton ? lui cria Henders.
– Le Diable en personne, mon capitaine ! »
Henders dévisagea son second, qui n’était pas homme à céder à la superstition.
Eaton hocha la tête d’un air sombre. « C’est bien ce que j’ai vu, mon capitaine. »
Le cri qui fusait de la paroi rocheuse parut se démultiplier, tandis que d’autres rugissements, tout aussi abominables, le rejoignaient en un chœur débridé.
« Et vous, révérend, qu’en dites-vous ?
– Quittons cet endroit au plus vite, capitaine. Il m’apparaît à présent que nul n’était censé découvrir cette île. Voilà pourquoi le Tout-Puissant l’a placée si loin de tout ! »
Le capitaine Henders jeta un coup d’œil préoccupé au révérend et leva le bras. « Barre à tribord, nous repartons. Cap à l’est ! » enjoignit-il au pilote avant d’ajouter, pour ses officiers supérieurs : « Pas un mot de tout cela à quiconque, messieurs. Nous nous bornerons à enregistrer les coordonnées de cette île, sans faire mention de ce dont nous avons été témoins. Dieu nous garde de donner à quiconque la moindre raison d’y revenir ! »
Là-bas, dans la brèche, le concert de hurlements battait son plein.
« Bien, mon capitaine », répondirent les officiers.
Comme les hommes de la chaloupe remontaient à bord, le capitaine demanda au quartier-maître :
« Qu’est-il advenu de Frears, maître Grafton ?
– Dévoré, mon capitaine. Par des monstres. »
Henders pâlit sous le hâle de son teint. « Une dernière chose, lieutenant… Avant de repartir, faites donc tirer une bordée de semonce dans cette crevasse, en guise d’adieu !
– À vos ordres, mon capitaine. »
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Il avait fait sonder les fonds autour de l’île, sans parvenir à trouver le moindre endroit où accrocher leur ancre, détail en soi peu banal.
« Eh bien, Mr Eaton, que dites-vous de cette île ?
– Curieux endroit », fit le lieutenant.
Il avait abaissé sa longue-vue, mais se hâta de la porter à son œil en apercevant Frears qui était tombé à genoux, au bord de la crevasse. Dans l’objectif grossissant, il le vit se pencher au-dessus de la corniche rocheuse et laisser échapper un objet – sans doute l’entonnoir de cuivre qui lui avait servi à remplir les tonneaux. L’ustensile rebondit sur la paroi de pierre avant de couler.
Un éclair pourpre était apparu dans son dos. D’énormes mandibules rouges, surgies de la pénombre crépusculaire, qui se refermèrent sur lui, enserrant sa tête et sa poitrine comme dans un étau, et le happèrent en arrière. À cet instant, le Retribution s’enfonça dans un creux qui déroba le matelot à la vue d’Eaton.
De la falaise leur parvenaient des cris, étouffés par la distance.
« Mon capitaine !
– Eh bien, lieutenant ? Qu’y a-t-il donc ?
– Je n’en sais trop rien, mon capitaine… »
Eaton tâcha désespérément de stabiliser sa longue vue, malgré la houle qui faisait tanguer le pont sous ses pieds. Entre deux vagues, il vit un second matelot s’agripper au bord de la fissure, s’y hisser tant bien que mal et s’avancer à quatre pattes dans la brèche.
« Ils ont envoyé quelqu’un d’autre ! »
Un autre rouleau vint lui cacher la scène et, un moment plus tard, le navire se cabra. Eaton eut juste le temps de voir le deuxième homme sauter du haut de la crevasse.
« Mais que se passe-t-il, sacrebleu ! fit le capitaine Henders, en tirant de sa poche sa propre lunette.
– Il a sauté… les hommes le hissent dans la chaloupe… ils ont remis le cap sur nous, mon capitaine… Ils s’en reviennent en toute hâte ! »
Eaton abaissa sa longue-vue sans quitter la brèche du regard, hésitant à croire ce qu’il avait vu.
« Et Frears ? Est-il sauf ?
– Je ne sais pas, mon capitaine, mais j’en doute.
– Que lui est-il arrivé ? »
Le lieutenant secoua la tête, l’air désemparé.
L’équipage de la chaloupe souquait ferme pour rejoindre le Retribution. L’homme qui avait sauté à la mer restait affalé à la poupe de l’embarcation, comme terrassé par un soudain malaise, tandis que ses camarades s’efforçaient de le calmer.
« Bon Dieu, qu’avez-vous vu, Mr Eaton ?
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21 août 1791
« Mon capitaine, le quartier-maître Grafton tente d’envoyer un homme à terre.
– Qui a-t-il choisi, lieutenant Eaton ? »
À trois cents mètres de la paroi rocheuse qui ceignait l’île, le HMS Retribution roulait sur une forte houle qui l’éloignait du rivage. La corvette était à la cape, ses grandes voiles grises la poussant en sens contraire du courant, pour lui permettre de maintenir sa position. Au nord s’amoncelait une barre de nuages noirs que le maître timonier surveillait d’un œil inquiet.
Sur le pont, une poignée d’hommes regardaient en silence la chaloupe accoster à la falaise. Certains marmonnaient des prières. La haute muraille de pierre que le soleil déclinant illuminait de ses rayons ambrés était fendue d’une longue brèche bleuâtre, haute de quelque deux cents mètres.
La corvette Retribution, ci-devant baptisée l’Atrios, était un bâtiment pris aux Français. Depuis plus de dix mois, le capitaine Henders et son équipage parcouraient le Pacifique sur les traces du HMS Bounty. L’amirauté britannique, qui ne voyait aucun inconvénient à faire main basse sur des navires appartenant à d’autres nations, avait toujours eu la rancune tenace dès qu’il s’agissait des siens. Cinq années avaient passé depuis que les célèbres mutinés avaient pris la fuite sur le Bounty, mais la Marine Royale n’avait toujours pas renoncé à les pourchasser.
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[...] la disparition de l'humanité laisserait au moins une chance à quelque chose de survivre sur cette planète.
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[...] ce n'est pas parce que nous mourrons que nous devons nous reproduire ; c'est parce que nous nous reproduisons qu'il nous faut mourir.
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« Frears a trouvé une prise, mon capitaine ! »

Une timide ovation s’éleva sur le pont.

Là-bas, les matelots lancèrent quelque chose à Frears.

« Ils lui jettent des tonnelets à remplir…

– Remercions la divine Providence, capitaine Henders ! fit le révérend Dunn, l’aumônier du bord, qui s’était embarqué sur le Retribution pour se rendre en Australie. Elle nous a conduits vers cette île pour que nous la découvrions. Comment expliquer sinon que le Seigneur l’ait placée si loin de tout… ?

– Certes, révérend. Tâchez de sonder de votre mieux les voies du Seigneur, répliqua le capitaine en plissant les yeux, le regard toujours rivé à la chaloupe. Comment s’en sort notre homme, lieutenant Eaton ?

– Il est passé ! »

Au bout d’une interminable minute qui leur mit les nerfs au supplice, Eaton vit finalement un bonnet écarlate émerger de l’ombre. « Il nous fait signe… Il semble avoir trouvé de l’eau, capitaine ! Il en a déjà rempli un tonnelet… »

Depuis l’échancrure rocheuse, l’homme au bonnet rouge jeta une petite barrique à ses compagnons.

Eaton glissa un coup d’œil blasé vers son supérieur puis, comme une grande ovation s’élevait de tous les ponts, la joie de ses hommes finit par lui arracher un sourire.

Le capitaine sourit à son tour. « Eh bien, faites descendre quatre autres chaloupes à la mer, Mr Eaton. Et prévoyez une échelle. Nous allons faire le plein d’eau fraîche
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