Je redécouvre ce livre que j'avais lu dans ma jeunesse grâce à un abonnement scolaire à la collection l’école des loisirs.
Enquête à la Nestor Burma où le détective est un chat noir alias John Chatterton. L'histoire est une réécriture sous forme de BD/polar de Blanche-Neige et les sept nains.
Les dessins sont superbes et l'histoire bien ficelée. Se lit très rapidement.
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Avec "Persée", Yvan Pommaux nous gratifie d'une belle collection d'albums sur la Mythologie Grecque au final.
Encore un qui s'ajoute.
Croisant le documentaire, le conte et la Bande-dessinée, l'auteur use de richesses de narration et de présentation pour être pleinement dans le plaisir de la vulgarisation culturelle et celui du jeune lectorat.
Chacune de ses histoires est vivante, pleine d'action, de créatures fabuleuses, de drames, d'amours tragiques, de revers divins et hélas de pertes.
Orphée, Ulysse, Thésée, Oedipe, l'auteur semble s'intéresser particulièrement aux "héros" grecs, victimes vigoureuses du sort divin.
À l'instar d'Hercules, Persée est né demi-dieu, fruit du caprice de Zeus qui s'est épris de leur mère et puis s'en est allé comme il est venu.
Cette petite filiation eut pu être considérée comme une "bénédiction" pour les hommes, hors hélas il existait une autre chose pour détourner la faveur sacrée.
Comme pour Oedipe, Persée sera également bien avant sa naissance harnaché d'une prophétie abominable.
Un bagage déja lourd à porter sur la future route de l'héroïsme.
Car, jeunes lecteurs, il était dit que le roi Acrisios d'Argos devait périr de la main de son propre petit-fils.
Ainsi le papi roi s'est-il empressé par précaution d'enfermer sa fille chérie dans une tour (du plus bel effet pour les touristes, elle était d'airain), à l'abri de prétendants éventuels.
C'était sans compter sur la malice frétillante de Zeus, qui s'engouffra affamé d'amour dans la tour, sous l'apparence d'une pluie d'or pour honorer Danaé ( Nuage, pluie d'or, forme de taureau immaculé, il ne lésine pas sur les moyens pour conclure).
Cette parenté évitera au petit Persée de périr sous la lame du roi respectueux des Dieux (youpi!). Ainsi donc, le roi se débarrassera t-il du petit monde encombrant en les jetant à la mer dans un coffre( ooooh!).
Au revoir malédiction, bon voyage!
Et la Méduse dans tout ça?
Est-ce Persée grimé en spectre, venu chatouiller les pieds du grand-père quelques années plus tard un soir de lune rouge?
Comme vous y allez, c'est tout de même un divertissement pour un jeune public!?
La Méduse arrivera plus tard, avec Polydecte.
Polydecte est le roi égoïste d'une île qui convoitera la nouvelle épouse de son frère cadet ( pourquoi faire des manières?).
Mais difficile d'enlever la belle sans en venir aux mains avec le fils jeune et musclé, Persée.
Cette nouvelle parenté d'adoption évitera au grand Persée de périr par accident sous la lame du roi (youpi!).
Et ainsi donc, l'"oncle" se débarrassera t-il du jeune homme en l'envoyant quérir la tête de l'affreuse créature Méduse.
Au revoir opposition, bon voyage!
Mais où donc la morale dans cette histoire?
Le héros ne trouvera t-il pas un amour pour le préserver des prophéties et autres desseins divins ou royaux?
Et bien si, mais celle-ci se trouve justement solidement enchaînée à un rocher, offerte en offrande à un monstre marin, maudite d'avoir été déclarée plus belle que les néréides de Poséidon, dieu des Mers.
(L'adaptation cinématographique de 1981 par Desmond Davis, "le Choc des titans", prendra des libertés sur la légende, incriminant Aphrodite la déesse de l'amour.
La légende, elle, permet au contraire que d'une certaine manière l'Amour triomphe toujours).
Alors le mauvais sort ne cessera t-il donc jamais de s'acharner?
Et bien si, il faudra même le figer dans la pierre, selon les légendes.
Mais pour cela, il faudra affronter la Méduse (ah ben voila, on y est!) et la boucle est bouclée.
Ces récits dits héroïques ne manquent pas d'ironie et presque d'humour noir tant les Dieux Olympiens se montrent différents, voire même parfois indifférents. Les dieux s'opposent d'ailleurs régulièrement sur ce sujet récurrent, "accorder du crédit à la vie humaine, oui ou non" (ça en fait de longues réunions au sommet).
On l'accordera volontiers, l'héroïsme n'est pas ici un moyen d'éprouver l'homme pour le rendre meilleur mais plutôt une épreuve difficile pour échapper aux dieux et pour ne pas subir leurs "pêchés capitaux". La situation est un peu inversée.
Enrichies d'animaux fabuleux et quêtes incroyables, les jeunes lecteurs n'en garderont que la bonne odeur alléchante et c'est tant mieux.
Car c'est de cela que sont faites les histoires, d'envies.
Bonne appétit!
Nous renvoyons les lecteurs vers toute la collection d'Yvan Pommaux.
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Un ouvrage intéressant s'il s'agit de les mettre entre les mains de jeunes lecteurs. En effet, l'ensemble n'est guère original, le dessin plutôt plan-plan (pardonnez-moi, je ne veux pas être insultante, mais il faut dire ce qui est : c'est assez simple) mais cela permet aux petits lecteurs d'accéder plus facilement à La Double Inconstance de Marivaux. La BD aide à se représenter qui parle ; de fait, c'est assez entraînant une fois qu'on s'y plonge.
En revanche, je m'attendais à mieux lorsque j'ai lu le début : la pièce est jouée par de jeunes comédiens qui se rendent à leur répétition. L'on s'attend alors à ce que la pièce soit entrecoupée de ... hé bien, je ne sais pas : de pauses, de remarques sur le jeu de scène, de tranches de vie peut-être. Pas du tout ; l'ensemble de la pièce se déroule d'une traite. C'est juste un prétexte, dommage !
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Un petit tour à la brocante ce matin et le plaisir de trouver l'un des premiers albums de Yvan Pommaux édité à L'Ecole des Loisirs en 1978. Déjà un traitement de BD qui fait la part belle à l'imagination. Deux enfants sont mis en scène pour chaque jour de la semaine à partir de peu de choses. Un manteau, un empilement de cageots, une balançoire, un passant, une leçon de français, un cercle de craie, une chanson et hop, ils inventent une situation passionnante. J'ai cru rajeunir de 55 ans. A croire que Pommaux nous a connus mon frère et moi et a partagé nos jeux à cette différence près que les actions se situent en ville et que nous étions nous de vrais petits campagnards.
Pour l'illustration, on reconnaît déjà le style de Pommaux encore un peu englué dans les représentations caractéristiques des années 70 et perce déjà son amour pour les pies et autres corvidés.
Un vrai plaisir.
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Marion Duval - pour la génération de ceux qui ont grandi dans les années 90 - c'est cette héroïne dont on allait emprunter les exemplaires disponibles à la bibliothèque, en espérant un jour tous pouvoir les lire ( et dans l'ordre). Ce tome 3 a quelque chose de particulier car Marion se fait couper les cheveux - symbolique lourde de sens - et cette coupe garçonne ne la quittera plus. Marion Duval a été pour moi la première héroïne au féminin, aventureuse et intrépide et c'est une véritable madeleine de Proust que de relire ses aventures. Alors, je ne serais pas objective, il y 'a bien sur des éléments vieillis, des clichés et une lecture différente qui s'installe avec la maturité de l'age adulte... Mais dans l'ensemble ce tome 3, qui métamorphose une fillette en enquêtrice de choc et qui revient sur les aventures mythiques d'Ulysse tient plus que bien la route et les années.
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Poil-Gris, un ragondin, trouve que les enfants d'aujourd'hui sont des empotés. Il va pousser deux enfants à vivre des aventures qui vont remettre en cause ses préjugés.
Livre intéressant en classe de CE2, qui ouvre bien des perspectives d'exploitation de l'oeuvre : on peut travailler la bande dessinée, les dialogues, la thématique des préjugés en éducation morale et civique.
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Un superbe album tant par la forme que le fond.
L'histoire est géniale, et je me reconnais vraiment en ces parents tiraillés entre l'envie de laisser leur fils grandir et prendre son indépendance et le besoin irrépressible de le surveiller de peur qu'il ne lui arrive quelque chose. C'est très très bien fait.
Visuellement c'est très réussi, quels beaux dégradés de gris pour figurer la nuit, quelle finesse dans la représentation des chats, sans oublier le rat, réellement effrayant.
Mes enfants adorent autant que moi.
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Les auteurs (et auteures) ont été des enfants avant de devenir les écrivain(e)s qui offrent les magnifiques textes que nous partageons avec bonheur avec nos petits et à nos jeunes.
Ils nous expliquent le chemin qu'ils ont parcouru et comment ils sont tombés amoureux des mots, des lecteurs, des lectures.
C'est très touchant à la fois en tant que lecteur et en tant que parent, puis grand-parent.
J'adresse de chaleureux remerciements à Gill qui par son magnifique billet a occupé nombre de mes soirées à traquer ce livre .... J'ai finalement eu un exemplaire interdit à la vente dont j'ai demandé (et obtenu le remboursement) et découvert que la version en ligne était accessible librement sur le site de l'Ecole des Loisirs. N'hésitez pas à vous faire plaisir avec ou sans bout'de'choux. C'est un recueil qui vous regonflera à bloc si vous n'avez pas le moral et qui vous fera voir la vie encore plus belle si vous allez bien.
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Ça doit bien faire au moins 20 ans que je n'avais pas lu un album de Marion Duval. Il me semble que le dernier volume sorti à l'époque était le tome 8 !!
Si j'en garde un très bon souvenir, la lecture du Mystère de l'Ankou m'a aussi fait prendre conscience que le lectorat visé lui n'a pas changé. Environ 20 ans et 20 tomes plus tard je découvre que l'action se déroule à l'époque de sortie de chaque volume et que Marion a toujours 10 ans. Je suis peut-être un peu trop vieille pour apprécier pleinement ces nouvelles enquêtes. J'ai trouvé l'histoire intéressante mais résolue trop rapidement et sans réels problèmes. Dans mon souvenir il y avait plus d'action et de suspens.
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Conte Fantastique Palpitant Touchant
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