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3.94/5 (sur 17 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

William W. Kibler est spécialiste de littérature médiévale, professeur émérite à l’Université de Texas à Austin.

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Bibliographie de William W. Kibler   (3)Voir plus

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Court film réalisé par Marc Terzieff, en 1978, pour le Centre National de Documentation Pédagogique. Mise en image des principaux épisodes de la "Geste de Raoul de Cambrai", récit du XIIe siècle attribué au trouvère Bertolai de Laon, dans la transcription française de Paul Truffau.


Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les maisons brûlèrent, les planchers cédèrent, le vin se répandit tellement que les celliers en furent inondés, le lard brûla et les garde-manger s'effondrèrent. La graisse aviva les flammes, qui atteignaient les tours et le plus haut clocher - les toitures s'écroulèrent. Entre les deux murs, le brasier fut si intense que les religieuses périrent. Toutes les cent brûlèrent dans ce grand incendie - Marsent, la mère de Bernier, y périt, ainsi que Clamados, la fille du duc Renier. La puanteur des corps carbonisés fut épouvantable; les hardis chevaliers pleuraient de compassion.
Quand le jeune Bernier vit ce désastre, il en éprouva une telle douleur qu'il pensa devenir fou. Vous auriez dû le voir saisir son écu! L'épée à la main, il vint à l'abbaye et vit les flammes jaillir à travers la porte - nul ne put s'approcher du feu à moins d'une portée d'arc. Bernier regarda: il vit sa mère étendue à côté d'un marbre précieux, son tendre visage calciné, et son psautier en flammes sur la poitrine.
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Raoul renie Dieu dans son acharnement, CLI, v. 2832 :
« – Merci, Raous, se le poez soufrir ! // – Pitié, Raoul, si vous le pouvez éprouver.
Jovenes hom sui, ne vuel encor morir. // Je suis jeune et ne veux déjà mourir
Moines serai, si volrai Dieu servir ; // Je serai moine, je voudrais servir Dieu
cuites te claim mes onnors a tenir. // Je t’abandonne mes charges et mon fief
– Voir, dist Raous, il te covient fenir, // – Certes, il te faut finir
a cest’ espee le chief du bu partir. // Par cette épée, la tête du buste va partir
Terre ne erbe te puet atenir, // Terre ni herbe ne peuvent l’empêcher
ne Diex ne hom ne t’en puet garantir, // Ni Dieu ni homme ne peut t’en préserver
ne tout li saint qe Dieu doivent servir ! » // Ni aucun des saints qui servent Dieu !
Ernaus l’oï, s’a geté un soupir. // Ernaut l’entend et en crache un soupire.
CLII
Li quens Raous ot tout le sens changié. // Le conte Raoul avait perdu le sens.
Cele parole l’a forment empirié // Ces paroles le dégradaient,
q’a celui mot ot il Dieu renoié. // Car par ces mots il avait renié Dieu
Ernaus l’oï, s’a le chief sozhaucié ; // Ernaut l’avait entendu, il releva la tête
cuers li revint, si l’a contraloié : // Du courage lui revint, il l’a ainsi critiqué :
« Par Dieu, Raous, trop te voi renoié, // – Par Dieu, Raoul, je te vois trop renégat
de grant orguell, fel et outrequidié ! // Par excès d’orgueil, cruauté et arrogance
Or ne te pris nes q’un chien erragié // Tu ne vaux pas plus qu’un chien enragé
qant Dieu renoies et la soie amistié, // Quand tu renies Dieu et son amour
car terre et erbe si m’avroit tost aidié, // Car la terre et l’herbe m’auraient bien aidé
et Dieu de gloire, c’il en avoit pitié ! » // Dieu sur terre avait de la compassion.
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Rejet des femmes et de leur avis, v. 922
Maldehait ait – je le taing por lanier – // maudit soit-il, je le tiens pour lâche
le gentil homme, qant il doit tornoier, // le noble quand il doit tournoyer
a gentil dame qant se va consellier ! // Et va se faire conseiller par une femme noble
Dedens vos chambres vos alez aaisier, // Allez vous mettre à l'aise dans vos chambres
beveiz puison por vo pance encraissier, // Buvez de la boisson à vous encrasser la panse
et si pensez de boiwre et de mangier, // Et ainsi occupez vous de boire et de manger
car d’autre chose ne devez mais plaidier ! // Car d'autre chose vous ne devez discuter
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