Depuis des siècles, les humains se battent contre les Hunduns, des envahisseurs au corps fait de métal et à l’apparence de gigantesques d’insectes de plusieurs mètres de haut. Retranchés derrière la Grande Muraille, de puissants guerriers défendent les frontières d’Huaxia contre ces envahisseurs, à l’aide de Chrysalides, des immenses machines dirigées par des couples de pilotes pouvant manier leur qi et en prendre le contrôle. Des couples à usage unique puisque, quasiment toujours, la fille meurt durant le combat.
A Huaxia, les femmes, sexe faible, n’ont que deux options : être soumises à leur mari, ou bien rejoindre l’armée, en tant que concubine-pilote des Chrysalides. Même si elles finissent, pour l’immense majorité, sacrifiées à chaque combat, elles continuent d’espérer que leur qi forme un couple parfait avec celui d’un pilote, et qu’elles puissent donc survivre. Mais ces femmes sont extrêmement rares, et le nombre de sacrifiées, quant à lui, et exponentiel : une femme meurt donc à chaque combat, pour chaque Chrysalide…
La grande sœur de Zetian fait partie de ces « sacrifiées ». Ivre de rage devant l’injustice de sa situation de « femme », Zetian décide elle aussi de se faire recruter comme concubine-pilote afin de venger la mort de sa sœur. Mais les choses ne vont pas tout à fait se passer comme prévues…
Iron Widow est donc une histoire se déroulant dans une étrange Chine futuriste à la sauce Gundam. Pour autant, l’intrigue ne ressemble à rien de ce que j’aurais pu lire jusque là. Une héroïne psychopathe. Des thèmes forts. Des couples uniques. Des personnages explosifs. Je ne sais pas trop comment qualifier tout ça, si ce n’est que je suis restée comme deux ronds de flan devant ce que je découvrais.
Zetian est la définition même de l’héroïne badass. Presque folle, mais une héroïne comme je n’en avais jamais vues en young adult. Elle se moque totalement de « faire le bien » et est prête à se salir les mains si ça peut aider sa cause, le but qu’elle s’est donné. Même si elle doit utiliser les autres pour y arriver, ou même les écraser, l.i.t.t.é.r.a.l.e.m.e.n.t. Elle est juste… inqualifiable.
Et les thèmes abordés… Féminisme, polyamour… Il y en a tellement ! C’est fort, puissant, dérangeant. Notamment concernant les injustices dont les femmes sont victimes. Le système de Huaxia est odieux envers les femmes, faisant d’elles des êtres remplaçables, tout juste utiles à procréer ou à « servir la cause » en donnant leur vie pour que les pilotes des Chrysalides puissent mener à bien leur combat et en ressortir auréolés de gloire. Inutile de vous dire que chaque nouvelle découverte sur cette société patriarcale m’a profondément révoltée.
Et la fin… La troisième partie est celle qui m’a scotchée. Tout s’enchaine à une vitesse folle, les révélations sont ahurissantes ET hallucinantes, je n’avais plus les mots. Je ne les ai toujours pas d’ailleurs. Je ne sais pas si une suite est prévue, l’histoire pourrait bien se suffire à elle-même (même si…!), mais je serais très, très curieuse de voir comment Xiran Jay Zhao pourrait continuer à développer son univers après tout ça.
Bref, une longue chronique, un peu décousue, pour un livre atypique, à l’histoire originale et aux personnages inqualifiables. Iron Widow bouleverse les codes et m’a énormément marquée. Alors oui, tout ce mélange des genres pourra faire peur à certains. Mais n'hésitez vraiment pas : Iron Widow est une jolie pépite qui, si elle ne vous déclenche pas de coup de cœur, vous fera très certainement passer un moment de lecture unique en son genre !
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