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Critiques de William Wilkie Collins (587)
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La Dame en blanc

Un bon moment déjà que j’avais le projet de lire Wilkie Collins. Je renâclais toutefois parce que, sachant qu’il avait tout d’abord été publié en feuilleton, je redoutais l’effet remplissage : multiplication des descriptions gratuites et des extrapolations à tout-va pour « faire de la page ». J’ai toutefois fini par me lancer dans la lecture de « La dame en blanc ». Je me suis très vite rendu compte que mes appréhensions étaient sans fondement. On est tout de suite happé par ce texte et, une fois qu’on s’y est immergé, on ne le lâche plus. On veut savoir quel est ce fameux secret et pour quelle diable de raison il revêt une telle importance pour les différents protagonistes de cette histoire. De fausses pistes en chemins de traverse on parvient finalemeny au but sans que l’intérêt se soit un seul instant relâché.

La trame elle-même ? En allant rejoindre son nouveau poste, Walter Hartright,, un professeur de dessin croise, de nuit, la route d’une jeune femme échappée d’un asile. Arrivé sur place, il constate que l’une de ses deux élèves ressemble étrangement à son inconnue. Il s’éprend d’elle. Elle s’éprend de lui. Mais… elle est promise à un autre et il s’expatrie. Sans dévoiler l’intrigue disons seulement que leurs chemins vont se croiser à nouveau, qu’il y aura, sans que jamais cela soit caricatural, une confrontation entre « les bons » et « les méchants », les premiers finissant bien sûr par triompher.

J’ajouterai encore que la construction polyphonique, faisant alterner les points de vue, donne de l’ampleur au texte et que je suis bien décidé à me plonger dans les autres écrits de Wilkie Collins.
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L'hôtel hanté

Audio de 5h30 que j’ai choisi sans connaître l’auteur ni le résumé dans le but de continuer à découvrir certains classiques.



Le début est en tout cas très intrigant et donne envie d’écouter la suite. Malgré certains passages un peu longuets et la voix monotone du lecteur, l’histoire a réussi à m’intéresser tout le long. Je me perdais un peu dans les noms au début, j’ai fini par m’habituer aux personnages récurrents. Par contre, même si cette histoire de superstition est très intéressante à écouter et à élucider, je n’ai eu aucune affection pour les différents personnages, ils sont trop manichéens à mon goût. En même temps, l’histoire est très étrange et le changement régulier de narrateur ne rend pas la chose aisée à comprendre. J’aime beaucoup les termes de vieux français incorporés dans le langage des personnages, ça donne un certain cachet à l’ensemble. Une fois habitué à certains détails, l’histoire se laisse écouter et je dois bien avouer qu’il me tardait d’en connaître la fin. Qui a tort ou a raison dans cette histoire ? Agnès ? Henry ? La comtesse ? Que s’est-il donc passé dans cet hôtel à Venise ? La fin a de quoi surprendre, d’autant plus vu la façon dont elle est racontée. Mi-horrifique mi-fantastique dans une chasse à la vérité qui laisse hagard tant celle-ci est loin de notre imagination. J’avais fini par me douter de certains éléments mais j’étais encore loin du compte pour d’autres. Le moins que l’on puisse dire est que la fin de cette histoire laisse un goût amer dans mon esprit et paraît inachevée.



Comme vous l’aurez compris, cette lecture aura été malgré tout une curieuse découverte. Je ne suis pas sûre que je renouvelle avec cet auteur de sitôt mais cela m’aura permit de connaître son univers littéraire. Pour les amateurs du genre horrifique, je vous conseille donc de découvrir ce roman pour vous en faire votre propre avis.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Pierre de lune

Ce premier roman policier datant de 1868 est constitués des témoignages de divers protagonistes liés à la disparition de la pierre de Lune, diamant de grande valeur dérobé en 1799 aux Indes et laissé en héritage à la belle Rachel le jour de son anniversaire. Pierre maudite et cadeau empoisonné ? La pierre, convoitée par des hindous vouant la voir ré-intégrer son temple d'origine et par tous ceux que sa valeur marchande attire, disparait le soir même semant la zizanie entre les invités à l'anniversaire. L'intendant anglais nous raconte la première partie de l'histoire avec des intonations du Jeeves de Wodehouse. Une deuxième partie heureusement plus courte, racontée par une cousine, Miss Clack, bigote cherchant à convertir tout le monde, est plus pénible. Mais la conclusion approche avec la solution de cette énigme digne de Sherlock Holmes. Un roman sans doute un peu long dont l'intérêt est tout autant la façon dont l'histoire est racontée que l'intrigue elle-même.
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La Dame en blanc

Un roman du 19 ème siècle traduit de l’anglais, d’une grande qualité littéraire et qui utilise des ressources de la langue Française qu’on a peu l’habitude de rencontrer de nos jours. Anne, « la Dame en blanc » s’évade d’un asile et rencontre Walter qui l’aide à s’orienter pour aller à Londres. C’est le début et le fil conducteur de la trame romanesque de ce thriller remarquable par son suspens et sa grande subtilité (des qualités trop souvent absentes d’un grand nombre de productions éditoriales actuelles!) La construction narrative est riche, les scènes s’enchaînent en distillant intelligemment les éléments de l’intrigue, les personnages sont bien campés et occupent le terrain. J’ai particulièrement apprécié les deux profils originaux de « Frederik Fairlie » et du « Comte Fosco » qui pimentent agréablement l’histoire.

Un bouquin qu’on ne lâche pas, malgré son poids et qui concilie admirablement suspens et richesse de notre langue.
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Secret absolu

Publié en 1857 (soit trois ans avant La Dame en blanc), Secret absolu est mon premier roman de Collins, le grand romancier rival de Dickens, redécouvert par Michel Le Bris et publié chez Phébus.



Difficile de parler de l’intrigue sans en dire trop : en Angleterre, sur la côte de Cornouailles, on découvre une ancienne et honorable famille, mais aussi un secret lourd à porter qui explosera une génération après.



C’est un roman qui se dévore, et qui se lit d’un seul trait, même si l’on se doute plus ou moins du secret dès les 50 premières pages. Un bon roman, servi par une très bonne écriture, mais qui ne m’a finalement pas vraiment transporté… Il est plutôt centré sur des péripéties que sur une véritable psychologie des personnages, et j’avoue que la fin m’a semblé presque mièvre. J’avais envie d’en finir tellement elle m’a paru attendue.



Peut-être qu’à force d’en entendre parler, je m’attendais à plus / mieux ? En tout cas, je ne démissionne pas : j’ai déjà acquis La Dame en blanc, son meilleur roman paraît-il, et j’ai hâte de m’y plonger !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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La Dame en blanc

Un roman volumineux (850 pages) qui traite d’une machination (comment donner envie de lire ce livre sans en dire trop ? )



L’action se passe au XIXeme siècle, en Angleterre. Laura, une jeune femme de bonne famille, s’est engagée à épouser Sir Glyde (elle a promis ceci à son père sur son lit de mort...)

L’auteur va alterner les différents points de vue, avec d’abord celui de Mr Hartwright, le professeur de dessin de Laura (secrètement amoureux de son élève), puis la soeur de Laura, prénommée Marian, l’avocat de la famille, la gouvernante de la maison ....

Le point de vue des « méchants » n’est évoquée que par les dires des « gentils » ou par des personnages qui ne sont pas au courant de la machination.

Les rebondissements sont nombreux : on tremble pour les personnages, on croit à leur mort (et puis rebondissements, contrepieds et surprises s’enchaînent)



Il ne fait pas bon d’être une femme (même riche) au XIXème : aucun choix possible en dehors du mariage et quand le marié s’avère n’être intéressé que par l’argent et l’héritage, la désillusion peut même s’avérer mortelle....il s’agira alors de se montrer plus retors que les escrocs qui peuvent à tout moment vous envoyer à l’asile pour « folie »



Un très bon moment de lecture
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La Dame en blanc

Non, pas de bol, la dame blanche dont on parle ici n'a pas de coulis chocolat, ni de chantilly... C'est une vraie dame en blanc et pas un dessert glacé.



Pourtant, cette dame en blanc, elle te glace les sangs, tout de même, lorsqu'elle surgit derrière toi, la nuit, alors que tu marches sur un chemin te menant vers la ville de Londres.



À croire que c'est un fantôme... Mais non, elle est faite de chair et d'os, mais vu ainsi, on dirait qu'elle n'a pas toutes ses frites dans le même cornet ou toutes ses pralines dans le même ballotin.



Il fallait qu'elle soit au bout du rouleau pour demander de l'aide à Walter Hartright, personnage sans relief, un peu falot, mais pas un salaud et c'est ce qui fait son charme car il est droit, honnête, franc et a un coeur pur.



C'est ce qui le perdra, lui qui tombera éperdument amoureux de la belle Laura, la demi-soeur de Mariam, alors qu'il est leur prof de dessin, hébergé chez leur hypocondriaque d'oncle souffrant des nerfs, Frederick Fairlie. Une balle pour cet homme qui ne supporte aucun bruit et qui est aussi lâche que le plus grand des lâches.



Anybref... On est loin de Londres, dans le Cumberland, mais les droits des femmes sont les mêmes qu'ailleurs : quels droits ?



Ben nous n'en avions pas et l'auteur ne se prive pas pour dénoncer cette absence de droits sur notre argent, notre corps, nos décisions et il tire aussi sur cette Angleterre puritaine, pudibonde, raciste et où la parole donnée à un mort vaut que l'on sacrifie sa vie en épousant un rustre qui n'en veut qu'à votre fortune.



Une épouse se doit d'obéir à son mari, point à la ligne. Une femme non mariée se doit d'obéir aux hommes de sa famille, point barre. Ce que l'on reproche à certains pays ou certaines mentalités rétrogrades étaient d'applications dans nos pays il n'y a même pas 200 ans.



Ce roman choral donne l'impression que l'on assiste à un récit fait pour un jury d'assises et que le jury, c'est nous.



Après le récit de Walter, nous aurons celui de Mariam et ainsi de suite, chacun des protagonistes nous donnera sa version des faits, son témoignage, ses pensées, ses actes, nous permettant de dresser un tableau plus juste de ce qui se déroule sous nos yeux.



Alors oui, la galerie des personnages est riche, certains auront un rôle plus important que d'autres, certains seront mis sur le côté jusqu'à ce qu'il refassent irruption dans le récit et une chose est sûre, ce roman a beau faire 666 pages, je ne me suis pas emmerdée une seule seconde.



L'auteur m'a happée avec sa plume qui sait décrire des ambiances, limite gothique, parfois, poétique, lyriques, même, quand les personnages s'attachent à leur morale, leurs devoirs que nous enverrions sur les roses à notre époque.



Dans cette Angleterre d'avant l'exposition universelle (1850), dans les campagnes, on est attaché au qu'en-dira-t-on, à la bienséance, à la morale, qui doit être sans tache, aux origines des gens, les riches étant toujours les chefs à cette époque.



On vibre pour nos trois personnages principaux, on se pose des questions sur le fameux secret que détient notre dame en blanc un peu folle, on se demande si le comte Fosco joue un double-jeu ou pas, on se laisse séduire par lui... le suspense est présent tout au long du récit et j'ai lu durant de nombreuses heures d'affilée pour le terminer au plus vite, tant j'avais envie de savoir la fin.



Si cette histoire se déroulait après les années 2000, nos deux tourteaux seraient partis en se foutant pas mal des conventions, auraient baisé comme des castors et rien de toute cette horrible mésaventure ne serait arrivée.



Nous aurions perdu un grand roman, hélas, car l'auteur le maîtrise du début à la fin et on pardonne les deus ex machina, le côté guimauvien de leur amour, le fait que Walter ait pris la plus belle des deux soeurs au lieu de regarder la beauté intérieure de Mariam, la moins belle.



Un grand roman qui mérite sa 28ème place au classement de la Crime Writers' Association en 1990.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La Dame en blanc

Walter Hartwright, professeur de dessin, s’est épris de la douce et belle Laura Fairlie, héritière du domaine de Limmeridge House. Hélas, la jeune femme est déjà fiancée à Sir Percival Glyde qui, sous des dehors charmants, semblent n’en vouloir qu’à la fortune de sa future épouse. « Il existe un autre malheur, […] qui peut frapper une femme et la faire souffrir toute sa vie dans le déshonneur et la réprobation. […] Le malheur d’avoir cru avec beaucoup trop de candeur dans sa propre vertu et dans la loyauté et l’honneur de l’homme qu’elle aime. » (p. 93) Désespéré par cet amour impossible, Hartwright est également très intrigué par une étrange rencontre qu’il a faite à Londres, la veille de son arrivée à Limmeridge House : une jeune femme tout en blanc, effrayée et désorientée, a surgi devant lui dans la nuit et il semble qu’elle connaisse le terrible secret de Sir Percival et de son acolyte, le comte Fosco. « N’auriez-vous pas peur d’un homme qui vous aurait enfermée dans une maison de folles et voudrait vous y interner à nouveau ? » (p. 201) Figures fantomatiques, asile de fous, échange de personnes, tout cela compose la formidable intrigue dans laquelle sont précipités les protagonistes. Heureusement, Marian Halcombe, la demi-sœur de Laura, veille et puise dans son amour pour la jeune femme une force inépuisable. « Cette histoire montre avec quel courage une femme peut supporter les épreuves de la vie et ce dont un homme est capable pour arriver à ses fins. » (p. 7)



Nouée avec un immense talent et un parfait sens du rythme, cette intrigue se lit sans reprendre son souffle. Les différents témoignages et narrateurs qui composent le récit éclaircissent peu à peu le mystère qui se maintient cependant jusqu’aux dernières pages. Évidemment, gloire à la morale victorienne, les gentils finissent heureux et les vilains sont punis. La dame en blanc est à la hauteur Secret absolu ou de Armadale et me fait oublier la semi-déception de L’hôtel hanté.

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Sans nom

Tout semble idéal lorsque nous faisons connaissance avec Madeleine et Norah Vanstone, jeunes filles issues d'une famille aisée et cultivée, et promises à un avenir sans nuage. Un secret dans le placard va venir faire surface et bouleverser ce paysage idyllique, et ce sera le début d'une descente aux enfers pour nos héroïnes.



Le talent de Wilkie Collins est tel que l'on se plonge avec passion dans ce roman fleuve (900 pages !) : on ne s'ennuie pas une minute, tant l'auteur maitrise l'art du suspens. L'histoire se déroule à une rythme insensé, il n'y a pas de page qui ne vous tienne en haleine : une apparente accalmie dans les péripéties sera suivie d'un rebondissement qui transforme les destinées des personnages (et ce de façon toujours crédible)



L'étude des personnages est minutieuse et parfaitement en accord avec l'intrigue : point de fatalité ni de prédestination : le destin des jeunes filles est moins le fait des événements extérieurs que la conséquence de leurs faits et gestes. On s'attache dès le début à Madeleine, sur qui repose l'histoire : sa vivacité, son anticonformisme sont d'emblée séduisants. Puis sa pugnacité et sa volonté sans limite nous font croire en elle, et espérer même lorsque tout espoir semble perdu.



Un mot sur le contexte : le roman témoigne de hiérarchisation figée des milieux sociaux de l'Angleterre victorienne, aussi rigide que le système des castes en Inde. Le point de vue est un peu moins étroit que chez Jane Austen, qui ne décrit que son milieu, et l'on pressent que l'auteur est plutôt en désaccord avec cette conception de la valeur humaine fondée sur la naissance plus que sur le mérite







C'est un sujet en or pour un film. Je n'ai pas réussi à incarner Madeleine sous les traits d'une actrice connue : peut-être en raison de la précision du portrait….



Téléchargé sur http://gallica.bnf.fr/



Lu sur Sonyreader PRS 505



Lecture commune de l'été sur http://www.bibliofolie.com/
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Cache-cache

Londres, 1837. Valentin Blyth est un peintre de talent médiocre, mais qui vit avec bonheur de sa passion en vendant des portraits. A la fois humble, généreux et aimant, il supporte avec patience et tendresse la grave maladie de sa femme condamnée à rester alitée la plupart du temps. Avec eux vit une jeune fille sourde et muette, d'une grande beauté, prénommée Madonna dont le passé mystérieux n'est connu que du peintre et de sa femme. Tandis que le voile se lève progressivement sur les origines et l'enfance de Madonna, un personnage inquiétant, revenu d'Amérique de Nord sans son scalp, entreprend des recherches mystérieuses pour retrouver un membre de sa famille.



A la relecture 20 ans plus tard de ce premier roman de W. Wilkie Collins, je me suis rendue compte que j'en avais tout oublié. Le début du roman souffre de longueurs et d'une construction faite d'allers-retours dans le passé qui freinent un peu l'intérêt. Soyons indulgents, il s'agit du tout premier roman d' W. Wilkie Collins qu'il a d'ailleurs remanié pour le raccourcir. Heureusement ! Car malgré cette nouvelle version amendée, il faut être patient pour découvrir l'intrigue.



Pourtant le roman ne manque pas de qualités et contient tous les germes de ces futurs grands romans à succès : belle écriture, analyse sociale de la classe bourgeoise, touche d'exotisme avec cet étranger revenu d'Amérique du Nord, bonne dose de mystère avec la délicieuse enfant trouvée, enfin beaucoup d'humour.



Enfin, il faut saluer l’interprétation très juste pour l'époque qui est faite de la surdité de Madonna : effectivement, l'auteur indique dans sa postface qu'il s'est longuement documenté sur les sourds-muets pour comprendre leur perception de l'environnement et il réussit parfaitement à la transcrire.



Mais le roman reste bien en deçà de Pierre de Lune, Basil, Mari et Femme ou La dame en blanc, ce qui explique pourquoi je ne m'en souvenais pas !



Challenge multi-défis 2021

Challenge XIXème siècle 2021
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La Dame en blanc

Un long roman que j'ai apprécié qui parfois peut sembler long, mais

une si belle écriture que cela passe.

Beaucoup de suspense, qui ne s'étiole pas, les critiques de l'époque disait que c'était "sans dessus dessous", finalement de mon point de vue tout se "marie bien".

Juste une question, Anne Catherick son père c'est qui ? Est-ce bien le mari de Mrs Catherick comme elle le prétend ?

Décidemment le XIXe siècle est très riche en roman, je fais beaucoup de belle découverte !

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La Dame en blanc

(Lu en VO)

Longue lecture que fut pour moi celle de ce classique de la période victorienne.

Pour autant, elle ne fut jamais source d'ennui.

"The Woman in White" est écrit sous la forme d'une succession de récits faits, souvent sur le ton d'un journal intime, par les principaux protagonistes de l'intrigue... principaux protagonistes hors, d'ailleurs, les 2 ayant le mauvais rôle, la flamboyante lettre de confession du Comte Fosco figurant en fin de roman mise à part.

C'est là le talent de Collins qui adapte finement le rythme et le style de la narration à la psychologie des personnages qui s'expriment... maniant parfois l'humour et le commentaire social ironique, comme lorsqu'il écrit au nom de l'oncle Frederick Fairlie.

C'est grâce à ce procédé de "multi-narration" qu'il parvient si bien à maintenir le suspense de l'histoire.

Bien que les odieux plans de Glyde et Fosco se révèlent assez rapidement, de multiples secrets ne sont élucidés que vers la fin du roman et force est de reconnaître que la tension ne retombe jamais.
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Le Secret

Que de belles pages à tourner et il y en a ! L'écriture est magistrale digne de l'époque. On se prend à relire ces belles pages tant les phrases, celles que vous choisirez, sont des poèmes à elles seules.

J'ai choisi ce livre car l'histoire se déroule dans un pays où je suis attachée et la région particulièrement.

Quelle vie certains domestiques ont-ils eu ! ce n'est pas un scoop mais ce roman l'affirme encore.

Je ne peux point trop m'aventurer sur ce sujet sans dévoiler le terrible secret. On le devine à la moitié du livre mais bien entendu, le mystère n'est qu'en partie dévoilé;

Beaucoup de tristesse et de malheurs dans cette vie mais le secret dévoilé ne bouleversera pas nos chers personnages.

En effet, Rosamond est une personne adorable, d'un charisme effarant, d'une douceur et d'une bonté à toute épreuve.

Vous découvrirez ce personnage et son entourage en déroulant cette histoire tranquillement car l'atmosphère nous installe en spectateur dans un théâtre cosy aux sièges confortables.

C'est ainsi du moins que j'ai vécu cette "pièce".
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Pierre de lune

J'ai découvert Wilkie Collins à travers ce roman. J'avais envie de lire celui dont on dit qu'il est l'un des premiers, en Europe, à avoir fait naître le roman policier. Et quel chef-d'oeuvre !

Je le recommande à tous les passionnés du XIXe siècle qui désirent mener l'enquête aux côtés de Rachel, une jeune fille aventureuse et d'un policier atypique de Scotland Yard.

Une œuvre charpentée qui éveille notre curiosité de lecteur par la qualité de l'intrigue et ses personnages fouillés, et qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.

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Pierre de lune

Nouveau coup de cœur avec La Pierre de Lune ! C’est le premier livre de Wilkie Collins que je découvre, et je ne m’attendais pas à être conquise à ce point ! Certes, cet auteur était incontournable au vu de mes goûts littéraires, mais après toutes les délicieuses lectures de ces derniers temps, j’étais loin de m’imaginer que ce livre me plairait autant !



L’histoire n’est pas sans rappeler les passionnantes enquêtes d’Agatha Christie, puisqu’il est question ici de la disparition d’un célèbre diamant, la « Pierre de Lune », dans la famille Verinder, en Angleterre, fin XIXème siècle. Dès les premières pages, le lecteur plonge au cœur du mystère, découvrant comment cette pierre fût volée par l’un des membres de cette famille aux membres d’une caste indienne, les Brahmanes. La narration est vraiment agréable, car Wilkie Collins a choisi de donner la parole à différents personnages pour raconter de leur point de vue les évènements entourant cette étrange disparition : ainsi, nous rencontrons tout d’abord Gabriel Betteredge, l’intendant de la maison des Verinder dans le Yorkshire, qui relate en détail tout ce qui s’est produit avant et pendant la disparition ; puis, d’autres personnages comme Miss Clack, Franklin Blake, M. Ezra Jennings ou encore le Sergent Cuff prennent la plume et ajoutent d’autres éléments qui viennent pimenter le récit.



J’ai beaucoup aimé les personnages, complexes et fascinants, à commencer par les deux personnages principaux, Rachel Verinder, une jeune fille de dix-huit ans au caractère affirmé, et Franklin Blake, son cousin venu tout droit d’Europe ; Gabriel Betteredge, le principal narrateur de cette histoire, m’a aussi beaucoup plu, en nous racontant certaines anecdotes, comme sa passion pour le roman Robinson Crusoé. Enfin, je me suis profondément attachée à Lady Verinder, à Rosanna Spearman, au Sergent Cuff, mais surtout à Ezra Jennings, sympathique et touchant.



J’aimerais ajouter que l’écriture de Wilkie Collins est très fluide, et j’ai dévoré ce roman, attendant jusqu’à la dernière page la résolution du mystère de la « Pierre de Lune »…Bref, le talent de cet auteur est incontestable, et je suis vraiment ravie d’avoir lu ce roman, à tel point que si ce roman n’avait pas été un roman policier (où le suspense n’est plus tellement au rendez-vous lors d'une relecture), je l’aurais sans hésiter emporté avec moi sur une île déserte…



A lire absolument !!

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Pierre de lune

Tout à fait d'accord avec T.S. Eliott : un roman d'énigme qui tient le lecteur en haleine et d'autant mieux que ce sont différents témoins qui écrivent les différentes péripéties.

Un court prologue pour présenter un infâme qui vole et tue et qui se vengera de sa soeur en bouleversant la vie de sa nièce. Un vrai méchant !

Et puis sept parties, chacune écrite avec conscience et exactitude, (enfin autant que faire ce peut...) par les différents témoins qui tentent d'éclairer cette énigme au cours des mois qui passent, avec le souci de s'aider à comprendre.

Les personnages sont bien campés, ont une réalité bien située dans ce dix-neuvième siècle.

J'ai découvert que le "Robinson Crusoé" peut devenir pour qui sait le lire véritable talisman pour deviner l'avenir et/ou apporter des réponses à toute question oppressante.

Un régal, tout en finesse, qui dévoile la façon dont les femmes étaient perçues par la gente féminine, mais aussi ces rapports de tendresse familiale entre serviteurs et maîtres, la suprématie de l'aristocratie qui peut congédier un inspecteur de Scotland Yard, le prosélytisme agressif de quelques "grenouilles de bénitier"...

Et l'histoire se referme en un épilogue répondant magistralement au prologue, l'un et l'autre pleins de bruits, de fureur et de beauté.

Passionnant du premier mot au dernier, et quel découpage !

Un grand écrivain qui mène son lecteur en douceur dans le labyrinthe des personnalités et des coeurs.
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La Dame en blanc

Premier "roman à sensations", le plus connu de William Wilkie Collins, sorte de "Hitchcock de la littérature" !

Véritable succès populaire dès sa première parution en 1859 : un chef d’œuvre qui fascinait Borges et rendit jaloux Dickens !



Après avoir (re)découvert en version audio "La Pierre de Lune", je remercie les éditions @VOolume et @NetGalleyFrance de m'avoir permis d'écouter "La Dame en blanc" grâce au narrateur Philippe Caulier qui prête sa voix aux différents personnages avec talent.



J'avais déjà lu ce roman choral victorien il y a plusieurs années et c'est avec grand plaisir que je l'ai écouté en version audio car je trouve que ce type de roman feuilleton s'y prête vraiment bien. La voix mystérieuse du narrateur permet de susciter l'émotion en nous plongeant dans l'atmosphère gothique pleine de suspense et de retournements de situation.



En voyageant, Walter Hartwright, professeur de dessin âgé de 28 ans, fait une mystérieuse rencontre à Londres avec une Dame en blanc sortie de la nuit, tel un fantôme. Égarée sur la grand route, elle cherche à s'enfuir de l'asile où elle est enfermée.



Arrivé à Limmeridge House dans le Cumberland, il fait connaissance avec ses deux élèves (qui sont demi-sœurs) à qui il va enseigner le dessin. Walter est subjugué par la ressemblance de l'une d'elle, Laura, avec cette Dame en blanc, croisée avant son départ. Ils tombent rapidement amoureux l'un de l'autre, mais Laura est déjà promise à un Baronet de 45 ans, Sir Percival Glyde, à cause d'un mariage arrangé de longue date.



Walter décide alors de partir à l'étranger au Honduras pour essayer de l'oublier. Mais, à son retour en Angleterre, il apprend grâce à Marian, la demi-sœur de Laura, que Sir Percival Glyde est un imposteur qui n'est intéressé que par la fortune de Laura, tout comme le Comte Fosco, son ami perfide, lui aussi ruiné. Tous deux décident de mettre en œuvre un stratagème pour hériter plus rapidement de cette fortune providentielle...



La structure narrative de ce roman choral est composé de trois parties avec de multiples narrateurs, donnant chacun leur point de vue afin d'éclairer le lecteur et de mettre en lumière peu à peu la vérité sur un sombre secret de famille. Cette technique permet de préserver le suspense de manière efficace jusqu'au dénouement.



L'intrigue est prenante et la troisième partie est une vraie réussite, même si j'ai trouvé la première un peu trop lente et assez mélodramatique. Le personnage complexe de Walter évolue au fil des pages car il finit par s'affirmer et devient de plus en plus combatif pour sauver l'honneur de sa bien-aimée.



J'ai trouvé que le personnage rebelle de Marian était le plus attachant car c'est une héroïne moderne pour l'époque victorienne à cause de son côté féministe. Son portrait physique et psychologique est à l'opposé de celui de Laura, une sorte de double fantomatique avec la Dame en blanc.
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La Dame en blanc

J'ai fait la connaissance de Wilkie Collins de manière étrange.. en lisant DROOD de Dan Simmons. cette rencontre m'a été bénéfique puisque j'ai voulu en savoir plus sur cet homme en lisant ses oeuvres.



La dame en blanc est une intrigue époustouflante. On dit que W. Collins est le précurseur du roman à suspens. Je suis assez tentée de le croire. En effet, cet auteur est redoutable, il mêle et entremêle les intrigues, le tout sur fond d'histoire d'amour.

Bien évidemment, il faut plonger fin XIXème pour bien être dans le contexte de l'époque et des convenances.

Ce qui est surprenant c'est que même la dernière page du roman nous réserve une surprise.

Pour conclure j'ai beaucoup aimé ce roman et le talent d'écriture de l'auteur (je me suis même demandée si l'auteur ne souffrait pas de dédoublement de la personnalité a un moment !!). Ses personnages sont hauts en couleur : on les aime ou on les déteste
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La Dame en blanc

Alors qu'il marche sur la route de Londres, en pleine nuit, Walter Hartright est abordé par une femme étrange, comme sortie de nulle part, toute vêtue de blanc. Encore plus étrange, elle lui parle de Limmeridge House, un domaine du Lake district où Walter doit se rendre le lendemain pour y enseigner le dessin à deux jeunes aristocrates.

Dès les premières pages, le mystère est installé. Est-on dans un roman fantastique peuplé de fantômes et dames blanches ? Ou bien dans un roman à énigme ? De mœurs ? Et dès ces premières pages, je me suis trouvée happée par l'histoire, à ne plus pouvoir lâcher le livre.

C'est que tous les ingrédients sont là ; un mystère, un amour contrarié, une héroïne fragile, une conspiration... Et les paysages anglais qui se prêtent à ce genre de mystère !

Malheureusement, j'ai trouvé la dernière partie bien trop alambiquée à mon goût, même si ça correspond bien à l'époque et ses auteurs de feuilletons qui n'étaient pas avares en rebondissements et en drames !

Mais bon, notre époque aussi n'a pas toujours bon goût... il n'y a qu'à voir l'adaptation du roman en comédie musicale. Enfin, ce n'est que mon avis !
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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La Dame en blanc

Le premier narrateur, le jeune professeur de dessin Walter Hartright, nous promet de faire toute la lumière sur une affaire qui démontre le courage des femmes dans l'adversité... Divers témoignages sont convoqués, accréditant le récit de vraisemblance. Walter est engagé pour donner des cours à deux jeunes femmes de la bonne société qui vivent retirées du monde, dans la campagne anglaise. Chemin faisant, il rencontre une mystérieuse jeune femme habillée en blanc, qui lui enjoint de se méfier d'un certain baronnet, sans en préciser le nom...



Influencée par La dame en noir, le roman à succès de Susan Hill ainsi que par la légende de la dame blanche, je pensais avoir affaire à une histoire de fantômes classique du XIXème siècle. En réalité il n'en est rien, même si le roman flirte par moments avec le roman gothique et sa prédilection pour les cimetières et les vieilles demeures. J'ai été séduite par l'écriture subtile, faite de sobriété et d'ornementations, typiques du XIXème. La narration est éclatée, donnant la parole à presque tous les personnages de l'histoire ; si ce procédé est désormais monnaie courante, c'était une grande innovation à l'époque afin de créer l'illusion de la réalité. C'est un roman qui nous fait plonger avec délices dans l'Angleterre victorienne, mêlée de noirceur et de pudeur - pour ne pas dire pudibonderie, mais c'est justement ce que j'apprécie. C'est un récit très original parce que polymorphe. D'abord roman d'amour, lorsque le professeur de dessin Walter Hartright succombe au charme de son élève ; en effet, la société rigide de 1859 ne permet pas d'exprimer décemment ses sentiments, notamment quand l'élue de son cœur est déjà promise en mariage. La dame en blanc se fait ensuite roman de mœurs à la Jane Austen sur les réalités de la condition féminine face au mariage. Puis roman policier lorsque Hartright mène l'enquête afin de rendre justice à celle qu'il aime. C'est donc une lecture agréable qui va me laisser de bons souvenirs ; il s'agissait de ma première rencontre avec Wilkie Collins, qui sera sans doute suivie par d'autres rendez-vous!
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