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Critiques de Yann Kerlau (27)
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Chercheurs d'art : Les marchands d'art hier..

« Les marchands d’art hier et aujourd’hui. Visionnaires, hommes d’affaires, les marchands d’art ont toujours allié l’art et l’argent. En 2011, le scandale qui a ruiné la plus grande galerie new-yorkaise Knoedler a pourtant révélé que le métier avait dévié en pure spéculation. A l’origine, il réunissait une passion pour le beau et un goût pour la modernité. Que s’est-il passé ?

Ce livre raconte la vie de sept personnages, sept aventuriers qui ont inventé le métier, puis l’ont transformé. Vers 1860, Théodore Duret révèle le Japon aux impressionnistes, et les fait vivre, eux les « refusés ». Peu après, Paul Durand-Ruel leur ouvre le marché américain. A sa suite, Ambroise Vollard développe le génie de la vente, D.H. Kahnweiler perçoit le monde moderne avec Picasso et les cubistes, tandis que Peggy Guggenheim associe instinct et fortune pour réunir Duchamp, Ernst ou Pollock et constituer son propre musée. Peu à peu, le marchand d’art devient aussi publicitaire, quand Charles Saatchi investit dans !Warhol, Kiefer et Hirst, épuisant le génie de la provocation, tandis que Larry Gagosian bâtit un empire en starifiant un Basquiat ou un Koons.

Un essai brillant et informé sur un monde fascinant et mystérieux. »

(Editeur)



Si ce n’était que pour la première partie, l’histoire de la ruine de Knoedler, et au travers elle, la rouerie et les manigances de tous les loups trouvant dans l’art contemporain un débouché à leurs féroces appétits financiers, ce livre vaut vraiment le détour.

Edifiant !

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L'insoumise

Yann Kerlau nous livre ici à sa façon une page de l'Histoire.

Jeanne, fille de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle la Catholique , a vécu presque cinquante années d'enfermement au prétexte qu'elle était "folle". L'auteur ici affirme le contraire, non, Jeanne était amoureuse, rebelle, aimée du peuple et rejetée par son père, puis par son fils, l'empereur Charles Quint, mais pas démente!

C'est un ouvrage très dense, dans lequel sont évoqués des personnages illustres , des complots, des batailles et cette fameuse Inquisition, à laquelle l'église catholique a eu recours, pour se débarrasser des infidèles.

Un remarquable réquisitoire en tout cas, contre l'injustice et la haine, et les abus de pouvoirs!
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L'insoumise

Il s'agit de Jeanne la Folle, mère de Charles-Quint, qui a été enfermée pendant 49 années, parce qu'elle était soi-disant "dérangée" (ne le serait-on pas si l'on devait subir un enfermement de tant d'années ?). Séquestrée d'abord par son père, Ferdinand d'Aragon, roi d'Espagne qui espérait devenir roi de Castille après la mort de son épouse Isabelle de Castille. Jeanne aurait dû succéder à sa mère et gênait donc son père. Enfermée à Tordesillas, elle a été éloignée de ses enfants sauf de sa dernière fille, Catherine, née en captivité après le décès son bien-aimé mari, Philippe le Beau. Maltraitée, privée de nourriture, de lumière, de soins, de visites, soi-disant pour la protéger du monde et de ses horreurs, elle a été maintenue à Tordesillas par son fils Charles car elle le gênait lui aussi dans ses desseins.

Intrigues, tortures, empoisonnements, mensonges, mariages forcés, guerres, c'est une époque sanglante. On tue, on fait tuer à tour de bras, sans état d'âme, et si souvent au nom de la religion. Jeanne sera d'ailleurs soumise à la Sainte Inquisition par son père. On l'y accusera de tous les maux.

Si l'attitude du père et du fils de Jeanne est terriblement dérangeante - c'est peu dire - ce livre m'a néanmoins donné l'occasion de resituer dans cette époque différents personnages importants de l'histoire : François Ier, Henri VIII d'Angleterre, les rois du Portugal, les papes à Rome, …

Charles-Quint dont nous avons appris qu'il était un empereur si puissant que le soleil ne se couchait pas sur ses terres, a perdu de sa superbe pour moi. Tout dans cette époque est tellement recherche de la toute-puissance, de pouvoir, que rien ne peut arrêter les assoiffés de pouvoir. Des vies humaines, celles des autres, n'ont aucun prix et on décapite, on empoisonne, on exécute sans aucun scrupule (et le mot est faible).

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L'insoumise

Famille nombreuse, famille heureuse !..... à d'autres ! Valait mieux naître gueux en ces temps que femme au sein d'une famille royale, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle soit !

Pauvre Jeanne Ire de Castille, dite Jeanne la Folle (reine de Castille sans jamais avoir réellement régné) , veuve à 26 ans de son cher et tendre mari, Philippe de Habsbourgh, dit Philippe le Beau, morte à 76 ans après presque cinquante ans de détention, d'abord sur les ordres de son propre père, le très peu sympathique Ferdinand II d' Aragon, puis maintenue par propre fils, le non moins très peu sympathique Charles Quint.

Si son enfermement est expliqué dans les livres d'histoire par une forme de démence (entre paralysie à l'idée de paraître, accès de violence et de mélancolie), Yann Kerlau prend le parti de mettre la folie de Jeanne en doute ou du moins de l'expliquer par une enfance désastreuse, sous la coupe d'un père violent et mégalomane et par une volonté de l'éloigner de la scène politique.

Née dans une époque violente, au sein d'une famille qui maniait avec délectation et calcul, complots, assassinats, empoisonnements et tortures, Jeanne, certainement fragile et éprouvée par son passé et son veuvage, n'a cependant pas perdu de sa superbe et est restée insoumise jusqu'à sa mort.

Roman historique donc, nous apprenons beaucoup de choses, sur ce point ce roman est parfait; cependant, j'apporterai un bémol ; en effet, je n'ai pas retrouvé le souffle romanesque que j'avais tant trouvé à la lecture d'un autre roman de Kerlau, L'échiquier de la reine, probablement parce que la vie de Christine de Suède a été si riche (en voyages, savoir, relations) en comparaison de cette pauvre Jeanne, recluse presque toute sa vie.

Me vient en tête les différents tableaux de l'époque représentant la famille royale d'Espagne. Si vous avez la curiosité de les regarder, vous verrez avec sourire les ravages de la consanguinité !
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L'insoumise

L’insoumise, c’est Jeanne de Castille, née le 6 novembre 1479 Tolède et mariée à dix-huit ans à Philippe le Beau. Ensemble, ils auront six enfants. Le décès de son mari la prolongera dans un désespoir profond et ses ennemis affirmeront qu’elle perd la raison, d’où son surnom de Jeanne La Folle. Ecartée du pouvoir, elle mourra internée. Avec une écriture somptueuse, Yann Kerlau revient sur son existence trop peu connue et la place dans son contexte historique. Une vie qui se découvre comme un roman !
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L'insoumise

Un bon livre sur le coté romancé, mais un peu décevant sur le coté historique. Toutefois, sur ce dernier point, il y a si peu d'informations sur la Reine Jeanne de Castille que l'auteure était forcément obligé de partir dans les supputations et dans le coté romancé, ce qui fait que l'on ne peut faire guère de reproche à l'auteure sur ce point.
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Les dynasties du luxe

Bien souvent partis de rien, comme Chanel, orpheline à Aubazine, ou Vuitton, jeune analphabète, ces fondateurs de dynasties ou de marques de prestige ont eu la force de croire en eux, avec la capacité de toujours se remettre en selle après un échec, ils ont su saisir les opportunités, car il y a aussi le facteur chance dans leur ascension jusqu'à la réussite, jusqu'au succès. Ce succès qui crée des envieux, pour lequel rien n'est facile, y compris donner l'envie à la génération suivante qui devra se battre à son tour. Coups du sort et renaissances, difficultés embûches, la foi en soi sauve et l'intelligence aussi : devoir se renouveler et innover sans cesse dans leur savoir-faire est le credo de ces marques de luxe.

Sept chapitres, chacun consacré à un destin, ouvrage pour les passionnés de création, de mode...mais aussi simplement pour le plaisir de découvrir ces réussites exceptionnelles.
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Les secrets de la mode

« J’ai eu un ton ? », disait Muriel dans son dernier spectacle. Yann Kerlau a aussi un ton dans son livre : le ton juste qu’il convient d’avoir avec les créateurs, mais aussi celui de la vérité, sans concession. « Si l’habit ne fait pas le moine, il y contribue », me disait un ami moine ; qu’en dirait l’auteur, spécialiste reconnu de la mode, que Perrin, référence des ouvrages d’histoire publie ?



Les grands noms et leurs petits secrets sont abordés par Yann Kerlau, mais laissons les lecteurs de Blake à cette réflexion : « Grâce à Calvin Klein, (…) le dernier carré de leur intimité devient un morceau de bravoure, (…) tous portent à même la peau le nom de quelqu’un que la plupart ne rencontreront jamais. ». C’est comme Noël : c’est l’anniversaire d’un autre !



Plus poignante, l’évocation de la mère de Yohji Yamamoto qui apprend la mort de son mari dans le bombardement d’Hiroshima. « Si je n’avais pas aidé ma mère dans sa boutique de couturière, je crois que j’aurais pu faire des choses vraiment pas respectables », livre le créateur.



(Parue dans Blake n°61)



Critique reprise par l'auteur sur son site
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1EvRHpW
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L’échiquier de la reine

Quel beau livre! en tant que fan de livres historiques je n'étais pas déçue. J'ai pu découvrir l'histoire de Christine de Suède. le personnage m'a beaucoup plu, son coté féministe puis fragile, très bien souligné par Kerlau.

Les lettres rajoutent une réalité supplémentaire. Vraiment magnifique.

A lire absolument .
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L’échiquier de la reine

Dévoré en quelques jours, compagnon de mes trajets, ami de mes soirées, ce livre m'a enchantée.

Pourquoi ? Tout d'abord parce qu'il m'a dévoilé la personnalité d'une souveraine que je connaissais mal. Christine de Suède, dont j'avais lu la correspondance avec Descartes, m'intriguait comme grand esprit du 17e siècle mais guère comme personne. J'ai découvert une femme de tête mais aussi de sentiments, de désirs. Portait dressé directement par la souveraine qui se raconte à la première personne, portrait en creux par son entourage, ami ou ennemi : sa mère, son amant Monaldeschi, son ami le cardinal Deccio, le vendeur de tableaux et banquier Jabach...
Lien : http://pralinerie.blogspot.c..
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L’échiquier de la reine

Livre de plus de 600 pages et en régle général je ne l'ai aime pas trop car trop complexe. Mais là , la lecture est fluide, simple avec "le juste comme il faut " de personnage (donc facile à suivre). J'ai bien aimé les appartés de quelques personnages pour connaître leur "avis" et aussi la transcription des courriers échangés avec la reine de Suéde.

Je le conseille aux amoureux des livres "historiques".
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L’échiquier de la reine

Christine de Suède, descendante d'une illustre lignée de rois suédois, monte sur le trône au milieu du XVIIè siècle. Elle n'y reste pas longtemps : elle abdique après s'être convertie au catholicisme. Dès lors ses pas la portent sur les routes d'Europe et on la suit à Rome, en France, en Pologne... Femme d'exception, érudite, elle a joué un rôle non négligeable dans le jeu politique du Grand siècle, comme émissaire du pape, pion secret du royaume de France, voire intrigant pour elle-même. Mais pour être rebelle et terriblement moderne, elle n'en n'était pas moins femme, et son coeur l'a parfois poussée dans des directions difficiles à suivre et à comprendre pour son entourage...



C'est à la suite d'un personnage étonnant et passionnant que nous emmène Yann Kerlau. Sorte de biographie romancée, son roman n'en rapporte pas moins des faits réels et permet de sortir de l'ombre cette femme puissante dont on parle peu dans les livres d'histoire ; amie de Descartes, Spinoza, grande collectionneuse d'art, elle a marqué l'Europe de son temps. En écrivant son livre à la première personne, l'auteur donne la parole à Christine elle-même et nous permet de plonger au plus profond de ses pensées et de ses sentiments. C'est un roman extrêmement bien écrit, on ne s'y ennuie pas même s'il aurait probablement gagné à être un peu moins long.
Lien : http://chezmathilde.canalblo..
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L’échiquier de la reine

Ce roman évoque la vie de la Reine Christine de Suède.

Je ne parlerai pas dans cette critique, de la Reine Christine... je m'en suis fait une opinion et je pense que, si j'exposais mon point de vue, le lecteur de cette critique serait influencé et cela desservirait le livre.



Je ne critique donc que le livre et sa forme.



Le livre compte un peu plus de 500 pages où l'auteur sait nous tenir en haleine du début à la fin.

On sent son livre bien documenté. Sa façon de raconter l'histoire est haletante. Il prend en compte différents points de vue et j'ai trouvé cette façon de faire très intéressante. C'est vrai, souvent, on ne découvre le point de vue ou les faits que vus par le "héros". Ici, dans les différents chapitres, l'auteur alterne la narration des faits vus par le héros mais également par d'autres protagonistes.



J'ai aussi aimé faire le lien entre différents faits racontés par Yann Kerlau et les memes faits lus dans d'autres bouquins (notamment 1661 ou l'affaire des Poisons par exemple).



Ce roman, et personnellement c'est ce que je recherche dans mes lectures, m'a donné envie de mieux connaître le personnage et l'époque. Du coup, j'ai regardé un reportage, passé sur Arte, concernant la Reine Christine. J'aime assez confronté mes lectures avec d'autres sources afin de m'en faire une idée assez précise.



Un 10/10 donc en ce qui me concerne pour ce livre qui intéressera les amateurs d'histoire.
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L’échiquier de la reine

Gros et passionnant roman historique de Yann Kerlau.


J’avais ce livre qui attendait depuis un certain temps et j’ai eu envie de me plonger dedans. Pas déçue, car la vie de Christine de Suède est un roman passionnant et l’on est d’autant plus pris dans son tourbillon que Yann Kerlau la fait directement s’adresser au lecteur.

Elle nous dit
 " ... j’étais faite de tourbe et d’étoile, naviguant hardiment entre mes faiblesses de femme et mes exigences de souveraine.
(...) dans ce siècle assagi où la plupart des hommes ne rêvaient que d’un ordre bourgeois et ménager, je faisais tache et dérangeais par maints aspects : plier m’était odieux, plaire me lassait, gouverner m’avait moins comblée que former mon esprit. J’aspirais orgueilleusement à vivre chaque jour de ma vie avec plus d’intensité que mes semblables. Je voulais l’eau et le feu, le tonnerre et le silence, la prière et la contestation. p 281



Voilà comment sa mère, femme cruelle qui tentera de l’empoisonner quand elle sera régente du royaume, accueille la naissance de sa fille : «Une fille, s’écria-t-elle, nous n’en ferons rien de bon. En plus, elle est laide et velue. Otez-la de ma vue.»
Enfant chérie du «roi des neiges», Gustav Adolphe, auquel elle voue une grande admiration, meurt alors qu’elle a six ans.

Enfant et jeune fille, elle dissimule sa rage de vivre, met son insolence en veilleuse, se réfugie dans les livres et l’étude pour tenter de combler le manque d’affection et la solitude dans lesquels elle vit. Elle lit à dix ans Thomas More, Hérodote, Thucydide, "les disputes d'Erasme de Rotterdam et de Calvin lui sont plus familières que les couloirs du Château de Visby", elle admire l’inflexible Elizabeth II d’Angleterre et Montaigne dont les "Essais" l’accompagneront tout au long de sa vie tumultueuse, elle aime la netteté de trait de Dürer, découvre plus tard avec émerveillement le génie de Léonard de Vinci.


«En tout l’excès me gouvernait. La violence du verbe comme du geste m’enchantait. A cause des livres, je devins l’amie des interdits, celle qui ne se liait à personne mais exerçait sur les autres un réel pouvoir d’attraction.» p 14

Elle fera venir auprès d’elle Descartes l’enlevant à la princesse Palatine 
«Ce fut avec lui que je découvris la relativité de nos croyances, sans imaginer alors qu’il avait semé là une graine qui bientôt changerait ma destinée.» p 33

Continuez à suivre la destinée de cette femme hors du commun, une femme qui ne peut laisser personne indifférent en vous plongeant dans ce livre.

Excessive, passionnée, elle peut être cruelle et généreuse, pleine de compassion devant la misère mais aussi intransigeante et impitoyable lorsqu’on la trompe. Une femme qui peut oublier ses devoirs lorsque la passion amoureuse l’aveugle mais que l’adversité trouve toujours ardente au combat. Une femme qui estime «avoir gagné le droit de vivre toutes les aventures» qui aura su prendre en main sa destinée. Même si elle ne provoque pas un élan de sympathie elle séduit par son audace et sa ténacité et l’on ne s’ennuie pas en sa compagnie.

(les numéros de page sont ceux d'une édition du Grand Livre du Mois)

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L’échiquier de la reine

Passionnant ! C'est l'histoire de la reine Christine de Suède qui choisit d'abdiquer pour se consacrer à ce qu'elle aime : la littérature, les sciences... et privilégie l'amour.

Ce sont 600 pages d'un roman historique qui vous fait voyager dans l'Europe du XVIIe siècle. Vous avancez au milieu des intrigues politiques, amoureuses. Un régal.
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L’échiquier de la reine

"[...] L’auteur réussit à faire un portrait très humain de son personnage principal, mettant en valeur son extraordinaire intelligence, ses talents de diplomate, sa culture et son amour pour l’art, mais aussi son goût pour le faste, sa folie des dépenses, sa cruauté. Il nous donne aussi à voir, de façon efficace et pourtant progressive, l‘évolution du personnage dans le temps : à mesure qu’elle vieillit, la reine de Suède devient de plus en plus aigrie, jalouse, ourdissant des plans machiavéliques pour garder auprès d’elle l’homme qu’elle aime, mais néanmoins complètement lucide sur son manque d’attraits physiques, ce qui la pousse au cynisme. [...]"
Lien : http://bouquinautes.com/2015..
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L’échiquier de la reine

Rarement un personnage historique aura autant été décrié que la reine Christine de Suède, qui a régné bien peu de temps avant de renoncer au trône le 6 juin 1654.

Elle se convertit d'abord au catholicisme, grand scandale alors dans un pays profondément luthérien et décide de partir pour Rome où elle jouera un rôle de mécène plus ou moins inspiré.

Elle a cotoyé les plus grands esprits de son temps, notamment le philosophe René Descartes qu'elle a invité en Suède. C'était une femme cultivée, peu conformiste et ivre de liberté.

Le livre présente l'intérêt de tracer un portrait psychologique détaillé de la reine Christine; Ses manières ont heurté beaucoup ses contemporains, notamment sa manière de mener les hommes et sa bisexualité.

Elle était loin d'avoir le visage parfait de Greta Garbo qui lui a prêté ses traits..

Dotée d'un physique peu avantageux, elle compensait par un caractère bien trempé.

Malgré tout, ce qui lui a le plus manqué semble être le manque de discernement.

Elle va ainsi se faire littéralement "plumer" par un individu sans scrupules, le sieur Monaldeschi, qu'elle avait pourtant fort bien traité, en le dotant de titres de noblesse.

La trahison de son amant va la choquer profondément au point de préparer une vengeance terrible.

C'est un récit palpitant qui est mené ici. On comprend toutefois difficilement comemnt on peut ainsi renoncer à un trône..

Une destinée difficile que celle de Christine de Suède, qui a certainement été totalement incomprise par ses contemporains.

Le livre est magnifiquement écrit, avec toutefois une tendance à trop nous donner de détails, on se perd un peu parfois dans les intrigues de Cour.

L'auteur Yann Kerlau a un parcours très intéressant: avant d'être écrivain, il a été avocat à la cour, directeur juridique chez Yves Saint Laurent et directeur du groupe Gucci.

Il a déjà écrit un livre historique sur Olivier Cromwell et un autre livre sur les dynasties du luxe.
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L’échiquier de la reine

L’échiquier de la Reine est une biographie romancée à la première personne. Pendant 600 pages (à la fin c’est long) on suit la vie de Christine de Suède. Au début le personnage peut paraitre intéressant. Polyglotte, intéressée par tous les domaines de la connaissance, elle rencontre les grands penseurs et artistes de son temps.



Mais à partir du moment où ses hormones commencent à la travailler, j’ai trouvé le récit laborieux. Elle va agir pour gagner le cœur d’hommes dont elle est amoureuse, mettre des femmes sur leur route, se venger de celles-ci quand elles réussiront mieux qu’elle. J’ai eu le sentiment que ses histoires de cœur prenaient une place trop importante par rapport au contexte historique pourtant riche et complexe.



Christine de Suède a fait ce qu’elle a voulu de sa vie, elle a été libre, elle a comploté contre des rois ou des papes mais ce qui me reste à la lecture de ce livre c’est qu’elle a pensé plus que de raison avec son bas-ventre (en faisant une analogie avec ce que disait Nietzsche sur les hommes).
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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L’échiquier de la reine

Je ne recommanderais ce « pavé » qu’aux seuls vrais passionnés d’Histoire. Nous suivons principalement, dans ce roman excellemment documenté, la reine Christine de Suède, tout au long de son existence. Mais il s’agit en fait d’une immersion totale dans l’Europe de l’époque ; immersion dans laquelle on rencontre maints personnages – authentiques - mêlés aux diverses tribulations et complots politiques. Quelques longueurs par-ci par-là, peut-être, mais un roman passionnant, à lire par petites touches toutefois, pour ne pas se lasser.
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L’échiquier de la reine

J'étais intriguée par l'histoire de cette reine ayant abandonné son royaume pour changer de confession et parcourir l'Europe durant de très nombreuses années. Je n'ai pas été déçue par ce personnage. Brillante, passionnée, passant de l'amour à la haine en un clin d'oeil, tenant les papes et les rois dans le creux de sa main. Un véritable personnage de roman!





Au fil des pages on découvre ses goûts en matière d'arts, ses passions pour deux hommes et une femme, ses manipulations politiques. Sa solitude, sa détresse aussi. Drôle de destin que celui de cette femme reconnue et acclamée dans toute l'Europe mais qui ne fut jamais aimée. L'auteur mèle habilement sa vie personnelle et sa place dans la politique du XVIIème siècle. On croise de nombreuses figures historiques, philosophiques, littéraires comme Descartes, Leibniz ou Ninon de Lenclos. C'est d'ailleurs dommage qu'on ne fasse que les croisez. Car finalement, on survole un peu certains points de l'histoire de la reine. J'ai plus apprécié la partie sur la vie personnelle. On a plus le temps de l'habiter. De la traverser avec elle. La partie politique paraît quelques peu fade à côté.





L'auteur a eu la bonne idée d'intercaler des chapitres où ce n'est pas la reine qui s'exprime mais des personnages qu'elle a croisé. Pour mieux la connaître. Pour avoir une autre version de l'histoire. Cela redonne du rythme à l'ensemble. Car 600 pages c'est long. Peut-être trop long. Par moment on s'ennuie ferme. Car malgré de grandes qualités intellectuelles, cette reine est antipathique. Froide. Revancharde. Démesurée. Elle a finit par m'agacer. On finit par se demander quelle nouvelle crasse elle va faire à ses ennemis ... ou à ses amis!





Une lecture un peu en demi-teinte donc. Le travail d'écriture est remarquable mais le sujet peu attrayant à la longue. Mais je ne regrette pas cette lecture qui donne envie de mieux connaître certains personnages comme Mazarin ou Ninon de Lenclos. Et rien que pour la fin, avec une petite pointe d'ironie et l'humanité démesurée de cette reine, ce roman vaut le détour.





Un immense merci aux éditions Plon et à Babelio pour cette enrichissante découverte!
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