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Critiques de William Wilkie Collins (587)
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La Dame en blanc

Sans la lecture commune de Stellade je n’aurais jamais connu cet auteur classique anglais, et cela aurait été dommage. Ce livre est juste un coup de cœur ! Il réunit tous les ingrédients pour être un bon bouquin.

Une ambiance malsaine, fausse, des personnages rusés, manipulateurs, des grands espaces, et une intrigue bien dosée et riche en imagination - et ceci même si quelques points sont assez visibles.

Cependant un point à éclaircir, ne vous attendez pas (comme moi) à une histoire de fantôme, car ce n’est absolument pas le cas, et c'est sans doute tant mieux car je n’aurais pas dormi. ^^



Niveau personnage maintenant, ce que j’ai trouvé génial c’est que sans pour autant s’appesantir en longue description, l’auteur est vraiment arrivé à nous les rendre vivant, palpables... et d’ailleurs plus par leur caractère, les péripéties, leurs esprits, que par le physique où je n’ai pas trouvé qu’il s’attardait spécialement.



Quoi qu’il en soit je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, j’ai vraiment vibré avec nos deux héroïnes, et je n’étais pas plus rassurée que ces dernières au final. L'ambiance était trop machiavélique pour ne pas en ressentir la tension de Laura et Mariane.



Ensuite pour l’ambiance, là aussi j’ai été conquise. Déjà le langage est un peu désuet, et les mœurs le sont carrément, ce qui me plaît à la base déjà énormément. Mais ces grands espaces anglais, ce charme de la campagne anglaise, ces rues de Londres en brique avec des fiacres, m’ont tout autant charmée. Je suis vraiment partie au XIX ème siècle, c'était presque magique.



En résumé c’est un livre que je conseille, il se lit vite et bien. Pour ma part j’en tenterai sûrement d’autre de cet auteur.



Ha oui encore un point, le nom du personnage du résumé est faux. Dans mon bouquin le monsieur s’appelle Walter et non William. Bon ce n'est que broutille et ça n’enlève rien au cachet du livre, cela dit un résumé qui se plante je trouve cela un peu moyen.
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Passion et repentir (La morte vivante)

A la lecture de ce roman, on a l'impression d'assister à une pièce de théatre décrite , scène après scène avec minutie et force détails : avec une psychologie fine et nuancée, W. Collins dissèque à la manière de Jane Austen les mouvements du coeur et atermoiements des différents personnages et met en lumière avec brio et humour l'hypocrisie de la haute société victorienne et ses difficultés à admettre dans la bonne société une femme qui a "péché".



W. Collins fait preuve d'un féminisme tout à fait contemporain et certains passages frappent par leur modernité.
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La Dame en blanc

Il pleut, c’est l’hiver, vous avez envie de vous pelotonner sous un plaid au coin du feu avec un bon bouquin so british ? J’ai ce qu’il vous faut ! Ladies maniérées, gentlemen pas si gentle que ça, demeure perdue dans la lande, cimetière désert, amour, suspense et complot, c’est le super programme offert par « La dame en blanc » de William Wilkie Collins.

Walter est un professeur de dessin sans le sou dans la riche Angleterre des années 1850. Un soir qu’il rentre de chez sa mère, il croise le chemin d’une jeune femme tout de blanc vêtue à l’air un peu perturbé, qui lui demande son aide pour regagner Londres. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est que cette rencontre va bouleverser sa vie, lui qui s’apprête à partir plusieurs mois pour le Cumberland enseigner le dessin à deux jeunes innocentes demoiselles…

Je ne vous raconte ici que le tout début, car ce serait pécher que d’en dévoiler davantage. Ce que je peux vous dire, c’est que cette histoire est vraiment pleine de rebondissements, terriblement bien écrite, et fera le bonheur de tous les adeptes de littérature victorienne. Et oui, c’est ce roman qui a inspiré le fameux mythe de la dame blanche, repris moultes fois de manière plus ou moins réussie.

Bref, je commence bien mon année lecture, je recommande !
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L'hôtel hanté

Comment est-ce possible de trouver long, très long et ennuyeux un livre de 98 pages ? En proportion La Dame en blanc qui est un pavé de 650 pages est autrement plus digeste !



Je suis restée totalement hermétique et en marge des sentiments de tous les personnages sans comprendre où cela allait nous mener !



Je vais arrêter là mes tentatives de lecture de Collins, je trouve sa plume indigeste, ses intrigues noyées dans un tas de mots superflus, pas une once d’humour et le fantastique se résume soit à de la folie soit à de l’ésotérisme !



Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge XIXè SIECLE 2021
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La Dame en blanc

Octobre est le mois parfait pour un bain de littérature victorienne et j'en ai profité pour découvrir enfin l'oeuvre de W.Wilkie Collins tant vantée par tant de lecteurs et heureusement éditée chez Libretto.

C'est sur "La Dame en Blanc" que j'ai jeté mon dévolu après avoir longuement hésité entre ce dernier et "La Pierre de Lune" (j'ai tout de même acheté les deux…) et je ne regrette pas mon choix (ni mon second achat du coup) même si le roman souffre peut-être de quelques longueurs et si le personnage de Laura se révèle tout de même assez insipide… et qu'elle m'a prodigieusemen agacée pauvre poupée fragile que j'aurai voulu voir réagir enfin!...

Heureusement pour elle (l'intrigue le prouvera) et pour nous surtout, ses comparses sont de brillantes créations et l'ambiance du roman, gothique, vénéneuse et parfois terrifiante, toute victorienne également, est un délice.



Comment parler de l'intrigue de "La Dame en Blanc" sans en écrire trop? Comment donner envie à ceux qui seraient par elle tentés sans les priver de l'ensorcellement de la découverte?

Comment résister à la tentation d'aborder les faux-semblants, les chausse-trappes, les pièges, l'hypocrisie, les nuits d'angoisse, la froideur des tombes, la perversion des hommes, le courage des femmes (celui de Marian surtout, tellement plus intéressante et grande que Laura!), la force de l'amour (celui de Walter surtout)?



Il ne faudra pas trop en dire, mais il faudra écrire pourtant. Le supplice et la pression sont à leur comble et je sens, tandis que j'écris, les fantômes de Walter, Marian et Laura se pencher gentiment vers moi. Je sens celui de Sir Percival peser sur mon épaule et celui de Fosco, plus pressant que tous les autres, se rapprocher, saisir et presser trop fort ma main qui court sur le clavier.



Tout commence un soir alors que Walter, jeune professeur de dessin, rentre chez lui. Sur la lande, il croise soudain une jeune femme tout de blanc vêtue et l'air hagard presque terrorisé… L'apparition tente de fuir l'asile dans laquelle "on" l'avait enfermé". Elle a besoin d'aide.

Quelques temps plus tard, ce même Walter devient le professeur de dessin à demeure de deux jeunes femmes vivant dans un domaine aussi beau que reculé: la première est aussi fine et intelligente que son visage est ingrat: c'est Marian. Chère Marian! La seconde des deux sœurs, car c'est ainsi que sont liées les deux élèves du jeune professeur, est une beauté d'or et d'albâtre, douce et discrète. C'est Laura et c'est de cette dernière que tombera amoureux Walter. Hélas, trois fois hélas, la belle est déjà promise à Sir Percival et elle a juré à son père se mourant qu'elle irait au bout de ce projet matrimonial, quitte à en souffrir.



Quels liens mystérieux unissent les deux jeunes femmes et la dame en blanc? Et pourquoi Sir Percival tient-il tant à ce mariage? Qu'a-t-il à cacher? Que se passe-t-il derrière les portes closes? de quelles abjections sont capables les hommes les plus corrects? Quelles armes restent-ils aux femmes?

"La Dame en Blanc" répond à toutes ces questions en tissant une intrigue qui n'a rien à envier aux brumes les plus épaisses, pas plus qu'aux plus pernicieux des poisons; une intrigue pleine de péripéties, de coups de théâtre et de sursauts que n'aurait pas dédaigné un Sue ou un Dumas!

C'est un plaisir de s'y plonger et de tenter d'en trouver les clefs, tout comme de se faire piéger. Si ce roman est considéré comme l'ancêtre du roman policier et du thriller, c'est à juste titre…

Il ne saurait pourtant se résumer à cela et il ajoute à cette prestigieuse dimension son atmosphère incomparable ainsi qu'un analyse fine et sans concession de la société victorienne, de ses hypocrisies, de ce qu'elle veut taire et de ce qui l'assombrit tel le traitement réservé aux femmes, les tractations qui font du mariage une juteuse affaire commerciale, le sort de ceux qu'on jugeait "fous" et le reste.



Les ambitions affichées sont grandes et le roman est plantureux, bavard à quelques reprises pour les réaliser ce qui rend sa lecture parfois ardue mais cela reste un plaisir à lire grâce à la construction de l'ouvrage qui alterne les points de vue et les formes narratives, formant ainsi une sorte de compte rendu d'enquête riche, précis et détaillé. Grâce aussi à de savoureux personnages: si Walter est un peu fade, comme Laura, grâce soit rendue à Marian, incroyable de force et de clairvoyance, à l'abject Percival et surtout à Fosco, scélérat magnifique, manipulateur grandiose, machineur et comploteur génial!







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La Dame en blanc

Inconditionnel de Wilkie Collins, ce roman m'a conforté dans sa qualité sur le grand talent de cet auteur. "Sans nom" et "Mari et femme" ainsi que "La pierre de lune", m'avait fait apprécier Wilkie Collins, ici le romanesque est présent à tout instant, même dans les moments difficiles où le lecteur est amené à ne plus savoir si Anne ou Laura est la plus malheureuse. A cela s'ajoute la force de la demi-soeur de Laura, Marian, qui aidera Walter, l'amoureux et futur époux de Laura, dans sa recherche de la vérité et la reconstruction de Laura. On reconnaît bien le style de Collins en grand défenseur des femmes au XIXème siècle en Angleterre. La puissance du roman vient également de ses nombreux rédacteurs, comme dans le très bon "Cercle de la croix" de Iain Pears. Cette façon d'écrire donne beaucoup de force à l'histoire et une tournure plus actuelle et, certainement, très novatrice pour l'époque. Le dénouement est tel que je me l'imaginais. Meix pouvait-il en être autrement.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Pierre de lune

En Inde, il existe un diamant jaune d'une grande valeur. À la fois sacrée et maudite, cette Pierre de Lune est gardée par des prêtres de Vishnou depuis des siècles. En 1799, John Herncastle dérobe le joyau et le rapporte en Angleterre. Cinquante ans plus tard, il l'offre à sa nièce, Rachel Verinder, pour son anniversaire. Mais à peine offert, le trésor disparaît mystérieusement. S'ensuit une longue enquête pleine de rebondissements, d'aveux et de scandales. Qui a volé le diamant ? Rosanna, la servante aux nerfs fragiles ? Franklin Blake, le cousin aventurier de Rachel ? Godfroy Ablewhite, âme un peu trop charitable ? Les trois Indiens qui rôdent à proximité de la propriété ? La recherche du diamant et l'enquête menée par le sergent Cuff, homme lucide et un rien cynique, font émerger certains secrets et inimitiés au sein de la famille. « Milady a fort habilement étouffé l'affaire pour le moment. [...] Mais un scandale de famille comme celui-ci est de ceux qui éclatent de nouveau, alors qu'on s'y attend le moins. » (p. 217)



Wilkie Collins sait monter les énigmes, ici en donnant la parole à différents narrateurs et en différant les révélations. Le roman a été publié en feuilleton, donc divisé en chapitres dont chacun s'achève sur un effet d'annonce. Toute l'attention du lecteur est captive de cette narration qui, si elle digresse, ne s'égare jamais. Le narrateur principal, Gabriel Betteredge, intendant de Lady Verinder, est un homme convaincu de sa supériorité sur ses semblables, notamment les femmes et les autres domestiques de la maison. Ne jurant que par Robinson Crusoe dont il tire des préceptes guidant son existence, il est à la fois agaçant et hilarant. « Une goutte de thé est pour la langue d'une femme ce qu'est une goutte d'huile pour une lampe qui s'éteint. » (p. 145) Par sa voix, Wilkie Collins dénonce les vices de la société victorienne : sexualité trouble, hypocrisie, mépris des étrangers, etc. Le seul bémol de cette lecture est sa longueur, mais c'est le propre des romans feuilletons de s'étirer parfois au-delà du raisonnable. Pierre de Lune est un roman policier avant l'heure, agréable dans sa forme et par son histoire.
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Histoires regrettables

Histoires regrettables regroupe 8 nouvelles parues entre 1856 et 1874 dans plusieurs recueils.

Wilkie Collins s'attaque à un vaste choix de sujets : la vengeance, le meurtre à huis-clos, la peur, le chantage, le vol, la malédiction, l'imposture, le délit d'initiés, la haine, l'abnégation, le sacrifice...

Et il le fait bien : les personnages sont convaincants, le décor est planté habilement, les intrigues atteignent leur dose de mystère, crescendo, jusqu'au dénouement final.



W. Collins maîtrise parfaitement le récit, entre suspense, tragique et humour. Les codes de la bonne société victorienne sont également égratignés.

L'ambiance reste mystérieuse, parfois angoissante.



Une mention spéciale à la nouvelle, à la limite du fantastique, intitulée Monkton le fou dans laquelle la malédiction familiale est au coeur du récit.

Ca se lit avec plaisir, surtout si vous aimez l'Angleterre du XIXe siècle.



Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Libretto.

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La Dame en blanc

La dame en blanc est l'une des oeuvres les plus célèbres de son auteur, la plus célèbre, celle dont il était apparemment réputé pour être le plus fier...et il avait parfaitement raison!!

La veille de son départ pour un nouveau poste, un jeune professeur de dessin, Walter Hartright, rencontre par hasard une mystérieuse femme entièrement vêtue de blanc au discours quelque peu décousu. Après lui être venu en aide, il apprendra qu'elle venait de s'échapper d'un asile...avant de rencontrer un sosie presque parfait de la pauvre femme en Laura Fairlie, l'une de ses deux nouvelles élèves !

C'est le début d'un roman à l'écriture délicieuse et particulièrement réussie: écrit à plusieurs voix, il donne réellement à chaque personnage un ton, un style, chacun apportant , parfois sans en avoir conscience, sa pierre à la recherche de la vérité, de ceux qu'on trouve éminemment sympathiques aux affreux individus. Il n'y a qu'une chose, à vrai dire, qui m'a fait sourciller, c'est la manie , sans doute liée à l'époque, de considérer la demi-soeur, Marian, l'une des narratrices, comme dôtée de qualités masculines parce qu'elle est pourvue d'énergie et d'esprit de décision ! Quant on la compare à Mr Fairlie ; égocentrique au dernier degré au nom de son hypocondrie, ou peut être hypocondriaque au nom de son égocentrisme, on se dit que cette société était bien hypocrite de lier sans cesse les mains des femmes en les laissant sans recours face aux tutelles de pareils individus!

Il s'agit bien en effet d'une recherche: Collins est considéré comme le père du roman policier et mérite son titre, tout comme ce roman mérite sa place dans la liste "The Top 100 Crime Novels of All Time"de la Crime Writers' Association.

Il y a donc mystère, complot, falsification et rumeurs d'espionnage dans ce roman, le tout dans le cadre si convenable d'une société qui semble incapable d'imaginer tant de turpitudes et se trouve pour cela dôtée de fâcheuses oeillères.



Wilkie Collins est décidément un auteur d'une grande qualité, à recommander à toutes et tous.
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La Dame en blanc

C'est grâce à You Tube que j'ai entendu parler de cet auteur anglais du XIXe siècle. J'ai été intrigué par les commentaires positifs qu'on en faisait et j'ai trouvé ce titre sur La Bibliothèque Électronique du Québec qui publie des centaines de livres libres de droits.



Ce roman a été une découverte fantastique. En ce qui me concerne je n'avais jamais entendu parler de cet auteur qui est considéré en Grande-Bretagne comme un classique. L'histoire commence à Londres vers 1840 ou 50 lorsqu'un jeune homme professeur de dessin marchant dans une rue déserte la nuit sent quelqu'un lui taper sur l.épaule , en se retournant il voit une dame tout de blanc vêtue qui lui demande de l'aider à trouver un fiacre. Peu de temps après deux hommes l'accostent pour lui demander s'il n'aurait pas vu une dame en blanc. ILs la recherchent parce qu'elle s'est évadée d'un asile d'aliénés. Commence alors toute une histoire rocambolesque pour connaître l'histoire de cette dame en blanc. Le jeune professeur sera impliqué dans cette recherche et rencontrera une jeune femme sosie de la dame en blanc et en tombera amoureux mais elle est promise à un baronnet qui se révélera être un monstre de cruauté. S'ensuit un chassé-croisé qui nous transportera dans divers comtés d'Angleterre et même en France. Une histoire de complot et de secret , d'aventure et de dangers, une romance qui paraît impossible, une fidélité entre soeurs , une complicité entre le baronnet et un comte Italien, des médecins, des avocats, des gouvernantes et autres domestiques, tout y est

L'ambiance et le suspens sont les points forts de ce roman. Je ne me doutais pas qu'on écrivait de si bons romans à suspens en Angleterre à cette époque, du vrai Hitchcock. ce fut un pur régal et un plaisir de lecture à suspens après le plus sérieux Anna Karénine lu en janvier.
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Profondeurs glacées

Après avoir lu "Drood" l'an dernier, ce roman dans lequel Dan Simmons joue avec la rivalité qui opposait Charles Dickens à son ami William Wilkie Collins, je m'étais promis de lire "Profondeurs glacées". En effet, il est question plusieurs fois dans "Drood" des représentations de cette pièce de théâtre coécrite en 1856 par Dickens et Wilkie Collins. De plus, elle est directement inspirée de l'expédition dramatique de Sir John Franklin pour trouver le passage du Nord Ouest en 1845, expédition dont Dan Simmons – lui encore - a tiré "Terreur", un roman absolument grandiose ! Donc, autant de bonnes raisons pour boucler la boucle en découvrant cette oeuvre.



Mais j'ai été déçue. J'espérais un roman plus consistant avec des passages dramatiques relatifs à la désastreuse expédition de Sir John Franklin. En fait, j'avais oublié que ce court roman – presque une nouvelle – est au départ une pièce de théâtre, et qu'à ce titre, l'intrigue devait être montée de façon à pouvoir être jouée sur scène. D'où des scènes "figées" en intérieur pour la plupart - salle de bal, hutte sur la glace, hangar à bateaux – et une narration qui démarre au présent, précédée des didascalies de la pièce de théâtre originelle.



Et puis, deuxième déception, ce roman ne traite pas directement de l'expédition ratée de Franklin, mais s'en est inspirée pour se muer en une intrigue très romanesque avec des ingrédients chers à Dickens, l'héroïsme et la rédemption, et à Wilkie Collins, le don de double vue, la vengeance et le suspense évidemment, sa "marque de fabrique".



Comme Michel Le Bris l'explique dans sa passionnante préface, c'est une œuvre qui a été profondément remaniée depuis sa création, d'abord par Dickens qui voulait en gommer les aspects scandaleux écrits par son ami Wilkie Collins, puis plus tard par Wilkie Collins qui souhaitait y rétablir certains thèmes du texte initial, comme le cannibalisme ou la lutte des classes. Le roman tel qu'il nous est finalement parvenu me semble avoir bien pâti de cette guerre de pouvoir entre les deux écrivains jaloux l'un de l'autre. Malgré sa genèse intéressante, il reste un texte mineur dans l'œuvre de William Wilkie Collins.



Challenge XIXème siècle
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La Dame en blanc

Un complot machiavélique dans l'Angleterre victorienne.



Quelle aventure ce livre! Quelle histoire ce roman! Imaginez un mélange de thriller, de roman historique, de roman social avec une pincée de société secrète, où deux aristos machiavéliques vont ourdir un terrible complot contre deux pauvres femmes sans défense.

Et au milieu du 19ème siècle, les femmes sont en effet sans défense.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce gros pavé plein d'aventures et de rebondissements.

On y est parfois submergé par les détails et les descriptions, mais cela rend les situations et les personnages très réalistes. On est ainsi au plus près des événements et de la psychologie des protagonistes.

Pour une semaine d'hiver au coin du feu, c'est une lecture parfaite.

Un auteur dont je lirais certainement d'autres livres.
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La Dame en blanc

La Dame en blanc par Wilkie Collins, Traduit de l’anglais par Lorene Lenoir, lu par Philippe Caulier, VOolume, 2023.

Première traduction en français en 1861, en roman-feuilleton.



Wilkie Collins est un écrivain britannique de l'époque victorienne, très populaire à son époque. Passionnée par la littérature du XIXème siècle, c’est tout naturellement que j’ai profité de mon accès privilégié auprès des éditions VOolume pour découvrir La Dame en blanc.



Walter Hartright, un jeune professeur d'art, vient d'être embauché pour donner des cours à deux jeunes filles de bonne famille à Limmeridge House, une demeure isolée dans la campagne londonienne. Il tombe rapidement amoureux de la plus jeune, Laura, promise à un mariage de raison.

Juste avant, il est venu en aide, en parfait gentleman, à une étrange jeune femme toute de blanc vêtue, qui semblait fuir un danger, terrorisée et tenant des propos incohérents dans lesquels il était justement question de Limmeridge House. Il apprend ensuite de deux hommes lancés à ses trousses qu'elle se serait échappée d'un asile.



Beaucoup de mystères et de secrets dans ce roman, un labyrinthe d’énigmes où il sera question de mariage arrangé, de fortunes convoités, d’étranges ressemblances entre la jeune aliénée et Laura, d’internement abusif des femmes qui dérangent, de société secrète, de manipulation et d’emprise…



C’est ma deuxième incursion dans l’œuvre de cet auteur et j’ai retrouvé, sans surprise, la même trame narrative, une polyphonie de points de vue, chacun des personnages principaux prenant en charge, à la première personne, une ou plusieurs parties du récit. Ainsi Wilkie Collins a-t-il pu donner à chacun un style en rapport avec sa personnalité et ses ressentis.

Le récit regorge de détails, d’échanges dialogués, d’atermoiements des un(e)s et des autres… Les psychologies féminines sont à lire comme des morceaux d’anthologie : pauvres créatures fragiles et soumises, vaillantes cependant quand elles résistent au patriarcat : « Cette histoire montre avec quel courage une femme peut supporter les épreuves de la vie et ce dont un homme est capable pour arriver à ses fins. ».

C’est un peu trop long et délayé pour plaire vraiment au lectorat d’aujourd’hui même si je reconnais que c’est captivant et que l’on a envie de connaître (enfin !) le mot de la fin.



Un auteur à connaître, précurseur du thriller psychologique. J’ai lu sur Babelio que Dickens était jaloux de lui et qu’il fascinait Borges…



La version audio est agréable à écouter, même si j’avoue avoir, de temps en temps, un peu décroché.



#LaDameenblanc #NetGalleyFrance


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Passion et repentir (La morte vivante)

Après les grands succès (La dame en blanc, Pierre de Lune) qui ont fait sa renommée, W. Wilkie Collins nous a livré en 1873 ce roman sans doute moins ambitieux mais avec toujours la touche de suspense et les rebondissements qui sont sa marque de fabrique.



En France, durant la guerre franco-prussienne de 1870, deux anglaises se rencontrent par hasard dans un refuge rempli de soldats français blessés tandis que la zone est attaquée. A la lueur des bougies, les deux femmes échangent quelques propos sur leur passé et leurs perspectives d'avenir. En tant qu'infirmière, Mercy est là pour soigner les blessés mais avoue avoir été une femme "déchue" et avoir vécu dans un foyer. Elle suscite immédiatement la répulsion de Grace, orpheline sans fortune qui caresse l'espoir de servir de dame de compagnie à Lady Janet, une parente éloignée, dès qu'elle sera parvenue à rejoindre l'Angleterre. Mais un obus blesse grièvement Grace, la laissant pour morte. Mercy ne résiste pas à la tentation de prendre son identité et de tenter sa chance auprès de Lady Janet. Une décision lourde de conséquences...



La trame du roman est tissée autour de cette usurpation d'identité, mais le génie de Wilkie Collins est de renverser les conventions habituelles en nous faisant ressentir de la compassion pour l'usurpatrice et de l'antipathie pour la victime. Les prénoms fortement symboliques des deux héroïnes laissent dès le début entrevoir le rapport de forces qui existera entre elles deux, ainsi que les sentiments qui vont les dominer.

Mercy, synonyme de pardon, de charité, est la figure même de la rédemption, du repentir. Elle incarne la pécheresse qui donna son titre initial au roman, la nouvelle Madeleine, un titre qu'il aurait été judicieux de conserver en français, car c'est bien le rachat des fautes passées et le repentir qui sont le thème majeur du roman (je n'y ai pas trouvé de réelle passion...).

Quant à Grace, son prénom évoque le don, le privilège, la faveur tombée du ciel mais... pas forcément méritée. Car Grace, bien que victime de Mercy, va se montrer mesquine, peu compréhensive pour les malheurs de Mercy et l'on n'arrive pas vraiment à éprouver de la sympathie pour elle. A l'inverse, Mercy nous touche par son triste passé de femme déchue, par son noble cœur, par ses remords cuisants pour la faute qu'elle a commise en prenant la place d'une autre et l'on se prend à espérer qu'elle ne sera pas démasquée.



Le roman adopte une forme insolite, pas tout à fait une pièce de théâtre, mais presque, avec des chapitres annoncés comme des tableaux et surtout un long huis-clos qui réunit les protagonistes dans la demeure de Lady Janet, avec entrées et sorties successives des personnages dans le salon ou dans le jardin d'hiver. Les rebondissements s'enchaînent, le suspense dure... Qui va gagner la partie, Mercy ou Grace, l'amour du prochain ou la morale corsetée de l'époque victorienne ?



Avec ce portrait d'une femme déchue qui peut être non seulement pardonnée mais aimée, on peut aussi y voir une courageuse prise de position de Wilkie Collins qui défend les prostituées, comme le faisait son ami Charles Dickens. Car même s'il n'est pas clairement dit que Mercy s'est prostituée, on peut le lire entre les lignes. Pour autant, avec une fin rappelant un peu l'exil de Manon Lescaut, la morale est sauve.



Intéressante dénonciation de l'hypocrisie de la société victorienne qui dut titiller quelques consciences lors de sa parution, ce roman de Wilkie Collins n'a plus la même force aujourd'hui et ne m'a pas emballée comme ses grands policiers.



Challenge multi-défis 2022

Challenge XIXème siècle 2022
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La Dame en blanc

Inspirée par la lecture d'une critique d'un challenge, je me suis lancée dans La dame en blanc.

Un jeune dessinateur Walter Hartright trouve une place d'enseignant à la campagne, auprès de 2 jeunes femmes. La place est bien payée. L'une des demoiselles, Marian Halcombe, a beaucoup d'esprit et de sens pratique, la seconde, Laura Fairlie, est remarquablement belle. Leur oncle, égocentrique et hypocondriaque, ne se montre jamais. Au fil du temps, Walter et Laura se rapprochent plus que leur positions sociales ne le permettent. D'ailleurs, Laura est promise à un autre homme. Chacun va donc devoir poursuivre sa vie de son côté. C'est ainsi que l'on se comporte dans la bonne société anglaise du XIXème siècle.

Dans toute cette première partie, tout pourrait sembler une banale histoire, sans la rencontre fortuite entre Walter et une mystérieuse femme en blanc alors que celui-ci se rendait pour la première fois à son nouveau poste. Cette jeune femme, si désorientée, lui tient des propos déroutants qui ne s'éclaircissent vraiment que bien plus loin dans le livre.

Par petites touches, Wilkie Collins amène de l'incertitude, qui se transforme en angoisse avant de culminer réellement en danger mortel. Pas de doute, nous sommes bien dans un thriller, non pas haletant comme des équivalents modernes, mais profond, au rythme qui va crescendo et se termine sur un plateau où tout se dénoue.

L'écriture est accessible à un lecteur moderne malgré peut-être le sentiment de quelques longueurs.

Les personnages n'ont pas tous la même profondeur. Marian, sans conteste ma préférée de la galerie, pourrait être notre contemporaine. Laura et Walter sont beaucoup plus de leur époque. La même disparité se retrouve chez les méchants de l'histoire.

Bref, ce second livre lu de cet auteur (le premier était "Je dis non" et m'avait laissée hésitante), va m'inciter à tenter une troisième œuvre pour compléter mon avis.
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Basil

J'ai adoré Basil ! Quelle âme pure possède ce personnage ! Les livres de Wilkie Collins sont tous des livres de qualité, mais Basil fait parti de ses meilleurs. Je le placerai aux côtés de La pierre de lune, Sans Nom et Armadale. L'histoire nous ai racontée par Basil lui-même, il s'agit d'une année de sa vie qui va le marqué à vie. Il se lance dangereusement dans un mariage avec une fille qui n'est pas de la même classe sociale que lui. À son époque, cela est une erreur impardonnable. Il craint par dessus tout la réaction de son père, ce qui le poussera à se marier en cachette et à accepter des conditions ridicules qui lui imposera son beau-père. Suite à cela, beaucoup de malheurs viendront bouleverser sa vie paisible.

Basil n'est pas long à lire, par contre, je crois qu'on a droit à une des histoires les mieux écrites de l'époque victorienne. On apprend beaucoup sur l'importance de la classe sociale, sur les relations familiales et l'amour. J'ai beaucoup aimé le personnage de Basil, mais aussi de son père. Ce dernier est certes très attaché aux principes du vrai gentleman, il inspire la crainte et le respect, mais il n'empêche qu'on voit en lui quelqu'un qui désir seulement perpétuer le respect que ses ancêtres ont mérité au fil des siècles. Il ne faut donc pas le juger sévèrement. D'ailleurs, on ne va jamais connaître son nom, pour des raisons que Basil évoque au début du récit. J'ai beaucoup aimé Ralph et Clara (frère et soeur de Basil), ils ne cesseront de surprendre le lecteur par leur attachement fraternel. Cette famille est si bonne qu'elle ne méritait pas ce qui lui est arrivé au cours de cette année fatale. Je ne vous dirai pas plus et vous invite à lire ce livre magnifique que je ne regrette pas d'avoir lu. Wilkie Collins est un auteur merveilleux et je le remercie de nous avoir laissé de si mémorables histoires, car après tout elles restent des histoires de l'humanité.
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La Dame en blanc

Qui est-elle, cette dame tout de blanc vêtue? Dangereuse folle alliée échappée d'un asile ou gentille personne en sachant trop long? Ca démarre doucement, par un suspense insidieux (un peu à la "Rebecca" de Du Maurier). La vie se déroule, mais on sent planer le danger, un mal qui ne vient pas de l'étranger inconnu, mais qui sommeille sous son propre toit, dans le coeur d'êtres retors planqués derrière un masque de vertu. Mais pas la peine d'attendre la fin du livre pour que les masques tombent: dès la moitié du récit, ça s'emballe et l'action prend le pas. J'ai accroché, l'intrigue m'a turlupinée et j'ai bien aimé le côté flashback, avec ces témoignages qui rappellent un procès. Je dois être une grande sensible, parce que je suis un peu triste pour ce roman: digne pionnier du roman policier, le filon ("mystère dans le grand manoir du 19è siècle où les habitants ont pas l'air net) a depuis été tellement repris qu'il se retrouve noyé parmi les autres (Rien que "L'indésirable" ou "Les brumes de Riverton" ont un arrière-goût de "Dame en blanc") et n'a plus la reconnaissance qu'il mérite. Alors rend hommage à ce livre, lis-le et apprécie la plume.
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La Dame en blanc

Lorsque Walter rencontre pour la première fois la dame en blanc, une apparition fantomatique tout droit échappée d’un asile, il apprend très vite qu’elle y a été injustement enfermée par un célèbre « baronnet ». Walter n’a pas le temps d’en savoir plus ni d’aider cette femme qui, très vite, s’évanouie dans la nature. Cette rencontre fortuite viendra le hanter sur le trajet jusqu’au domaine de Limmeridge House où il doit commencer son nouveau poste en tant que professeur de dessin des deux héritières du domaine, Laura et Marian. La ressemblance frappante entre Laura et la dame en blanc ne lui échappe pas et Walter s’éprend de la jeune femme. Mais comment ce jeune professeur de dessin sans un sous peut-il imaginer un avenir avec cette aristocrate sachant qu’elle est elle-même fiancée à un célèbre « baronnet ». Ce pourrait-il qui s’agisse du même homme qui a enfermé la dame en blanc? Laura court-elle un danger en l’épousant?



Une ambiance profondément gothique à lire une fois la nuit tombée. On imagine très bien ce huis-clos dans cette grande demeure où mystère, tabous et secrets de famille s’accumulent, où brutalité et hypocrisie sont rois. Les révélations à demi-mots, les apparences trompeuses, le statut social et les conventions sont autant de frein à l’enquête de Walter et donne à ce roman un charme fou. Une histoire d’amour, une enquête policière, un roman à suspense, un classique à découvrir!
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La Dame en blanc

: Si j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, suite à certaines longueurs en début de roman et au style employé, je me suis peu à peu laisser prendre au suspense habillement distillé par Wilkie Collins.



La première partie, qui place peu à peu les protagonistes principaux de l'intrigue, m'a de prime abord semblée un peu longue... Je ne comprenais pas trop vers où l'histoire allait nous emmener, ce que l'auteur cherchait à nous raconter. La rencontre de William Hartright avec la Dame en Blanc, son emploi à Limmeridge et l'attachement qui va le lier peu à peu aux deux femmes de la maison, tout ça, je n'en voyais pas la finalité... Et puis, l'annonce du mariage à venir et le personnage que l'on sent antipathique au possible de Percival Glyde précipite un peu le tout... Le mariage aura-t-il lieu ? Que va-t-il advenir ensuite ?



De péripéties en péripéties, de narrateur en narrateur, on se laisse prendre au jeu de cette manipulation et on a hâte d'en voir venir le dénouement.



Un roman passionnant dont je vous conseille la lecture. 
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Pierre de lune

On est dans le même registre que celui de la Dame en Blanc, œuvre par laquelle j'ai découvert cet auteur.

On plonge dans la très bonne société anglaise du XIXème Siècle, où les règles de bienséance sont de mise.

Un mystérieux diamant Indou (LA Pierre de Lune), acquis de façon douteuse, est offert par le vieux et méchant Colonel Herncastle, à sa jeune nièce Rachel Verinder.

Les événements qui vont précéder et succéder le vol de La Pierre de Lune va être raconté ici, au fil des 500 pages, par différents personnages ayant assisté de près ou de loin au terrible événement.



Je comprends que pour certain, ce livre est long à lire, avec ces jours à la sauce anglaise qui ne finissent jamais, où on se demande comment les personnages arrivent à faire autant de chose, et puis des descriptions à rallonge, des digressions fatigantes, des coïncidences qui sont presque burlesques.

Mais pour d'autres, dont je fais partie, c'est un très bon policier anglais, où l'imagination de l'auteur n'a pas de limites et surtout une histoire où tout se tient !



Des coïncidences, mélangées à des malentendus avec une bonne dose de manigances et on obtient La Pierre de Lune !!!

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La dame en Blanc, de Wilkie Collins

Quels sont les liens de parenté entre Laura et Marian ?

Elles sont cousines
Elles sont demi-sœurs
Elles n'ont aucun lien de parenté
Laura est le nièce de Marian

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