Citations de Yasmine Galenorn (89)
- Le monde peut s'arrêter de tourner à tout moment, ma chérie. Surmonte tes peurs les unes après les autres, à mesure qu'elles se présentent.
- Tu crois qu'on aura de nouveau une vie normale, un jour?
Elle partit d'un rire légèrement étranglé.
-Oh, mon chaton, on pourrait prendre un escalier pour les étoiles sans jamais retrouver la normalité! Non, j'ai bien peur qu'on soit coincées dans le cauchemar. Et tu sais quoi ? Ce n'est pas grave, parce que nos vies ont un sens. Je pense que nous devrions être fières de porter ce fardeau alors que tout n'est que fureur et violence aveugle autour de nous. Nous avons un impact sur les choses. Du moins, c'est ce que nous devons nous dire, sans relâche.
Ces douze dernières années m'avaient eu moins appris une chose : ne pas s'encombrer de regrets. Même s'ils étaient toujours là, on ne pouvait rien y faire. La seule chose que l'on pouvait changer, c'était le présent et, par conséquent, le futur.
Je me moquais de la différence de races. Quelques années auparavant, j'étais sortie avec un nain, un géant et même un elfe. Mais ces derniers temps j'avais l'impression que j'avais été cataloguée comme intouchable.
Certaines blessures ne guérissent jamais.
Même si tu as déposé tes bagages, le prix du voyage reste gravé dans ton âme.
- Écoute mec, le problème c'est que tu considères encore Outremonde avec des lunettes roses. Elfes, licornes, princesses féériques et tout le tralala. C'est vrai, les elfes et les licornes existent, et nous avons aussi des rois et des reines, mais tu oublies les vampires, les garous et les créatures qui se nourrissent de la chair de leurs victimes. C'est un monde tout en nuances de gris, Chase, comme la plupart de ceux qui y sont nés. Alors arrête de nous comparer à la fausse image que tu as des fées. Tu dormiras beaucoup mieux.
Les ronces me piquaient. Je tentai d'ajuster ma position en conséquence, avant de me rendre compte que c'était inutile. Apparemment, la plante avait décidé de comprendre quel genre de créature j'étais. Une de ses branches me tapotait le bras de son extrémité épineuse. Grimaçant, j'essayais de la repousser doucement. Sans résultats.
Parfois, il fallait repousser ses inquiétudes au fond de son esprit pour se concentrer sur ce qui se trouvait devant nous. Parfois, il fallait oublier sa peur du futur et vivre pour le présent.
Je sens ton corps m'appeler. Tu as envie de moi... de me sentir en toi, chaud et dur. Laisse toi faire. Je te promets que tu ne le regretteras pas.
Une bonne nouvelle, quelle que soit sa nature, est toujours matière à célébration.
Il me saisit par la taille et m'entraîna vers le sol. La mousse chatouillait ma peau et titillait mes sens. Une main se glissa entre mes jambes. Ses doigts savaient exactement où toucher, quand se déplacer. Il referma les lèvres sur mon sein et suça, fort, un éclat de rire dans le fond de la gorge.
Je gémis doucement. Une série d'explosions s'allumaient en moi, chacune un peu plus forte que la précédente. J'essayai de reprendre mon souffle, mais il n'y avait pas de pause, pas de répit. La langue remplaça les doigts en m'arrachant un petit cri. Je lui tins la tête pendant qu'il me léchait, riant aux éclats au contact de ses chevaux épais, bouclés contre mes cuisses, emportée par la joie pure de la force qui nous animait.
Je peux comprendre qu'il te désire (…) mais un homme digne de ce nom ne doit jamais forcer une femme, même lorsqu'il en a l'occasion. Même lorsqu'il a le pouvoir de la rendre esclave de sa volonté. (…) Où est le plaisir dans une victoire aussi facile ?
-Je n'aime pas du tout ça. On est en train de se jeter tête baissée dans le danger sans rien savoir sur ce qui nous attend, ni le nombre d'adversaires, ni leur spécificités, et encore moins qui les mène!
-Tu veux dire comme d'habitude ? Dit Camille en souriant.
Alors qu'il s'avançait dans la lumière, j'aperçus que Trillian n'avait pas changé depuis notre dernière rencontre. Toujours aussi beau gosse. Les Svaran -cousins à l'âme obscure des Sidhes - étaient des créatures de toute beauté. Avec leur peau couleur obsidienne et leurs cheveux d'un gris-bleu éclatant, ils transpiraient le sexe, le pouvoir et le chaos.
La vie avait le chic pour vous forcer soit à vous prendre en main, soit à capituler, et mes soeurs et moi n'étions pas du genre à capituler.
La connaissance, même obscure, vaut toujours mieux que l'ignorance.
En le regardant dans les yeux, je me rendis compte que j'y voyais une lueur d'affection. D'habitude, Delilah et moi n'étions que des parasites pour Flam. Oh, il était très gentil, mais si Camille n'avait pas été là, il n'aurait pas pris la peine de nous aider. Nous le savions bien. Pourtant, cette expression... on aurait dit qu'il s'inquiétait réellement.
Le problème avec la vie, c'était qu'elle gâchait toujours nos rêves les plus fous.
Lorsque nous arrivâmes à la maison, il était presque vingt-trois heures trente. Delilah passa la tête par la porte du salon.
- Je peux sortir sans me faire attaquer ? dit-elle.
Menolly la gratifia d'un grand sourire.
- Je ne mordrai pas et Camille est en un seul morceau, alors bouge tes fesses et sors de là chaton. J'ai remarqué que tu n'étais pas là pour m'apporter ton soutien éternel ce soir.
- "Eternel" c'est le mot. Je pensais qu'il valait mieux que je reste à la maison pour ramasser ce qu'il resterait de Camille une fois que tu en aurais fini avec elle. Je suis contente que tu ne sois pas fâchée en tout cas. La prochaine fois - si tu y retournes- je serai ravie de t'y accompagner.
- Je ne sais pas encore, dit Menolly. Peut-être, on verra. Je descends me changer, c'est l'heure de la chasse.
Elle nous envoya un baiser avant de disparaître par le passage secret qui menait au sous-sol.
Habillé en Armani de la tête aux pieds, cheveux bruns ondulés, nez aquilin, Chase mesurait un mètre quatre-vingt-dix. Il avait cette beauté nonchalante, propre aux hommes suaves... Plus humain que lui, tu meurs. Pour couronner le tout, c'était un bon détective.