AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Will Wiles (28)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Attention au parquet !

Le narrateur, anglais, se rend en Europe de l’ Est pour s’occuper de l’appartement d’un ancien ami d’université, Oskar, qui s’absente momentanément, et pour prendre soin de ses chats.

Mais Oskar, musicien est un puriste et un perfectionniste. Partout, des petits mots de recommandations parsèment l’appartement, même dans les coins les plus inattendus.

Et malgré ces consignes, les catastrophes se succèdent en cascade, jusqu’à ce que la situation vire au cauchemar.

C’est surréaliste, absurde, ça frise le grotesque.

Voilà un roman qui laisse un sentiment étrange et dont on se demande si on perd son temps ou pas en le lisant.

Et au final, non. Outre que le style n’est pas désagréable, il a un certain intérêt, comme la représentation de la personnalité de chacun à travers son intérieur; les raisons de l'amitié.

Et puis, il y a un certain humour très britannique dans l’écriture qui fait passer un bon moment.

Commenter  J’apprécie          270
Attention au parquet !

Il est parfois des questions qui trouvent des réponses en empruntant des chemins tortueux. Comment savoir pourquoi on est ami avec quelqu'un ? Et même... comment savoir SI on est ami ?



Le narrateur londonien est content de recevoir des nouvelles de son ancien colocataire d'université, Oskar. Adultes ils ont fait leur chemin. Le britannique est devenu une sorte d'écrivain pour les municipalités, il rédige des petits dépliants pour expliquer certaines modalités pratiques dans le fonctionnement des collectivités, comme le tri sélectif par exemple. Bon d'accord écrivain, c'est peut-être un peu fort. Mais il le souhaiterait vraiment et espère même écrire de la poésie.



Alors quand Oskar lui demande de quitter Londres et son petit appart mal rangé (ici, formule un peu faible) pour aller s'occuper de son appartement (et des deux chats) pendant son absence de quelques semaines, il est bien content. Non seulement il va découvrir un autre pays, une autre ville (j'ai songé à Francfort mais je ne suis pas certaine) et surtout, connaissant Oskar depuis si longtemps, il sait que le logement sera magnifique, propre et très, très ordonné.



Et effectivement, en ouvrant la porte il découvre un intérieur blanc, somptueux, des meubles de goût, une ambiance très épurée et un parquet refait à neuf dans un bois clair, très naturel. Persuadé qu'il va pouvoir écrire, il regarde le piano d'Oskar et souhaite écouter la musique créée par son ami, devenu compositeur, en instance de divorce (ce qui explique l'absence momentanée pour aller régler les affaires du divorce à l'étranger). C'est à ce moment que tout commence à se dérégler, un petit mot avait été laissé par Oskar à son intention...



« Peut-être était-il dans l'ordre des choses qu'un compositeur écrive des notes. »



C'est un premier roman et j'ai pris plaisir à le lire car l'auteur a une plume très drôle, pose des questions sur la relation d'amitié, m'a fait partir sur des fausses pistes parfois, mais surtout j'ai trouvé le narrateur très touchant de vérité. Après, j'ai eu l'impression qu'à quelques occasions Will Wiles aurait pu retirer certains paragraphes sur l'histoire de la ville ou la rencontre avec un collègue d'Oskar, mais cela n'était pas gênant outre mesure, car il y a de belles choses dans ce livre (et bien amusantes également).
Commenter  J’apprécie          191
Attention au parquet !

C'est bien le titre qui m'a attiré car je pressentais que ce livre pourrait être curieux ...

Pas déçue ! Un écrivain londonien, pas forcément reconnu pour son sens du rangement, est appelé par un vieil ami, connaissance de fac, musicien de talent et un brin maniaque, pour qu'il puisse garder son appartement, situé dans une ville d'un pays de l'ex bloc de l'est ...

Et quel appartement ! Recouvert d'un "sublime" parquet, meublé avec un raffinement épuré et peuplé le jour de deux chats dont il faudra s'occuper ... Et truffe de nombreuses notes de recommandations, avertissements et conseils en tout genre pour préserver cet appartement dans toute sa splendeur, rédigés par son propriétaire à l'intention de son locataire temporaire ....

Évidemment ... L'histoire, comme les fameux chats, va glisser et déraper sur le parquet ....



Commenter  J’apprécie          80
Way Inn

Je remercie mille fois Babelio et les éditions La Volte pour la découverte de ce roman à côté duquel je serais sans doute passée sans les fabuleuses Masses Critiques. Lors de la dernière en date, j’avais sélectionnée une dizaine de titres, mais Way Inn était celui qui me laissait la plus perplexe. Je ne savais vraiment pas quoi m’attendre avec ce roman, j’ai hésité à le cocher au moment fatidique, je me suis lancée… et j’ai été sélectionnée pour celui-là. Et quelle chance car ce fut vraiment une lecture atypique.



Je venais de finir la première partie (le livre est divisé en trois parties) quand on m’a demandé si c’était bien. La seule réponse que j’ai pu donner était « je n’en sais rien ». J’avais lu une petite centaine de pages, mais je ne savais absolument pas si j’aimais ou pas. La lecture était agréable, Neil Double venait de passer sa première journée au congrès, on sentait bien qu’il y avait un grain de sable dans cette machinerie conformiste et bien réglée, mais je ne savais pas où j’allais.

Et puis le grain de sable est devenu caillou. Et c’est devenu captivant. Je vous dirais bien, si vous êtes intéressé·e par ce roman, de vous lancer tête baissée dans l’inconnu et de vous laisser surprendre. Mais si vous voulez en savoir plus, je continue.



Le caillou dans la chaussure donc. Retour à l’hôtel. Endroit sûr, sans surprise, confortable et neutre. Sauf que des petites dissonances viennent perturber cet univers bien huilée, lisse et aseptisé. Viennent troubler Neil, et nous par la même occasion. Ce petit dérangement qu’engendrent une carte démagnétisée, un bug informatique, rien de bien dramatique en soi, simple contrariété face à un outil qui ne fonctionne pas comme il le devrait.

Peu à peu, les perturbations s’amplifient et la situation devient folle. A moins que ce ne soit Neil ? Pendant un certain temps, je me suis interrogée : était-ce de la science-fiction ou du fantastique ? Etais-je face à une bien réelle technologie ou entité supérieure, ou Neil perdait-il les pédales ?

Je ne dirais pas quelle est l’opinion qui a fini par prendre le dessus, mais si SF il y a, nous sommes face à un trip d’hôtel maléfique. Mix réussi du terrifiant hôtel Overlook de Shining et d’un HAL version 2001 : l’odyssée de l’espace, manipulateur, omniscient (si les souvenirs que j’ai de ce dernier sont corrects).



Au fil du livre se crée un véritable décalage. Tout d’abord, nous avons le Neil Double du début. Sûr de lui et de son anonymat dans un monde réglé comme du papier à musique. Une communauté de commerciaux et de costards-cravates, une routine proprette – check-in, petit-déjeuner à l’hôtel, congrès, rencontres, sourires, poignées de main, conversations creuses, réunions, douche et nuit à l’hôtel, check-out, et on recommence –, un monde sans surprise en somme. Un univers professionnel plutôt ennuyeux mais ordinaire. Puis les anomalies débarquent et ce qui était si lisse devient le théâtre des révélations les plus folles, ce qui était si sécurisant par sa familiarité devient un gouffre de perplexité et de terreur.



Conformisme devient surréalisme. Certitudes deviennent énigmes. Transformer un hôtel de chaîne en jungle sauvage aux frontières impalpables, Will Wiles y parvient à merveille et remet en question nos habitudes machinales de consommateurs et consommatrices dans une société mondialisée. Car, au final, on peut s’interroger. Qu’est-ce qui est le plus absurde, le plus cauchemardesque ? Un hôtel vivant et tentaculaire ou notre société de consommation ?
Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          60
Attention au parquet !

J'ignore si vous êtes maniaques, moi pas trop trop (de toute façon entre mon chat et mon canapé, j'ai choisi le chat). Raison pour laquelle on se demande pourquoi Oskar a choisi d'héberger deux chats dans son appartement nickel -et qui doit absolument le rester. Les deux bébêtes n'ont pas droit au canapé en cuir, d'ailleurs. Ceci étant elles sont fort joliment décrites, et je sens que Will Wiles les connaît, pas moyen autrement.



Bref, Oskar, musicien compositeur et chef d'orchestre talentueux et renommé a demandé à son ami anglais d'occuper durant une courte absence son appartement sis dans une capitale centreuropéenne. Mais gare! Le parquet neuf doit rester intact, et le narrateur trouve au fil du temps moult petits papiers signés Oskar et l'enjoignant de respecter telle ou telle précaution. Flippant de voir à quel point il a tout prévu!

L'ami, lui, a des habitudes plus cool vis à vis de la poussière en général, il ne rechigne pas à boire un verre de vin rouge... et c'est le drame, le parquet est taché!

A partir de là, les événements vont s'enchaîner, de façon absolument imprévisible, implacable ... et hilarante (version humour noir)



Bien évidemment je m'attendais à ce que le parquet subisse quelques déprédations, mais Wiles fait fort! J'ajouterai aussi la découverte grinçante d'une ville post soviétique jamais nommée et ma certitude renouvelée que point trop n'en faut dans la perfection ménagère...
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          60
Attention au parquet !

Écrivain britannique dont nous ne connaitrons pas le nom, le narrateur d’Attention au parquet ! passe des vacances particulières dans une ville d’Europe de l’Est dont nous ne connaîtrons pas non plus le nom. En effet, s’il est là c’est que son camarade d’université et ami Oskar, compositeur de renom, lui a demandé de venir veiller quelques semaines sur son appartement pendant qu’il règle à Los Angeles les dernières formalités de son divorce. Mais un trait de caractère particulier distingue Oskar du commun des mortels : un besoin maniaque d’ordre, une haine tenace à l’égard de ce qui n’est pas aseptisé, un besoin impérieux de tout contrôler. Et Oskar a fait poser dans son appartement immaculé un parquet en chêne, magnifique mais fragile. En s’installant dans l’appartement de son ami, le narrateur se trouve donc face à un véritable défi : veiller sur l’intégrité de la perfection des lieux. Avec l’aide d’Oskar qui a laissé partout, y compris dans des endroits a priori inaccessibles, des notes sur le comportement à adopter en toute circonstance pour préserver son appartement.



Nous n’avons pas affaire ici à un polar, un roman noir ou un thriller bien que, en même temps que le narrateur, on puisse éprouver une certaine inquiétude face au comportement étrange d’Oskar et à la façon dont se déroule le séjour dans cette ville étrangère et dans cet appartement. Appartement dans lequel la crainte constante de l’incident qui viendrait mettre à mal l’ordre parfait mis en place par le propriétaire fait peser une tension certaine.

Et cette situation qui ne peut qu’empirer tend vite à basculer dans l’absurde en même temps que l’on comprend que le narrateur est bien la dernière personne à pouvoir garantir l’intégrité de l’appartement de son ami.

Le talent de Will Wiles tient essentiellement là dedans : cette formidable capacité à utiliser une situation plutôt banale pour en tirer à la fois loufoquerie et sensation de malaise. Une loufoquerie et un malaise qui ne font que croître tout au long de son roman, garantissant au lecteur quelques francs éclats de rire en même temps qu’une réelle tension créée par une inévitable empathie à l’égard d’un narrateur auquel il est aisé de s’identifier à un moment ou un autre.



Pour autant, Attention au parquet ! ne fait pas toujours mouche. La faute à une mise en place un peu longue et à une conclusion sans doute trop tirée par les cheveux et un peu décevante. Plus resserrée, un peu moins portée sur un surenchère qui finit par se dégonfler un peu vite, l’histoire que nous conte Will Wiles se serait certainement révélée plus efficace.

Au final, Attention au parquet ! – ne boudons pas notre plaisir – recèle de bien belles trouvailles et garantie quelques excellents moment de lecture, certains proprement hilarants. Dommage toutefois que Wiles ait eu un peu de mal à tenir la longueur et que ces moments de grâce alternent avec d’autres plus banals ou trop forcés.




Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          60
Way Inn

Excursion topologique dans les congrès et hôtels pour cols blancs. Attention à ce ce qui pourrait se cacher derrière le règne de l'apparence.



Le travail de Neil Double ? Vous remplacez - si vous êtes un CSP++ - lors de congrès ennuyeux. Lui, l'ennuie des chambres d'hôtels sans âme, la nourriture standardisée, l'échange de carte de visite, les bars d'hôtels le soir, les aventures d'une nuit il adore cela.

Il aime particulièrement une chaine d'hôtel : Way Inn, dont il a la carte de membre Premium. Toujours accolé à un centre de congrès pour plus de commodités. Seule petite ombre au tableau, il n'aime pas trop la foultitude de costumes cravate qu'il doit côtoyer. Mais bon, chaque boulot a ses inconvénients, vite relégué en arrière plan grâce au doux cadre de vie de l'hôtel, de son mini bar, de sa clim et de ses douches brulantes.



Mais la vie est parfois taquine, et ce quotidien va être bouleversé par la rencontre d'une jeune femme dont la lubie est de prendre en photo les peintures ornant ces hôtels, peintes au kilomètre pour remplir les murs de tous ces Way In dans le monde. Il y a aussi cette carte d'accès à sa chambre qui refuse obstinément de lui ouvrir sa porte... Alors qu'il assistait au Congrès des organisateurs de congrès, le nec plus ultra des congrès, son quotidien rassurant se lézarde.



Way Inn, c'est trois livres en un : C'est d'abord une critique de l'uniformisation de la mondialisation, des cols blancs, de l'architecture des grands pôles d'activités, de l'apparence. C'est aussi un livre kafkaïen et un livre fantastique horrifique.Les trois genres s'imbriquent parfaitement ensemble, avec pour point commun ce Neil Double assez insipide, fantôme parmi les autres dont rien ne démarque du lot commun. Le conformisme avant tout.

La critique passe bien, l'auteur utilisant régulièrement l'ironie, le second degré et aussi quelquefois quelques touches d'humour.

La mise en place est un peu longue, mais permet de mieux prendre connaissance de notre Monsieur Double et une fois que la machine se grippe, les pages se tournent à vitesse grand V.

Jouant sur l'apparence, la réalité et sa perception, c'est un roman légèrement priestien. Ce n'est pas un hasard si Christopher Priest ne tarit pas d'éloges sur ce texte.

J'avais aussi parfois l'impression de me retrouver dans un hôtel chez King, la mondialisation et les costume cravate prenant la place de la folie d'un Jack Torrance.



Une belle découverte aux frontières des genres.



Lu dans le cadre d'une opération Masse critique Babelio.
Commenter  J’apprécie          50
Attention au parquet !

Oskar est un talentueux chef d'orchestre et réside dans un pays qu'on imagine d'être d'Europe de l'Est. Devant s'absenter pour régler une affaire à Los Angeles, il fait appel à son meilleur ami pour venir garder son luxueux appartement. L'homme en question, le narrateur, est quant à lui un écrivain de seconde zone (il rédige les modes d'emploi et autres notices explicatives pour le gouvernement). Très content de prendre l'avion et de trouver un nouvel environnement, il saute sur l'occasion de rendre service.



Sauf qu'Oskar, le propriétaire de l'appartement, a laissé des petites notes partout afin de parer au moindre imprévu. Le narrateur doit faire attention aux meubles, aux murs, aux chats et surtout au précieux parquet venu de France. Même si le principe des mots partout pour guider l'invité à de quoi être touchant, cette omniprésence rend l'endroit étouffant, trop "parfait" pour être entretenu selon les moindres désirs de l'absent. Et la situation va donc vite dégénérer car le narrateur se sent fliqué, mis sous pression et surtout très seul face aux responsabilités qui isolément sont tenables mais qui paraissent bien grandes pour ce Londonien habitué à ne pas se poser de question.



Je dois dire que je me suis régalée avec ce roman qui dans sa forme est un long monologue d''un homme livré à lui-même, dans un environnement hostile (une ville étrangère, une femme de ménage intrusive et accusatrice). Mais le tout est loin d'être long, ennuyeux ou rébarbatif car le style est alerte et que la narration prend un tour si kafkaïen qu'on peine à laisser le livre, même au bout d'un chapitre. Je dois admettre que les mots d'Oskar laissés à son ami ont été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase (de la jubilation, évidemment !). Je peux comprendre que le narrateur se soit laissé complètement submergé car il y a de la défiance dans ces missives péremptoires disséminées dans tout l'appartement.



Voilà un livre tout à fait délectable et parfait pour l'été. J'en ai déjà fait le parfait article à un collègue qui s'empressera de le lire également. Un premier roman en forme de farce grinçante, qui laisse augurer de très bons livres pour le futur. Affaire à suivre, donc !
Commenter  J’apprécie          50
Attention au parquet !

Le personnage principal de ce roman est un Anglais vivant à Londres qui est chargé de surveiller l'appartement de son ami Oskar.

Cet appartement est situé dans un pays d'Europe de l'est (Ancien pays du bloc communiste). Oskar est un des anciens collègue de leur période universitaire. Il se trouve actuellement en déplacement en Californie pour les formalités de son divorce.

Oskar a besoin de son ami pour surveiller l'appartement, s'occuper de ses chats.

ne pas jouer du piano tout en faisant particulièrement attention au parquet. et ceci pour les quelques jours de son déplacement.

Oskar est un compositeur de renommé international qui a composé la symphonie "Variations sur les horaires de tram", Le narrateur quand à lui n'inspire qu'à devenir écrivain, les vacances inespérés dans l'appartement inoccupé de son ami lui fournit un alibi pour démarrer un roman, il n'écrit pour l'instant que des brochures sans intérêts sur la collecte des ordures.

Oskar qui est du genre maniaque compulsif tente de faire maintenir l'ordre dans son appartement en laissant des instructions précises placés stratégiquement (placard, dans un CD, piano, divers tiroirs, et même dans des revues pornographiques …). Ceci afin d'éviter toute maladresse et pour préserver également son précieux parquet en bois précieux, on retrouvera aussi le mode d'emploi pour gérer ses deux chats dénommés Stravvy et Shossy.

Le narrateur passe ses quelques jours à devenir un touriste se promenant dans la ville ou circulent des tramways antiques, en rencontrant de vieilles femmes hostiles, et en s'adonnant à la boisson : verres de vin rouge et alcools avec un ami d'Oskar.

Le roman bascule lorsque le narrateur commence malencontreusement à laisser une tâche de vin sur le parquet, les notes arrogante d'Oskar commencent à l'obséder, puis progressivement à le faire craquer, il se sent devenir paranoïaque, Oskar semble anticiper chacun des mouvements de son ami via ces notes, comme si celui-ci était en permanence surveillé. Le contrôle à distance d'Oskar, aussi obsédant soit-il semble totalitaire.



Je remercie tout d'abord Babelio avec masse critique et les éditions Liana Levi pour la lecture de ce livre. Cela m'a permis de découvrir le premier roman de Will Wiles.

Ce livre a du suspense, des rebondissements inattendus qui sont "border line" avec un thriller. Pour résumé "Attention au parquet" est un avertissement des dangers de la perfection et des maniaques à outrance, de l'impossibilité de la perfection.



A conseiller donc aux maniaques du rangement, de l'ordre …. Et aux autres, non adepte du rangement mais fan de dérision, et également pour son humour britannique décapant.

Commenter  J’apprécie          51
Way Inn

Un livre de science-fiction, où j’ai été transportée ailleurs de façon exponentielle. Toujours intrigant, ce thème du double qui nous fait passer de l’autre côté du miroir, dans un monde qui ressemble au nôtre et qui l’amplifie.



Au début, Neil Double se réveille, l’œil ouvert sur un radio réveil. Il repense à la fille du bar de l’hôtel Way Inn où il séjourne. Cette fille qui repère des lieux pour les hôtels, c’est son métier... Neil est heureux, il a un métier qu’il adore, il le pratique en séjournant dans ces lieux où l’on est anonyme. Neil est là pour un Congrès.



… Mais un matin on lui interdit l’entrée au workshop et le cauchemar va commencer pour lui. C’est le début de ses souffrances.



Dans ce roman kafkaïen, on est dans une atmosphère feutrée d’hôtel de luxe, avec des kilomètres de couloirs, où tout est clean et confortable. C’est une écriture factuelle, et qui s’attache aux décors, au temps, à la dimension espace-temps. J’ai beaucoup aimé le regard de l’auteur sur les lieux, et maintenant, je ne vois plus les hôtels de la même façon qu’avant. Un bon livre.

Commenter  J’apprécie          40
Attention au parquet !

Bon, comment dire… je n’ai pas été sensible à l’absurde, à la cruauté, au charme kafkaïen décrit dans la 4ème de couverture.

Pour moi, ce livre fut pesant, trop de pages inutiles. Trop de post-it tuent le message. Et puis, le narrateur trop à l’opposé d’Oskar, nous sombrons dans la caricature. Les protagonistes auraient mérité d’être moins caricaturistes pour mieux m’impressionner, me plaire. Trop de trop négatifs dans ce livre pour me plaire.

Je n’ai pas dansé sur ce parquet, je me suis

Mais, je le précise, ce n’est que ma propre opinion !!!

Commenter  J’apprécie          40
Attention au parquet !

Aucun intérêt à lire ce récit monotone.

Trop de superlatifs, de descriptions inutiles.

Je cherche encore l'intérêt d'un tel récit.

Je me suis ennuyée à un point...

Bref. Une fois n'est pas coutume, j'ai abandonné en cours de route, alors que je m'y refuse habituellement.

Dommage.
Commenter  J’apprécie          30
Way Inn

Bienvenue au Way Inn



Ah, les Editions La Volte... Participez pour la première fois à une Masse Critique de Babelio et obtenir le droit de lire un ouvrage de cette maison d'édition était à la fois une bénédiction - la qualité de la ligne éditoriale n'étant plus à démontrer - à la fois une malédiction - proportionnelle à la difficulté d'accès de certains ouvrages.



Avec Way Inn, de Will Wiles, auteur anglais et rédacteur au sein de la revue de Design et d'Architecture Icon, je savais la marche haute, et tant mieux j'adore cela. Un peu moins de 300 pages, une couverture rouge appelant à la vigilance, une illustration rappelant le style d'Escher qui déborde sur le tranche, l'objet est beau et attire l’œil. Le pitch : une doublure professionnelle d'hommes d'affaires souhaitant éviter les salons et congrès va voir sa vie confortable basculer...Je n'en dis pas plus, les présentations sont faites, Bienvenue au Way Inn.



Le récit est construit à la 1ère personne, ce qui contraste fortement avec le côté (faussement) aseptisé de notre narrateur, Neil Double. Neil Double aime les hôtels, sa vie d'anonyme sans attache et son métier de doublure. Dans la présentation notre personnage principal et le décor m'ont fait pensé au film In The Air de Jason Reitman (Avec G. Clooney et Anna "coeur avec les doigts" Kendrick) ; univers professionnel, timing, rencontres, tout se déroule à la perfection. On parcours les premières pages avec un mélange d'ennui, et l'envie que ce petit monde s'effondre autour de notre anti-héro.





Notre souhait est exaucé et on assiste à la lente déliquescence professionnelle de Neil, d'abord, avant d'ouvrir la porte d'une nouvelle dimension, plus horrifique. Clairement, et même après avoir tourné la dernière page du roman, je me suis demandé si ce que nous raconte Neil n'est pas le fruit de son imagination en plein burn-out. Il y a du Horla de Maupassant et du Innsmouth de Lovecraft ce texte. Les lecteurs friands de ce mauvais genre de lecture devrait apprécier.



j'ai beaucoup apprécié ce livre, la lecture est fluide, on se prend d'affection pour les protagonistes, tous les protagonistes ; et il faut souligner la qualité de la traduction française.

Le livre est bourré de clins d'oeil, volontaires ou non, j'ai évoqué Maupassant, Lovecraft, Georges Clooney, mais on peut aussi parler du Seigneurs des Anneaux et le mythe de Faust.

Une très bonne surprise, encore merci à Babelio pour cette participation à la Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          30
Attention au parquet !

Oskar un compositeur renommé doit se rendre aux Etats-Unis. Très maniaque, il demande à un ancien ami de Fac de venir s'installer dans son appartement le temps de son absence. Son ami narrateur (dont nous ne connaîtrons ni le nom ni la ville où il vit) doit s'occuper des chats d'Oskar. L'appartement est un modèle d'ordre, de luxe, de bon goût et dès son arrivée, il trouve une liste de recommandations de la part d'Oskar Soit. Après tout il n'y a rien d'anormal à son arrivée dans un lieu étranger de trouver un petit mot avec avec quelques précisions.



Mais le narrateur trouve un peu partout des mises en garde d'Oskar dont une qui concerne son précieux, très cher et très beau parquet. Or Oskar sait que son ami n'est du genre soigneux mais plutôt l'inverse. Après tout donner de la nourriture deux fois par jour à des chats, ne pas les laisser monter sur le sofa n'est pas si difficile et il va prouver à Oskar qu'il a eu raison de lui faire confiance. Ce séjour où il doit faire attention à ses moindres gestes prend un autre tournant car il ne cesse de trouver des messages d'Oskar.



la suite sur : http://fibromaman.blogspot.fr/2014/03/will-wiles-attention-au-parquet.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          30
Attention au parquet !

Critique

Quand un écrivain décide de dépanner son ami Oskar en occupant son appartement le temps de quelques jours, c'était sans compter sur la maniaquerie maladive de ce dernier !!! Et rien ne va dans le bon sens, tout dérape...

Ce roman aurait pu être drôle, mais il est beaucoup trop long a démarrer. L'angoisse monte au fil des pages, mais trop lentement... Bien trop lentement !!!

Commenter  J’apprécie          20
Attention au parquet !

A qui confier son appartement lorsqu'on doit s'absenter trois semaines et que l'on est très pointilleux sur la tenue de son parquet ? Qui, parmi vos amis, est suffisamment digne de confiance, pour que vous puissiez lui confier ce joyaux de design et de modernité qu'est votre appartement ?



Oskar est musicien et réside dans un pays d'Europe de l'Est. Au milieu de ce monde chaotique, il s'est constitué un écrin de perfection : son appartement. Diamant à l'état brut, ce dernier possède un magnifique et non moins fragile parquet. Oskar doit partir à l'autre bout de la planète afin de régler son divorce. Il décide donc de le confier au bon soin de son meilleur ami, mais qui est de loin le plus apte à gérer un tel cadeau.



L'affaire n'avait l'air de rien de bien compliqué. Il s'agissait de prendre soin de l'appartement et des deux chats d'Oskar. L'auteur nous distille avec un humour ravageur la lente agonie de ce qui fut un magnifique parquet. Comment vont s'enchaîner toute une série de catastrophes, qui pourtant, parti de rien, vont aller grandissantes. Et on se surprend à se demander : « mais comment en est-on arrivé là ? ».



L'histoire va de rebondissement en catastrophe, dans une inexorable escalade. On est pris dans un tourbillon dont ne peut deviner l'issu. C'est une perle d'humour et de situations tout aussi kafkaïennes les unes que les autres. On est plongé, avec l'écrivain, dans un délire à moitié éveillé, en se demandant, comment tout cela finira.



Un pur bonheur !!

Commenter  J’apprécie          20
Attention au parquet !

« Attention au parquet » est l'histoire d'un homme normal qui se retrouve, pour aider un ami, à devoir veiller sur son appartement, et ses chats, pendant quelques temps. L'occasion rêvée pour être au calme et peut-être, enfin, avoir la possibilité d'écrire...



Et tout se serait peut être passé sans soucis, si l’ami en question n’était pas un être complexe, maniaque et avide de contrôle sur tout ce qui l’entoure ; si l’appartement n’était pas presque entièrement recouvert d’un plancher superbe mais hautement sensible ; si la ville dans laquelle il se trouve n’était pas si étrangère ; si les chats n’étaient pas des êtres versatiles et, il faut le dire, sadiques sur les bords ; si les personnes rencontrées n’avaient pas une tendance indubitables à agir de façon aussi bizarres… etc.



Son séjour tourne au cauchemar à partir de la première tache et le cauchemar ne cesse d’empirer jusqu’à atteindre des sommets effroyables.



Ce livre m’a plu modérément. Le style est, à mes yeux, parfois pédant. Les images tarabiscotées utilisées par l’auteur ne sont pas toujours claires et le personnage principal, dans la première partie du livre, avait parfois des réactions que je ne pouvais pas m’empêcher de trouver excessives, voire incohérentes.



Au fur et à mesure que les désastres s’accumulent (« Mais à part ça, madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien… »), on ne peut pas s’empêcher d’être tendu face aux (mauvaises) décisions prises, par les conséquences et même surpris parfois par un sentiment d’horreur.



Livre intéressant, mais qui m’aura laissé une vision bizarrement triste de l’amitié, de la volonté de certains de mettre de l’ordre dans leur vie (montrés ici comme étant les « fous » ou les « méchants » de l’œuvre) et qui reste, à mes yeux, un peu léger sur la fin…
Commenter  J’apprécie          20
Attention au parquet !

Le narrateur vient occuper l'appartement d'un ami absent pour éviter de le laisser inoccupé et pour prendre soin des chats. C'est peu de dire que cet ami est extrêmement maniaque et que les recommandations sont nombreuses. Bien évidemment c'est le fameux parquet du titre qui essuie les 1ères "attaques" involontaires de notre narrateur. Et là tout va crescendo et s'enchaîne dans une spirale de catastrophe et d'absurdie...Est-ce les lieux qui nous gouvernent quelque part ou nous aident-ils simplement à profiter de la vie ? Qu'est ce que l'amitié ? Etc etc les questions en filigrane peuvent être posées - ou pas -. Il y a un potentiel cinématographique certain me semble-t-il.
Commenter  J’apprécie          10
Attention au parquet !

Mon avis:



J'ai trouvé ce roman excellent! Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir. Il est bien écrit, dans un style vigoureux et cependant subtil, pas forcément compréhensible du premier coup. L'auteur est sans aucun doute un érudit, cela transparaît dans son écriture, ce qui ne la rend pas indigeste, loin de là!



L'histoire commence doucement et va progressivement en s'emballant, pour terminer en apothéose! Tout cela parsemé de tout un tas de petits détails savoureux ou horrifiques!



Au passage, il égratigne les "nouveaux" pays de l'Est, là où se déroule l'action, sans en citer un nommément. Il livre une vision drôlatique de plusieurs milieux artistiques et autres et s'adonne avec une joie féroce à la satire mais sans caricature et d'une manière intelligente.



A lire pour passer un bon moment en n'oubliant pas le second degré!

Commenter  J’apprécie          10
Attention au parquet !

malgré certaines descriptions un peu longues on ne s,ennuie pas avec ce roman. En essayant de réparer une gaffe, le protagoniste en rajoute une autre et puis une autre, Vraiment plaisant. Et l'amitié de 2 êtres complètement différents donnent lieu à des notes laissées par le proprio de l'appartement, la confiance ne règne pas entre ces deux-là. Drôle et léger.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Will Wiles (86)Voir plus

Quiz Voir plus

14-14

Quel est le genre du roman?

science-fiction
romantisme
réalisme
naturalisme

10 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : 14 - 14 de Paul BeornCréer un quiz sur cet auteur

{* *}