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Critiques de Xavier Müller (119)
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Dans la peau d'un autre

Un excellent premier livre qui mériterait plus de succès
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Dans la peau d'un autre

Le bon livre au bon moment



[critique à lire avec les illustrations sur http://sfetal.blogspot.com/2011/07/dans-la-peau-dun-autre-xavier-muller.html]



Ça commence mi-juin, la descente à vélo le long du canal jusqu'à la gare, chapeau vissé sur la tête, les soirées à rallonge. A l'école, on aurait arrêté les choses sérieuses et ennuyeuses, les récrés à rallonge. Au bureau, une certaine nonchalance, malgré tout. Pique-nique en famille, apéro en terrasse.



Alors quand le facteur arrive et livre un roman à la couverture noir, on se dit que c'est l'été et que l'été, c'est polar. 2010 avec Lisbeth et alors quoi cette année ?



Allez, je lis les premières pages, pour voir, et je lirai la suite ce week-end, pendant la sieste.



Quatre heures plus tard (bon, ok, tout de même étalées sur 2 jours), je tourne la dernière page. Oui, c'est définitivement l'été.



Le bon livre au bon moment donc, et le bon public aussi. Un polar, avec des morts ou presque, science-fictionnesque avec transfert d'âmes, plutôt hard-science sous-genre neurobiologique. Je suis déjà la bonne cible. La chasse aux publis, les guerres d'égo, l'ambiance des labos : non vraiment, je suis cœur de cible.



On suit donc les déboires de Maxence Lance, jeune étudiant en sciences du cerveau promis à un brillant avenir, ou au moins aux affres de la thèse, qui se retrouve du jour au lendemain enfermé dans le corps du presque quarantenaire Philippe Mahieu, lui-même chercheur établi dans le domaine des neurosciences. Comment ? Pourquoi ? Où (trois fois) ? Mais dans quel état j'erre ?



Comment s'est-il retrouvé là ? Où l'esprit de Mahieu ? Où est son propre corps ? Où sont passées les dix dernières années dont il ne garde aucun souvenir ?



Voilà pour la partie mystère, voilà ce qui m'a fait continuer : le mystère est à tiroir et les fils soigneusement enchevêtrées, les rebondissements justement répartis.



La situation est rocambolesque, tout le reste éminemment cohérent (ou presque). Les réactions de Maxence lorsqu'il se découvre enfermé dans un corps qui n'est pas le sien, le pacte à la Faust qui lui fait accepter sa condition. Le héros-qui-n'en-est-pas-un (ou presque) suit des fausses pistes, revient en arrière, se trompe sur les intentions de ceux qui l'entourent. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la résolution du mystère n'est pas une ligne droite ponctuée par des coïncidences arrangeantes : pas de facilité, il n'arrive pas ce qu'on croit qu'il va arriver.



Pas de manichéisme non plus dans ce roman: Maxence est poussé par l'ambition, les méchants ne le sont (presque) pas tout à fait, les gentils pas tous animés des plus purs sentiments. Et surtout (merci, ça fait du bien), les personnages féminins ne sont pas relégués au rôle de la petite amie bien gentille et compréhensive mais un peu co-conne tout de même. Si le rôle principal est masculin, le rôle des trois femmes qui gravitent (malgré tout) autour de Maxence ont un vrai relief, un poids important sur le déroulement de l'intrigue.



Passons aux "presque".



Presque "éminemment cohérent". Ce roman est avant tout un thriller, avec son lot de course-poursuites et de rebondissements plus ou moins plausibles (et globalement plutôt plus que moins). Mais bon, cela fait partie des codes du genre, on les accepte car c'est finalement ce qu'on en attend. Le pré-supposé de la similitude de l'identité avec un ensemble de données que l'on pourrait "télécharger" d'un corps à l'autre, s'il est parfaitement acceptable comme ressort à l'intrigue, me paraît justement un peu trop collé à une vision "informatique" du fonctionnement de l'humain, avec une séparation nette entre le matériel et le logiciel. Cette approche cartésienne de la séparation du corps et de l'esprit ne permet pas d'explorer ce que pourrait être les interactions de l'identité et du corps. On pourrait imaginer une influence du corps de Mahieu sur la personnalité de Maxence... mais l'auteur avait déjà suffisamment de grain à moudre!



Un mot encore, un chipotage sur la capacité de Maxence à passer d'un monde pré-euro, pré-11Septembre, proto-internet (peut-être), pré-facebook (à coup sûr) et à se réveiller dix ans après comme un poisson dans l'eau. Là encore, ce n'est pas le sujet de livre et puis, finalement, on pourrait effectivement se poser la question de la capacité d'un(e) quidam à retrouver ses repères dans notre monde, quand bien même viendrait-il tout droit des années 60 : le temps aurait-il cessé de s'écouler ?



Presque "un héros-qui-n'en-est-pas-un". Ce qui est vrai la plupart du temps : Maxence subit, et, s'il est tout de même animé par l'envie de découvrir le pourquoi et le comment de ce qui lui arrive, il n'est pas infaillible. Sauf. Sauf ce pouvoir un peu étrange, sa capacité à l'hypnose quasi-instantanée. L'hypnose occupe une place importante dans cette histoire, et, sans en dévoiler d'avantage, disons qu'elle est abordée plutôt rationnellement. Reste les quelques situations dans lesquelles l'intrigue avance grâce à ce pouvoir de super-héros. Cela reste toutefois anecdotique et ajoute une dimension héroïque à ce Maxence, un homme bien normal par ailleurs.



Presque "pas tout fait méchants". Ouais, bon, le vrai méchant est quand même vraiment méchant (mais je ne dirai pas qui), animés de viles intentions (non, ce n'est pas le majordome). Mais les autres sont plus nuancés, plus changeants aussi : ils ne restent pas accrochés à leurs certitudes.



Les véritables réserves que je pourrai avoir, je les attribuerais plutôt à l'édition en elle-même : le titre sent un peu trop le Jason Bourne, la couverture est sans doute énigmatique.... mais sans rapport avec le contenu (mais je suis sans doute resté insensible à la symbolique de la porte entrouverte et à celle de l'escalier...), je ne parierais pas sur la capacité de la colle à résister à une lecture prolongée sur la plage et finalement pour finir, le prix: 19.90 Euros. Bon ok, j'ai plutôt tendance à acheter d’occase, mais ça me paraît quand même excessif (non pas au regard de la qualité du texte, bien entendu, mais bien au regard de l'édition) ... même si on me rétorquera que c'est dans la ligne de prix de ce qui se pratique ailleurs, et qu'il faut bien rémunérer les auteurs



Pour finir sur un note positive, j'ai particulièrement apprécié la qualité du rendu de l'atmosphère qui peut régner dans un laboratoire de recherche. On y retrouve le poids excessif des publications, le seul critère d'évaluation retenu pour juger de l'efficacité d'une équipe... et donc des financements publiques pour les prochaines années, la guerre des égos pour savoir qui fera mieux et plus vite que le/la collègue/concurrent situé(e) deux portes plus loin, le parcours du combattant du post-post-post-doctorant cherchant à tout prix un poste pérenne. Tout cela, Xavier Müller le doit sans doute à son passé de "Docteur ès sciences" et son présent de journaliste scientifique, comme l'indique sa courte bio en quatrième de couv.



Xavier Müller



A jamais dans la mémoire de la peau de XIII : les neurones miroirs



La découverte des neurones miroirs est absolument renversante. C'est aussi la découverte la plus importante et elle est pratiquement négligée parce qu'elle est si monumentale que nul ne sait qu'en faire.



Robert Sylvester



Imaginez que vous réveillez un beau matin, incapable de reconnaître celui ou celle qui vous fait face dans le miroir. Ne cherchez pas à savoir si vous êtes préposée aux postes ou bien chargé de l'accueil dans une multinationale. Non, rien de tout cela: vous avez 90 chances sur 100 d'être un(e) ex-agent secret sur le point de découvrir un complot mondiale avant d'avoir accidentellement perdu la mémoire. Demandez à Jason Bourne/Mulway/Mac Lane/Fly ou encore à Samantha Caine ...











Alors certes, Maxence aussi se retrouve avec un gros trou dans la mémoire, mais lui a littéralement atterri dans la peau d'un autre. Cela dit, contrairement aux ex-agents, il n'a pas vraiment de doute sur son identité : il sait parfaitement qui il est, il ne sait simplement pas ce qu'il fait dans ce corps qui n'est pas le sien, ni ce qui a bien pu se passer ces dix dernières années. Ce n'est donc pas vraiment un roman sur la quête d'identité. Il n'y pas non plus de conflit d'identité comme Silverberg a pu magistralement le mettre en scène dans L'homme programmé. Le thème est un peu abordé lorsque Maxence se pose la question de savoir s'il est vraiment lui-même ou le simple souvenir préfabriqué, l'écho de celui qu'il a véritablement été. Mais il est rapidement évacué pour revenir à une explication plus "rationnelle".



Sans en dévoiler d'avantage, disons que les neurones miroirs occupent une place centrale dans l'intrigue. Le neurone miroir, c'est la superstar des neurosciences, ainsi qu'il est précisé au tout début du roman



J'étais tombé sur la proposition de stage du professeur Gamblin dans le couloir des cinquièmes années. "Tentative d'influence des neurones miroirs à l'aide de la stimulation magnétique transcrânienne." Tout un programme, qui aurait sonné comme du chinois aux oreilles d'un profane, mais qui mettait l'eau à la bouche : les neurones miroirs étaient l'un des sujets chauds du moment en neurobiologie.



Dans la peau d'un autre, Xavier Müller, My Major Company - Books / XO Editions, page 11



Confrontons alors ce qu'en dit l'auteur avec ce qui se dit sur le sujet dans des articles dédiés.



Ces résultats lui auraient valu l'admiration des ses pairs, mais ce qui rendait vraiment révolutionnaires ses recherches était ailleurs : il avait découvert des neurones miroirs de l'hypnose. C'était en deuxième année de fac, lors d'un cours sur le cerveau des mammifères, que j'avais entendu parler de ce type de neurones pour la première fois. A l'époque, il venait d'être mis au jour chez le rat. Comparativement aux types standard de neurones, ils avaient la particularité d'être activés lorsqu'un rat réalisait une tâche, comme s'orienter dans un labyrinthe, mais aussi lorsqu'il la voyait exécutée par un congénère. Les neurones miroirs avaient appris aux chercheurs que réaliser une action et être témoin de la même action pouvaient être similaires du point de vue du cerveau. Mon prof nous avait gratifiés d'une phrase qui était restée gravée dans ma mémoire : " Les neurones miroirs montrent que s'imaginer, c'est faire"



Un ou deux ans après les expériences avec les rats, des neurones miroirs avaient été identifiés chez l'homme. En l'espace de quelques années, l'existence de cet nouvelle catégorie de neurones avait apporté un nouvel éclairage sur de nombreux mécanismes cérébraux. Des chercheurs expliquaient par exemple la contagion des sentiments par les neurones miroirs : si nous ressentions de l'empathie pour une personne triste, c'était parce que des neurones miroirs participant aux émotions s'activaient dans notre cerveau. A cause de ces neurones, nous éprouvions réellement de la peine, de même que le rat observant le rat du labyrinthe s'imaginait à sa place. Voir souffrir était d'une certaine manière souffrir, tel était le second message qu'avaient délivré les neurones miroirs.



Selon certains chercheurs, les neurones miroirs expliquaient une partie des capacités d'apprentissage du cerveau : en visualisant un autre rat s'échiner à trouver la sortie, le cerveau du rat se construisait une image mentale du labyrinthe codée sur les neurones miroirs, image qu'il pouvait ensuite se rappeler pour trouver lui-même son chemin dans le dédale.



Dans la peau d'un autre, Xavier Müller, My Major Company - Books / XO Editions, pages 52-53



Les neurones miroirs sont les mimes Marceau de votre cerveau : ils s'activent dès qu'une personne réalise un geste que vous savez faire. Si vous êtes guitariste et que vous visionnez un concert de Jimy Hendrix, Ils émettront des influx nerveux. Les neurobiologistes pensent que c'est en partie grâce à eux que l'enfant peut apprendre dans ses premières années : lorsqu'il verra son entourage effectuer un geste précis, des neurones miroirs s'allumeront qui renforceront ses connexions cérébrales et l'aideront à mieux accomplir le geste.



Dans la peau d'un autre, Xavier Müller, My Major Company - Books / XO Editions, page 155



Autrement dit, les neurones miroirs sont ceux qui nous permettent de nous mettre à la place de l'autre, de "faire comme ci" juste par l'observation, d'apprendre à faire en regardant faire.



Le bon livre au bon moment, disais-je plus haut. Et bien justement, deux jours avant d'ouvrir ce livre, j'écoutais Jean-Claude Ameisen, dans son émission Sur les épaules de Darwin sur France Inter, relater une anecdote faisant écho à cette capacité d'"apprentissage passif" : les disciples des maîtres japonais du Sushi ne font en premier lieu qu'observer les gestes de leurs aînés. Lorsqu'après une longue période ils sont enfin autorisés à réaliser leur premier Sushi, leur dextérité est presque parfaite



Jean-Claude Ameisen n'évoque pas explicitement le lien avec les neurones miroirs, mais je n'ai pu m'empêcher d'y voir un lien. Toutefois, il faut savoir qu'il s'agit d'un champ d'étude très récent, encore balbutiant et sujet de discussion dans les milieux scientifiques autorisés.



A ce sujet, la fiche wikipédia est manifestement rédigée par un spécialiste. Elle est claire, rigoureuse, très bien documentée.



On y apprend la découverte des neurones miroirs en 1996 chez le singe et en 2010 chez l'homme. Il s'agit de neurones actifs non seulement durant l'acte du sujet lui-même mais aussi lorsque le sujet assiste passivement à cet acte. Ils sont aussi sélectifs, puisque qu'un neurone sensible à un type de geste (un mouvement de préhension de la main) n'est activé que pour ce geste précis, et pas par d'autres. Si leur rôle semble établi pour ce qui est de l'imitation des gestes, le débat sur les neurones miroirs se situe plutôt sur le terrain des processus plus complexes, comme l'empathie.



A ce propos, je vous conseille la lecture de cet article, Les neurones miroir dans Automates Intelligents, par Simon De Keukelaere. Il y explique très clairement le rôle et le fonctionnement de ces miroirs et ouvre la discussion sur l'importance de l'imitation chez l'homme. Il y parle aussi de la tendance au rapprochement entre les domaines de la recherche sur le cerveau et de la psychologie expérimentale ou l'anthropologie, l'étude des comportements humains.



De l'imitation à l'empathie, il y a qu'un pas que quelques chercheurs ont franchi en attribuant aux neurones miroirs notre capacité à ressentir les émotions éprouvées par nos congénères. L'approche de Simon De Keulelaere le conduit même à rapprocher deux caractéristiques très fortes chez l'humain, sa propension à la violence et sa propension à l'imitation : notre capacité à ressentir les intentions de l'autre conduirait à désirer la même chose que lui et donc à la lui disputer. Et même, voir la violence, même indirectement, à travers la télévision ou les jeux vidéos, pourrait alors constituer un apprentissage de la violence : vieux débat pas près d'être tranché (même si je pense que non mais que je dois faire face à une farouche contradiction domestique ;-).



Conclusion et recommandations (comme dans tout bon article scientifique)



Alors pour revenir au roman, disons que Xavier Müller s'appuie sur un sujet brûlant de la neurobiologie, l'introduit en collant aux connaissances actuelles et extrapole ensuite sur le potentiel encore inexploré de ces neurones miroir. C'est là le propre de la science-fiction, sous-genre hard science, celle qui innove et qui surprend.



Dans la peau d'un autre de Xavier Müller, c'est bon, lisez-le, même si vous n'y connaissez rien en neurobiologie et IRM fonctionnelle, même si vous n'êtes pas initiés aux secrets d'alcôve de la recherche, lisez-le parce que c'est un bon thriller, parce que c'est l'été et ses soirées à rallonge. A l'école, on aurait arrêté les choses sérieuses et ennuyeuses, les récrés à rallonge. Au bureau, une certaine nonchalance, malgré tout. Pique-nique en famille, apéro en terrasse...



[Je remercie Vincent Beghin, du site Les Agents Littéraires, pour m'avoir fait parvenir ce roman. Ce blog collectif a pour but de promouvoir les livres restés dans l'ombre.]



[critique à lire avec les illustrations sur http://sfetal.blogspot.com/2011/07/dans-la-peau-dun-autre-xavier-muller.html]


Lien : http://sfetal.blogspot.com/2..
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Dans la peau d'un autre

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier News book et Xo Editions pour ce partenariat.



Dans la peau d'un autre est un thriller psychologique qui débute en 1999. Maxence, un étudiant en neurobiologie, pratique l'hypnose dans des spectacles de cabaret à Paris pour financer ses études. Un soir, après une représentation, dans sa loge, une personne lui tape sur l'épaule, il se retourne et... 2009, dans une voiture lancée à vive allure vers Bordeaux, il se retrouve dans la peau de Philippe, scientifique qui fait des recherches en... neurobiologie. Maxence se retrouve obligé de prendre la vie, les amis, le travail de ce scientifique en à peine quelques heures, de s'adapter aux technologies qui ont évolué pendant ces dix dernières années.



Le thème de ce roman est réellement original et, mêlant science et fantastique, nous partons à la découverte des méandres de l'esprit. Qu'est-il arrivé à cet étudiant et comment expliquer cette décennie de trou noir ?



Xacier Müller a su attirer le lecteur grâce à des termes simples, à nous expliquer dans notre jargon un domaine scientifique compliqué. Son écriture est fluide et ne laisse pas de place à des lourdeurs inutiles dans le récit. Nous suivons la recherche de ce passé oublié de Maxence avec sa patience, ensemble.



La première partie n'est malheureusement pas très passionnante, la vie au jour le jour de Maxence-Philippe devenant assez ennuyante. Mais l'auteur nous lance ensuite dans une seconde partie palpitante et pleine de rebondissements. Il devient difficile de lâcher alors le livre pour essayer de connaître quelles finalités Xavier Müller aura donné aux péripéties de Maxence.



Je garde néanmoins un avis mitigé positif, la première partie ne m'ayant pas convaincu outre mesure, mais l'ensemble reste tout de même bon.



Je remercie News book et Xo Editions pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Dans la peau d'un autre

Certains diront que les éditions XO ne sont pas connues pour la finesse de leurs publications. Que.. Celle-ci (un homme se retrouve à son réveil dans la peau d'un autre, d'où problèmes etc.) ne dérogera pas à la régle. Et bien détrompez-vous car ici Xavier Müllerexplore avec ce thriller mêlant science et surnaturel les mécanismes cérébraux en jeu dans l'hypnose

Alors Dans la peau d'un autre de quoi ça parle :

Max est un étudiant de 24 ans promis à un brillant avenir lorsqu'il a un malaise. A son réveil, il est dans la peau d'un scientifique bedonnant de 40 ans qui a réussi tout ce que Max rêvait d'entreprendre : il occupe le poste de chercheur que Max convoitait, il a fait des découvertes renversantes. Mais le jeune homme est prisonnier d'une identité dont il ignore le passé.



Se découvrir quelqu'un d'autre, tout en restant soi-même. C'est le thème de ce thriller, d'un style nouveau. L'auteur sait où il va, on le ressent très nettement, et c'est la réussite de ce manuscrit, que d'embarquer son lecteur tout en maintenant le suspense intact. Le registre scientifique est parfaitement vulgarisé, de sorte que l'on peut suivre les raisonnements " techniques " avec plaisir. Un thème fascinant, une écriture fluide, un suspense continu. Une très belle découverte


Lien : https://collectifpolar.com/
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Dans la peau d'un autre

Xavier Müller est aussi docteur es sciences et journaliste scientifique. Dans son premier roman Dans la peau d’un autre, il traite de l’hypnose avec beaucoup d’aisance : un sujet qui au premier abord ne m’attire pas vraiment. Grande cartésienne, je ne comprends pas cette pratique et je n’imagine pas une seconde qu’elle puisse fonctionner sur moi. Je partais donc avec quelques a priori malgré le fait que la perte ou le changement d’identité est l’un des thèmes que j’affectionne le plus dans un roman.



La mise en place de l’intrigue s’étale sur une bonne moitié du roman et il faut s’accrocher avant d’arriver à l’élément perturbateur. Pourtant, l’histoire commençait fort : Max se retrouve d’entrée de jeu dans le corps d’un autre et va tenter de découvrir pourquoi. La première partie concerne donc la prise de conscience et la petite routine que mène Max, qui essaye de s’adapter. Un peu trop long et sans grands rebondissements.



Heureusement, la deuxième partie est allée bien au-delà de mes espérances. On plonge dans ce monde particulier de la science, où tous les coups bas sont permis et on se lie une bonne fois pour toute à Max/Philippe qui ne sait décidément plus qui il est.



Course poursuite, remise en question de sa propre personnalité, transfert de mémoire, hypnose à grande échelle, et hop l’intrigue est lancée à du 200km/h.



J’avais peur que la résolution finale soit trop terre à terre, une simple schizophrénie par exemple, mais heureusement les retournements de situation sont multiples et grandioses. L’auteur mêle brillamment le thriller scientifique et le fantastique au point que le lecteur ne sait même plus où s’arrête la frontière entre réalité et fiction. On en vient à se demander si l’hypnose peut oui ou non aboutir à tous ces enchaînements.



Petit bémol tout de même : quelques passages qui semblent invraisemblables, comme hypnotiser un perroquet pour obtenir un code (cela me paraît un peu facile comme solution au problème), mais peut-être est-ce dû au fait que je n’adhère pas et ne comprends rien à l’hypnose. À ceci s’ajoutent beaucoup d’explications sur le phénomène en lui-même et les techniques pour « endormir » quelqu’un, qui ne m’ont pas vraiment convaincues. Heureusement on ne rencontre pas trop de jargon scientifique, l’auteur essaye toujours de nous faire comprendre facilement où il veut en venir, notamment avec les neurones miroirs, sur lesquels repose la théorie de Philippe Mahieu pour expliquer l’hypnose.



Après vérification, ces neurones existent bel et bien et cela rend le récit encore plus angoissant de vraisemblance. Au final, c’est donc un bon thriller, original, mais trop simple dans certains dénouements et au contraire très recherché et complexe dans d’autres.
Lien : http://charabistouilles.word..
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Dans la peau d'un autre

Un très bon thriller fantastique, très rythmé et qui aborde l'hypnose de façon originale. On ne s'ennuie pas une seconde et ce n'est pas le moindre des mérites de Xavier Müller qui parvient parfaitement à vulgariser les aspects scientifiques de son roman. Alors, certes, il faut rester bien concentré durant l'épilogue qui n'est pas des plus simples mais l'auteur s'en sort encore une fois très bien. Au final, ce premier roman est une belle réussite.
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Dans la peau d'un autre

thriller intéressant qui décrit avec une grande précision ce qui se passe dans le milieu de la recherche (ça sent le vécu)

pourquoi pas 5 étoiles alors ? parce que le dénouement est beaucoup beaucoup trop compliqué pour mon pauvre petit cerveau de biochimiste, et donc, quelqu'un qui n'a jamais fait de biologie à de grandes chances de ne rien capter...dommage...
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Dans la peau d'un autre

La première chose qui m'a plu dans ce thriller, c'est que l'on entre dans le vif du sujet, dans l'action, très rapidement. Un court chapitre pour planter le décor et nous voilà parti pour 400 pages de suspens et de rebondissements.

Je ne peux pas ne pas parler des points négatifs qui sont semés dans ce roman. Tout d'abord, je ne suis pas une adepte de l'hypnose mais franchement, tout ça ne tient vraiment pas debout. L'appellation thriller scientifique est, pour moi, erronée et devrait plus être thriller fantastique.

Ensuite, on a quand même un personnage principal qui passe de l'étudiant en sciences de 24 ans en 1999 à professeur universitaire de sciences expérimenté de 45 ans en 2009. A aucun moment, le fait qu'il y ait eu 10 ans de progression de la science et de l'informatique entre les 2 qu'il n'a pas vécu, n'a pas été un problème. Animer un cours en amphithéâtre à l'improviste ? A priori, aucun problème non plus. Je pense que c'est le point qui m'a le plus fait rire.

Mais une fois que tout ça est dit, et bien finalement, ce n'est pas très grave. Parce que j'étais tellement embarquée dans l'histoire, portée par le mouvement, la dynamique de l'histoire et des personnages, que je ne me suis pas attardée sur les incohérences. Ça fait partie de ce genre de roman dont on pardonne les défauts bien volontiers parce qu'il y a ce petit quelque chose qui vous accroche.
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Dans le sillage des oiseaux migrateurs

la première partie est vraiment fascinante, très bien vulgarisée et on apprend beaucoup beaucoup de choses. le livret explicatif était nécessaire aussi.

La seconde partie m’a lassée d’une façon très subjective mais j’ai trouvé l’auteur très orienté je ne connais pas les avis de tout le monde et je ne connais pas suffisamment le sujet pour me faire ma propre opinion, j’aurais aimé avoir quelque chose de plus neutre.
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Dans le sillage des oiseaux migrateurs

Un ouvrage qui sensibilise et émerveille !



Après un tour d’horizon des spectaculaires prouesses du peuple du ciel, l’ouvrage s’attache à enseigner au lecteur curieux et fasciné, les secrets qui régissent l’extraordinaire sens de l’orientation des oiseaux migrateurs.

Embarqué dans cette traversée migratoire, le lecteur croisera moult dangers imputables à l’homme. En effet, changement climatique, pesticides, disparition des milieux naturels, chasse, pollutions, sont autant de causes qui ont décimé les populations d’oiseaux du monde entier et qui pourraient être enrayées si nous décidions tous d’adopter, à notre échelle, les bons gestes en faveur d’un modèle économique différent.

Quelques initiatives (sanctuarisation des sites, réintroduction des espèces, apprentissage de nouvelles routes migratoires) ont vu le jour, mais un élan collectif semble nécessaire pour garantir le futur de la biodiversité.



En plus d’être un outil de sensibilisation, cet ouvrage fera s’envoler le lecteur jusqu’à de lointaines contrées où il partagera le quotidien d’oiseaux courageux et déterminés qui n’auront de cesse que de perpétuer l’espèce.
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

A la fois thriller scientifique et roman d’anticipation, L’armée de Darwin est la suite directe d’Erectus paru en 2018 et que j’avais beaucoup aimé.



Véritable page turner, ce second tome s’est révélé tout aussi passionnant et très prenant que son prédécesseur, angoissant aussi bien sûr car tout les évènements décrits par l’auteur sonnent terriblement vrais grâce aux connaissances scientifiques de Xavier Müller.



Xavier Müller nous plonge une fois encore en plein cauchemar car toute vie sur terre peut muter : les hommes, les animaux mais aussi les végétaux. Les espèces passées et présentes peuvent-elles cohabiter sans risques ? Les politiques ont-il raison de parquer les Erectus dans des réserves ? De vouloir les stériliser afin qu’ils ne puissent se reproduire ?



Au-delà de ces questions éthiques et morales qui ne manquent pas de nous faire cogiter, nous assistons à une course contre la montre enclanchée par l’orgueil et l’envie de toute puissance d’un homme qui rêve de remettre les compteurs de la planète terre à zéro.



Estimant que l’homme moderne est responsable de désastres écologiques sans précédent, il décide de faire régresser l’espèce humaine grâce à un virus Kruger puissance 10 et dans le même temps, donner naissance à des hommes aux facultés physiques et mentales hors du commun.



Au-delà des hommes, il y a aussi des questions politiques et écologiques qui agitent chaque pays et continent. C’est très bien amené, très réaliste et crédible. Les chapitres sont courts et bien rythmés et franchement dès les premières pages, j’ai été ferrée au point d’avoir du mal à le lâcher.



L’angoisse monte crescendo, on tremble pour nos héros et pour l’espèce humaine bien malmenée par Xavier Müller. Un roman intelligent et qui fait froid dans le dos que je vous recommande !



Lire la suite...
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

La fin d'Erectus m'avait beaucoup plu car elle laissait imaginer un avenir moins définitif qu'on aurait pu le penser. Elle permettait également l'écriture d'une suite, la voici ! Sept ans sont passés depuis la fin de la pandémie, les esprits ne sont pas calmés pour autant car les Erectus ont finalement eu "le mauvais goût" de ne pas vieillir puis disparaître sans descendance, et ça d'un point de vue de Sapiens radical, c'est inacceptable, au point que des commandos les attaquent à présent au cœur même des réserves et qu'on parle d'un programme de stérilisation (tiens tiens ça me rappelle vaguement quelque chose des heures les plus sombres de l'histoire humaine...).

L'évolution des Erectus (sans jeu de mot) dans ce second tome est intéressante, leur humanité apparaissant clairement. Malheureusement, pensant défendre leur liberté

et leur avenir, ils seront utilisés comme une armée et les combats ne sont pas mes moments de lecture favoris.

Un bilan plus mitigé que pour le 1er tome mais je l'avais tellement aimé qu'il était délicat de retrouver le même engouement une fois passé l'effet de surprise.

Merci
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

Autant, le premier tome m'avait beaucoup plus autant celui-ci m'a beaucoup déçu.

J'y ai trouvé trop de longueurs dans le récit. Il aurait facilement pu être condensé de 150 pages et cela aurait gagné en rythme.

Une nouvelle menace pèse sur l'humanité à cause d'un savant fou et sa volonté de remettre les compteurs à zéro.

Voilà l'histoire résumée mais malheureusement, beaucoup de broderies viennent s'y ajouter.
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

En quatrième de couverture, c'est la journaliste Sandrine Bajos qui donne le ton de cette lecture : "Une fois ce livre ouvert, vous ne pourrez plus le refermer". Cette accroche commerciale s'avère finalement justifiée car ce genre de livre doit se parcourir à grande vitesse afin que le lecteur savoure pleinement la multiplication des personnages, lieux, situations et conserve tout de même un fil conducteur qui le mènera au dénouement, lui même annonciateur d'un troisième opus.



L'auteur n'a pas hésité à déstructurer son histoire dans de multiples directions à travers le monde et à mettre en place de nouvelles péripéties et rebondissements dans une action déjà débridée.



L'aspect écologique de ce roman ne me paraît pas déterminant, je le vois plutôt comme un polar fantastique qui comporte les ingrédients nécessaires en sus de l'action à savoir histoire d'amour, conflits d'intérêts, puissances politiques ou financières.



Les analyses des personnalités imaginées par Xavier Müller sont très réalistes, elles génèrent quelques bonnes réflexions sur la vie, l'homme, la nature, l'ensemble plutôt bien dosé.



Trois ou quatre personnages majeurs émergent dans ce roman, Anna déjà vue dans le premier opus, son ancien amant, Yann devenu Wuan, suite à sa transformation en erectus, Lucas, amoureux d'Anna et la révélation, Alice, fille d'Anna et de Yann qui, je l'espère, disposera d'un grand rôle dans le troisième tome, ses implications dans celui-ci laissant augurer beaucoup de positif.



Cela reste une lecture détente, pas de la belle littérature, mais l'histoire et les personnages font le boulot pour la satisfaction garantie du lecteur amateur du genre.

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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

Ce 2è opus de la trilogie Erectus se lit clairement comme on regarde un blockbuster au cinéma. Le rythme est fou et les surprises s’entrechoquent. Malgré l’action incessante et ultra prenante, je me suis encore senti très loin des persos trop manichéens et clichés. Hâte de découvrir le tome 3 !
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

Bonsoir,

J’avais dans mon himalaya à lire depuis quelques temps Erectus l’armée de Darwin de Xavier Müller chez XO Éditions. J’ai hésité à le lire car il s’agit d’un tome deux et je n’avais pas lu le premier. Et puis je me suis lancée et cela ne gène en rien de ne pas avoir lu le un. On se plonge dans l’histoire sans aucun problème, on s’attache aux personnages on vibre avec eux. Nous sommes 7 ans après l’attaque du premier virus qui a transformé des hommes en version « primitive » de l’espèce humaine. Ceux-ci sont parqués dans des réserves. Mais un nouveau virus de même type mais un variant, pour employer un terme courant en ce moment, un variant donc transmissible par les moustiques et qui va soit transformer les humains en erectus (version primitive) soit en Ganesh version élaborée de l’homme ayant des capacités cognitives et motrices augmentées. Une fois plongé dans ce roman dystopique on ne peut plus le lâcher. Le parallèle avec la pandémie actuelle peut être fait même si le roman a été écrit avant. J’ai beaucoup aimé.

Quatrième de couv. Le retour du virus.

Plus puissant et terrifiant que jamais…



Ils croyaient tous le cauchemar derrière eux : après avoir transformé une partie de l’humanité en hommes préhistoriques, le virus Kruger avait fini par s’éteindre.

Sept ans après, le monde tremble à nouveau. Les erectus, que l’on croyait stériles, se reproduisent dans les réserves. Chaque jour, des dizaines d’entre eux sont assassinés. d’autres disparaissent…

Qui se cache derrière ces opérations meurtrières ?

Au Kenya, Anna Meunier, une chercheuse française, tente de protéger Yann, son compagnon transformé en préhistorique. Pour elle, les erectus sont nos ancêtres, pas des bêtes sauvages…

La menace, pourtant, est là. Terrifiante. Une organisation secrète est à l’origine d’une nouvelle vague de contaminations. pire : elle se livre à des captures dans les réserves afin de récupérer les facultés extraordinaires des erectus.

Son objectif : fabriquer une nouvelle espèce humaine, aux pouvoirs décuplés, qui contrôlerait la planète.
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

Le premier tome m’avait embarqué par son sujet loufoque : un virus faisant régresser toute le faune et la flore planétaire si on est contaminé. J’étais curieuse de savoir ce que l’auteur allait raconter dans cette suite. J’ai bien aimé l’histoire, mais sans plus. Les questions centrales de ce livre « Doit-on considérer les erectus comme nos semblables ? Sont-ils des animaux ? » sont pertinentes et nous interroge sur la considération que la société a actuellement vis-à-vis de la biodiversité.
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

Suite directe du premier volume, le virus a droit à son variant.

Pour cette seconde vague, une sympathique mutation du virus qui soit vous change en erectus, soit vous change en surhomme à l'instinct primitif.



Globalement j'ai bien aimé mais moins que le premier, beaucoup d'ingrédients étant du coup plutôt réchauffés...



Même si le réchauffé est parfois meilleur, certains plats ont un meilleur résultat lors de leur première cuisson...



Ceci dit je lirai quand même le troisième pour me faire une opinion définitive et c'était quand même un bon moment.
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

Avec Erectus Xavier Müller avait réussi à rendre crédible (sinon plausible) une histoire de virus totalement improbable… à une époque (pas si lointaine que ça) où le genre humain n’avait pas à se soucier d’un virus dont le nom semble tout droit sorti d’une brasserie mexicaine.



Après un premier tome totalement maîtrisé, Xavier Müller se devait de tenir le niveau tout en proposant une intrigue 100% originale… pas question de se contenter d’une resucée d’Erectus au vilain parfum de déjà-vu. Et l’auteur évite l’écueil de la facilité en nous plaçant sept ans après la pandémie Kruger, sapiens et erectus cohabitent en un fragile équilibre qui ne satisfait pleinement personne.



Chez les sapiens le débat entre pro et anti erectus fait rage alors que la communauté scientifique s’échine à gérer les conséquences de la pandémie. C’est de cette gestion de crise qu’il sera essentiellement question dans les premiers chapitres du roman. Alors certes ça ne démarre pas sur les chapeaux de roues mais ça permet de planter le décor et de nous ancrer dans le monde d’après Kruger.



Qui aurait pu prévoir que les cartes allaient être redistribuées par une nouvelle pandémie ? Provoquée cette fois en parfaite connaissance de cause par un scientifique en mal de reconnaissance qui rêve d’une humanité 2.0. Humanité dont il serait à la fois le berger et le gourou.



Quand notre professeur foldingue met son plan machiavélique et ravageur en branle, le rythme du récit change du tout au tout. L’auteur nous balade tambour battant au gré de son intrigue et de ses multiples évolutions ; c’est à peine s’il nous laisse le temps de reprendre notre souffle entre les chapitres. On veut savoir, on doit savoir !



La première vague viendra du ciel puisque c’est un moustique, l’aedes aegypti (que l’on connait bien en Nouvelle-Calédonie), qui servira de vecteur de contamination et de propagation. Un nouveau défi pour la communauté scientifique : comment éradiquer le moustique sans nuire à l’équilibre de l’écosystème tout entier ?

Même si le Ganesh est encore plus dévastateur (et plus improbable) que le Kruger, Xavier Müller arrive à rendre son intrigue crédible en plus d’être hautement addictive.



Il faut dire aussi que l’auteur ne laisse rien au hasard, surtout pas ses personnages à qui il apporte un soin particulier. C’est avec plaisir que j’ai retrouvé ceux déjà croisés dans Erectus, un contentement renforcé par la place accordée aux erectus (particulièrement au clan de la pierre-levée) et leur rôle dans le déroulé de l’intrigue de ce second opus. Tout comme j’ai eu plaisir à rencontrer de nouveaux personnages, à commencer par Lauryn Gordon et Alice (la fille d’Anna).



Alors this is the end ou doit-on attendre (espérer ?) un retour des erectus, sapiens et ganesh dans un troisième tome ? Très franchement il y aurait matière à une suite, paradoxalement je serai tenté de dire qu’une suite ne s’impose pas. En tout état de cause le seul à détenir la réponse à cette question est l’auteur.


Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Erectus, tome 2 : L'armée de Darwin

7 ans après avoir réussi à contenir le Kruger, ce virus qui provoque la régression des espèces vivantes infectées, l'humanité est toujours tiraillée quand au sort des Erectus parqués dans des réserves mais semblant développer des aptitudes inouïes...

Conscient de ce potentiel, un savant fou va mettre en place un plan machiavélique qui va ébranler la place d'espèce dominante de l'homo sapiens en péril.

Un thriller glaçant qui pousse à la réflexion : et si dans sa quête de confort de vie par toutes les prouesses technologiques,médicales et autres, l'homo sapiens n'aurait il pas ruiner son évolution et également puiser de manière irréversible les ressources de la Terre ???
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