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3.81/5 (sur 39 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Bremerhaven , 1973
Biographie :

Wolf Küper, né à Bremerhaven en 1973, a rédigé une thèse sur les politiques internationales de l’environnement. Il a travaillé de nombreuses années comme chercheur dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud et comme expert auprès des Nations-Unies, jusqu’à ce que sa fille de quatre ans le convainque qu’il y a plus important que sa carrière. Il vit actuellement à Bonn.

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
A l'inverse de moi, Nina n'avait eu aucun problème à remplir le million de minutes de vie. Sans doute qu'aucun enfant au monde n'a besoin de réfléchir longtemps pour savoir ce que sont les "jolies choses". Ce sont des experts en la matière. Picasso aurait dit qu'il lui avait fallu une vie entière pour retrouver sa naïveté d'enfant. (p. 36)
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La normalité est une fiction tenace. En fin de compte, c'est grâce à elle que tout fonctionne. En tout cas sur le papier. (p. 21)
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e m’en souviens comme si c’était hier, peu avant notre départ, Nina avait fait la course avec d’autres enfants sur une grande pelouse. Évidemment, ils ne pouvaient pas se contenter de jouer tranquillement. Les enfants, en particulier les garçons, ont la compétition dans le sang. Ils ont besoin de se mesurer pour savoir qui court le plus vite, grimpe le plus haut, plonge le plus profond, saute le plus loin, et ainsi de suite. Et au milieu : Nina qui voulait absolument participer. Mrs. Lonte en en personne, qui m’avait fait blackbouler de toutes les courses de ma vie. Je n’arrivais pas à comprendre. Pourquoi s’obstinait-elle ? Pourquoi se mettait-elle sans arrêt en position de perdre contre les autres ? J’ai dit : « Y en a marre de toujours faire la course, venez, on va jouer à un autre jeu », et ce genre de choses. Dans le feu de l’action, les enfants ne m’ont même pas entendu, mais ce sont tous plus ou moins alignés, non sans que les garçons échangent quelques insultes – forcément. Mon cœur battait la chamade, ils se sont élancés en poussant des cris perçants.
En moins de trois secondes, Nina était déjà la dernière, alors qu’il y avait aussi des enfants bien plus petits qu’elle. À la moitié du trajet, elle était loin derrière. On aurait dit qu’elle allait disputer cette course tout seul. Presque en solitaire. Elle chancelait sur la pelouse, penchée en avant, les bras tendus sur les côtés, et elle tanguait tellement que je n’arrêtais pas de me dire : Cette fois, elle va tomber. J’arrivais à peine à la regarder. Quand elle est arrivée au bout, les autres avaient déjà repris leur jeu. J’ai vu Nina zigzaguer entre eux, hors d’haleine. Si je me souviens aussi précisément de cette scène, une parmi les centaines d’autres, c’est parce que ce moment-là, j’ai eu terriblement mal pour elle, mal pour un autre que moi.
Un bel endroit le lac Tepako et un beau moment dans les étoiles

L’illumination était donc venu lors de notre première nuit ici, au lac Tekapo, trois décennies plus tard, en montant sur un rocher, je m’étais rendu compte que les étoiles ne se trouvaient pas « au-dessus » mais tout autour de moi. Il y en avait même qui scintillaient en dessous de moi à l’horizon, et alors que mon vertige semblait se dissiper j’avais aperçu l’éblouissante Voie Lactée, tellement gigantesque que j’en avais eu le souffle coupé, brillant de milliards de feu, des centaines de milliers d’années lumière d’un horizon à l’autre, toute la folie de l’univers en 3D. Et en couleur. Et oui, il y a des étoiles bleues et vertes et rouges, et violette aussi, certaines clignotent frénétiquement, d’autres pulsent lentement, partout, des étoiles filantes zébraient le ciel tandis que les satellites traçaient paresseusement leur route. En Nouvelle-Zélande, il est impossible de croire que la terre est au centre de quoique ce soit, parce que rien qu’à l’oeil nu, on voit bien que nous ne sommes qu’une poussière perdue dans un coin de l’univers.
Je me demande si c’est vrai

Et avec les gens importants, il faut toujours garder son sérieux, ne jamais être de meilleure humeur que le client, c’est la règle numéro 1 quand on fait du conseil, surtout auprès d’hommes politiques.
Là où Ce livre m’a tellement écoeuré que j’ai failli le laisser tomber.

Depuis que j’avais commencé à travailler régulièrement comme expert pour les Nations Unies, j’ai gagné pour la première fois beaucoup d’argent. Vraiment beaucoup. Rien que les indemnités de défraiement qu’on vous verse chaque semaine correspondent au revenu mensuel net d’un post doc avec dpuze années de formation universitaire en Allemagne. Le tout non imposable. Au Nations Unies, on vous remet sans ciller d’epaisses enveloppe marron avec des liasses de billets de cinquante dollars, presque comme dans un film de mafieux. Ça ne rentre même pas dans le porte-monnaie. Les billets sont soigneusement attachés par vingt à l’aide d’un trombone. Officiellement, ces indemnités exorbitantes servent à voyager dans des conditions « appropriées et représentatives ». Soudain, j’avais, ce qu’on appelle un niveau de vie élevé, accès aux lounges VIP et vol en première classe. Programme grand voyageur et ainsi de suite.….
Jusqu’à l’écœurement des réunions à l’ONU des ONG sur l’environnement

Le genre de chose qui ne mérite pas qu’on s’y attarde une seconde, sans même parler d’enfer débattre plusieurs milliers de délégués sur payer venu du monde entier.
Une civilisation qui se prend pour le fleuron de la création célèbre ici sa propre déchéance. Je fais un rapide calcul : le paragraphe comporte environ 70 mots. Au cours des 95 minutes que dure ce cirque, il y a 22 objections et 19 correction. Ça doit être incroyablement difficile de formuler le rien.
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« Selon Woesler, le choc culturel inversé peut être plus violent que celui ressenti lors de l’immersion dans une culture étrangère, car la nécessité de la réintégration dans la culture qui est la sienne est une expérience psychologique à laquelle l’individu n’a pas été préparé. »
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Depuis que cette petite fille zigzaguait d'un bon pas à travers ma vie soigneusement planifiée, comme un mélange de Charlie Chaplin et de Pinocchio, les choses prenaient une tournure qui dépassait mon imagination. (p. 20)
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Elle ne correspondait en rien à l'idée que les pédopsychiatres, les éducateurs, les médecins et les politiques spécialistes de l'éducation se font d'un enfant, et elle trouvait ça très bien comme ça. (p. 20)
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Ainsi, au fur et à mesure de notre voyage, l'évidence était devenue de plus en plus inaudible. Car l'évidence est une frimeuse, mais elle a un point faible : plus elle prétend aller de soi quelque part, plus elle se couvre de ridicule ailleurs.
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Ca aussi, c'est le paradis de l'enfance : prendre une journée pour un morceau d'éternité.
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Empêtré dans un problème épistémologique de base. Pendant mes études de philosophie, j’avais suivi un séminaire consacré à Karl Popper. Ce qu’on appelle la réalité n’est jamais que la partie qu’on en a connue jusque-là. Avant que les marins découvrent des cygnes noirs en Australie, ces volatiles étaient par définition blancs. Les cygnes noirs n’existaient pas, alors qu’ils barbotaient déjà depuis des dizaines de milliers d’années dans les criques d’Australie Occidentale.
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Le meilleur moyen de ne jamais réaliser ses rêves, c'est d'attendre le jour où on aura tout en même temps. La force, la santé, l'argent, le temps et l'imagination.
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