Yugo Ishikawa

— Connais-tu le terme météorologique de "sprite" ?
— Quand la terre essuie un orage... des éclairs apparaissent simultanément dans la stratosphère... Ce phénomène est appelé "sprite".
Le sprite... ce rayonnement envoyé vers l'espace, est telle une décharge d'énergie vitale aspirée aux créatures terrestres.
C'est la conclusion à laquelle mes recherches ont abouti après dix années...

Le "temps" ne s'écoule pas de la même manière pour tous les êtres humains...

- Le problème, c'est qu'elle ne parle pas japonais. On n'arrive pas à communiquer. Elle ne sait dire que quelques mots comme "fuir" ou "danger". (Yukko)
- Et "pas bien". (Genda)

La Nature était un tyran assassin et cruel sans le moindre état d'âme, pour qui la survie du plus fort n'était pas une idéologie mais une obligation. La Nature ne favorisait pas les plus faibles.

"Pourquoi vous? Mais parce que vous fuyez le "temps" et que c'est un acte impardonnable..."

Sais-tu ce qu'est le "temps" ? En réalité, personne n'a encore élucidé cette énigme. Aucun physicien, cosmophysicien, philosophe ou religieux ne sait réellement ce qu'il représente... C'est ça, le "temps" !
Toutefois, si le plus intelligent des types ne peut le comprendre... cela ne signifie-t-il pas, a contrario, qu'un idiot comme moi en est capable ?

Tu paniqueras après ! Pour l'instant, cavale !

- YUKKO !
- A... Alice... Au secours... KOF KOF Aïe canne note souimmingue !
- Ça va là-bas ? Vous pouvez nager jusqu'ici ?
[...]
- Non ! Ni elle ni moi ne savons nager ! KOF KOF KOF
- Bon sang, mais alors pourquoi est-ce qu'elle a plongé, l'autre ?

"Que les adultes sont faibles..."
"Que veux-tu... Il faut bien avouer que cette fois, c'est différent..."

- Mon souffle ne fait pas de buée...
- Evidemment, on est morts. On n'a pas besoin de respirer, tu sais ? Quand tu es restée sous l'eau pendant deux jours il y a quelques mois de ça... Tu n'es pas morte car tu l'étais déjà, tu sais ?
- Hein ? Je vois... Hein ? Mais...
- C'est maintenant que tu réalises ?!

-Yukko, lâche la main d'Alice et viens jusqu'à moi. Il n'y a plus rien que tu puisses faire.
-Pourquoi j'obéirais ? Alice ne veut pas que vous l'emmeniez ! Pourquoi est-ce qu'elle devrait se plier à vos quatre volontés ? Tout ce qu'elle a, pour vous, c'est un pouvoir ? C'est ça ? Mais la liberté, ça, non ? Elle n'en a pas ?!

- J'ai réussi à parler brièvement avec un ami qui habite dans une autre préfecture. Apparemment, il n'y avait rien d'anormal de son côté. Je vais essayer d'aller jusque chez lui.
- Quoi ? C'est de la folie. Reste plutôt ici et attends les secours avec nous !
- Oui ! Nous avons encore de l'électricité. Et ici, nous ne manquerons pas de nourriture !
- Mes parents sont morts ce matin. J'ai besoin de voir un visage familier.

Je ne veux pas mourir écrasée ! Mourir écrasée par des gens... C'est horrible ! Je ne veux pas mourir non plus tuée par un chat ou picorée par un corbeau !

-Oh, non ! C'est pas vrai ! Le temps revient à la charge ?
-Non... ça... Ce n'est pas le "temps". ! Ca ressemble plutôt à...

- Nous ne sommes plus très loin. Une dizaine de minutes en bus.
- En...en bus...?
- Oui.
- Et en paquet de chips ? On en a pour combien de temps ?
- Argh !

Yukko, tu n'as pas les capacités de protéger Alice toute seule. Alors viens avec moi. Il y a quelqu'un qui est là pour essayer de la capturer, et ce ne sont ni les JSDF ni l'armée américaine ! Je comprends que tu ne me fasses pas confiance, mais pour une fois, je te demande de me croire !

Cette vidéo, mon général... Je n'ai pas l'impression que ce soit celle de deux enfants qui jouent ensemble à cache-cache. N'est-il pas envisageable qu'à l'époque déjà, et encore maintenant, Alice cherche simplement à fuir Iossif ? Regardez l'expression de son visage. La pauvre tremble de peur.

-Je me demande juste un truc. Est-ce que vous savez pourquoi Alice vous fuit de cette manière ?
-Hein ?
-Elle déteste Iossif. Parce qu'il tue les gens.

Les autres qui sont devenus minuscules en même temps que nous, ils ont tout oublié, comme si on leur avait effacé la mémoire. Alors ça m'a rassuré de voir que tu te souvenais d'Alice.

-Ah ça y est, tu es rentrée ? Il est tard ! Tu as fait un détour ?
-Euh... Un peu. Je n'ai pas faim. Je monte dans ma chambre.
-Ah bon ? C'est le hamburger que tu as mangé qui t'a rempli l'estomac ?