Citations de Xavier Dollo (19)
Sciences et para-sciences ont parfois fait lit commun chez les auteurs de SF. Pour le meilleur mais aussi pour le pire.
Les trois lois de la robotique :
Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu’un humain soit exposé au danger.
Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
Un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
[Heinlein] Ma liberté d’esprit se retrouvera particulièrement dans trois romans tous couronnés par un Hugo, tous plus au moins polémiques.
"Starship Troopers" était d’abord un juvenile, roman d’apprentissage où un jeune homme, John Rico, s’engageait dans l’infanterie mobile afin de combattre des aliens au bout de l’univers. Le réalisateur Paul Verhoeven en fera une adaptation tout aussi polémique que la mienne : de mon côté, j’y diffusais les valeurs de l’engagement, lui les critiquait davantage
"En Terre étrangère" est l’histoire de Valentin Michael Smith, élevé par les Martiens puis rendu aux Humains. A l’opposé de "Starship Troopers", le roman propose le regard que j’ai espéré novateur sur l’évolution de la société, avec des thématiques fortes : le refus de la violence et l’amour comme valeur fondamentale de l’humanité. C’est aussi une critique féroce de l’État et du rôle de la presse. Ce roman, une temps, deviendra une des bibles du mouvement hippie…
"Quant à Révolte sur la Lune", il me valut d’être d’être catalogué anarchiste. Alors que "Starship Troopers" m’avait classé extrême droite. En réalité en tant qu’auteur libertarien, j’étais en quête d’une société plus juste, contre la coercition et basée sur la liberté de l’individu comme un droit naturel.
La liberté de s’engager comme dans "Starship Troopers", la liberté d’idéal, comme dans "Révolte sur la Lune", ou encore la liberté de refuser la violence, comme dans "En Terre étrangère".
[Jean-Pierre Andrevon] Et la science dans tout cela ? Les auteurs français, à trop vouloir faire briller le style, n’en oublient-ils pas les idées qui faisaient la matière première de la Science-Fiction ?
[Daniel Riche] Oui… On se désespérait d’une littérature d’idées sans style et maintenant que le style est là, il n’y a plus d’idées…
Ensemble, on peut parfois mieux créer mieux, et plus fort, que seul.
- Mais vous avez bien des nobles? Des intellectuels ?
- Puisque vous parlez des nobles, sachez que la principale cause de la misère publique, c'est le nombre excessif de nobles, frelons oisifs qui se nourrissent de la sueur et du travail d'autrui, et qui font cultiver leurs terres, en rasant leurs fermiers jusqu'au vif.
"Utopia" de Thomas More
Il a toujours été délicat d'apposer une date précise à l'apparition de le Science-Fiction. Dans son sens moderne, elle n'émerge qu'à partir des révolutions industrielles mais l'idée d'histoires merveilleuses a toujours germé dans l'esprit humain et on les retrouve à travers l'histoire, comme l'Épopée de Gilgamesh qui daterait de plus de 2 000 ans avant Jésus-Christ. (p.7)
"La seule façon de découvrir les limites du possible, c'est de s'aventurer un peu au-delà, dans l'impossible..."
Deuxième des trois lois d'Arthur Charles Clarke.
La science-fiction permet de rêver.
Quand naquirent en 1953, les revues "Fiction" et "Galaxie", la première étant l'émanation de "F&SF" et la deuxième de "Galaxy", celles-ci trouvèrent une grande partie de leur vivier d'auteurs français grâce à cette librairie.
"Fiction" , fondée par Maurice Renault, assisté par Jacques Bergier deviendra la référence sous la direction d'un éditeur hors-pair, Alain Dorémieux ...
- J'ai aussi influencé le cinéma moderne puisque je suis l'auteur de "la sentinelle" nouvelle qui a nourri le scénario du film culte "2001, l'odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick , sorti en 1968.
N'est-ce pas Hal ?
- Ecoutez, Arthur, je vois que vous êtes vraiment très affecté par votre égo. Et sincérement je pense que vous devriez reprendre vos esprits et absorber un tranquillisant ...
p62 ...Dans l'éditorial de juin 1929 , il (Hugo Gernsback) utilise pour la première fois ce mot valise bien connu des fans d'aujourd'hui : "science-fiction".
Le genre, dans son appellation courante, naissait donc dans le plus grand chaos économique et politique que le monde ait connu. Dans l'incertitude. Tout un symbole, pour une littérature qui aime tant maîtriser l'espace et le temps !
Durant les années 1950, les Américains développèrent une certaine obsession pour les invasions, qu'elles soient extraterrestres ou... communistes, tandis que les Anglais, un peu moins versés dans la paranoïa de la guerre froide, étaient plus attirés par la notion de "premier contact". Arthur C. Clarke en fit de nombreuses fois la démonstration. (164)
La bande dessinée offre des possibilités que la seule écriture ne permet pas.
p124 John W. Campbell s'adressant à Isaac Asimov: - Ta plus célèbre nouvelle, peut-être, est pourtant hors-cycle, Quand les ténèbres viendront imagine un monde où les étoiles n'apparaissent que tous les deux-mille ans. ..
- L'association Science Fiction Writers of America élira en 1968 cette nouvelle comme la meilleure ayant jamais été écrite.
Partout où la propriété est un droit individuel, où toutes les choses se mesurent par l'argent, là on ne pourra jamais organiser la justice et la prospérité sociales.
Thomas More
p30 Pour la science-fiction, La machine à explorer le temps est une étape fondamentale du développement de H.G.Wells, puisque le voyage dans le temps, effectué de façon scientifique et rationnelle, deviendra un thème majeur du genre.
Il est vrai que l’on trouve certainement plus de robots dans ma SF de l’âge d’or que de personnes de couleur ou de femmes...
Pour [Ray Bradbury], la mélancolie était l'état d'âme de l'humanité. (147)